Site hosted by Angelfire.com: Build your free website today!
OTIS-LENNON
TEST D’HABILETÉ SCOLAIRE

par

MAURICE GAUDREAULT


Objectifs principaux:
1. Mesurer les habiletés requises au développement des compétences scolaires (ou cognitives) en situation d’apprentissage scolaire;
2. Classer les habiletés selon leur fonction dans l’apprentissage scolaire;
3. Évaluer la fin (l’objectif à atteindre) de ces habiletés en relation avec les compétences qu’ils engendrent ou servent dans les situations d’apprentissage scolaire.
Note: Les compétences ou les habiletés cognitives mesurées par ce test se nomme aussi la scolaptitude (c’est-à-dire l’aptitude scolaire). De plus, ce test mesure principalement les facteurs du groupe verbal-numérique.
 
 
 
Bref historique

 Le Otis-Lennon existe depuis 1918.  La première version, le Otis Group Intelligence Test, a été utilisé pour classer les recrues américaines au cours de la Première Guerre Mondiale. Par la suite, la version originale du Otis-Lennon a été utilisé dans le milieu scolaire.  En fait, l’objectif d’Arthur Otis était de produire un test capable de mesurer la même habileté générale que le Stanford-Binet mais à un groupe d’individus plutôt qu’à une seule personne à la fois. 
 

D’ailleurs, cette version (1922-1929), l’Otis Self-Administering Tests of Mental Ability, a suscité de l’intérêt pour sa simplicité lors de l’administration.  D’autres versions se succèdent (Otis Quick-Scoring Mental Ability Test (environ 1930-1950) et Otis-Lennon Mental Ability Test(1967), mais ce sont les versions de 1979 et de 1982 qui subissent les plus grandes modifications (Ahmann, 1985 ; Sarrazin, McInnis & Vaillancourt, 1983).  En plus, un changement a lieu en ce qui concerne le nom de l’indice.  Plutôt que d’être le dérivé du QI (DQI), il est maintenant considéré comme l’indice d’habileté scolaire (IHS).

Les caractéristiques du Otis-Lennon

1. Test papier - crayon ;
2. items;
3. Mesure 4 types d’habiletés (la compréhension verbale, le raisonnement verbal, le raisonnement figuré, le raisonnement quantitatif) ;
4. Les habiletés se mesurent à l’aide d’items axés sur des analogies qui impliquent des mots, des figures géométriques; des séries qui incluent des nombres, des lettres et des figures géométriques ainsi que des matrices impliquant des mots, des combinaisons de lettres et des figures géométriques ;
5. Le niveau de difficulté des items est croissant ;
6. La dernière version du Otis-Lennon se présente sous différentes formes.  En effet, il existe les cinq niveaux de difficulté suivants:
Primaire I  (première année),
Primaire II  (deuxième et troisième années),
Élémentaire  (quatrième et cinquième années),
Intermédiaire (sixième année, premier secondaire et deuxième secondaire),
Supérieur  (troisième secondaire à environ première année de collège).
La version Niveau Supérieur

Pour chacune des versions, il est important de suivre les directives.  Le cas contraire entraînerait des erreurs abaissant les niveaux de la fidélité et de la validité.  Par exemple, dans le cas du niveau supérieur, il est important de compléter l’ensemble des étapes de la passation en une seule période de temps.
 

1. Durée: 40 minutes (la durée permise est assez longue (temps standardisé) pour permettre d’obtenir une mesure de la puissance et non pas de la vitesse);
2. Les sujets lisent et répondent seuls aux items;
3. Il est possible de répondre dans le cahier ou sur une feuille réponse.
La passation
Matériel
Bien que cela puisse sembler, aller de soi, il est important de se munir de tout les outils nécessaires à la passation.
1. Une copie du Manuel de l’examinateur.
2. Un nombre suffisant de copies du Test Habileté Scolaire Otis-Lennon (THSOL).  Il est préférable d’en avoir en surplus puisque différentes situations peuvent augmenter le nombre prévu d’enfants ou d’adolescents.
3. Des feuilles réponses.
4. Des crayons taillés et munis d’une gomme.
5. Un carton indiquant: NE PAS DÉRANGER : TESTING Un chronomètre ou une montre avec trotteuse
Avant la passation
1. La salle doit être bien éclairée et bien ventilée.
2. Placer une inscription sur la porte indiquant de: NE PAS DÉRANGER: TESTING.
3. L’espace doit être suffisant afin d’éviter le plagiat.
4. Demander aux étudiants de libérer complètement leur pupitre.
5. S’assurer que tous les étudiants sont munis d’une copie du THSOL et d’un crayon adéquat.
6. Lire la section directives spécifiques.
Par exemple, vous devez dire ou lire sans vous tromper:

LE TEST QUE JE VAIS VOUS DONNER A COMME OBJECTIF DE MESURER VOTRE HABILETÉ À RÉSOUDRE DIFFÉRENTS TYPES DE PROBLÈMES. JE VAIS D’ABORD VOUS DISTRIBUER UNE COPIE DU TEST. LAISSEZ-LA SUR VOTRE PUPITRE. N’ÉCRIVEZ RIEN AVANT QUE JE NE VOUS LE DISE.

