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histoire chronologique du soccer québécois depuis 1911

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Histoire chronologique du soccer québécois depuis 1911


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L'histoire du Soccer Québécois
année 1911

1911
1911

photo: champions du Eastern Township , Club de soccer Sherbrooke, 1907. Rangée arriere, de GàD: Dr.Bishop,P.A.L.Foulds,G Banks, Sam Fould jr. Tom Walthove,G.Owen,---

rangée avant: Sang Roberts, Will Taylor,Alec Forsyth,----.

1911 -La Province of Quebec Football Association (P.Q.F.A.) est né de deux associations rivales Montréalaises qui ont fusionnées entre 1910-et 1911.

Elles étaient; la Montreal and District Football Association et La Montreal Football Association. Avec la création P.Q.F.A. on espère obtenir la paix sur la scene locale. Après deux sessions tenues dans le vieux Carslake Hotel, en face de la Station Bonaventure , la constitution suivante sera adoptée et soumise aux clubs qui souhaitent s’affilier, au coût de 1$, le mercredi 12 avril 1911.

Que: 1- l’organe porte le nom “The Province Of Quebec Football Association” 2- tous les clubs de la province soient invités à joindre 3- les frais dadhésion soient minimes 4- la province soit divisée en trois ligues: Senior,Intermédiaire et Junior 5- le système de promotion et relégation soit appliqué amenant les deux clubs occupant les dernières places d’une ligue à laisser leur place aux deux premiers de la ligue inférieure. 6- l’organe soit composé de 12 membres élus: 7-Les 12 membres éliront entre eux le président et les officiers. 8-la P.Q.F.A. sanctionne tout match : local, Interprovincial et International 9- chaque ligue(division)gère ses propres affaires internes(cédules) 10-la P.Q.F.A. entend tout litige entre clubs 11-les membres de l’exécutif ne reçoivent aucun honoraire à l’exception du secrétaire 12-une association des arbitre soit crée et qu’elle soit affiliée et sous la juridiction de la P.Q.F.A. 13-une compétition coupe ou un trophée soit disputé annuellement ouverte à tous les clubs affiliés à la P.Q.F.A. 14- chaque ligue fixe ses dates limites pour le transfert de joueurs 15-chaque ligue adopte tout règlement interne qu’elle digne nécessaire pour son bon fonctionnement et les soumettre pour acceptation à la P.Q.F.A. 16- la P.Q.F.A. retient un tiers des recettes des matchs (finales de coupes ou trophées). Argent qui servira à la promotion du soccer. 17-un joueur ne peut jouer pour deux clubs différents dans une même compétition de coupe 18-un joueur doit avoir joué trois matchs dans sa ligue avant de pouvoir demander un transfert dans une ligue inférieure 19- sept membres de l’exécutif constitue quorum 20- tout club affilié doit demander la permission de la P.Q.F.A. pour jouer contre une autre association 21-Tous les matchs devront être jouées sous les règlements de la British International Board. La Montreal Football Association et La Montreal and District Association venait de perdre leur plumes.

La Montreal and District tentera de retenir ses clubs mais l’un après l’autre ils s’affilient à la nouvelle association provinciale. Onze clubs formeront la ligue senior: Grand Trunk,C.P.R.,Locomotives,Sons of Scotland,Sons of England,Dragoons,Valleyfield,Royal Rovers,Rail Road YMCA,Fairmount et Lachine. Dix clubs forment la ligue Junior: Grand Trunk,Rose and Thistles,CPR,Maples,Crusaders,St-Paul,St-James,IOGT,Tetraultville et Rosemount.

Les premiers membres de l’exécutif de la P.Q.F.A. sont: Fred Barter, président. G.Collyer,J.Millard,J.Wells,J.Houard,A.Payne,R.Walker,J.Clarke. Ainsi débutera pour la nouvelle association une longue et pénible bataille pour obtenir le respect et imposer son autorité sur le royaume du soccer provincial. Un des instigateurs du mouvemenr de paix,un dénommée Craig Campbell déclinera un poste au sein de la P.Q.F.A., au moins pour cette fois.

La paix arrive à point puisque de la grande visite qui n’était pas venue au Canada depuis 1906 est attendue cette année. L’équipe amateur anglaise Corinthians. Ils seront à montréal le 10 août , ils arrivent d’Ottawa ou ils ont battu une sélection locale 6-3. À Montréal, ils gagneront 8-0 sur les étoiles montréalaises.

Le président des Corinthians, Wreford Brown reste impressionné du progrès fait à Montréal. C’est vrai que le soccer faisait du progrès et les rivalités entre Écossais Irlandais et Anglais était la toile de fond. Il n’était pas rare de voir des foules de 2 000 spectateurs comme ce fut le cas pour le Rosemount Shield en fin de Juin entre les Sons Of Scotland et le Royal Rovers. Avec 286 joueurs affiliés et 26 clubs le manque de terrains reste un des problèmes majeurs à résoudre. Le Royal Rovers annonce fièrement l’inauguration d’un nouveau terrain au Mascotte Parc coin De Lorimier et Ontario.


1912
1912

Avec la mise sur pied de la nouvelle P.Q.F.A. voit le jour aussi la compétition pour la Coupe du Québec. Les frères Albert et Isidore Freedman feront don de la coupe qui sera exposé aux bureaux du Montreal Star en 1912 . La compétion pour la Coupe du Québec commence en 1911 mais ce sera seulement un an plus tard que l’on reussira à trouver un gagnant, du au début tardif de la compétition et à un nombre interminable de matchs qui devront être repris. Enfin c’est le Sons Of England qui l’emporte 1 à 0 sur le Royal Rovers. Les recettes de la partie seront la contribution de la P.Q.F.A. au fonds d’aide du naufrage du Titanic survenu il y à deux semaines.

1912-Maintenant que la maison semblait en ordre la P.Q.F.A. délègue Craig Campbell qui s’est joint à l’équipe et W.D.Moore pour assister à la première convention de la Dominion Football Association du Canada prévu à Winnipeg. Barter quitte son poste de président et sera remplacé par Fred Davies. Barter par contre devient président de la DCFA , et voit entre autre à l’organisation de la Challenge Cup, appelée alors la Cannaught Cup en l’honneur du Gouverneur Général le Duke de Cannaught. Le prestige du Duke est démontré lors de son passage à Montréal en mai pour présenter les nouvelles couleurs du 5e Régiment Royal. Cérémonie qui se tient au Flethchers Field en présence de la Princesse Patricia et la Duchesse.

Le 5e régiment qui avait son équipe de soccer dans la deuxième division devra annuler son match de soccer pour l’occasion. De prêter son nom à la coupe emblématique d’un championnat Amateur pan-candien démontrait l’affection qu’il avait pour le soccer. George Collyer est toujours le secrétaire de la P.Q.F.A. et Albert Freedman devient aussi membre de l’exécutif. Le nombre de clubs augmente et on doit mettre sur pied une troisième division. Le base-ball est plus populaire que le soccer à Montréal mais c’est le jeu de Lacrosse qui obtient la palme avec une ligue professionnelle qui attire 7000 spectateurs.

Après un an de vie la P.Q.F.A. pense bien avoir le vent dans les voiles. Elle doit régler des problèmes de routine : discipline ,et de quelques cas de violence envers les arbitres. Du haut de son nouveau statut, elle se montre parfois naïve, mais s’affirme en imposant les lois. Elle exhorte les ligues de mettre fin aux escarmouches sur les terrains et menace de suspendre les équipes qui ne respectent pas le calendrier. Mais selon les Rovers elle retire une trop grande part des recettes pour les match de la Coupe du Québec. Le prix d’entrée à un match était de 10 cents et un peu plus pour les estrades couverts. La P.Q.F.A. avait contribué 100$ au financement du voyage à Winnipeg de Craig Campbell et W.D.Moore à la convention de la D.C.F.A.

Au mois d’aôut au même moment qu’elle annonce le calendrier des matchs de la Coupe du Québec de 1912, Albert Freedman et W. D. Moore dans un geste spectaculaire démissionnent de la P.Q.F.A. Leur annonce sera reçue comme un bombe et occupera pour un certain temps toute l’espace dans les journaux montréalais anglophones. Pour cause ils avaient commis, aux yeux de Campbell , un acte de haute trahison. Aidé par Frank Calder les deux hommes avaient concocté dans le plus grand secret la mise sur pied d’une nouvelle ligue de soccer! Une ligue professionnelle! Estomaqué, Fred Davies, président de la P.Q.F.A. déclare que même 1 000 $ par semaine ne seraient pas suffisant pour l’acheter, lui.

Les “conspirateurs” avaient tout planifié: les joueurs avaient été mis au courant et voilà que le soccer Montréalais est de nouveau en état de guerre. Mais c’est la première fois que le monde du soccer devra faire face au fléaux du professionnalisme. Davies convoque les trois ligues et exige leur fidélité. Met les arbitres au pas et les menace de retirer leur affiliation. Les promoteurs de la ligue professionnelle s’attendaient à rien de moins que cette réaction de la P.Q.F.A. c’est pourquoi ils devaient la mettre devant le fait accompli.


1913
1913

- Craig Campbell est à la tête de la La P.Q.F.A. et Tom Mitchell en est le vice-président. Le nombre de clubs grimpe à 30 cette année et une quatrième division voit le jour. Canada Car entre dans la grande famille du soccer Montréalais.
Mais il y aurait eu plus d'équipes si 2 clubs professionnels montréalais; Montreal City et Montreal Rangers ne faisaient pas partie de la nouvelle Interprovincial Football Association. Albert Freedman, donateur de la Coupe du Québec en 1911 était président de la nouvelle ligue Interprovinciale et du club de soccer montréalais les Rangers.
Il annonce que rien ne sera épargné pour assurer le succès du soccer professionnel. Un service spécial de transport sera aménagé pour le transport des spectateurs. Les matchs locaux seront disputé au Mascotte Parc sur le même terrain de la populaire ligue professionnelle de Lacrosse. L’équipe d’Ottawa City aligne aussi un joueur d’origine francophone, Vergette, et un révérend ( Bailey) affirme Freedman. Les autres équipes sont: Hamilton F.C.,Toronto F.C., Queen City, Montreal City et Montreal Rangers.

Le 24 mai 1913 ce sera l’ouverture officielle de la saison et pour donner le coup d’envoi, Fredman à invité le populaire lutteur Polonais, “Zbysco” qui le soir même dans un combat sanglant procurera à pas moins de 15 000 spectateurs une grande réjouissance sportive.
Le propriétaire du Parc Mascotte,George Kennedy lui aussi croit au potentiel du soccer professionnel. Heureux d’accueillir les nouveau locataires s’empresse d’améliorer le stade en y ajoutant un “Grand Stand” avec des sièges de luxe. Campbell , au nom de la P.Q.F.A. mène la grande bataille pour garder le soccer “propre” de l’impureté du professionnalisme .

On reprochait à ces affairistes de vouloir récolter les fruits d’un long travail accompli par d’autres. Ce sera tolérance zéro. L’interdiction de fraterniser avec les professionnels est formelle. L’équipe de troisième division , Rose and Thistles servira d’exemple quand elle sera suspendue indéfiniment pour avoir joué un match au Parc Mascotte. Attaqué de tout part, Freedman se défend d’encourager les équipes à se désaffilier. “Dans le cas de Thistles, il réplique,c’est leur président Leslie H Christie, qui m’à supplié de lui prêter le terrain, sans quoi , il n’aurait pas pu jouer, tellement les terrains font défaut dans la ville”.

Voilà dans quelle atmosphère verra le jour la première ligue de soccer Interprovinciale professionnelle.Craig Campbell , Fred Barter et Tom Robertson secrétaire de la Toronto Football Association, sont convoqué à rencontre au sommet avec le Docteur F.J.Tees président de la puissante Amateur Athlétique Union of Canada. La relation avec la AAUC fait dire à plusieurs critiques que la DFA était la marionnette de la A.A.U.C.. Les critiques le plus virulentes sont publiées dans un journal de Manitoba. Barter est accusé de diriger le soccer comme un tsar.

L’auteur demande: “ La D.C.F.A. existe-elle vraiment? Avez-vous entendu parler d’une assemblée annuelle ou Barter à été élu? À quoi doit-on attribuer sa soumission à L’A.A.U.C.? À sa naïveté ou à sa malhonnêteté?”
La frustration exprimé par l’auteur de cet article était aussi le résultat de la décision de L’A.A.U.C. d’interdire la venue au Canada des Corinthians, sous prétexte que cette équipe ne pouvait plus être considéré Amateur car elle avait joué, en Angleterre, des matchs hors concours avec des équipes professionnelles!

“Il y a 15 000 joueurs amateurs de soccer au Canada on ne souhaite pas les voir devenir professionnels," affirme Teets.

Une fois la ligne franchie les joueurs perdront leur statut d’amateur à jamais affirme l’A.A.U.C. Un mois plus tard, W.H.West, secrétaire des équipes de Hamilton de la ligue Interprovinciale annule les matchs qu’il avait à Montréal, et même sous la menace de représailles de Fredman, West annonce le retrait des équipes de Hamilton . West invoque les frais de déplacement pour justifier sa décision. La ligue Interprovinciale vient de tomber à l’eau.
Les joueurs de l’Ontario prennent eux mêmes en main leur destiné et forment une ligue à quatre équipes avec l’espoir de jouer contre les équipes Montréalaises en tournoi de fin de saison. À montréal comme en Ontario les Associations Provinciales de soccer avaient désormais le gros bout du bâton. Les joueurs qui avaient osé les trahir étaient tous considerés hors-la-loi et personne ne pouvait les réintégrer. Quand les équipes de première division demandent à Campbell s’il serait possible de réintégrer certains joueurs, il leur répond qu’il considère leur demande comme un affront et une attaque à l’autorité de la P.Q.F.A.

Pour célébrer cette grande victoire face aux forces "professionnelles" la, P.Q.F.A. organise un SMOKER pour gentlemen dans un salon du Grand Trunk à Pointe St-Charles: “ Messieurs Louis Rubenstein et Gordon Bowie étaient de nouveau visages à cette soirée et ils ont pu faire une meilleure connaissance avec le monde du soccer. Ils ont de toute évidence apprécié leur soirée. Pendant l’entracte monsieur Rubenstein, président du Montreal Amateur Athlétique Association, (association qui présentera un club de soccer l’an prochain) à pris la parole; il souhaite que son club représente bien le M.A.A.A. et il à également assuré son allégeance à la P.Q.F.A. dans sa bataille pour garder le soccer loin du professionnalisme.

