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confidences,
2 mars 2003


Normalement, je suis tellement calme, et tellement réservée lorsqu'il est question de garçons. Enfin c'est ce que j'avais comme impression avant. On dirait que maintenant, tout à changé. D'ailleurs, je ne sais même plus si je dois les considérer comme des garçons ou s'ils ont atteint le statut d'hommes. Je ne sais même pas comment Je devrais Me définir. Suis-je une fille ou une femme ?

À 17 ans, je ne suis plus une enfant, mais les gens et la loi ne me considèrent pas comme une adulte non plus. Pourtant, je réfléchi, j'étudie, je travaille, et je baise tout comme eux. Et c'est justement là où je voulais en venir. J'étais si calme auparavant. Les garçons ne m'attiraient pas plus qu'il ne le fallait. Je veux dire par là qu'ils m'attiraient mais pas comme maintenant. Au point où j'en suis, je coucherais avec à peu près n'importe lesquels de ces mâles, pour un tant sois peu qu'ils m'attirent. Ma vie amoureuse, on dirait , se passe à l'envers, enfin pour ce que j'en sais.
J'ai commencé par avoir une relation très sérieuse, à 15 ans, plus basée sur l'amour que sur le sexe, qui n'a tout de même pas pris trop de temps avant de s'installer confortablement dans notre relation, qui a duré 11 mois. Cette relation n'aura pourtant jamais de fin, puisque lui et moi sommes toujours amis. Après il ne se passe plus rien durant 1 an et demi

Puis, après ce long délais, des secrets depuis longtemps gardés, se sont révélés réciproques, lorsqu'un de mes bons amis m'a avoué ses désirs. On couche ensemble deux fois dans la même journée, juste pour le plaisir de se satisfaire. Il n'y avait pas de lien de couple, mais un lien amical et charnel. Nous étions deux amis ( ou amants) assouvissant leurs désirs primaires.
Puis encore là, une pause de deux mois s'installe entre cette relation et la suivante, qui s'est avérée très décevante par rapport aux deux autres. Ce garçon m'a vraiment, comment dire, pas vraiment découragée ni dégoûtée du sexe, mais quelque chose entre les deux. Il représente à mes yeux, tout ou presque tout, ce qu'une femmes ne veut pas avoir dans son lit, ou du moins, pas en même temps qu'elle s’y trouve. Propos brusques et désobligeant, garde ses bas blancs qui de plus, sont remontés jusqu'à la mi-mollet, met de la musique totalement hors contexte (rap), et suivait le rythme. Imaginez que vous tapiez du pied et que vous puissiez savoir à l'avance lorsqu'il entrera et sortira de vous. RIDICULE !!! De plus je n'étais qu'un meuble pour lui. Je veux dire par là qu'il faisait sa petite affaire sans s'occuper de moi. Pour preuve, j'ai fait la planche(seulement pour me venger), et il n'a même pas réagi. De plus il m'a pratiquement mise à la porte lorsque nous avons fini( je devrais plus dire lorsqu'il eut fini), en me disant:
- Excuse moi, mais mes amis m'attendent au bar à 11 heures.
Le problème c'est qu'il était 11 heure moins 5.
Alors je me suis fâchée sans rien ne laisser paraître. J’ai ramassé mon linge, qui soit dit en passant, IL avait éparpillé partout, mais toujours en me collant sur lui. Comme je finissais de me rhabiller, très, très près de lui, il a décidé que finalement il changeait d’avis et que ses amis pouvaient attendre. Alors il s’est collé pour m’embrasser dans le cou, je me suis défaite de son étreinte, et , je lui ai dit, d’un air vraiment bête :
- Désolée, moi aussi mes amis m’attendent… Alors on se reverra…. QUAND ON SE REVERRA !!!
Puis je suis partie, toute souriante, raconter mon histoire à mes amies et amis , et ont a bien rigolé. Mais j’étais tout de même très insultée à cet instant, de n’avoir été qu’un supplément de fin de semaine, comme dans les journaux . Vous savez ces petits cahiers que l’éditeur donne gratuitement. Sauf que c’est moi qui s’est donné à lui. Mais je pensais qu’il comprendrait que si je baise, c’est que je veux avoir du plaisir moi aussi !!!
Ce garçon m’a traumatisée, et m’avait enlevé le goût de coucher avec d’autres garçons. Mais ça c’était une
crainte passagère(qu’ils soient comme lui) qui comme les résolutions du jour de l’an, ne dure que 2 semaines…

