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Charles Beaudelaire

Charles Beaudelaire



Je vous présente Charles Beaudelaire, un romantique comme nul autre. Une vie courte, préférant perdre des années de vie pour une vie de débauche, de plaisir et de drogue... et les plus merveilleux poèmes romantiques jamais écrits.





Biographie de Charles Beaudelaire

Quelques poèmes de ce maître des lettres




Portrait de Baudelaire par Paul Verlaine



Charles Beaudelaire est né le 9 avril 1821, à Paris. Son père déja agé de soixante ans à sa naissance meurt six ans plus tard, laissant Charles vivre quelques mois seul avec sa mère avant qu'elle ne se remarie avec un officier promis a un bel avenir.

Ses études furent remplis de rêverie, les supportant difficilement. Il a déjà un grand intérêt pour la poésie. Il lit Victor Hugo et Sainte-Beuve. Composant quelques vers, il se fait renvoyer avant de terminer son baccalauréat, qu'il terminera dans un autre collège.

Son beau père, maintenant général, voudrais bien le voir diplomate mais Charles mène une vie désordonnée avec des jeunes provinciaux passionné de poésie. Jacques Aupick, son beau-père, apprend de son fils que Charles à même contracté une maladie vénérienne. Il décide alors de l'envoyer faire un voyage en Inde, en 1841. Par grande chance, le bateau sur lequel il se trouve Charles est surpris par une grande tempête qui fits débarqués prématurément les pasager sur l'iles Maurices. Charles refuse de rembarquer pour l'Inde et rentre en France.

Atteignant sa majeurité, Beaudelaire reçois l'héritage de son père. Il vit bien au dessus de ses moyens. Avec ses amis poètes, il fréquente plusieurs musée, restaurants, cafée et atelier d'art. Il récite ses premiers poèmes. Jeane Duval, petite actrice mûlatresse, cohabite avec Charles. Et parce qu'en 2 ans il a englouti la moitié de son argent, sa famille lui impose un conseil judiciaire. Il se voit maintenant verser un montant par le notaire, qu'il trouve bien trop petit à ces yeux.

De 1844 à 1848, il vit de ce qu'il peut. Étant collectionneur de tableau, bibliophile, il publie a ving-quatre ans un compte-rendu d'exposition : Le salon de 1845. Il ne remporte aucun succès. Il tente de se suicider même. Mais son seuxième ouvrage, Le salon de 1846, dans la même lignée, est bien plus étoffé. Buvant de l'alcool et prenant des médicament à base d'opium et vivant d'une vie bohème, il soigne toujours son habillement. On lui confère bien vite une réputation d'excentrique.

Peu avant la révolution de 1848, il lit un peu d'Edgar Poe. Il y trouve un véritable esprit frère. Il se consacrera beaucoup à la traduction des oeuvres complète de Poe jusqu'à la fin de sa vie. La révolution débute, Beaudelaire est heureux. Il porte toujours un mépris envers la société. Il le manifeste publiquement mais son impatience l'éloigne de cette cause.

La période de 1849 à 1856 est mener par trois femmes. Jeane Duval, dont il se sépare, mais qui continueras toujours de la secourir, Mme Sabatier, amie rencontré par l'entremise de Théophile Gauthier, et Marie Daubrun, la maîtresse de son ami Théodore Banville. Ses amours produiront de nombreux poèmes. il publie beaucoup. Succès des traductions de Poe, publication de plusieurs poèmes et d'essaie critique dans plusieurs revues mena à ce qu'en 1856, il signe un contrat pour la publication d'un receuil de poèmes, Les fleurs du mal.

Dès la mise en vente, la justice sévit et 6 poèmes doivent être retirer. Ce qui ne déplais pas toutafais à l'auteur, vu la publicité gratuite dont il dispose. Victor Hugo va même aller jusqu'à cité : "Une des rares décorations que le régime actuel peut accorder, vous venez de le recevoir".

Éblouissant la notoriété, Beaudelaire redouble d'activité et publie des poèmes en prose, un arcticle sur Mme Bovary, une étude sur Théophile de Gautier, d'autre traduction d'Edgar Poe, le Salon de 1859, de nouvelles poésie et même, ce qui ne me surprend pas de Charles, un long essais sur l'usage des stupéfiants : les Paradis Artificiels (" Opium et Hachisch "). Son goût pour la provocation l'amènera même à postuler pour l'Académie française. Plusieurs échanges burlesques nait entre lui et quelques académitiens éberlués.

Épuiser de la France, il va séjourné en Belgique. Il n'y trouvera que des déceptions, indifférence ou hostilité. Il prolonge quand même son séjour sans profit. Pourtant, en France, plusieurs articles lui sont consacrés. Une revue publie les Nouvelles Fleurs du mal.

À partir de 1865, de graves problèmes de santé débutent.. Alors qu'il se consacre à la troisième édition des Fleurs du mal et à ses oeuvres complètes, il est atteind d'hémiplégie puis d'aphasie. Rammené à Paris près de sa mère et ses amis, il s'éteint le 31 août 1867, à seulement quarante six ans.





La pipe

Je suis la pipe d'un auteur ;
On voit, à contempler ma mine
D'Absyssinienne ou de Cafrine,
Que mon maître est un grand fumeur.

Quand il est comblé de douleur,
Je fume comme la chaumine
Où se prépare la cuisine
Pour le retour du labourreur.

J'enlace et je berce son âme
Dans le réseau mobile et bleu
Qui monte de ma bouche en feu,

Et je roule un puissant dictame
Qui charme son coeur et guérit
De ses fatigues son esprit.




L'horloge

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;


" Le plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ansi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
À chaque homme accordé pour toute sa saison.


" Trois mille six cent fois par heure, la Seconde
Chuchotte : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !


" Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toute les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !


" Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente ; souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.


" Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encore vierge,
Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "




À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !







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