L’orateur par excellence de la soirée fut cependant le Révérend Irlande , président de la ligue de soccer Anglicane. Il affirme qu’il est en faveur de tout ce qui est viril et propre dans les sports, que ça soit dans la boxe, la lutte ou le soccer. Irlande à terminé son discours en remerciant ses hôtes de l’avoir invité à une si belle soirée. Il y eut de la boxe, de la musique et du chant par des artistes locaux. Monsieur Craig Campbell, hôte de la soirée à exprime toute sa gratitude au nom de la P.Q.F.A.”

Mais la fumé avait-elle eu juste le temps de se dissiper que les promoteurs reviennent à la charge avec une nouvelle ligue professionnelle. Cette fois, cependant , ils feront une demande de collaboration auprès de la P.Q.F.A., sans toutefois lui demander une autorisation d’aller de l’avant. D’autres promoteurs s’impliquent , dont Geroge Kennedy,qui avec Le Club Athlétique Canadien mettra sur pied une équipe Canadienne Française!

Évidemment nulle part y avait-il de joueurs canadien français. Mais l’équipe voulait les représenter dans l’espoir d’intéresser cette communauté. Au mois de Juillet la nouvelle ligue professionnelle avec des équipes à Montréal et en Ontario annonce un calendrier de matchs locaux avec une finale Interprovinciale en fin de saison. Pris au dépourvu la P.Q.F.A. n’a pas le temps de réagir et avant que la poussière ne tombe elle échappe aussi les Royal Rovers aux mains des "pros". Devant ce qu’il perçoit comme un échec, Campbell ne condamne pas la ligue cette fois. Il répond à George Collyer, président de la nouvelle ligue que sa demande de collaboration sera étudié lors de la prochaine rencontre de la D.C.F.A. Pour le moment toute l’attention est porté sur l’équipe de Lachine qui à gagné la coupe du Québec et qui se voit accéder à la première finale de la Coupe Cannaught à Fort Williams, toutes dépenses payés!


1914

1914- Le président de la P.Q.F.A. est Tom Mitchell mais il sera remplacé par Gillespie au mois de septembre. Le soccer continue son développement mais les promoteurs d’une ligue professionnelle sont sagement rentre dans l’ombre.

La ville de Montréal contient 46 clubs repartis dans 4 divisions et 3 nouvelles ligues:

- la ligue Anglicane

- Dry Goods League

- Boys League.

La Vickers se joint à la famille du soccer cette année. La P.Q.F.A. compte 462 joueurs inscrits. Lachine se démarque encore cette année. Se rend en finale contre les Locomotives(champions de la première division) et l’emportent (1 à 0) pour accéder une deuxième année de suite à la finale de la Challenge Cup. Rose and Thistles qui avait été forcée d’abandonner sa saison en 1913 suite aux sanctions de la P.Q.F.A. se voit encore dans l’obligation de jeter la serviette cette année, cette fois c’est la guerre(1914-18) qui réclame ses joueurs. La guerre éclate en europe et de nombreux joueurs devront partir pour le front. Plusieurs équipes doivent ainsi abandonner le soccer. Pour celles qui restent souvent les coffres sont vides .

Ce sera le cas de Lachine qui n’a pas les moyens de se rendre à Winnipeg pour la Challenge Cup. La P.Q.F.A. vote de contribuer 100$ pour permettre à Lachine de faire le voyage. Craig Campbell accompagne l’équipe et de Winnipeg il signe des articles dans le Montreal Star relatant le prestigieux tournoi, qui malgré les jours sombres de la guerre, va de l’avant. Craig Campbell avait fait le voyage à Winnipeg pour assister aussi à la convention de la D.C.F.A. dont il deviendra le vice-président.

La P.Q.F.A. était fière de sa contribution à l’effort de guerre. Elle fait publier la liste complète des joueurs affiliés qui sont parti au front .