3 à 4 semaine plus tard, par une soirée où j’avais fumé un joint avec deux amies, une connaissance refait son apparition. On discute un peu, mais il à d’autres personnes à aller voir, alors on se quitte, mais il promet de revenir me voir dans la soirée. Moi de mon côté, je continue à faire la fête, et vers 3 heures du matin, je suis fatiguée, mais je n’arrive plus à marcher ( ni à me relever d’ailleurs), alors se sont deux amis qui m’aident à me rendre à ma chambre et à me changer. Ils me souhaitent bonne nuit et me quittent. Environ une demi-heure plus tard, ma connaissance refait surface dans ma chambre, et on discute, pendant que nos doigts se perdent. Puis mon cerveau embrumé lui propose de venir me rejoindre. Alors lui, il m’enlève toutes mes craintes. Respectueux, attentionné, il s’occupe de moi autant que de lui-même. Il ne me quitte pas tout de suite après la fin de l’acte, mais reste à mes côtés jusqu’à ce que je m’endorme, ce que j’ai fait en l’écoutant me dire merci et me parler dans sa langue maternelle. Je n’ai pas eu de ses nouvelles depuis, pas plus qu’il n’a eut des miennes. Nous ne nous sommes pas donné nos numéros de téléphone, mais ça me permet de gardé l’image que j’ai de lui, et puis j’ai une photo qui donne un peu de réalité aux rêves.

Une autre pause s’installe dans ma vie. Durant 7 mois, aucun garçon ou homme ne s’est approché de moi, je parle dans un contexte sexuel ou amoureux. Je ne crois pas regretter ces pauses, ou avoir chercher désespérément à me sortir de cette solitude, je crois même avoir apprécier ces longs instants à être seule(à quelques détails près). J’adoptais, je crois, une attitude passive face à ces instants(parfois très longs).

Puis la semaine dernière, la deuxième personne à avoir partagé mon lit, y revint. Avec lui, les promesse que je m’était faîtes, et les interdits que je m’était fixés partirent en fumée. Une, deux, trois fellations qui me plaisent et me frustrent à la fois. Je suis heureuse comme un petit chiot, d’avoir fait plaisir à mon maître, mais je suis frustrée de n’avoir su tenir une promesse que JE m’était faîte. Avec un autre, j’aurais dit non, mais avec lui, c’est autre chose, je sais que je ne suis pas forcée et qu’à tout moment je peux faire marche arrière. Et puis un autre tabou est renversé la deuxième nuit, le seul endroit que je croyais devoir rester vierge tout ma vie, est défloré par cet amant qui me blesse et me fait l’aimer encore plus. Avec lui, je suis battue psychologiquement, il me guide comme on joue avec une marionnette, et il ne le sais même pas.

Et, en fin de semaine, enfin, il y a deux jours, un nouvel amant est apparu dans ma vie. Je ne le connaissais que depuis deux heures. Il m’a amené dans un motel de ville St-Laurent (Montréal), où je l’ai suivi docilement. Par trois fois nos corps se sont mélangés procurant plaisirs et désirs renouvelés. Nos peaux contrastaient malgré la noirceur environnante. Savoir où finissait sa peau et où commençait la mienne n’était pas difficile. J’aime les contrastes. Sa peau basané d’africain, tranchait sur la blancheur de ma peau, une peau qui ne voit le vrai soleil que 2 mois par année. Nos langues qui ne parlent pas le même langage maternel réussirent pourtant à se comprendre. Les mœurs se rapportant aux religions divergentes réussirent à faire abstraction des différences de pensées pour permettre à nos corps de se rencontrer. Ses mains si douces ont voyagé sur mon corps touchant autant d’endroits, que de pays il a traversés pour notre rencontre. Ma langue caressante lui fit connaître les choses qu’il n’aurait pas comprises si elles avaient simplement été dîtes. Pendant que des gens s’inquiétaient pour nous(puisque nous avions disparus(longue histoire)), nous ne pensions à rien d’autre qu’à nous, et nous nous voulions encore et encore. Puis l’on s’est séparés après 3 heures à se côtoyer dans nos plus simples habits. Il m’a donné son numéro. Je ne sais pas si je vais le rappeler . J’ai peur je crois. Peur d’une relation décevante et pleine de complications. Pourtant, si nos corps s’accordent si bien, pourquoi nos esprits ne s’accorderaient-ils pas ? Les peurs sont des choses incompréhensibles. Comme tout en fin de compte. Et au milieu de tout ça, autre chose qui m’effraie un peu, d’autres désirs sont nés en moi. Pas seulement pour des hommes, mais pour des femmes aussi. J’ai envie qu’une femme me prenne dans ses bras, et m’apprenne à l’aimer comme j’aimerais un homme. Ce qui m’effraie, ce n’est pas ces désirs en tant que tel, mais le fait que je ne sois pas capable de les prendre par les cornes et de m’essayer à ces frissons qui me narguent. Ces désirs croissent en moi sans que je n’arrive à faire quoi que se soit. Ça me blesse ne pas connaître l’étendu de mes envies. Mais peut-être écrirai-je quelque chose de plus réjouissant à ce sujet une autre fois…


2 mars 2003
Eleanor

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