Il est très difficile pour les proches de se rendre compte qu’une personne qu’ils connaissent est violentée surtout quand il n’y a pas de marques physiques.
La femme a peur de voir la situation s’aggraver si elle parle: elle ne fait pas confiance à son interlocuteur, elle craint de ne pas être crue et d’être encore une fois blâmée.
Elle alimente des espoirs irréalistes et espère non seulement que le changement soit possible, mais qu’il soit imminent. Bien sûr, la femme violentée veut voir cesser la violence mais pas sa relation avec son partenaire. Les proches doivent donc éviter de tirer des conclusions sans connaître tous les événements et éviter les commentaires de cette sorte : « si tu ne l’avais pas épousé, tu n’en serais pas là, nous te l’avions pourtant dit ». Ces comportements des proches pourraient accentuer l’image négative qu’a la femme d’elle-même et amplifier son isolement. Les proches devraient idéalement soutenir la femme violentée et lui donner des références d’organismes pouvant l’aider.
Donc, les femmes violentées ont besoin de notre appui et de notre encouragement pour faire les choix qui leur conviennent. Certaines actions sont conseillées, d’autres peuvent nuire aux victimes ou même les mettre en danger.
Ce qu’il faut faire :
Croire ce qu’elle vous dit
L’écouter et valider ses dires sans la juger
Lui transmettre clairement les messages suivants :
- Elle n’est pas la cause de la violence
- Elle n’est pas à blâmer
- Elle ne peut modifier le comportement de son conjoint
- Les excuses et les promesses ne feront pas cesser la violence
- La violence n’est pas une perte de sang-froid, c’est un outil de domination
- L’agression envers une conjointe est un acte criminel
- Elle n’est pas seule
- Elle n’est pas folle
La violence n’est jamais excusable
La sécurité de la femme et de ses enfants avant tout
Parler avec elle des choix qui s’offrent à elle et l’aider à
prévoir des mesures de sécurité pour elle
et ses enfants
Lui donner le temps de prendre ses propres décisions
Lui procurer une liste des personnes-ressources de la communauté
qui travaillent auprès des
des
femmes ayant subi des agressions
Respecter son besoin de garder secret sa situation
Ce qu’il ne faut pas faire :
Lui dire quoi faire, quand partir ou ne pas partir
Lui dire de retourner avec son mari et de faire plus d’efforts
La tirer de sa situation en tâchant de trouver des solutions rapides
Proposer de parler à son conjoint pour tâcher d’arranger les
choses
Lui dire de rester pour le bien de ses enfants .
Selon moi, il ne faut pas sous estimer les propos d’une femme qui se dit violentée: il faut la croire. Ensuite, il faut l'informer sur les choix qu’elle peut faire et surtout, il faut que les personnes à qui elle s’est confiée respectent son besoin de garder sa situation confidentielle.