1915-1916
1915-1916 -Nous sommes au coeur de la guerre mondiale et la contribution canadienne à l’effort de guerre à des répercussions sur toutes les activités sportives au Canada. Le soccer n’y échappe pas. Chaque semaine les journaux rapportent les noms de joueurs blessés ou décedé sur le champ de bataille. La presse canadienne rapporte la mort de 1,300 soldats canadiens en une seule fin de semaine. R.J.Gillespie reste à la tête de la P.Q.F.A. et Josh Wilson en est le secrétaire. Craig Campbell est vice-président de la D.C.F.A. et l’équipe de l’heure à Montréal est le Grand Trunk qui remporte deux championnats consécutifs. La Grand Trunk est plus riche que toutes les équipes de Montréal réunies. Elle emporte le championnat local en 1915 et se rend en finale québécoise contre le M.A.A.A. pour une place dans la finale de l’est de la Coupe Cannaugh. Grand Trunk alignera dans ce match une nouvelle recrue(Whitehead) et le coup d’envoi est donné par J.A. Dansereau , le plus jeune Lieu Col. au Canada, devant 2 000 spectateurs. En finale de l’est cependant le G.T. perd de justesse contre le Lancashire de l’Ontario. Le président de la A.A.U.C. , Boyd aurait bien aimé que la D.C.F.A. annule la présentation de la Cannaught Cup pour permettre aux hommes capables, de se rendre au front. Mais le Duke intervient en personne pour approuver la tenue du tournoi qui porte son nom. Dans une lettre à la D.C.F.A. , Arthur F. Sladen secrétaire privé du Duke fait savoir que le Duke à demandé personnellement au Colonel Logie de permettre aux neuf joueurs du Lancashire qui appartiennent au régiment de Niagara Falls de participer à la finale de l’est contre Grand Trunk. Lancashire sera défaite par le Winnipeg Scottish(0-0)(6-1) à Toronto devant un total de 6 000 spectateurs. La Cannaught Cup prendra ensuite congé pour la durée de la guerre pour revenir en 1919. Grand Trunk remporte en 1915 le championnat local et la Coupe du Québec. En 1916 c’est au tour de Vickers gagner la Coupe du Québec. La même année que l’on décide d’annuler la Cannaugh Cup un virulent débat éclate autour du projet d’organiser le premier match de l’histoire contre les USA . Craig Campbell, devenu président de la D.C.F.A. et J.A. Fenley , président de la U.S.F.A. se rencontrent au mois d’août à Montréal pour discuter d’une entente. Fenley explique que l’équipe américaine ne pourra être sélectionnée avant le retour d’une sélection de joueurs actuellement en tournée en Norvège et en Suède : “Vous savez,aux États-Unis 100 000 jeunes sont inscrits au soccer, chose qui commence a inquiéter sérieusement les organisations de base-ball.”affirme par ailleurs, Fenley. Sept des neuf membres de la D.C.F.A. étaient favorables au projet sauf deux , .A. E.Bailey Fishr et Tom Johnston , qui menacent par ailleurs d’aller sur la place publique pour exprimer leur indignation. Posté en France le premier président de la P.Q.F.A., le sergent Fred Barter écrit à Campbell pour l’encourager dans l’organisation du match contre les U.S.A. Le débat s’envenime entre Gillespie de la P.Q.F.A. et Bailey. Finalement le projet avorte puisque aucune demande n’avait été faite auprès de la FIFA.
1917
1917 - Robert J. Gillespie retient le poste de président de la P.Q.F.A.et H.G. Legrove assume la vice-présidence, tandis que Josh Wilson est secrétaire. La P.Q.F.A. met l’accent cette année sur le développement de la ligue juvénile. Mais c’est C. Provencher, le président de la ligue Spalding qui à déjà une bonne longueur d’avance sur la P.Q.F.A. avec 1 500 jeunes de moins que 15 ans inscrits. En Ontario une nouvelle ligue est fondée dans la controverse , ce qui amène le président Campbell , de la D.C.F.A. à remettre sa démission. Et quand à travers le Canada tous réclament son retour c’est ironiquement au Québec que l’on refusera d’appuyer sa réintégration. Parmi les voix les plus opposées on retrouve celle de Gillespie. L’équipe Locomotives emportent la Coupe du Québec ( 4 à 1) sur Lyalls et le donateur original de la coupe, Albert Freedman, blessé de guerre, maintenant de retour, remettra la coupe.
1918
1918- Au printemps de 1918 on anticipe déjà la fin de la guerre. Craig Campbell est presque supplié de revenir à la tête de la D.C.F.A. Il n’aura pas trop de difficulté à prendre sa décision. Par contre Gillespie qui à aussi démissionné dans un cas litigieux entre la P.Q.F.A. et l’une des équipes affiliées souhaite retrouver son poste de président. Mais personne ne voudra de lui. C’est Andy Yulie qui le succédera. Josh Wilson est toujours secrétaire et les autres membres sont: Bob McDonald, Charles Saunders,A.L. Taylor, Tom Walker et Alex Dunnette. Campbell occupe le poste de président de la DFA depuis le 13 août 1915. Apprécié par tous il à tendance à être intransigeant. Il parle ouvertement de ramener le soccer canadien vers une nouvelle alliance avec l’ Amateur Athlétique Union du Canada et souhaite obtenir une résolution de la D.C.F.A. qui demanderait à la FIFA de bannir l’Allemagne de cette association pendant cinq ans. On ne se trompe pas d’affirmer que le soccer est en pleine croissance au Canada et aux États-Unis. Lors de la fin de semaine du 19 août au de la de 10 000 personnes ont assisté à une dizaine de matchs de soccer dans la métropole. Dépassant largement le jeu de Lacrosse, même mieux encore que les 3 654 spectateurs que la partie hors concours des Cubs vs Braves de la ligue majeure de base-ball attire au stade De Lorimier. Vickers emporte la Coupe du Québec face à Beloeil ( 3-0) au parc Alexandra à Pointe St-Charles devant 2 000 spectateurs. Engineering s’ajoute à la famille du soccer local. Et comme si les quatre années passées n’avaient pas suffisamment éprouvé le monde du soccer voilà qu’au mois d’octobre la ville de Montréal émet une interdiction totale de pratiquer le soccer ou tout autre activité qui réunit plus que 10 personnes. C’est la grippe espagnole qui frappe et elle tue sans discrimination. Les équipes de la première division tenteront de passer outre l’interdiction mais la police était au poste pour veiller. Justement, et à partir de 1919 la police et le monde du soccer Montréalais auront trop souvent la chance de se frotter.
1919
1919-La P.Q.F.A. est de nouveau dirigée par Craig Campbell. C.J. Kearney est vice-président et J. Bostock secrétaire-trésorier. Les autres membres sont: A. Dunnett, G.McLaughlin, D. Stuart Campbell, Alec Campbell et Josh Wilson. Les tuiles tombent sur la P.Q.F.A. toujours au moment ou elle pense avoir le vent dans les voiles. Elle n’avait pas grande chose dont se plaindre cette année. 308 joueurs inscrits qui seront reparti dans 3 divisions. La Coupe Cannaught sera de nouveau disputée cette année, les coffres bien garnis au point que la P.Q.F.A. songe pour la première fois à se trouver une demeure permanente. En fait la P.Q.F.A. et la D.C.F.A. étaient gérées comme le soccer dans le vieux pays. Les athlètes, devaient rester amateur, et c’est l’association qui ramasse les fruits au guichet. Le système Royal quoi? Tous ne partagent pas cette vision du soccer et les clubs commençent a se plaindre de nouveau après la guerre. Grand Trunk et Royal Highlanders menacent de ne pas jouer leur match de demi-finale si la D.C.F.A. ne consent pas à leur donner une plus grande marge de profit . Campbell leur offre un quart des recettes. Grand Trunk se rendra en finale et gagnera la Challenge Cup cette année devant une moyenne de 4 000 spectateurs par match. Grand Trunk remporte également la Coupe du Québec face a C.P.R. Autant à la D.C.F.A. qu’à la P.Q.F.A. on se rend compte que la guerre n’avait pas estompé le mouvement qui voulait professionnaliser le soccer dans l’est canadien. Les deux associations démontrent une certaine ouverture et on discute de la possibilité d’admettre les joueurs professionnels au sein des équipes amateur. Dans l’ouest canadien on accordera éventuellement même la permission au richissime Col. Jones (qui était prêt à financer seul une tournée du Newcastle) à mettre sur pied une ligue professionnelle. Il faut cependant noter qu’il sérait propriétaire unique de toutes les équipes de cette ligue! A Montréal et à Toronto pour décourager les joueurs canadiens d’aller jouer aux USA on adopte un règlement stipulant qu’un joueur devra rester 6 mois sans jouer s’il a joué pour un autre pays. En 1921 on attache encore d’avantage les joueurs à leur clubs en adoptant un règlement qui exige un favorable vote de 2/3 des membres du club pour libérer un joueur. En apparence la D.C.F.A. était plus conservatrice que la P.Q.F.A. , mais lorsqu’il s’agit de professionnalisme, ( soit par crainte de perdre le pouvoir et l’argent ou par esprit noble de valoriser un sport purement amateur) toutes deux étaient sur la même longueur d’onde. Au mois de septembre de 1919 la menace( perception de la P.Q.F.A.) du professionnel fait subitement surface. Dix clubs Montréalais se désaffilient pour former la Montreal Professionnel Soccer League. La P.Q.F.A. est en crise mais rien ne doit paraître.
1920
1920- Craig Campbell signe une colonne intitulée “Craig Campbells Soccer Gossip” dans le Montreal Star. Journal qui voue une grande fidélité à la P.Q.F.A. Il quitte son poste de président de la P.Q.F.A. et sera remplacé par : Neil Hepburn. Cap Coleborne en sera le vice-président. Les autres membres; R.J. Gillespie, Jim Fluckhart, Hewett, Sheel et Savage. De toute évidence, Campbell et Gillespie étaient deux hommes qui ne s’entendaient pas. À l’exception du fait que les joueurs éprouvent de grandes difficultés à respecter les arbitres et que la P.Q.F.A. éprouve souvent des difficultés à obtenir quorum , cette année, l’état général du soccer reste optimiste. Finalement, les dix équipes séparatistes reviendront au bercail et feront partie de la première division. La philosophie d’amateurisme qu’ impose la AAUC sur ses membres, dont la DFA et la P.Q.F.A. est percu comme une véritable barrière au développement du soccer. Cette stratégie adopté pour maintenir le contrôle sur le sport ultimement contribue a détruire tout effort de professionnaliser le soccer entre les promoteurs canadiens et Américains. Et le retrait de la Grande Bretagne ( et le Canada) de la FIFA cette année ( en non celui des États-Unis ) n’aide pas la cause du développement du soccer Canado-Américain.
1921
1921 - Sans identifier le soccer ou ses problèmes avec un membre de la P.Q.F.A. , Gillespie se présente à une réunion au mois de mai avec un billet aller simple pour l’europe. Sa démission est le résultat direct des luttes de pouvoir qui éclatent au grand jour au sein du conseil d’administration de la P.Q.F.A. En fait il ne sera pas le seule a démissionner . En plein milieu de mandat ,W. Topp qui écrivait pour le Herald entre en conflit avec le président ,Neil Hepburn( dans le conflit Hepburn sera remplacé par Tom Mitchell pour le reste de l’année). On demande lors d’une réunion extraordinaire en présence de nombreux délégués de clubs de voter sur une motion de confiance envers Topp. Topp recevra l’appui de la majorité des délégués qui provoque la démission de Hepburn, Sheels,Flockhart,Roughton et D.Campbell tous membres de la P.Q.F.A. Mais le groupe démissionnaire se présente à la prochaine assemblée et réclame encore le départ de Topp. La situation dégénère, on demande même à Topp de quitter les lieux, il refuse. On fait comprendre à Topp qu’il n’est plus le bienvenu au sein du conseil d’administration et que le vote de confiance qu’il avait reçu avait été obtenu par des représentants de clubs qui au moment du vote n’étaient pas en règle. C’est Charles Milne, alias “UNO” qui avait souligné le fait dans un article du Montreal Star. “UNO” qui avait fait sa réputation journalistique dans le soccer Écossais venait tout juste de débarquer à Montréal. Il écrit maintenant dans les pages du Montréal Star en tandem avec Craig Campbell. “UNO” arrive à Montréal la même année que la première équipe Écossaise en tournée Canadienne. La sélection Écossaise joue un premier match à Halifax et bat une sélection locale 7 à 0.Cette victoire sera la première d’une série de 19. La sélection Montréalaise marque le plus grand nombre de buts (2) contre les Écossais, perdant 2 à 6 devant 12 000 spectateurs. Les Écossais marqueront en tout 86 buts contre 19. Le soccer se porte bien et c’est avec plaisir que Champlain Provencher annonce qu’un nombre de collèges francophones ont adopté cette année le soccer: “ Il y à quelques années déjà que j’ai introduit le soccer au St-Marys Collège,maintenant il est adopté au Collège St Laurent, Collège de Montréal,Institut St-Antoine, Academic Roussin, Pointe-aux-Trembles, Mount St-Louis,StGabriel Inst. Of Back River, Cote des Neiges et Lachine Academie. À l’extérieur de Montréal: Longueil Collège, L’Assomption Collège, St.Therese Collège Commercial Academie de St Jerome, Drunnondville Collège, Varennes Collège, St Ann de la Pocatiere et dans plusieurs écoles élémentaires a travers la province.”
1922
1922 - Mal en point la P.Q.F.A. doit sans cesse lutter pour préserver son autorité et sa raison d’être.Sa relation avec les clubs est précaire et on accuse les membres de s’interesser uniquement à faire avancer la cause de leurs propres clubs. Elle doit jouer en plus le rôle de policier et mène des enquêtes sur les joueurs accusées de recevoir de l’argent pour leurs services. Le conseil d’administration est composé du président : Tommy Mitchell, vice-président :Jim Phillip. Secrétaire; Josh Wilson et des membres suivants: T. Woodford Smith , Dick Walker, Frank Wainright, Neil Hepburn, Jock Somerville et Bob Hewitt. La P.Q.F.A. décline cette année une offre de recevoir les Corinthians stipulant la somme de 3 000$ demandée en garantie trop élevée. À la DFA on refusera également à une équipe féminine de soccer en tournée américaine, de jouer au Canada. La grande équipe de l’année est sans doute celle de Grenadier Guards. Ils auront mis sous contrat comme entraîneur, Steve Bloomer joueur Anglais qui avait participé à 23 matchs internationaux avec son pays. Il avait marque 28 buts dont 6 contre Wales en 1896. Les Grenadier Guards emportent la coupe du Québec contre l’autre grande équipe de l’heure (qui n’avait aucune défaite en 11 parties cette saison) Beloeil .
1923
1923-La P.Q.F.A. connaît lusieurs changements au sein de l’exécutif: Jim Keith en est le président. S. McKellar prendra la relève au poste de secrétaire-trés. les membres sont : Bob Hewitt, Jock Somerville , Jim Phillip, T.W. Smith, W.T. Norwell, et R.G. Thompson. Au printemps la P.Q.F.A. reçoit une demande de Adam Rae qui souhaite amener une sélection du Grand Trunk jouer une partie hors-concours a Fall River, lieu culte du soccer américain. Probablement dans le but de mousser l’intérêt pour la rencontre( ou par simple ignorance des faits) un journal local annonce le Grand Trunk comme champions canadiens. Au retour de leur périple américain la réaction de Craig Campbell dans le Montreal Star en dit long sur l’état d’esprit qui règne chez les opposants au soccer professionnel et sur l’escapade de fin de semaine du Grand Trunk. “ Il parait que plusieurs se sont permis de bluffer lors de ce spectacle. Pour le moment les ont été avisé, que leur sort sera réglé mercredi prochain pour avoir joué une partie le Dimanche” “UNO” pour sa part ajoute: “ Ce soir la P.Q.F.A. devra statuer sur ce qu’on pourrait communément appeler l’incident poisson d’avril à Fall River” UNO poursuit en plaidant la cause pour Rae l’organisateur du voyage en illustrant le fait qu’au États-Unis il n’était pas interdit de jouer le Dimanche et que dans plusieurs pays d’europe non plus. Il ne faut pas oublier que même si le soccer professionnel devient réalité en 1924 en Autriche, il ne franchira cette étape qu’en 1929 en Espagne et en Italie. Et malgré l’arrivée officielle du professionnalisme le soccer restera longtemps sous l’emprise d’organisations amateurs. Par contre l’Amérique du nord avait depuis longtemps accepté le professionnalisme dans le base-ball de nombreux Etats américains. “UNO” va encore plus loin et écrit un article dans lequel il se demande s’il n’est pas temps de mettre fin au problème des professionnels en les acceptant sans restriction au sein de la P.Q.F.A. Cette prise de position lui vaudra le bannissement des réunions de la P.Q.F.A. Le Grand Trunk Athletic Association fera passer l’incident comme une mésaventure de fin de semaine. Pourtant un nombre considérable de promoteurs des deux cotes de la frontière œuvraient en coulisse pour la mise sur pied d’une ligue majeure Canado-Américaine. Ce n’est pas sans raison que Tommy Mitchell ne se présente pas à la présidence de la P.Q.F.A. cette année. Il est président de la New League composée des équipes: Grand Trunk, CPR,Grenadier Guards,MAAA,Can Explosives,Vickers,Nomads et SOS. Cette ligue reste affilié à la P.Q.F.A. Les Grenadier Guards sont encore en finale de la Coupe du Québec cette année mais sont défait par Beloeil 2 à1.
1924
1924 -Pour les promoteurs du professionnalisme la tournée nord américaine des Corinthians ne fait que renforcer leurs convictions : le soccer est déjà un sport majeur et il suffit maintenant de mettre en place la structure. 6 000 spectateurs assisteront au match entre les Corinthians et la sélection Montréalaise au parc Alexandra. Montréal emporte la partie 4 à 1 et le guichet rapporte 4 000$. Mais cette année il y d’autres globe trotteurs sur les mers de l’empire. En effet une sélection de joueurs du Canada dont Henry Noseworthy et L.Sanford de Montréal partiront pour un voyage de 3 ans pour disputer 27 parties en Australie en en Nouvelle Zelande. L’équipe canadienne quitte le port de Victoria à bord du S.S. Niagara le 10 avril et joue un mois plus tard son premier match à Sydney devant 20 000 spectateurs. Trois mois plus tard de retour à Montréal elle arrive à temps de se mesurer aux Corinthians encore au pays. Un voyage extrêmement coûteux mais rien ne sera épargné pour célébrer le retour des Britanniques et de l’Empire au sein de la FIFA.( Je ne croit pas que la tournée Canadienne en Australie à un rapport avec le retour de l’Angleterre au sein de la FIFA) Une ligue interprovinciale est composée des équipes Ulster, Willys,Hamilton city, Grenadier Guards,Crescents,Allscots,Thistles,Scottish,Davenport, Westinghouse,Caledonians et Carsteel. La structure Montréalaise change aussi, la P.Q.F.A. met sur pied la Montreal and District League qui chapeaute tout le soccer local, Tom Mitchell en sera le président. L’an dernier, sans compter les juniors, la P.Q.F.A. comptait 60 clubs et 1,380 joueurs dont la majorité des Îles Britanniques, et 108 canadiens. Jim Keith est encore président de la P.Q.F.A. et au poste de vice-président on retrouve T.W. Smith. Au Secrétariat, Steve McKellar et les autres membres de l’exécutif sont : J. Somerville, T. Walker, Fred Davies J.F. McQuaid, F. Graham. Les Sons of Scotlant emportent la Coupe du Québec 1 à 0 sur le Vickers devant 1500 spectateurs pour les Écossais c’est leur première en 15 années d’existence.
1925
1925-La P.Q.F.A. évolue mais elle est encore seule devant la DFA à demander que l’on ouvre la porte aux joueurs professionnels. Mais en Ontario les promoteurs professionnels ( inspirés par l’American Soccer League qui défiait l’autorité de la USFA ) font savoir à la DFA que le succès du soccer Ontarien passe par la création d’une ligue professionnelle de l’Est du Canada. Sam Davidson, président de la DFA réplique que la USFA ne voudra jamais accepter une entente avec une ligue hors-la-loi loi. Et la DFA n’acceptera jamais dans ses rangs une ligue professionnelle qui par surcroît joue ses matchs le dimanche. A peine un an après la réintégration du canada dans la FIFA on organise enfin le match tant attendu entre le Canada et les États-Unis. Naturellement cette initiative viendra de Montréal. Chaque semaine précèdent le match contre les Wonderers de Brooklin, le Montreal Star publie des photos des Wanderers. Ce sont les membres de la P.Q.F.A. le président; Fred Davies, le V.P., Tom Walker, le secrétaire ; S.S. McKellar et les membres; John A. Black, D. Niddria, Bob Hewett,T.G. Brown et Alf Cummings qui auront la tâche de choisir l’équipe étoile Canadienne( Montréalaise). Le Canada remporte sa première victoire de l’histoire sur les États-Unis, 1 à 0. L'arbitre était Horace S. Lyons et McLaine marque le but Canadien. Selon Campbell, le Canada à joué selon le style Écossais et les USA selon le style Anglais. Carsteel emporte la coupe du Québec 1 à 0 face à Canadian Nationals .
1926
1926-Cette année on peut constater le premier grand échec du soccer professionnel Nord américain. Pour comprendre pourquoi l’implantation d’une ligue majeure à échoué en 1926 il faudrait réaliser une étude approfondie. Colin Jose: “ Elle s’appelait la ligue Internationale. Une entente avait été faite à Providence au Rhode iIland au mois de Janvier et la ligue a commencé ses activités au mois d’avril. Il y avait 9 équipes, quatre du Canada( Montreal Maroons, Montreal Carsteel, Toronto Ulster et Toronto City) cinq des États-Unis;(Boston, Fall River, Philadelphia,Brooklyn et New Bedford). Une ligue prometteuse qui dans l’espace d’un an disparaît sans aucune explication .” Dans la même saison naîtra aussi entre Le Québec et l’Ontario la National League qui recrutera les clubs Canadiens de la ligue Internationale en défaillance. La P.Q.F.A. doit faire face à de nouveau changements. . Deux nouvelles ligues font surface; La Montreal League et La Montreal Pro League. Seulement la première est affilié a la P.Q.F.A. La deuxième qui comptait dans ses rangs une équipe Canadienne française, Les Canadiens F.C., aura une durée de vie très courte. La P.Q.F.A. est fière d’annoncer aussi la mise en place d’une ligue scolaire, chose dont on parlait depuis 15 ans. Fred Davies prend le rôle (sa troisième fois) de président de la P.Q.F.A. Il est assisté par Tom Walker et McKellar est le sec-trésorier. Les membres de l’exécutif sont ; J. Sheets, Jock Somerville, A. Cummings, T G Brown, J.A. Black. La finale de la Coupe du Quebec sera joué deux fois entre CPR et Gurney. La première avait fini 1 à 1. Coupe du Québec à saveur historique puisque la tradition voulait qu’une équipe qui la gagne une troisième fois en devient le propriétaire. Le CPR fera justement cela avec une victoire de 2 à 1.
1927
1927- LA FIFA aidant, la marche vers l’instauration du professionnalisme fais de grands pas cette année . On admet aux joueurs qui doivent s’absenter de leur travail de recevoir une compensation. Aux États-Unis, la ASL qui a pris l’initiative dans ce domaine s’attire la foudre de plusieurs pays Européens, dont l’Autriche et la Tchécoslovaquie car elle recrute allègrement des joueurs dans leurs pays. L’équipe Autrichienne Hakoah qui fait une tournée nord américaine en 1926 et 1927 est particulièrement touché par le recrutement américain. Il faut dire que les joueurs ont quitté sans se faire tordre le bras. Ces mêmes pays déposeront une demande auprès de la FIFA à l’effet de bannir les USA de l’organisation mondiale. Dans l’espoir de tirer avantage de la situation une suggestion de former une nouvelle Fédération incluant l’Angleterre, le Canada l’Écosse et les États-Unis sera avancée( non par les USA, bien sûr). L’Angleterre et ses alliés dans le soccer sont sur le point de se retirer de la FIFA de toute facon. La DFA compte sept provinces avec 305 clubs et 11 000 joueurs. La Montreal Pro League disparaît après un an et la PQFA n’hésite pas a réintégrer les équipes qui en avait fait partie. Bell Téléphone aura son équipe dans la MidWeek League de Norman Gillespie et le club Allemand Harmonia verra le jour. L’infatigable Len Peto songe à amener les Maroons et Carsteel dans une ligue à New York puisqu’il n’entrevoit pas d’avenir pour le soccer professionnel local. Enfin il revient sur sa décision et opte plutôt de participer a la fondation de la ligue nationale (Québec-Ontario) qui comprend Ulster de Toronto, Carsteel, Maroons,Hamilton, Toronto City,Windsor Rovers et Canadien Railroaders. La PQFA pour sa part aura La Montreal League et la National City League. CPR remporte le championnat de la première division et le trophée qui va avec , Le Rubenstein Trophy. Carsteel sera champion de la National City League. Carsteel, de la ligue Nationle, gagne la Coupe du Québec (2-0) contre CN R. Pour les Maroons ça va mal cette année l’équipe sera suspendue pour non respect d’engagement. Elle disparaît l’an prochain. Jock Somerville est président de la PQFA; AG Brown, vice-président et MCKellar toujours secrétaire. Deux équipes seront en tournée cette année. L’équipe Autrichienne Hakoah qui avait fait le voyage aussi en 1926 et une sélection Écossaise. Les Écossais jouent deux matchs à Montréal. Ils gagnent le premier 3-2 et le deuxième 4-2. Au total 15 000 spectateurs assistent au matchs. Ce qui rapporte aux coffres de la PQFA 1 500$.
