|
|
|
|
|
|
|||
Successeur direct du Macchi M C.94 de 1935, le M.C.100 ne connut pas un sort aussi heureux. Bien que de dimensions et de capacité plus grandes, plus puissant et capable de meilleures performances d'ensemble, il rencontra dès le départ une série de problèmes de mise au point, que les techniciens ne parvinrent jamais a éliminer complètement. Après un bref emploi civil sous les emblèmes de l'Ala Littoria sur la route Rome-Alghero-Barcelone, les trois exemplaires construits de cet avion se virent dotés d'un équipement militaire et furent utilisés de manière assez intensive dans les premières années de guerre, surtout dans des liaisons vers l'Afrique et, en particulier, vers la Libye. Au moment de l'armistice, un seul des trois exemplaires se trouvait encore en activité; les autres avaient été détruits dans des accidents de vol. Auteur du modèle précédent, Maric, Castoldi concut également le Macchi M.C. 100. Il commenca l'étude du projet en 1938, afin de fournir à l'Ala Littoria une machine capable de remplacer efficacement le M.C.94. Le premier vol du prototype eut lieu le 7janvier 1939. L'avion se présentait sous la forme d'un gros hydravion trimoteur à coque centrale muni de flotteurs stabilisateurs latéraux, entièrement en bois. Il possédait des plans de sustentation dédoublés et, tout comme le Macchi M.C94, les moteurs étaient installés au sommet des supports métalliques placés sur le dos des ailes et du fuselage. L'appareil était propulsé par des radiaux Alf3 Romeo A.R. 126 RC 10, de 800 chevaux de puissance chacun, actionnant des hélices tripales métalliques a pas variable. La coque présentait une structure a deux niveaux: tout à I'avant se trouvait la petite cabine du radio-navigant; aussitôt après, au niveau supérieur, venait la cabine de pilotage, équipée de doubles commandes placées côte à côte et, au dessous de celle-ci, une soute; suivait alors dans la partie centrale de la coque, la cabine des passagers, separée en trois compartiments et pouvant accueillir 26 personnes; enfin, à l'arrière, se trouvaient les services de bord et une soute à bagages. Le Macchi M.C.100 combinait cette disposition rationnelle de bord - d'une catégorie nettement supérieure à celle de l'appareil précédent - avec de bonnes caractéristiques d'autonomie et de vitesse - en particulier, au cours des essais opérationnels, il atteignit une vitesse maximale de 310 kilomètres à l'heure à 1 400 mètres d'altitude. L'avion aurait donc constitué une machine très intéressante s'il n'avait révélé une série d'inconvénients étroitement liés à son comportement hydrodynamique entre autres, principalement, le besoin d'un espace de décollage exceptionnellement long, en particulier à pleine charge, qui rendait problématiques les opérations dans des bassins étroits ou simplement encombrés. Après la livraison du premier exemplaire. suivirent le second et le troisième, retirés de l'Ala Littoria respectivement le 6 mai et le 29 juin 1940. Les avions furent immatriculés, dans l'ordre, 1-PLIO, 1-PACE et 1PLUS. L'éclatement des hostilités abrégea fortement leur carrière opérationnelle sur les lignes civiles de l'Ala Littoria. Dès le mois d'août 1940, les trois Macchi M.C. 100 affectés au «Centre des Communications » commencèrent à voler entre l'Italie et la Libye, transponant à l'aller du matériel et des militaires et, au retour, surtout des blessés. Ces services continuèrent et devinrent très intensifs en janvier et février 1941. Mais, à partir de l'été 1941, les Macchi M.C. 100 furent retirés des liaisons vers l'Afrique et utilisés sur des routes plus courtes, vers la Sardaigne. C'est à cette époque que survinrent les accidents qui détruisirent deux exemplaires: le 1-PACE, le second M.C.100, s'écrasa le 30 juillet 1941 au décollage de la base pour hydravions d'Ostie; le 1-PLUS, le troisième M.C.100, fut détruit le 6 février 1942 par un incendie, provoqué par un retour de flamme au décollage de Cagliari. En revanche le premier M.C.100, 1-PLIO, parvint à survivre jusqu'à l'armistice. |
|||
Avion: Macchi M.C.100 |
|
||