Une fois que les cahiers et les crayons sont distribués, vous devez dire:

INSCRIVEZ VOTRE NOM ET VOTRE PRÉNOM SUR LA LIGNE AU-DESSUS DES MOTS NOM ET PRÉNOM. (PAUSE).
INDIQUEZ ENSUITE LES AUTRES RENSEIGNEMENTS QUE L’ON VOUS DEMANDE: VOTRE SEXE, LE NOM DE VOTRE ÉCOLE, LA DATE DU TEST, ETC.  ASSUREZ-VOUS D’INDIQUEZ LA DATE DU TEST ET VOTRE DATE DE NAISSANCE AU MOYEN DE CHIFFRES: L’ANNÉE D’ABORD, LE MOIS ET LE JOUR ENSUITE. LORSQUE VOUS AUREZ TERMINÉ, DÉPOSEZ VOTRE CRAYON.
 

Ensuite, il s’agit de répondre aux questions.  L’important c’est que les étudiants suivent correctement les directives.  D’ailleurs, dans le manuel, les auteurs présentent d’autres directives.  Il est important de suivre toutes les directives pour maintenir les qualités psychométriques de l’instrument.  Si ces directives ne figurent pas le présent document c’est uniquement pour simplifier le texte.

Enfin, lire les autres directives.
 

Pendant la passation
Au commencement, il est important de s’assurer que chaque étudiant comprenne la tâche.  Il faut prendre le temps requis pour s’en assurer.

Il est important de ne pas donner d’exemples personnels.  Il est primordial de ne pas aider les étudiants à répondre à une ou plusieurs questions.

Au cours de la passation, s’assurer que les étudiants répondent dans les espaces réservés.  Il est possible et souhaitable d’encourager les étudiants qui ralentissent ou se découragent.  Enfin, RESPECTER, À LA SECONDE PRÈS, LE TEMPS PRESCRIT.

Une fois le temps écoulé
Lire:
TERMINÉ! DÉPOSEZ VOTRE CRAYON, FERMEZ VOTRE CAHIER DE TEST ET LAISSEZ-LE SUR VOTRE PUPITRE. PLACEZ VOTRE CRAYON À CÔTÉ DU LIVRET.
 
 

Correction

1. Grille de correction voir pages 14 et 15.
2. Mode de correction:
Addition du nombre de bonnes réponses.
Un point par bonne réponse doit être attribué.
Donc, le score total varie entre 0 et 80.


Résultats:
Le nombre de bonnes réponses, ou le score global, permet d’obtenir un indice d’habileté d’apprentissage scolaire (c’est-à-dire un score d’habileté verbale et numérique).
Il est à noter que la version publiée en 1982 n’est plus une mesure d’un dérivé du quotient intellectuel mais bien une mesure d’aptitude concernant les habiletés à réussir en situation d’apprentissage scolaire (Ahmann, 1985).
 


Interprétation

Les scores bruts en disent peu sur la scolaptitude.  Pour obtenir un indice qui s’interprète, il faut le traduire en score dérivé puis comparer ce score à des étudiants du groupe de référence.  Il existe deux tables de transformation pour le THSOL, une basée sur l’âge du sujet et une basée sur son niveau scolaire.  Pour les fins de ce document, seul l’âge est présenté.  La procédure est la même pour ce qui est de la transformation en fonction du niveau scolaire.  Cependant, il faut se référer à des table adaptées à la transformation en fonction du niveau scolaire et non pas en fonction de l’âge des sujets.

Norme de rendement: âge
Ici, le résultat d’un étudiant est comparé aux pairs du même âge évalués lors de la standardisation du THSOL.

L’indice d’habileté scolaire (IHS)
L’indice d’habileté scolaire est une mesure de «la capacité à résoudre des problèmes abstraits exigeant la manipulation d’idées présentées sous une forme verbale, numérique, imagée ou symbolique (Sarrazin et al. 1983, p. 35) .  De plus, l’IHS est un score normalisé.  Sa moyenne est de 100 et son écart-type est de 16.  L’IHS est l’indice d’un étudiant comparé à celui d’enfants ou d’adolescents du même âge (sans tenir compte du niveau scolaire).