1928
1928- L’année suivante le Glasgow Rangers aura un plus grand succès en attirant 10 000 spectateurs au stade de base-ball en un seul match. Ce sera le maire Camilien Houde(fort apprécié par la foule anglophone) accompagné par le président de la PQFA Jock Somerville qui donne le coup d’envoi. La PQFA met en banque cette fois 4 000$ qui fait le bonheur de son secrétaire McKellar et le vice-président , J Sheels. Glasgow gagne le match 4-1. Si la PQFA ne voyait aucun inconvénient a remplir ses propres coffres c’était tout a fait le contraire quand un club tentait de partager les bénéfices avec ses joueurs. Quand le club de Verdun Parc et son président, Davie Niddrie, se trouveront sous investigation pour avoir partagé des revenus de recettes avec certains joueurs, la PQFA demande a Niddrie de présenter ses livres. Niddrie refuse en disant qu’il le fera seulement si tous les clubs le font aussi. Alors toute l’organisation de Verdun ainsi que tous ses directeurs seront suspendus. L’ex- secrétaire de Verdun maintenant avec L'union de Rugby du Québec, WA Payne n’y échappe pas et se retrouve dans l’eau chaude car l’URQ est aussi réfractaire a l’idée du professionnalisme. Aux États-Unis c’est la guerre ouverte entre la USFA et la ASL suite a la suspension par cette dernière de trois clubs qui se sont inscrits malgré son interdiction, a la Challenge Cup parrainée par la USFA. En revanche la USFA menace de suspendre la ASL de l’association et du même coup de la FIFA. Le CNR qui était connu avant comme le Grand Trunk est champion de la ligue Nationale(section est) , finalistes pour la Challenge Cup ainsi que champions du Québec Trophy. Pour le Quebec Trophy il aura fallu 3 matchs contre le Carsteel (0-0),(1-1) et (1-0) pour trouver un gagnant. La ligue nationale fait une demande à la PQFA de jouer le dimanche.
1929
1929- La PQFA avait réussi a tenir la barre du soccer provincial depuis sa fondation en 1911. Cette année c’est le désastre. Quand l’exécutif permet le transfert de l’équipe Vickers et d’autres équipes de la Montreal League vers la Ligue Nationale il reçoit une avis de censure, ce qui provoque la démission en bloc des 5 membres. La DFA entre en jeu et dès le printemps nomme une commission de 3 personnes pour diriger la PQFA, qui sont; Jim Keith, Tom Mitchell et TG Brown et le secrétaire, McKellar. Ils sont assisté de Fred Davies et Jock Somerville mais ces derniers ne font pas partie de la commission et se retireront après le passage de l’équipe européenne en tournée. Et ce, à la grande surprise de Gillespie et William Gill respectivement de la MidWeek et la National League. La maison en ordre ou pas, cela n’empêchera pas de recevoir la grande visite. Une équipe des Pays de Galles est en ville cette année et elle remporte la première partie 3-1 devant une foule peu nombreuse. De retour d’un voyage de 12,347 milles en 33 jours ils étaient moins en forme pour la deuxième partie à Montréal ou ils gagneront seulement par 2-1 . La grande équipe cette année est Blue Bonnets, qui gagne le championnat de la première division de la Montreal League ainsi que la Quebec Trophy, leur première , 3-1 sur CPR.
1930
1930- On demande au président de la commission de déposer un rapport dans lequel il lui sera permis de fera toute suggestion d’amendement a la constitution de la PQFA. La commission amende plusieurs règlements et ouvre grand la porte a la Ligue Nationale de Len Peto qui demandait depuis longtemps plus de pouvoir. La nouvelle réglementation donne aux clubs de la ligue nationale le statut “seniors” et un vote par équipe au sein de la PQFA, tandis que les autres ligues auront 1 vote pour chaque(5) équipes. Gillespie, furieux menace de se tourner vers la cour civile pour empêcher l’application des amendements. Finalement Tommy Mitchell , de la commission accepte de recevoir une demande de modification aux nouveau règlements.La commission donnera un vote supplémentaire a la Montréal League mais le pouvoir reste entre les mains des clubs seniors. Et pour longtemps! Jim Keith continue a diriger la commission qui sera assisté par Ernest Goat et Len Peto. Hungaria est fondée cette année a partir des équipes Harmonia et Granville. Seulement neuf équipes s’inscrivent à la Quebec Trophy cette année. Douze équipes font partie de la Montreal League tandis que la Nationale en compte 5. L’équipe de ville St-Pierre, Blue Bonnets se fera remarquer pour une deuxième victoire consécutive de la Quebec Trophy. Exploit qui n’avait pas été réalisé depuis 1911 et 1912 par le SOE. Le CNR gagne le championnat de la nationale (est).
1931
1931- La Montreal League propose que l’on ramène a sept le nombre de membres de l’exécutif. Elle suggère aussi que l’on accorde un vote a une association hors Montréal . Avant 1929 la Montreal League avait le contrôle avec 51% des votes mais depuis le printemps de 1930 le pouvoir était dans les mains des clubs seniors et avec la clause No. 74( qui stipule que tout amendement doit avoir l’appui de 75% des membres ) la Montréal League n’aura aucun espoir de voir ses amendements passer. La commission était favorable a un exécutif réduit comme au hockey et au base-ball ou il y en avait que un. Le président cette année est Tom G Brown assisté par Leonard Peto et Ernest Goat. La PQFA accepte de faire une demande a la DFA au nom des clubs seniors a l’effet de permettre de substitutions. Le stade de base-ball à pris toute une autre allure cette année. Il y a trois ans, lors de la visite des Écossais, Tom Muirhead( des Rangers de Glasgow) avait affirmé que de jouer sur ce terrain était comme de jouer dans le désert. L’an dernier ils étaient de retour et ils étaient surpris de voir le terrain complètement recouvert de gazon, a l’exception du monticule bien sûr. Cette année le Celtic sera de passage qui joue contre les protégés de Len Peto. Egalement de passage sera une sélection Anglaise qui bat une sélection Montréalaise 11-1 dans un premier match et 10-0 contre une sélection de la ligue nationale devant 5000 spectateurs lors d’un deuxième match à Montréal. Parmi les joueurs on trouve un ancien joueur de Everton Sam Chezdoy qui s’établira éventuellement à Montréal. Carsteel remporte la Quebec Trophy 2-1 sur lUlster United(Montréal) et le championnat de la National League.
1932
1932 C’est la grande dépression mais ce n’est pas toutes les équipes qui en sont affectées. Carsteel , équipe globe-trotter de Montréal, se rend a New York pour jouer deux matchs d’exibition contre Hakoah. La DFA ne tiendra pas de réunion annuelle cette année et tout se fera par courrier. La commission est maintenue encore a la PQFA. Les membres seront les mêmes qu’en 1931. Cette année encore la finale entre les champions de la ligue nationale (est) et les champions de (l’ouest) Ontario aura lieu à Toronto du au faibles assistances de Montréal. La ligue nationale compte huit équipes, donc huit votes au sein de la PQFA. La Montréal League et la MIDWEEK League qui n’ont jamais abandonné la lutte pour reprendre le contrôle de la PQFA comptent ensemble 22 équipes.
1933
1933 Duncan Cameron , Bob Walker et Bill Clapp sont en poste à la barre de la PQFA. Une proposition arrive sur la table pour la fusion de la Nationale de l’est et la Montreal League. Préparée par Cameron et Walter McKellar la proposition sera tout naturellement rejetée par les équipes de la National League, aucune d’entre-elles ne souhaitait être reléguée dans une deuxième division éventuelle. Carsteel emporte encore la Quebec Trophy (5-0) sur Emard St-Paul (qui à remplacé à la dernière minute) la véritable finaliste Verdun Parc qui se retire du soccer pour protester une décision de la National League.
1934
1934 Verdun Parc reviendra plus fort que jamais en 1934 et gagne même la finale de la Challenge Cup. Elle perd de justesse le championnat de la National League quand elle est défaite 2-1 contre Aldreds dans un match de fin de saison, ce qui permet a Carsteel de remporter un autre championnat. Le Nouveau Brunswick entre dans la DFA ce qui porte le nombre d’associations provinciales a huit. La DFA compte aussi une association Interprovinciale et une ligue nationale. Ainsi que 25 associations de district, 186 clubs et 4,386 joueurs amateurs. Le Québec mène au chapitre de joueurs professionnels avec 27 pour les 10 en Ontario. L’année 1934 marque le début d’une longue présence dans l’avant scène du soccer Montréalais de 3 joueurs canadiens français. Les frères Castonguay qui jouent pour 3 équipes différentes cette année. L’équipe de l’Hôpital Royal Victoria est au summum de sa forme elle emporte le championnat de la Montreal League et deux autres coupes locales. Les membres de la PQFA sont Bill Clapp, Duncan Cameron et Bob Walker.
1935
1935 Len Peto président de la National League depuis les tout débuts de la ligue démissionne tout en annonçant que la ligue prend de l’expansion. On y ajoutera une division Nord et Sud. Essentiellement ce seront des équipes de l’Ontario qui en feront partie. On ajoute un deuxième match pour la finale de la Quebec Trophy; Aldreds la remporte devant l’Hôpital Royal Victoria. L’exécutif de la PQFA reste inchangé pour une autre année mais lors de l’assemblée annuelle certains poussent en faveur d’accorder aux associations de l’extérieur de la ville une place plus importante. On parle ici de la St-Johns League,Eastern Townships League de la région de Sherbrooke. On attend cette année des délégués du St- Maurice Valley League, Three Rivers et les environs et peut-être même du Lac St-Jean. C’est incertain pour les deux dernières car se sont des organisations Industrielles et en 1934 la situation économique n’était pas très bonne. La National League est réduite a 6 équipes et la Montreal League qui s’est stratégiquement restructuré en trois divisions se rivalisent plus que jamais pour le contrôle de l’exécutif de la PQFA et le soccer Montréalais . Cette année c’est autour d’une équipe Écossaise de faire une tournée Canadienne. Malgré que le match sera joué un jeudi 6 000 spectateurs se rendront au stade de base-ball pour encourager les deux équipes. Les Montréalais perdent 3-0.
1936
1936 Les trois Castonguays , Paul Émile , Roland et Marcel deviennent de plus en plus la sensation du soccer montréalais. En 1936, Roland ,et particulièrement Paul Émile se distinguent de brillante façon. Ils jouent tous deux dans la ligue Nationale. Le premier avec Notre Dame de Grâce et l’autre avec Hamilton United. Grâce a Paul Émile le Hamilton représentera le Québec a la Challenge Cup. C’est toujours Carsteel cependant qui remporte le championnat de la ligue nationale et pour la première fois depuis 1925 remporte aussi la finale Interprovinciale face à l’Ulster United. La ligue nationale de l’est est réduite a quatre équipes cette année, donc plus que 4 votes au sein de la PQFA. Au grand plaisir de la rivale Montreal League. Les trois membres de l’exécutif cette année sont E Goat, D.Cameron et ..... Notre Dame de Grâce emporte quant à elle la Quebec Trophy.
1937
1937 Depuis plusieurs années la PQFA est en déficit et c’est grâce a la tournée Écossaise de 1936 qu’elle à pu déclarer une perte de seulement 165$. Les problèmes financiers venaient naturellement s’ajouter a tous les autres. En début d’année seulement trois équipes manifestent leur intérêt de faire part de la Ligue Nationale. Gillespie leur propose de faire la paix. Réunis au Windsor Hôtel en assemblée annuelle la ligue Nationale ne pourra présenter suffisamment de votes et leurs rivaux en grand nombre en profiteront pour renverser le statut particulier d’une équipe un vote pour la ligue “senior”. La Montréal league comptait 15 équipes. Gillespie l’emporte sur ses adversaires grâce aux délégués de Sherbrooke, St-Jean et a ceux de l’association Juvénile. Paul Émile et Roland jouent maintenant pour des équipes de la première division de la Montreal League. Len Peto n’abandonne pas espoir et affirme que l’avenir du soccer passe par une ligue Interprovinciale et qu’il est prêt a investir dans l’achat d’un autobus pour assurer le transport de ses joueurs. Mais il dénonce le fait qu’il n’est pas possible de jouer le dimanche, ce qui permettrait a une ligue Interprovinciale une plus grande marge de manoeuvre. Duncan Cameron, Ernest Goat et Sid Scarr sont a l’exécutif de la PQFA. On attend avec grande impatience l’arrivée de Charlton Athletic équipe européenne. Encore une fois la partie devra être joué le jeudi soir et seulement 3 000 spectateurs se déplaceront pour assister à la défaite des Montréalais 4-0. Carsteel remporte encore la Quebec Trophy face a l'Hôpital Royal Victoria. Canadian National Rail emporte le championnat de la ligue nationale(est).
1938
1938 Avec l’arrivée des Castonguays sur l’avant scene le soccer canadien français pouvait vraiment espérer faire des progrès. Des hommes influents dans le milieu sportif canadien français étaient déjà impliqués dans le soccer comme peut en témoigner le rôle que jouait Art Lapierre. Il était en même temps président de la Québec Amateur Hockey Association et président des Wanderers champions de la Montreal League en 1937. Si en 1938 la ligue nationale reprend de la stature c’est grâce a l’appui d’hommes comme Lapierre et le retour des Castonguays. Les Wanderes feront partie de la ligue nationale qui compte non moins que huit équipes. Pour la première fois la première division de la Montreal League est composée d’une majorité d’équipes de souche autre que anglo-saxonnes. Hungaria, First Slovak, Slavia et deux équipes Juives: Stern et Worker’s Sport. L’année 1938 marque le décès de Lord Atholstan , fondateur du Montréal Star. Motivé sans doute par le succès de la Coupe du Monde de soccer , un sommet est annoncé à Londres et plusieurs pays de l’empire sont convoqués. Lors de son passage au Canada, Fred Robbins, secrétaire de l’Association des Pays de Galles avait fait la promotion d’une association qui regrouperait l’Empire. Le représentant Canadien a ce sommet sera W.A. McAdam le contacte Canadien à Londres. Pour assurer leur propre survie cette année la Montreal League et la ligue Industrielle font caisse commune mais sans fusionner le classement des équipes. Canadian National Railway laisse tomber officiellement le Scottish qui pendait a son nom et le Sons Of England fait son retour après une longue absence. Cette année l’équipe attendue à Montréal est Islington Corinthians. Parti d’Angleterre au mois d’octobre 1937 elle viendra clore sa tournée mondiale à Montréal le 27 mai au Stade McGill. En Inde elle avait attiré 200 000 spectateurs. Elle arrive avec une fiche de 66 victoires 8 défaites et 19 matchs nulles. A Montréal elle ajoute une 67e victoire par la marque de 7 à2. Carsteel et le Royal Victoria Hospital se retrouvent encore en finale de la Quebec Trophy et c’est encore Carsteel qui en sortira vainqueur. Ces deux équipes resteront longtemps nez-à-nez au sommet du classement de la National League. Pour cause RVH avait dans ses rangs le convoité Marcel Castonguay. Pour permettre de faire avancer plus rapidement le calendrier, la PQFA ouvre la porte aux parties du dimanche, tout en précisant que c’est une exception. Les membres de l’exécutif cette année sont Bob Walker, Horace Lyons, Ernest Goat, G Bonnemer et Nick Bleser.
1939
1939 Le soccer Anlglo-Québécois fait un pas de plus vers une collaboration prometteuse cette année. Arthur Lapierre est élu au sein de la PQFA. Il entame également son troisième mandat à la présidence de la Québec Amateur Hockey Association. Les membres de l’exécutif sont Horace Lyons, A. Alan, Dave Grundie et Ernest Goat, président. McKellar entame sa vingtième année au poste de secrétaire trésorier. Carsteel a mis la main sur deux Castonguays, Paul Émile et Roland. Au mois de juin Carsteel n’a pas encore de défaite. Paul Émile avant-centre ,marque deux buts pour aider Carsteel a maintenir sa fiche et inflige leur première défaite aux Wonderers de Lapierre. Une semaine plus tard contre les mêmes Wanderers dans un match pour les qualifications de la Challenge Cup Paul Émile marque cinq buts dans une victoire de 6-1. Le 6e but venant de son frère Roland également ancien joueur des Wonderers! Vers la fin de juillet, Carsteel est rendue a son 17e match sans défaite dont la moitié par blanchissage. Pendant que les frères Castonguays amènent Carsteel tranquillement et sûrement vers une place en finale de la Challenge Cup, tout est mis à l’oeuvre pour que ce match se dispute à Montréal, ce qui n’était pas arrivée depuis 20 ans. L’avoir tenu à Montréal aurait sans doute contribué a faciliter la tâche aux locaux. Le match aura lieu à Winnipeg. P.E. Castonguay connaît une véritable saison de gloire en 1939 avec 35 buts a son compte et son équipe atteint le chiffre de 30 victoires sans défaites. Incapables de gagner la Challenge Cup ils remportent tout de même leur 8e Quebec Trophy et leur 9e championnat de ligue. La venue d’une sélection Écossaise en tournée nord américaine les amène a faire escale à Montréal mardi soir le 16 mai au stade Molson. Seulement 2 500 spectateurs seront présents pour voir les Montréalais subir le défaite 9-0. Dernière année de paix mondiale aussi, et comme ce fut le cas lors de la première guerre le soccer montréalais devra vivre avec cette triste réalité.
1940
1940 La ligue nationale (est) perdra tout ses droits de vote au sein de la PQFA, les Wanderers retournent a la Montreal League et l’exécutif de la PQFA reste inchangé pour 1940 . La ligue nationale se retrouve avec 4 équipes pour les dix de la Montreal League. L’éclatement de la guerre force le jeune talentueux Doug Mc Mahon de Winnipeg à quitter l’Angleterre ou il avait signé un contrat pour évoluer en première division. Le 10 juin le Canada déclare la guerre à l’Italie. Et le 15 juin le Montréal Star écrit: Stelco et Carsteel sont toutes deux sans défaites cette année, mais Stelco sera sans son Italien, Guintoli. Maisonneuve Rovers emporte la Quebec Trophy qui fera par la suite relâche entre 1941 et 1944. La Challenge Cup ne reprendra qu’en 1946.
1941
1941- Comme se fut le cas en 1914 cette fois-ci encore la Guerre Mondiale aura un impact sur le soccer Montréalais. Toutes les mêmes questions sont soulevées quant à la pertinence de jouer pendant ces temps mouvementés. La DFA qui avait déjà perdu beaucoup d’emprise sur le soccer de l’Est entre en période d’hibernation pendant la guerre. La PQFA contrôlée de plus en plus par la Montreal League en guerre avec la National League, entre elle aussi en hibernation à la fin de la saison. Au mois de janvier les coffres de la PQFA sont a sec. Norman Gillespie arrive avec une proposition de former une Association de l’Est du Canada mais il rencontre une ferme opposition de Arthur Peters de la ligue Nationale. E. Goat est réélu président, les autres membres sont: Horase Lyons,Davie Grundie, Sandy Allan, Harry Gallagher et S.S. McKellar. Au mois de mai la Quebec Indoor Football League dont faisaient partie les équipes: Black Watch, Vickers, Highlands, Nourduyns, Rangers, Federals et Slavia doit plier bagage puisque de nombreux joueurs sont appelé a s’enrouler dans les forces armées. La National City League est composée de Carsteel, Vickers, RCAF Wings et Glen Yards et la Montreal League composée de : RCAF, Stelco, Fairchilds, Federal, Rangers et Slavia s’alignent tout de même pour la saison extérieure. Les deux formations rivales sont Vickers et Carsteel. Vickers recrute PE Castonguay tandis que son frère Marcel joue pour Carsteel qui sera l’équipe dominante cette année. Le 7 Juillet Vickers est battue (2-0) par Carsteel et au 19 juillet Carsteel mène la ligue avec 17 points , neuf mieux que Vickers en troisième place. Dans la Montreal League c’est Stelco qui domine et bat Carsteel en demi-finale pour la Quebec Trophy .Stelco emporte la Quebec Trophy cette année mais dans la revue Montreal Soccer News qui apparaît pour la première fois en 1947, organe officiel de la PQFA, on indique qu’il n’y a pas eu de compétition pour la Quebec Trophy entre 1941 et 1944. Immédiatement après cette victoire Stelco quitte la Montreal League qui avait perdu déjà plusieurs clubs a l'effort de la guerre. La National League refait son calendrier avec sa nouvelle équipe. La PQFA tente d’exercer un certain contrôle sur la situation mais elle ne pourra rien faire .
1942
1942- Les relations entre la National League et La PQFA se détériorent considérablement tandis que la guerre fait rage en europe. Entre 1942 et 1945 la PQFA ne tiendra plus d’assemblée annuelle. L’exécutif restera le même et sera écarté des activités de soccer qui continuent a se pratiquer avec une saveur militaire. La ligue Nationale se transforme littéralement en ligue Militaire. Goat, président de la PQFA encourage même les compagnies de munitions a s’impliquer financièrement pour former des équipes et des comités de supporters comme elles l’avaient fait lors de la première guerre. La Montreal League fait relâche et ne reviendra qu’en même temps que la PQFA à la fin de la guerre. Du coté d l’Ontario la Nationale de l’Ouest est forcée d’abandonner ses activités aussi. Tour à tour, Le Scottish, Lipton, et Maple Leafs, se retirent ou s’affilient avec la ligue senior a partir du jour ou la ville de Toronto interdit a l’Ulster de jouer parce que celle-ci n’avait pas payé pour la location d’un terrain. La Nationale de l’Est se trouve donc seule et deviendra par la suite La National City League. Elle débute sa saison avec les équipes: Carsteel,Stelco, RCAF Wings, Black Watch, et Merchant Marine. Il existe une autre ligue à Montréal; La Independant League composée des équipes; St-Hubert, Transport Command(RCAF),Westmount, Wireless, Manning Pool et St-Johns. l’Université de McGill quittera la ligue Independante pour se joindre à la Nationale City quand Black Watch est appelé au service de guerre. L’équipe de McGill se fera remarquer non pas pour son talent mais pour la composition de ses joueurs qui parviennent d’un peu partout à travers le monde, dont la Chine. Même avec Sam Chedzroi ( ex-pro Anglais) comme entraîneur McGill ne réussira pas a gagner aucun match dans la Nationale City League, et perd son dernier match (1-5) contre Carsteel qui emporte son 4e championnat de suite de justesse devant Stelco.
1943
1943-Stelco remporte en 1943 pour une deuxième année consécutive, la Red Cross Trophy. Organisée pendant la guerre, cette compétition rapporte une somme considérable aux efforts de la Croix Rouge. Cette compétition devient la plus prestigieuse en ville pendant la guerre. Dans la finale, Stelco affronte l’équipe Royal Air Force Ferry qui aligne une brochette d’étoiles du vieux pays dont; Jennings de Middlesboro, Nicholson de Southampton et Lawrence, ancien joueur d’Everton. C’est a ce dernier que l’on confie la tâche de surveiller le meilleur buteur de Montréal cette saison( 32 buts), le canadien Français Paul Émile Castonguay. Rien n’y fera parce que Castonguay marque les seuls deux buts de la rencontre. Paul Émile avait terminé à la tête du classement l’an dernier aussi. Il avait établi aussi un record cette année te “tours de chapeau.” Son frère Marcel , avec 17 buts , était deuxième au classement cette année.
1944
1944- Les 3 Frères Castonguay

