UN MOT DE LEGENDE D’après une tradition orientale, ce que serait le Barmécide Giaffar qui, à l’époque d’Haroun-El-Rachid, aurait inventé le Roi
des instruments de musique. Le Calife, qui avait autorisé les réunions culturelles
des Chrétiens, fut surpris d’apprendre que des Persans prêtaient le concours
de leurs instruments de musique au chant des psaumes et des hymnes. Toute
collaboration ayant été interdite.
Giaffar resolute de fabriquer un instrument imitant la voix humaine afin de
donner le change aux émissaries du potentat. Ceux-ci, alertés
par les ondes musicales issues du domicile de Giaffar, cherchèrent en vain
les comparses. La condamnation aux fers de tous les chrétiens décida Giaffar
à parler. L’invention qu’il dévoila était tout entière renfermée dans une
innocente armoire, premier buffet du premier orgue, qui n’avait même pas
retenu l’attention des dénonciateurs de Giaffar. Haroum-El-Rachid fut tellement enthousiaste de la
demonstration faite en sa présence, et les accents de cette nouvelle musique
agirent tellement sur le coeur du monarque que les chrétiens obtirent, séance
tenante, liberté complète pour l’exercise de leur culte. Dès lors, l’orgue se
vit attribuer la place d’honneur dans le palais royal, où le Calife décida
d’en faire présent aux ambassadeurs de Charlemagne. UN MOT D’HISTOIRE
1928: Transfert Sainte-Catherine – Saint Marc. L’orgue qui, depuis 1901, rehaussait les cérémonies
liturgiquea, ne devait pas déparer, se disait-on, la chapelle du Collège
Saint-Marc. D’ailleurs il avait tout pour plaire : maqnifique buffet, 15jeux
bien timbres, son moelleux, etc… Au mois de Juin, M. Linner technicien bien connu des milieux
alexandrins, fut chargé de l’opération; démontage et remontage. Et en moins
de trios mois, grâce à competence de l’organiste et au travail tenace de ses
aides : menuisiers, décorateurs, peintres, l’anciens orgue de
Sainte-Catherine trôna dans sa nouvelle niche. Mais, ô surprise, ce présumé
grand orgue fut juste assez puissant pour soutenir l’énorme masse des voix
fortes et fraîches des Collégiens. Ce qui, en outre, le fit de plus en plus
déprécier par les usagers, furent les fréquentes panes, imputables pour une
bonne part, à la rapidité avec laquelle il avait été remonté. Le C.F. Lucien, organiste distingué, amorça les
ameliorations. Un jeu de trompette vint enrichir le clavier G. O. et quelques
retouches furent apportées au mécanisme. L’orgue devint en effet plus
maniable et plus puissant. La guerre, hélas, le contraignit au silence
pendant cinq longues années. Démonté, il fut relégué, avec d’autres, objets d’art en
un lieu sûr : aux sous-sols du Collège. Le jour de la victoire, le petit “Walcker” fut remonté,
mais en quel etat … Encore une fois se vérifia le proverbe: “Deux
déménagements valent un incendie”. Les soins empressés de M. Linner n’y purent rien et
l’instrument devenu poussif, s’attira les foudres des organistes et des
choristes. Aubaine inespérée : la firme Walcker envoie en tournée en
Egypte l’un de ses techniciens à la fin de la dernière guerre. La direction du Collège Saint-Marc entama donc |
des pourparlers avec l'importante firme de Luwigsburg,
en vue de l’agrandissement et de la modernisation de l’orgue existant. Des projets et plans firent de nombreuses allées et
venues avant que fût conclu l’accord final. Le nouvel orgue devait être logé dans trois salles contiguës, situées au fond de la nef principale et surplombant la grande
tribune. Pour construire le materiel neuf, pour y adapter le
vieux, et harmoniser plus de deux mille tuyaux, il fallut presque un an de
travail sérieux. Mais la compétence et l’expérience des techniciens de la firme Masion Walcher vinrent facilement à bout de toutes les difficultés. LE NOUVEL ORGUE
Voici quelques caractéristiques du nouvel orgue: 3 claviers manuels de 61 notes chacun et un pédalier de 32 notes. Au premier clavier Grand Orgue, 10 jeux. Au
deuxième clavier “Positif”, 8 jeux. Au
troisième clavier, récit 15 jeux et aux pédals, 12 jeux. Soit
en tout 45 jeux. Tous ces jeux sont commandés à partir d’une console de conception moderne : commande et transmission électriques, registres d’accouplements avec série d’onglets permettant à l’organiste de préparer les combinaisons de jeux exigées par l’oeuvre à exécuter, système connu par les spécialistes sous le nom de “combinaisons libres ou ajustables”. Deux pédales permettent de donner aux jeux de l’expression en ouvrant les volets des 2 chambres où sont montés les tuyaux, pendant qu’une rangée de boutons étiquetés du pianissimo au fortissimo permettent de faire varier assez progressivement la puissance de l’instrument. Tous les tuyaux sont alimentés par une soufflerie électrique mise en marche par le jeu d’un simple bouton à portée de main de l’organiste. Grâce à la variété des jeux et des timbres des tuyaux,
comme auusi grâce à la souplesse des commandes et à la possibilité de leurs
combinaissons, le nouvel orgue se révèle un instrument expressif autant que
puissant. Permettant aussi bien d’entraîner la masse des mille voix des
assistants à nos offices que de rendre avec toute la finesse désirée les
oeuvres de maitres qu’on y interprète. LE NOUVEL ORGUE
Peu après la fête de Sainte-Cécile, patronne des
musicians, les voûtes de notre belle chapelle frémirentpour la première fois, du Grand Choeur du Nouvel Orgue. Les doigts habiles du Mº Cav. Cordone firent jaillir du
magnifique buffet de prodigieux essaims d’accords fort goûtés par
l’assistance. En 1990, le fr. Serge Thibaut vint spécialement de
France et en trois bons mois de travail, il remit l’orgue en parfait état:
dépoussiérage des tuyaux, remplacement des sonfflets, … Actuellement, l’orgue sert surtout pour accompagner la
chorale du Collège lors de la Messe de Minuit de Noël et la fête de St-Jean
Baptiste de La Salle ou pour rehausser les célébration de marriage qui ont
lieu à la Chapelle. |