Par exemple, imaginons qu’un étudiant de 16 ans et 2 mois remet sa copie.  La première étape est de compiler le nombre de bonnes réponses.  Disons qu’il est de 66.
La seconde étape consiste à transformer ce score brut (66) en IHS.  Pour ce faire, voir le manuel à la section Normes de l’échelle supérieure : Transformation par groupes d’âge des scores bruts en indice d’habileté scolaire (IHS).  Dans cette section du manuel on présente directement sous le titre les niveaux d’âge (p. ex. 14 ans) et le nombre de mois divisés en tranche de six mois (p. ex. 0- 05, c’est-à-dire, de l’âge exacte à l’âge plus cinq mois).  Puis la colonne de gauche indique des chiffres entre 0 et 80 qui correspondent aux scores bruts.  Ainsi, un étudiant de 16 ans 2 mois dont le score est de 66 (première colonne) obtient un IHS de 131.  La procédure ne s’arrête pas là.

Reproduction d’une partie de la section:
Normes de l’échelle supérieure : Transformation par groupes d’âge des scores bruts en indice d’habileté scolaire (IHS)
 
14 ans
15 ans
16 ans
0 - 05    06 -11 0 - 05    06 -11 0 - 05    06 -11
( ... )
66 137 
135
134
132
131
128
( ... )

Ensuite, il faut se référer et utiliser la section du manuel Transformation des IHS en rang centile et en stanine quel que soit l’âge des répondants si nous souhaitons transformer le IHS en rang centile ou en stanine.  Dans le cas de l’étudiant de 16 ans, 2 mois dont le score brut est de 66 et que le IHS est de 131 son rang centile est de 97 et le stanine est de 9.

Dans l’exemple précédent, il est possible de constater que le score brut doit être transformé.  Ainsi, ce score peut être transformé en rang centile ou en stanine.  L’une des principales raisons justifiant la transformation en rang centile, c’est d’être en mesure de comparer le résultat d’un étudiant, c’est-à-dire son IHS, avec celui de son groupe de pairs (âge).  Dans l’exemple qui précède, le résultat de l’étudiant est meilleur que celui de 97% des pairs du même âge.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 


Exercice 1 (réponses à l’annexe 1)

1. Âge : 13 ans 6 mois (troisième secondaire); Score brut 46.
2. Âge : 15 ans 2 mois (premier secondaire); Score brut 21.
3. Âge : 16 ans 11 mois (quatrième secondaire); Score brut 76.


Scores extrêmes
Dans le contexte où le test est administré à un enfant doué ou très lent, celle-ci n’est pas fidèle.  Il est suggéré de soumettre un test d’un niveau supérieur lorsqu’un étudiant obtient un score IHS de 73 et plus.  À l’inverse, un étudiant qui obtient un résultat de 15 et moins présente un profil comparable à celui de quelqu’un qui aurait répondu au hasard.  Dans ce cas, comme nous l’avons déjà mentionné les résultats tendent à ne pas être très fidèles.  Il est suggéré d’évaluer à  nouveau cet étudiant en utilisant un test de niveau inférieur.  Dans cet optique : Que faire avec les sujets 1, 2, 3 de l’exercice?  Quelle serait la version que vous utiliseriez si une seconde passation était nécessaire? Voir l’annexe 1 pour les réponses.
 

Les résultats de quelques recherches
Larivée, Parent et Gagné (1990) montre la capacité du Otis-Lennon à discriminer les groupe d’étudiants performants (meilleures moyennes pondérées pour chaque année du secondaire), enrichis (performance en français se situait dans le premier rang cinquième) et ordinaires (classe de français ordinaire).

La réussite du test Otis-Lennon est un prédicteur de la capacité d’écoute, la réussite en mathématiques et en lecture deux et quatre ans plus tard (Antonak, 1988).

D’après l’étude de Sapp et Marshall (1984), l’Otis-Lennon est en relation avec le score global du WISC-R (r = .90).  Ainsi, bien que ce ne soit pas une mesure dérivée du QI, l’Otis Lennon présente une forte relation sans doute parce qu’il fait appel à des habiletés requises à la réussite du WISC-R.  En fait, ces deux construits seraient différents, entre autre, parce qu’ils réfèrent à des validités de construits différentes.
 
 

Références

Ahmann, J. S. (1985). Otis-Lennon school ability test. Measurement and Evalution in Counseling and Development, 17(4), 226-229.

Antonak,  R. F. (1988). Relationships between group IQ and scholastic achievement at grades two, four, and six. Educational Research Quarterly. 12(2), 23-29.

Larivée, S., Parent, S. & Gagné, F. (1990). Classe spéciale homogène, différences intellectuelles et clivage social. Revue Canadienne de l’Éducation. 15(3), 199-214.

Sapp, G. L. & Marshall, J. (1984). The Otis-Lennon school ability test : a study of validity. Psychological Reports. 55, 539-544.

Sarrazin, G., McInnis, C. E. & Vaillancourt, R. (1983). Test d’habileté scolaire Otis-Lennon: niveau supérieur.
 

Retour à la page d'acceuil