L’aîné, Roland Alphonse Joseph Castonguay , joue son soccer juvénile pour le club Westmount. De petite taille (deuxième de droite)(5’2’) mais costaud il joue l’aile gauche formidablement . En 1932 il devient joueur senior avec CPR qui compte dans ses rangs des coéquipiers tel que Geordie Jenkins qui connaîtra un grand succès avec les rangers de Glasgow. Roland, surnommé “Dempsey” avait un tir puissant des deux pieds. Puis en 1934 avec l’équipe Verdun Parc, équipe qui inclue des joueurs comme Jim Lone, Harry Payne,jr., et les frères Fitzpatrick , Dempsey hérite tout naturellement le rôle d’ailier gauche. L’équipe se rend en finale de l’est pour la Challenge Cup contre Frood à Toronto et emporte la série après quatre matchs nuls. Se rend en finale canadienne et gagne la Challenge Cup contre les Reds de Prince Albert. L’année suivante, Dempsey ainsi que les frères Fitzpatrick se joignent a l’équipe Aldred, et Dempsey se rend encore une fois a la finale, et gagne la Challenge Cup. En 1935 il se blesse et ne finira pas la saison quitte pour Sudbury et se joint a Frood avant de revenir pour jouer pour la nouvelle équipe Wonderers. Paul-Émile Castonguay,avant-centre, suivra son frère Dempsey et pour la première fois ils joueront ensemble. Les deux frères se suivent la saison suivante et se retrouvent avec Carsteel alors que le dernier Castonguay, Marcel,était presque mur pour la grande ligue. Après une brève expérience avec l'équipe Royal Victoria Hospital , Carsteel met la main sur Marcel aussi. Pour le temps que cela aura durée les trois frères jouaient ensemble. Les trois frères font la pluie et le beau temps avec Carsteel en 1939. Paul-Émile sera le plus déterminant cette année en marquant pas loin de 40 buts. Il sera le joueur clé qui amènera Carsteel en finale de la Challenge Cup, mais sans toutefois l’emporter a Winnipeg contre les Radials de Vancouver. Avant la deuxième guerre mondiale au moins un des Castonguays faisait toujours partie de l’équipe étoile de Montréal. Dempsey à joué contre les étoiles Écossaises au Stade McGill au mois de Juin (1939) à la veille de la visite royale et également contre Charlton Athletic au stade de base-ball. Dempsey et Paul-Émile sont également de grands joueurs de hockey. En 1948 Marcel sera de la sélection Montréalaise qui affronte le Liverpool devant 12 000 spectateurs au stade de base-ball. Montréal perd la partie 4-2 . Marcel sera l’auteur d’un des buts. Vickers est la grande équipe de 1944 avec Marcel Castonguay a bord elle garde une fiche parfaite a la mi septembre alors qu’elle perd contre Stelco et son frère Paul -Émile. La national League est composée des équipes: Carsteel, Vickers, Stelco, Ferry Command, Ordonance Corps, Fairchilds, Navy Sign tandis que la Independant League est composée des équipes: Wireless, NDG, Ferry com. II, Wanderers et Westmount. 1944 annonce déjà la fin prochaine de la guerre, on parle d’organiser une tournée Australienne. L’armée de terre adopte le règlement (4759 ) qui interdit a tout soldat de participer a un sport qui le met en contact avec des civiles, ce qui aura pour conséquence de perturber la ligue Independante de Montreal.


