En
tout cas, quand le fait a été connu, quand la justice a été mise au courant,
on l’a arrêtée et elle a subi un procès. Sous le régime anglais, dans ce
temps-là, quand on était accusé, on était pendu. Parce que ça fait
longtemps, quand même. C’est arrivé au Québec, et dans ce temps-là, le Québec
était sous le régime anglais.
La
femme a été pendue pour avoir commis ces meurtres-là. Dans ce temps-là
aussi, ce qu’il faut dire, c’est que quand on pendait quelqu’un, on le
laissait accroché pendant plusieurs semaines pour que le monde voie ça et dise :
« Ah! Mon doux! Moi, je ne ferai pas la même chose, au cas où il
m’arriverait ce que je vois. »
Elle
a été accrochée là plusieurs semaines et puis, à un moment donné, elle est
disparue. Des gens du village ont
dit qu’ils l’avaient vue se promener dans le village.
On
n’a jamais su comment ça se fait qu’elle s’était promenée, comment ça
se fait qu’elle n’était plus accrochée. On ne sait pas si c’est vrai. Si
ce sont des rumeurs, c’est ce que j’en sais. C’est une légende. On ne
sait pas d’où ça vient et on ne sait pas vraiment toute l’histoire.
C’est ce que j’en sais, en tout cas.
Légende recueillie en 1989 pas
Dany Parizé.
Informatrice : José
Bourassa, de Charny, originaire de Drummondville.
Tiré
du livre : Contes et Sortilèges des quatre coins du Québec
De
Nicole Guilbault du Cégep François-Xavier-Garneau
©Documentor
Inc., 1991