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La Corriveau version#2

 

              Ce que je sais, c’est que c’est une femme qui a eu plusieurs maris, six ou sept, je ne sais pas le nombre exact. Elle en a eu plusieurs en tout cas, et elle les a tous tués, mais de différentes façons. Il y en a un qu’elle a tué en lui fondant du plomb dans les oreilles. À un autre, elle lui a fait boire un poison quelconque, je ne sais trop. À un autre, elle lui a coupé les orteils. Pour les autres, j’en ai aucune idée.

En tout cas, quand le fait a été connu, quand la justice a été mise au courant, on l’a arrêtée et elle a subi un procès. Sous le régime anglais, dans ce temps-là, quand on était accusé, on était pendu. Parce que ça fait longtemps, quand même. C’est arrivé au Québec, et dans ce temps-là, le Québec était sous le régime anglais.

La femme a été pendue pour avoir commis ces meurtres-là. Dans ce temps-là aussi, ce qu’il faut dire, c’est que quand on pendait quelqu’un, on le laissait accroché pendant plusieurs semaines pour que le monde voie ça et dise : « Ah! Mon doux! Moi, je ne ferai pas la même chose, au cas où il m’arriverait ce que je vois. »

Elle a été accrochée là plusieurs semaines et puis, à un moment donné, elle est disparue. Des gens  du village ont dit qu’ils l’avaient vue se promener dans le village.

On n’a jamais su comment ça se fait qu’elle s’était promenée, comment ça se fait qu’elle n’était plus accrochée. On ne sait pas si c’est vrai. Si ce sont des rumeurs, c’est ce que j’en sais. C’est une légende. On ne sait pas d’où ça vient et on ne sait pas vraiment toute l’histoire. C’est ce que j’en sais, en tout cas.

 

Légende recueillie en 1989 pas Dany Parizé.

Informatrice : José Bourassa, de Charny, originaire de Drummondville.

Tiré du livre : Contes et Sortilèges des quatre coins du Québec

De Nicole Guilbault du Cégep François-Xavier-Garneau

©Documentor Inc., 1991

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