1945
1945- Le 7 mai on annonce la fin de la guerre. La ligue Nationale de Montreal souhaite la résurrection de la PQFA pour deux raisons: prendre en charge le dossier du soccer dans les écoles et préparer le terrain pour les joueurs qui reviendront de la guerre. La PQFA n’entend pas se laisser imposer un mandat par la Ligue Nationale. Tout indique que l’état de guerre se poursuivra a Montréal entre les deux factions. A part des deux raisons mentionnées la Nationale ne veut tout simplement pas de la PQFA. Elle la voit comme un obstacle au développement du soccer. La PQFA dirigée par Lyons jouera encore cette année le rôle secondaire puisqu’elle ne pourra pas encore mettre sur pied son cheval de bataille ; la Montreal League. La Nationale quant à elle s’est renforcé pendant les quatre années de guerre et avant que l’équipe Army ne se retire en Juillet, elle comptait non moins de dix équipes. La ligue Indépendante en compte neuf.
1946
1946- La fin de la guerre semble pour plusieurs une bonne occasion d’amener le soccer a un statut de sport majeur. Len Peto qui revient a la barre de Carsteel fait des progrès mais au niveau du Hockey professionnel. Il est membre de la direction du club les Canadiens de Montréal et principal actionnaire des défunts Maroons( au hockey). Peto est de passage a Philadelphie ou un syndic semble intéressé à construire une arène pour y implanter une équipe professionnelle de hockey. La vague d’enthousiasme atteint aussi le monde du soccer, et on parle de mettre sur pied une ligue majeure de soccer; La North American Professional Soccer League avec des équipes de St-Louis, Detroit, Chicago,Toronto et Pittsburgh. A Montreal , le président Tommy Whitton des Canadair Falcons passe toute la saison a préparer son équipe pour intégrer cette ligue mais il devra abandonner le projet à la dernière minute faute d’argent. La PQFA est dirigée par Horace Lyons, D. Cameron, Norman Gillespie, E.J. Anderson, Johnny Entwistle et Norman Hill. Wally Vogan est président de la National City League et Gillespie de la ressuscitée Montreal League compte les équipes: Blue Bonnets, War Vétérans, North End United( équipe Juive) , Wanderers( pour qui joue Frank Zimmerman), Hungaria, Slavia, Hamilton United et Dominion Engineering. La Nationale City comprend: Carsteel, Ferry Command, Stelco, Rovers, Falcons et Vickers. La PQFA fait un retour en force cette année et réussit a obtenir un vote par équipe. Au mois de septembre elle ose même demander à la DFA d’enlever a la ligue Nationale son statut particulier et la forcer a faire partie intégrante de la PQFA. La DFA refuse et prolonge le statut de “Ligue Interprovinciale” a la National City League pour encore une année, a condition que celle-ci soit composée d’au moins 10 clubs (L’année suivante la DFA demandera six clubs dans deux provinces). Les Rangers de St-Paul sont champions de la Independant League, Stelco de la National League et Hungaria de la Montreal League. Stelco emporte aussi le Quebec Trophy.
1947
1947- C’est depuis la saison 1940-41 que la PQFA n’a pas eu d’assemblée annuelle formelle. Cette année elle s’établit avec une autorité et un dynamisme hors du commun. Elle a gagné beaucoup de chemin face a la Ligue Nationale. Horace Lyons est président, Robert Byford; vice-président. Les autres membres sont: A. Allan, J. Nolan, G. Bonnemer,G. Hillson et le frère de Steve McKellar, W. McLaren McKellar est le nouveau secrétaire trésorier. A 53 ans , Steve McKellar décède au mois de février 1946. S McKellar avait occupé le poste de secrétaire trésorier pendant 30 ans! Dans leur élan de dynamisme les nouveau membres de la PQFA publient pour la première fois un magazine The Montreal Soccer News d’une trentaine de pages dans lequel on trouve tout sur le soccer montréalais et provincial. O J Todd devient président de la DFA, Horace Lyons le vice-président et McKellar le secrétaire-trésorier! La ligue nationale devient une véritable ligue Interprovinciale a quatre( deux clubs de montréal: Carsteel et Stelco et deux de l’Ontario: Ulster United et Greenbacks. La Montreal Football League chapeaute neuf équipes et la Westmount Municipal League avec six. La DFA organise un match International avec les États-Unis. L’équipe Canadienne sera composée de joueurs provenant de l’Ontario et du Québec. Suite aux protestations de l’ouest canadien qui n’avait pas été consulté on ne pourra appeler la rencontre Canada-USA. On devra l’appeler USA vs L’Est du Canada. Les joueurs sélectionnes pour l’équipe canadienne de l’Est devaient être né au Canada ou être arrivée au Canada depuis 6 mois. Dans la page éditoriale du Montreal Soccer News l’éditeur exhorte les passionnés du soccer montréalais a écrire aux journalistes sportifs des grands quotidiens anglophones: Montreal Star, Montreal Herald et The Gazette. “Pourquoi le soccer ne reçoit-il plus de publicité? écrit l’éditeur. C’est une vieille question qui se pose depuis longtemps. Il y a quelques années le soccer recevait toute l’attention qu’il méritait dans les pages sportives locales”. A la page huit de la même revue on trouve un article intitulé: Soccers Vital Statistiques . Dans cet article on souligne la provenance nationale des 252 joueurs affiliés a la PQFA. Les statistiques sont publiées quelques mois après le passage par le gouvernement Canadien de la loi constituant le Canada comme un pays et ses citoyens comme des canadiens: Canadian (132) Écossais ( 41) Anglais (29) Britannique ( 10) Hongrois (9) Irlandais ( 8) Non Identifié ( 5) Canadien Français (3) Roumain ( 3) Français (2) Juif ( 2) Slovac( 1) Italien (1) Protestant (1) Orthodox (1). L’âge moyen des joueurs est 27 ans. De tous les clubs ethniques, fait remarquer l’auteur des statistiques, McKellar, le club Hungarian est celui composée( avec 9 joueurs) avec le plus d’étrangers. Tandis que l’équipe Juive bien qu’elle représente la communauté juive est composée de 25 joueurs canadiens et un américain.
1948
1948- Cette année plusieurs clubs font la demande et auront la permission de la DFA de jouer des matchs le dimanche. On fera savoir a McKellar qu’il ne pourra occuper le double rôle de secrétaire et pour la DFA et pour la PQFA. Norman Gillespie le remplacera cette année a la PQFA. A l’exception du poste de secrétaire trésorier tout l’exécutif de la PQFA reste le même qu’en 1947. La Interprovinciale est déjà chose du passé et la structure du soccer Montréalais est changé radicalement. Dans l'échange c’est la Montréal League qui écope. La National City League met en place deux divisions “A” et “B” qui recrute presque la totalité des équipes de Montréal. Carsteel célèbre son 25e anniversaire en emportant la Challenge Cup en trois matchs. Le troisième par le score de 4-3 grâce a deux buts dont le gagnant de Marcel Castonguay. A cette coupe ils ajoutent le Quebec Trophy(4-0) sur Stelco.
1949
1949- La PQFA fait le grand ménage de ses anciens membres cette année. Pour cause, plusieurs d’entre-eux se sont fait prendre la main dans le sac . Les recettes rapportés du match de Liverpool l’an dernier avaient été abondantes. Le nouveau président est Wally Vogan et Pat Nolan en est le vice-président. Charlie Fallon est secrétaire. Fred Anderson et Charlie White sont aussi membres de l’exécutif. La National League (est) est composée des six grandes équipes de l’heure: Cancar, Stelco,Falcons,Vickers,Hungaria et Westmount. Les mêmes équipes font partie de la division “A” de la City League tandis que la division “B” comprend: Engineering,Scottish, North End, Blue Bonnets, St-Paul Rangers, Sparta, Dnipro et la dernière a se joindre cette année l’équipe Grecque Ahepa. Avec les équipes en tournée cette année les coffres de la PQFA risquent de déborder souvent. C’est la PQFA qui est en charge du recrutement des joueurs locaux qui affronteront Newcastle United le 19 mai. Partie qui attire pas moins de 13 000 spectateurs( 4-1) pour Newcastle, but Montréalais par Andy Menyes. Au mois de juin Belfast Celtic sera aussi de passage à Montréal et ils seront 10 000 a se présenter au stade de base-ball , ( 4-1) pour Celtic , but montréalais par McMahon. Le 10 juin c’est au tour d’une sélection Écossaise d’attirer 12 000 spectateurs , celle-ci emporte la victoire 5-2 sur les étoiles montréalaises. Godfrey marque les deux buts de l'équipe étoile locale . Heureuse de l’apport financier que ces équipes lui procurent la PQFA reste tout de même insatisfaite puisque d’une part, c’est la DFA qui récolte encore 60% des recettes, et d’autre part la DFA manque de respect envers l’association provinciale quant à lorganisation des événements. De toutes les tournées nord américaines, cette année, celle qui marque l’histoire du soccer montréalais c’est celle de l’Inter de Milan. Le match cédulé pour le lundi 18 juillet sera reporté au lendemain pour cause de mauvais temps. L’Inter emporte la partie 9-3 devant 5 500 spectateurs au stade de base-ball. Campbell, Gammon en McMahon marquent pour les montréalais. Vickers emporte le Quebec Trophy cette année( 5-1) sur Engineering.
1950
1950 - L’arrivée massive d’immigrants Européens entre 1948 et 1955 favorise la mise en place d’équipes de soccer de fort calibre . Le soccer étant le sport national de la majorité des immigrants ils mettront sur pied des équipes représentatives de leur communautés. La communauté Italienne, sera parmi les dernières à faire le saut. Stimulée sans doute par la venue à Montréal de l’Inter de Milan en 1949, un groupe de passionnés sans grands moyens, se réunira pendant l’hiver de 1950 au sous-sol du presbytère de l’église Madonna Della Difesa. C’est ici, au coeur de ce qui deviendra le quartier de la Petite Italie, qu’ils donnent naissance à une l’équipe : Fils d’Italie. La même année les Polonais aussi auront leur équipe. Les Hongrois, les Juifs, les Ukrainiens, les Slaves avaient déjà la leur. Au mois de mai, la timide équipe Italienne est envoyé dans la mêlée de la Montréal City League (MCL). Mais la colonie Italienne est jeune, et parmi les hommes qui émigrent peu ont le talent pour rivaliser les équipes des communautés déjà établies. Mais ce sont les vénérables équipes industrielles anglophones qui, en 1950 , dominent le soccer autant sur le terrain que dans les sphères administratives. Pat Nolan occupe le poste de président de la Province of Quebec Football Association(PQFA). Eddie McLaine en est le vice-président , Fred Thompson responsable du comité disciplinaire. La presse annonce la venue à Montréal du Manchester United pour le 18 mai et le Jonkoping, équipe Suédoise pour le 22 juin. Une sélection de joueurs étoiles d’Angleterre dont le célèbre Stanley Matthews sera également de passage. La venue de Matthews stimule le soccer Anglo-Saxon Canadien. 13 000 spectateurs assisteront à la partie entre le Jonkping et la sélection Anglaise de Matthews au stade Délorimier. À Toronto contre le Manchester United l’équipe Anglaise de Matthews attire 24,809 spectateurs, établissant un record canadien pour les assistances à un événement sportif. Les étoiles Montréalaises feront belle figure contre les Champions d’Angleterre le Manchester United, en s’inclinant 2 à 1. Le soccer Montréalais est organisé autour de deux ligues : La Nationale de l’Est regroupant Stelco, Hungaria, Westmount,Cancar, Falcons, Vickers et Engineering. Et la (MCL) composée des Rovers de St-Paul qui occupent brièvement la tête du classement. Blue Bonnets,Ukrainia,West End et Polonia qui luttent pour s’approcher de la tête du classement et les les Ukrainiens avec Roman Boyko ( joueur de centre pour Dnipro en 1949) qui, au mois de juin, prendront la tête du classement en écrasent les Polonais 7 à 0. McMasterville,Thistles,Slavia,Sparta,Scottish occupent la moitié bas du classement. L’équipe Italienne qui avait surpris tous lors de sa première première partie le 28 mai contre Blue Bonnets avec un match nul de 1 à 1,occupe l’avant dernière place devant Greenfield Park. Hakoah , de la communauté Juive, occupe le cinquième rang et se distingue pour sa performance en qualifications pour la Challenge Cup. Après avoir éliminé tout ses adversaires Québécois, Hakoah s’engage dans une série de trois parties à Toronto contre le Maher. Hakoah emporte la série 5 à 3, 0 à 1, 2 à 1. La performance de joueurs comme Jeff Fazekas, du gardien Dave Kaplan de Moisha Kumec et de Pete Goldner assure Hakoah une place dans la demi-finale à Winnipeg contre le Scottish. Malheureusement , dans l’Ouest canadien, Hakoah ne pourra faire mieux que d’obtenir un premier match nul. Puis s’incliner à deux reprises par le même score ( 6 à 1) De retour à Montréal Hakoah poursuit la saison avec l’objectif de gagner la MSL . Hakoah est en bonne voie de devenir l’une des équipes les plus populaires en ville . Dirigée par le dynamique Nat Kozloff les journalistes surnomment l’équipe : “The Razzle Dazzlers”. Lors d’un match important de fin de saison contre les Ukrainiens, Hakoah attire 3 000 spectateurs. L’équipe Italienne quant à elle n’a aucune victoire,marque à peine 7 buts et en subit 49. A la mi-octobre Hakoah enfonce un dernier clou dans la formation Italienne, en emportant le match 6 à 0. Pour les Italiens, détenteurs de deux championnats du monde , terminer la saison au fond du classement était un désastre.
1951
1951 - Le soccer Montréalais fera un grand pas en avant en 1951. Les deux ligues s’unissent mettent sur pied une seule ligue avec deux divisions. Basé sur leur performance de 1950 Engineering ,Vickers ,Sparta, Scottish, St- Paul et Greenfield Parc se retrouvent en deuxième division. Ukrainia, Polonia, Falcons, Hungaria Westmount, Cancar , Stelco et Hakoah ont une place en première division. L’intention de Hakoah de se positionner sur l’avant scène semble compromise quand le promoteur Irving Green arrive dans le décor avec l’idée de mettre sur pied les Macabee une autre équipe de souche Juive. Green ne cachait pas ses intentions et annonce qu’il souhaite mettre sur pied une équipe à (100%) Juive. Hakoah s’empresse de mettre sous contrat une brochette d’étoiles Montréalaises sachant bien que les Macabee devra évoluer dans la (moins prestigieuse et moins lucrative) division. Peu de doute existe dans l’esprit de Pat Nolan quant au sort de l’équipe Italienne. Mais voilà qu’à une réunion du 12 mars, deux mois avant le début de la saison, Nolan reçoit la visite du Vice- Consul Italien , Aldo Checchi: “ En tant que représentant de la nouvelle Montréal Italia Football Club , je vous informe que cette année l’équipe Italienne sera renforcée par de nouvelles recrues. Nous aurons des joueurs de première classe. Déjà nous avons une demi-douzaine de joueurs sous contrat, ils arriveront incessamment. Millo Pessa un médecin de la région de Venise sera en charge de l’équipe et il recrute plusieurs joueurs dans sa région”. Tout sera mis à contribution afin accélérer l’arrivée des nouvelles recrues. La position privilégié de Checchi lui permet de passer par le bureau du ministre de l’immigration Azellus Denis à qui il demande d’intervenir pour accélérer l’entrée au Canada des renforts Italiens. Malheureusement, Checchi ne pourra répéter auprès de Nolan le succès qu’il avait eu avec le ministre de l’immigration. l’Italia devra d’abord faire ses preuves avant d’accéder à la première division! “Vous faites une grave erreur, nous allons gagner le championnat haut la main et même qu’avec cette équipe nous gagneront le championnat canadien!” affirme le Docteur Pessa. Il va sans dire que les Italiens étaient attendus avec impatience le 6 mai contre McMamasterville. Ce sera un premier match mouvementé qui donnera le ton à toute la saison de 1951. L’Italia l’emporte 3 à 2 mais termine la rencontre avec 9 joueurs. Lopresti et Ferrara sont expulsés par l’arbitre Yarnell qui accorde deux coup de pieds de réparation à McMasterville en deuxième demie, que Gump Worsley ne manquera pas de convertir. Enfin Furiero marque le troisième but Italien et sauve de justesse l’honneur de toute une communauté. Mais les recrues Italiennes n’étaient pas toutes arrivées et l’ Italia perd sa prochaine partie 2 à 1 contre Vickers. Quand toutes les recrues de San Dona di Piave débarquent enfin à Montréal leur prestation tombe sous la loupe du président de la ligue George Bonnemer. Il avait la responsabilité de recruter les meilleurs éléments Montréalais pour le match contre Fulham le 29 mai prochain. Ils auront juste le temps de défaire leur valises et chausser leurs crampons que les mercenaires se lanceront à corps et âme à la défense des couleurs de leur (vieux) pays. Alessandro Momesso, Silla Sandrin et Ferdinando Mucelli seront convoqué en vue de faire la sélection étoile. Les étoiles Montréalaises faisaient rarement bonne figure contre les équipes Européennes. Contre l’Aik, une équipe Suédoise, ils seront blanchis 5 à 0. Par contre face au Fulham , Montréal arrache un match nul 2 à 2 . La presse anglophone ne manquera pas de souligner l’excellent travail de Silla Sandrin, le nouveau gardien étoile de la métropole(venu d'Italie). Le quotidien The Gazette fait remarquer aussi qu’avec l’alignement des Italiens le nombre de joueurs d’origine allophone sur l’équipe étoile est porté en majorité pour la première fois: “Les joueurs choisis pour le match étoile sont de neuf races différentes. C’est la première fois que l’alignement Montréalais sera composé majoritairement d’éléments d’Europe Continentale”. Au mois de juin 5 autres joueurs Italiens arrivent du vieux pays. Giovanni Bincoletto et Renato Depaulis apportent immédiatement leur contribution dans la victoire contre Macabee. l’Italia dominait outrageusement la deuxième division. Son premier véritable test devait avoir lieu face au Stelco , meneurs de la première division dans un match comptant pour le Trophée Charity. Stelco n’avait pas subi de défaite en partie de championnat depuis la mi-saison de 1950. Mais les hommes de fer ne voudront pas passer à l’histoire en étant les premiers de leur division a subir la défaite aux mains des Italiens. Stelco refuse de jouer. L’Italia devra attendre le 28 juin pour affronter une équipe de première division: les Hongrois. Le match, comptant pour les qualifications de la challenge cup! Pessa avait recruté la majorité de ses joueurs à San Donà di Piave, sauf un. De petite taille mais vif comme l'éclair Vincenzo DiLalla deviendra rapidement le meilleur buteur de l’Italia. Il se distingue encore contre les Hongrois en marquant le but gagnant de la tête sur un centre de Bertolucci. Avec cette vitoire l’Italia avance vers une qualification de la Challenge Cup. Samedi le le 7 juillet elle à rendez-vous avec Stelco, justement pour la deuxième ronde de qualification du championnat canadien. Le Herald de Montréal rapporte: “Contrairement à ce que pourrait indiquer le résultat Stelco n’est pas tombé facilement. Le jeune DiLalla à frappé encore . Puis Mucelli, un défenseur qui avec une montée spectaculaire de sa position défensive , décroche un tir de 40 verges, aucun des 6 ou 7 joueurs adverses n’ a pu s’interposer à la trajectoire du ballon. Le troisième but, convertit par Cesarino Sandrin sur une faute commise sur DiLalla dans la surface de réparation à donné aux Italiens une victoire de 3 à 1, désormais ils travaillent sur leur deuxième objectif !” Bill Whitehead , du Cancar mène la ligue avec 32 buts. Pour l’Italia , Cancar(anciennement Carsteel) équipe pilier du soccer Montréalais depuis des générations, représentait l’ultime obstacle pour une place dans la demi-finale de la Challenge Cup à Toronto. En plus d’avoir le meilleur marqueur de la ligue en Whitehead, Cancar alignait aussi Doug McMahon ex-joueur de Wolverhampton qui en 1948 avait établi un record canadien avec 71 buts . Hakoah qui occupe la deuxième place de la division et Verdun avaient déjà été sorties de la course par l’Italia . À une semaine de l’affrontement tant attendu le défenseur étoile de l’Italia , Alessandro Momesso , écope d’une suspension pour s’ être battu lors du match précédent contre Engineering. Sans Momesso l’Italia blanchit Cancar 2 à 0. Le journaliste Doug Campbell : “Les Italiens après avoir eu le scalpe de Hungaria, Hakoah et Stelco ont ajouté à leur collection celui de Cancar”. Un succès importé du vieux pays diront les critiques .

