Roy
Dupuis découvre la Rupert
La Presse le 29 juillet 2002
Par Charles Côté
Rapide Oatmeal
Il a grandi au sud d'ici, en Abitibi, mais Roy Dupuis n'avait jamais vu la rivière de Rupert. « N'importe quel Québécois qui viendrait ici aurait envie de savoir s'il n'y a pas autre chose pour satisfaire nos besoins en énergie ou ceux des Américains que de détourner cette rivière », dit-il.
Le comédien était ici pour le tournage d'un documentaire. Il participe à la campagne pour sauvegarder les rivières menacées. Ici, au rapide Oatmeal, la Rupert est loin de se faire discrète. Le courant se sépare en deux bras autour d'une petite île. Rive droite, une cascade rugit sur le roc lisse sur près de 200 mètres de large. Rive gauche, après deux mètres environ, le courant tourne à droite dans un train de vagues chaotiques.
Photo
Regan Moran Roy Dupuis a profité de son bref passage pour rencontrer des Cris qui demeurent divisés sur le projet de dérivation. |
À Oatmeal, même les kayakistes portagent. On raconte que ceux qui ne
le feraient pas pourraient ressembler à du gruau à la sortie…
C'est à Oatmeal que la route de la baie James croise la Rupert. Sous
le pont en acier coule « l'un des plus puissants débits du nord »
selon le panneau explicatif du sentier d'interprétation aménagé par
la municipalité de la Baie-James.
Si le projet de dérivation allait de l'avant, ce débit serait réduit
des deux-tiers ou plus.
Roy Dupuis a profité de son bref passage pour rencontrer des Cris qui
demeurent divisés sur le projet de dérivation. Même s'ils ont voté
en faveur de la Paix des Braves en février, cet accord politique qui
prévoit le détournement des eaux de la Rupert vers le nord, jusqu'à
LG2. « J'ai vu que pour les Cris, la rivière représente plus qu'un
enjeu écologique, dit-il. Elle fait partie d'eux. »
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