Challenge cup 1951

L’Italia porte toute son attention sur l’Ulster United de Toronto, une puissante équipe de souche Irlandaise. Si le succès des Italiens avait déjà traversé la frontière provinciale les joueurs eux n’avaient jamais fait un si long voyage(en sol canadien). Samedi soir le 8 septembre l’Italia entre au stade Broadway de Toronto. Tout ce qui avait été accompli pendant la saison à Montréal n’avait plus aucune importance. Tout était à faire. La pression était sur les épaules des Italiens: terrain inconnu, et pour la majorité des missionnaires la première fois sous un éclairage artificiel. Si l’Italia avait des jeunes talentueux l’Ulster était bourrée d’anciennes étoiles du vieux pays. Un journaliste Montréalais:” Les Italiens ont trois avantages. Le premier: leur jeunesse. Le deuxième: leur jeunesse et troisième : leur jeunesse. Di Lalla, De Paulis, Bincoletto, Lazzaroni, Momesso peuvent se permettre de brûler leurs adversaires”. L’issu du match se décide dans les 13 premières minutes de jeu. Alf Davies inscrit le premier but. Puis DiLalla réplique quelques minutes plus tard suivi par Jack Long qui marquera le dernier but(gagnant) de la rencontre. George Bonnemer, président de la MSL commente ainsi la partie : “C’est vrai que les joueurs de l’Ulster sont costauds.Le pivot Mckay doit avoir deux fois l’ âge de DiLalla mais aussi deux fois sa taille et son poids. Avec l’avance d’une victoire , les Irlandais sont maintenant capables d’encaisser. Mais vous auriez du voir les quinze dernières minutes de la partie. L’Ulster était dans les cordes et l’Italia à frappé une fois la barre transversale et une fois le poteau.” Bonnemer n’aura pas tort car le lundi suivant les Italiens arracheront une victoire par le même score de 2 à 1. Cesarino Sandrin et Di Lalla marqueront pour l’Italia et Johnny Douglas pour l’Ulster. Pessa qui était à une victoire d’une place en finale canadienne savait qu’en 38 ans d’histoire jamais une équipe ethnique n’avait réussi à se rendre en finale. Il jubilait . Les deux rencontres avaient rapporté 5 000$ aux coffres de la Dominion Football Association. Pour la dernière, la ligue Ontarienne annule les parties prévues au calendrier de la saison régulière, ce qui contribue à attirer 4 500 spectateurs. Le match sera confié à l’arbitre Harry Sadler. Ed Waring du Globe & Mail: “l’arbitre Sadler permettra un jeu très aggrésif. Il perdra le contrôle de la partie”. Vince DiLalla :“L’Ulster ne nous à pas battu dans cette troisième partie, c’est l’arbitre qui nous à volé. Je suis entré avec le ballon aux pieds deux fois dans la surface de réparation, j’ai compté , et il refusait mes buts clamant le hors Jeu! On nous à volé à Toronto. Ils ont eu raison de nous avec leur jeu physique. Nous, on comptait sur notre forme physique et notre jeu technique. A la fin de la première demie nous perdions déjà 3 à 0. Tout était fini. Après cette expérience nous nous étions dit que jamais nous ne retournerions à Toronto. Cette expérience fut un véritable désastre par toute l’équipe. Autant sur le plan sportif que moral.” l’Italia avait effectivement perdu plus qu’un simple match de soccer. Doug Campbell du Montréal Star : “ Ça aurait été trop beau pour être vrai. Si l’Italia avait gagné hier soir à Toronto, et ainsi qualifiée pour la finale canadienne avec une équipe sauf pour Di Lalla, entièrement importée...cela aurait été trop miraculeux...surveillez les l’an prochain”. Après l’expérience de Toronto , la Montréal Italia Football Club aurait pu entrer au bercail et se consoler sachant qu’elle avait subi une seule défaite en partie de championnat, même si c’était en deuxième division. Elle aurait pu se consoler d’avoir battue toutes les équipes de la première division . Mais les Italiens demeurent inconsolables même si l’Ulster de Toronto, en finale , gagne la Challenge Cup.


1952

1953

1954

1955

1956

1957

1957 Art Leroux, representant de la brasserie Labatt , division Ontario: -Il me plait a imaginer avec vous le jour ou le soccer canadien sera un sport majeur. L'hiver , le hockey . L'automne, le football. L'été, le soccer!

Avec de tels commentaires, la confiance regne presque dans tous les circles du soccer. Autre signe de progrès , le Canada se prépare pour faire son entrée dans la grande famille de la Coupe du Monde qui se tiendra en Swede en 1958. La séléction canadienne aligne surtout des joueurs étoiles de la Colombie Britannique. Elle aligne aussi le gardien Ken Pears, considéré le meilleur en Amérique du Nord. En match d'exibition, le Canada fera belle figure en battant le Tottenham Hotspurs, en tournée, par la marque 2 à 0. Au Mexique, par contre en match qualification, c'est par le score identique que le Canada s'incline devant l'équipe nationale Mexicaine . Quelques jours auparavant, le Mexique avait emporte la premiére joute 3 à 0 devant 75 000 spectateurs au stade Olympique. Norman Gillespie, un pilier du soccer Montréalais écrit dans le journal The Gazette:

- Le soccer est le< melting pot> ideal pour un grand nombre de néo-canadiens, pour qui le soccer est le sport de prédilection.

Gillespie était impliqué dans le soccer depuis des dizaines d'années oeuvrant au sein de ligues et de la PQFA, dont Il était maintenant le secrétaire honoraire. Il rapporte pour l?année 1956 que la Fédération québécoise à pu remplir ses coffres comme jamais grâce aux recettes des matchs de l'Aberdeen et du Lokomotiv de Moscou. Cette année, par contre , les recettes seront moins importantes car au mois de juin la joute au Delorimier entre le Hotspurs et le Glasgow n'attire que 8 500 spectateurs, tandis qu'à Toronto on en compte 24 000! Dans le ville réine , la National League reste hors-la-loi . Ce qui ne l'empêchera pas de connaître un grand succès au guichet. Plusieurs résidents voisins du stade Fred Hamilton, ou la majorité des matchs avaient lieu, auront le privilège de temoigner a vue d'oeil du succés que connaissait la ligue. Lors d'une partie d'éliminatoires entre le Toronto Italia et le Hungaria un nouveau record d?assistances sera établi à 8 300. La ligue regrettera de ne pas avoir loué le stade de base-ball quand 3 000 spectateurs furent retournés par manque de place. Les promoteurs songeaient maintenant a s'installer au stade Varsity. Idée que les résidents voisins du stade Fred Hamilton applaudiront . Ces derniers, partiront une pétition, non pas pour que l'on ouvre le stade Varsity au soccer, mais pour chasser le soccer du Fred Hamilton Park. Montréal connait aussi ses problèmes de terrains. Après le match entre le Glasgow et le Tottenham au stade Delorimier, un des joueurs( Collins) déclare:

- J'ai joué sur des terrains plutôt difficiles dans ma carriére mais c'est la première fois que je joue dans les montagnes.

Il faisait référence au monticule du lanceur. Ce qui empire d'avantage la situation des équipes Montréalaises est la décision du club Stelco, qui surprend tous en transformant son terrain de soccer de la rue Charlevoix en stationnement! Le soccer n'est pas source d'enthousiasme pour tous.Le Petit Journal:

-Faudra-t-il maintenant apprendre les règlements du soccer? D'ici quelques années, le soccer sera l'un des sports les plus populaires au Canada!

Ce n'est pas nous qui le disons, mais M. Ernest Stasny, président de la Ligue Nationale...de Soccer, évidemment. Et il a fait cette déclaration, il y a quelques jours à Montéal, à l'occasion de l'ouverture de la saison 1957. Il est qustion d'agrandir( une fois de plus) le stade Verdun, ou se disputent les joutes, en érigeant une tribune pouvant recevoir 15,000 spectateurs. C'est ici ( et non au Stade Faillon) que le Cantalia, entamme sa saison contre le Polonia . La National Ligue de Montréal comptait sept équipes ethniques : le Cantalia, Hungaria, Sparta, Ukraina, Vienna, Athens et le Polonia. Cette Ligue aurait bien aimé voir un club de souche anglophone retourner dans ses rangs , mais aucun n'acceptera l'invitation. L'équipe Italienne revient en force cette année avec Amadeo Cibin dans les buts, une autre recrue de San Dona di Piave. Lors du premier mois de la saison une forte rivalité nait entre l'équipe Hongroise et Italienne. En fin de mai, elles sont à égalité à la tête du classement quand le Cantalia affronte le Vienna. Santini place un ballon pour DiLalla qui marque après seulement trois minutes de jeu. Kurt Basta égalise pour les viennois. Giuseppe Geretto redonne l?avance aux Italiens avant la fin de la demie. À la reprise, une bagarre éclate suite au troisième but Italien qui force l'arbitre a stopper la partie. Doug Campbell du Montreal Star:

- Ce genre d'incident était commun il y a quelques années quand les européens, frais arrivés, pensaient que tout le meode voulait les exploiter, mais les choses se sont calmées quand ils ont compris que les gens ici étaient leur semblables.

La première défaite du Cantalia survient le 21 juillet ,(4-1) aux mains du Sparta. Défaite amère que les Italiens tenteront de venger en demi finale de la Quebec Trophy prevue en dédut d'août. L'autre demi finale mettait aux prises le club Ukraina et Athenes. A ce moment, le Cantalia dominait la ligue avec une demi douzaine de points de plus que sa plus proche rivale, le Hungaria. Cette dernière fera au Cantalia un cadeau cependant, en liberant l'excellent nouveau venu à Montréal , Johnny Fekete. Il avait joué que trois parties a Montréal et il pouvait encore s'aligner avec l'équipe de son choix. Après avoir tenté sa chance avec le Hungaria, celle-ci déjà éliminée de la Challenge Cup , le transfère au Cantalia quelques jours avant le match contre Sparta. Sparta , avec Dilalla en moins , avait retenu les services de trois excellents joueurs de la ligue Américaine: Walter Bahr, Jim Hanna et Gene Grabowski. Tous les ingrédients étaient réunis pour une partie inoubliable. Elle le sera. Car, il faudra attendre les cinq dernières minutes de jeu pour voir un but . Il viendra de Roy Caxon , le meilleur butteur de la ligue en 1957. Le but sera contesté pacifiquement par un contingent imposant de "squatters". Une centaine de spectateurs descendent pacifiauement sur le terrain pour empêcher que le match se termine . L'arbitre Kechnie , ne la trouvera pas drôle, il naura pas d'autre alternative que de remettre l'issue de la partie entre les mains de la PQFA. Dans un incident similaire la PQFA avait disqualifié le club Hakoah. Le même sort attendait le Cantalia. Cecchi n'abandonnera pas facilement.

- J'irais à l'Association Canadienne s'il le faut, dit-il.

Il croit avoir un argument te taille. Demander la disqualification du Sparta pour avoir utilisé Gene Grabouski et Jim Hanna , qui n'avaient pas résidé au Québec depuis au moins sept jours. Cecchi dénonce le Sparta pour avoir amené des États-Unis, par avion ces joueurs avant chaque match et de les retourner après chaque. Même Paul-Émile Prince se porte à la défense du Cantalia:

-Quelque soit le verdict de la PQFA sous l'égide de laquelle les matchs de la Coupe du Québec sont disputés, il semble étrange qu'elle tolère le fait que trois joueurs américains évoluent régulièrement pour le Sparta.

(équipe Ukrainienne)

Cecchi n'aura pas suffisament de preuves pour convaincre Pat Nolan, le président de la PQFA. Néenmoins, le club Ukraina qui s'etait qualifié pour la finale en battant le club Athene (3 à1) avertit Nolan que d'enblé Ukraina déposerait un protèt. Avant même de commencer la finale. Cependant, Ukraina n'aura pas besoin du protèt car il blanchira le Sparta ( suite a un premier match nul de 0 à 0), 2 à 0 sur des buts de Joe Freeney et du jouer-entraîneur Red Slylyk. C'est la deuxième fois que Ukraina se retrouve en finale de la Challenge Cup. Et cette fois les Ukrainiens l'emportent ! Devenant ainsi la première équipe non anglosaxonne a le faire. La finale aura lieu au stade Faillon le 22 septembre a 15h contre le Vancouver North Shore United, qui avait déjà gagné la coupe en 1939 et 1949. Sous la pluie, 6 000 personnes assisteront a une victoire de 2 à 1 des Urainiens, grâce a deux buts de Johnny Pollock. L'autre étolie Ukrinienne est sans doute Zenon Snylyk. À 23 ans , il avait participé aux jeux Olympiques à Melbourne en Australie (1956) sous la bannière des États-Unis. Il était gradué de l'Université de Rochester en 1955 ou il excella comme joueur , et en jouant pour le club Ukraina de Montréal, il se voit accordé en 1957, le trophée McLagan , symbole du joueur -MVP-.


1958
(Norman Gillespie)

1958

En 1958, après deux années de soccer hors-la-loi, la National League de l'Ontario revient au sein de l'Association Canadienne et participe avec Montréal à la mise sur pied de la ligue Interprovinciale. Les promoteurs Montréalais ne demandaient pas mieux. Cette ligue sera baptisée National Soccer League( NSL). Elle regroupera 15 équipes dont trois de Montréal: le Cantalia, Sparta , et un autre grande équipe de l?heure, Hungaria.

En fin de Juillet, cette dernière à déjà une avance de cinq points sur sa plus proche rivale , le Toronto Italia. Pour sortir le Cantalia d'embaras, D'Ambrosio confie à Nick Schmidinghen le mandat de trouver des joueurs sud-américains. Schmidinghen avait siègé sur le conseil d'administration du River Plata, équipe de première division en Argentine. Il y recrutera entre autres le capitaine du River Plata, Roberto Iacono. Une indication du niveau de jeu qu'avait atteint le soccer dans cette nouvelle ligue peut s?illustrer par le fait que malgré toutes ses recrues , le Cantalia accusait un retard de dix points au classement devant le puissant club Hungaria. Il était logique d'offrir donc au club Hongrois le match d'exibition contre le club autrichien Admira en tournée canadienne. L'Admira alignait plusieurs joueurs étoiles, tels le gardien de but Alex Otto; l'ailier droit Karl Soldatics, et le capitaine Friedrich Ceyka, qui avaient fait partie de l'équipe nationale d'Autriche de la Coupe du Monde. Onze joueurs avaient également représenté l?Autriche dans des compétitions internationales. Le club Hongrois montréalais alignait lui aissi d?anciennes étoiles européennes. Dont le gardien de but Hans Koebli, Herman Pfeifer, Tibor Stankovitz et T. Wagner, par exemple. (match au stade Faillon Montreal Italia vs Ukrainia)

Ce qui permettra au Hungaria d'offrir une opposition remarquable aux visiteurs. Hungaria sera défait par un seul but, 6 à 5, devant 5, 500 spectateurs enchantés, au stade Delorimier. Dans l'esprit des promoteurs Montréalais, l'ascention du soccer au statut de sport majeur est plus que jamais eminant . " Le sort du soccer Canadien, affirme Aldo Cecchi, est maintenant entre les mains du public. " Le public sera au rendez-vous, car au mois de mai, 7 000 spectateurs assisteront au match entre le Toronto Italia et le Cantalia(1à0), deux équipes de la nouvelle ligue Interprovinciale. Le Cantalia avait refait ses forces et aura aussi sa chance de se mesurer à une équipe de niveau international , et non la moindre. L'équipe nationale du Mexique , en route pour la coupe du monde en Swede. Extrait du journal Italien Il Corriere Italiano: (à gauche Mike D'Ambrosio, centre Momesso, et troisieme de gauche Aldo Cecchi)

-Les noms de Cibin, Viney( ex joueur du Naples) , Iacono, Momesso et Mucelli meritent dêtre écrit en gros caractère...chers amis mexicains, d'autant plus chers car vous portez sur votre poitrine les couleurs de votre drapeau, qui sont les mêmes que les notres, ne vous faites pas d'illusions, vous n'irez pas loin dans la Coupe du Monde. Le soccer européen est bien différent et bien supérieur. Nous vous augorons tout de même la meilleure des chances.

Ces paroles seront écrites, naturellement, après que le Cantalia ait réussi a soutirer à l'équipe Mexicaine un match nul ( 0 à 0). Le match le plus attendu de la saison était sans doute celui entre les deux grandes rivales locales ; le Cantalia et le Hungaria. À la veille de leur rencontre, le Hungaria avec 35 points au classement n'avait plus que quatre points d'avance sur le Cantalia. Le Toronto Italia en avait 34 , et le club Olympia de Totonto en avait 31. Il va sans dire que le match allait être déterminant pour l'issue du championnat . Et il le sera pour plusieurs raisons. Non seulement parceque le Hungaria l'emporta ( 1 à 0). Surtout du fait que D'Ambrosio, exigera, après le match la suspension d'un de ses propres joueurs. Le journal La Presse:

- le match fut marqué par du jeu rude, surtout à la fin, alors que la rivalité entre les deux équipes ne faisait que s'accroitre. D'Ambrosio a ordonné la suspension du demi-centre Alex Momesso, qui est reconnu comme un des meilleurs joueurs défensifs de toute la ligue. Cette suspension coincidant avec l'absence d'autres joueurs réguliers pourrait être couteuse au Cantalia. Mais D'Ambrosio croit que cette politique est dans l'intérêt du club et de la ligue.

Le Hungaria forte de sa dernière recrue, Imre Dora, joueur de première division en Hongrie, terminera sa saison par une victoire sur le Toronto Italia (1 à 0). Ainsi les Hongrois s?assurent du championnat de la NSL et l'excellent Herman Pfeifer raffle ausi le titre de '"MVP" . Le Cantalia termine 6e avec trois points de plus que le Montreal Sparta. Au dela de 65 000 spectateurs avaient franchi le guichet du stade Faillon. Ce qui vaudra enfin au soccer le statut de rival officiel au base-ball pour le titre de sport estival à Montréal.


1959
1959

L'année 1959 s'annonce encore meilleure, et avec l'appui de la presse francophone il ne reste qu'a amener les spectateurs francophones et anglophones au stade Faillon. Mais avec autant de succès anticipé , D'Ambrosio devra redoubler d'éfforts pour faire du Faillon le centre du soccer Montréalais . Car, un nouveau promoteur entre sur la scene avec des projets encore plus ambitieux. Il s'agit de l'homme d'affaires Joe Slyomovics, qui annonce la construction prochaine d'un stade dans ville St-Laurent. Il recrute Nicolas Schmidinghen, au poste de gérant général et lui confie la tâche de faire de Montréal une véritable pépinière du soccer Canadien. Une vaste campagne de promotion devra être lancée auprès des Collèges Bréboeuf, St-Laurent, Stanislas et Notre Dame ou l'on mettrait a la disposition des Collèges, entraîneurs et interprètes! Slyomovics achète le Montreal Sparta et commence sa carrière de promoteur-speculateur dans le monde prometteur du soccer professinnel. Il ajoute a son conseil d'administration, Shirley Goldner , qui avait ouvré longtemps pour le club Hakoah. C'est a ce dernier qu'il confie la tâche de "canadianiser" le club Sparta. Bien que canadianiser l'équipe consistera uniquement en un changement de nom. Goldner, tout comme Schmidinghen, jouissait d'une réputation exceptionnelle dans le milieu du soccer Montréalais. Il n'aura pas de difficulté a obtenir la permission d'utiliser le nom des Alouettes de Montréal de la Ligue Canadienne de Football. Ainsi le Sparta deviendra le Canadian Alouettes. Ainsi, en 1959, est né , avec l'arrivée de Slyomovics la plus grande rivalité entre deux puissants magnats du soccer. C'est le début de la fin de lâge d'or du soccer Montréalais. Le Cantalia qui avait connue une saison peu éloquente avec se recrues de l'Argentine, et ayant perdu Schimidinghen, se tourne maintenant vers la mère patrie pour composer son nouvel alignement, le plus imposant de son histoire. D'Ambrosio, mettra toutes ses energies dans l'amélioration du stade Faillon et c'est en grande pompe que l'ouverture officielle se fera en presence de personnalités publiques dont le maire de Montréal, Sarto Fournier. Le Cantalia recrute aussi le docteur Ernest Statsny qui secondera le bras droit de l'équipe, Aldo Cecchi. De l'Italie vienfra l'entraineur Skandor Perolli qui était impliqué avec le cub Avellino. Il avait également joué pour le Rapid Vienna. Il amènera avec lui tout un contingent de joueurs de haut niveau tels: Dino Languzzi du club Sanremese, Nevio Varglien du Brescia, Agostino Mazzoni du Parma, Ross Valentino de l'Udinese , Antonio Marchiolli du Cirio, Vittorio Santini et Marcello Di Croce du Lazio. Le Cantalia mettra sous contrat aussi le gardien Geza Henny , de l'équipe nationale Hongroise, établi a New York. Le Cantalia payera a se dernier le billet d'avion aller-retour pour assister aux matchs en 1959! L'arriveé de Slyomovics sur la scene du soccer Montréalais n'aura pas uniquement des effets négatifs. Car le soccer atteint avec un simple coup de baguette, des sommets qui seront égalé seulement par le club Manic de Montréal de la Ligue Nord Americaine pendant les années 1980. Pourtant, ce n'est pas tous les promoteurs qui pourront se payer une équipe de niveau de deuxième division européenne. Et rare etaient les villes qui pouvaient se permettre d'en avaoir deux! C'est a partir d'ici que s'enclanche alors, en 1959, une lutte a finir entre Joe Slyomovics et le Cantalia . D'Ambrosio demontre fièrement lors de l'ouverture de la saison a l?inauguration du stade Faillon completement rennové et agrandi, que son organisation a une bonne longueur d'avance sur Slyomovics. Confirmant ainsi la place du stade Faillon comme plaque tournante du soccer Montréalais. Le secretaire de la PQFA, George Anderson , impressionnée par la transformation du stade Faillon, exprime le souhait ( il n'est pas le seul) qu'un jour les spectateurs qui assistent actuellement aux parties du stade Delorimier ( et qui boudent celles du stade Faillon) trouvent enfin leur chemin vers le nord de la ville. Le Cantalia et le Canadien Alouettes feront partie de la même ligue , mais seulement après une dizaine de matchs le Cantalia occupait la troisième place tandis que le Alouettes la onzième. C'est le Hungaria qui offrira encore cette année la meilleure opposition aux Italiens. Les Hongrois de Montréal lanceront, et de belle facon, le grand féstival de rencontres avec des équipes en tournée. Leur victime; le club Autrichien Graz, qu'ils battent par le score de 4 à 2 sous les chaudes applaudissements des quelque 3 500 spectateurs. Parmi ceux-ci , le réputé joueur de hockey du Canadien, Maurice Richard à qui on avait demamdé de faire la mise en jeu. Le Hungaria et le Cantalia fourniront la majorité des joueurs étoiles qui affronteront une autre équipe en tournée, le West Bromwich Albion au mois de mai. Cette fois les étoiles locales perdront 4 à 0. Au mois de juin, ce sera au Cantalia d'affronter seule le Napoli , qui était en 4e position de la serie ! Le Napoli alignait de grandes étolies tels: Luigi Vicino et Emanuel Del Vecchio. Dirigée par le celebre Amedeo Amedei le Napoli l'emportera bien sur, mais seulement par le score serré de 2 à 1 devant quelque 6 700 spectateurs, au sade Faillon.

Au mois de Juillet , encore dans un stade rempli a craquer, le Cantalia recoit au le club champion du Perou, le Lima. Kurt Basta qui avait marqué l'unique but contre le Napoli se signale encore et donne la victoire aux Montréalais par le score 1 à 0. Enfin, le Cantalia aura moins de succés contre le Rapid Vienna s'inclinant 5 à 1 dans un autre match de calibre international. Le Canadian-Alouettes qui avait été laissé pour mort après un début de saison lamentable, revient brillament dans la course au championnat. Alors que l'équipe de Slyomovics s'appretait a rencontrer l'équipe Italienne Palermo elle avait joué une serie de 14 matchs sans subir de défaite. Les Alouettes réussiront même a éliminer le Cantalia de la Challenge Cup! Il échappait deux exploits au club Italien. La Challenge Cup et d'emporter un championnat Interprovincial. Le premier, le Cantalia ne parviendra jamais a faire. Le deuxième, même si ce n'est par la différence d'un seul point, sur l'Italia de Toronto sera chose faite en 1959. Le club Ukraina de Montréal, aussi de la ligue Interprovinciale, avec un certain Alessandro Momesso a bord termine en dixième position sur 14 équipes. La ligue Interprovinciale avait attirée 375 000 spectateurs en 1959 . Le stade Faillon en aura accueilli 118 000 , le double que l'année précédente.


1960