C'est
le 21 juillet 1948 que naquit Stephen Demitri Georgiou à Londres.
Son père était Chypre et sa mère suédoise.
Puis, il commença à jouer de la guitare et à composer
ses propres chansons. Ses parents étaient propriétaires
d'un restaurant, "Le Moulin Rouge". Stevens abandonna l'école
"normale" pour s'engager dans des études musicales. Il jouait,
les soirs, dans les bars, sans obtenir trop de succès. Ses
parents étaient séparés, mais ils travaillaient toujours
ensemble au restaurant. Il détestait faire la vaisselle et
comme il était le plus jeune de sa famille, il se faisait souvent
prendre au piège. Cependant, pour se délivrer de cette
"torture", il montait à sa chambre après sa corvée
pour écrire ses chansons, reflétant ce qu'il ressentait.
C'est d'ailleurs observable sur sa chansons "Matthew and Son". À
16 ans, il sortit de l'école pour se consacrer à sa nouvelle
carrière qui semblait au ralentit. Ce n'est qu'à 18
qu'il commença vraiment à se faire connaître dans les
bars où il chantait. Dès lors, son salaire passa de
2 "pounds" à 300 "pounds" par soir. Il endisqua alors un album,
"Matthew and Son" en 1967. Il fit un malheur non seulement avec la
pièce titre, mais aussi avec "I love my dog", "I'm gonna get me
a gun" et
"Here come my baby". Fort de ce succès retentissant, et cédant
à la pression des fans, il enregistra un autre disque, "New Masters".
Certes moins populaire, il eut son succès le plus bas ( #47 ) avec
sa chanson "Kitty". Cependant, il est à noter que Rod Steward
repris la chansons originale "The first cut is the deepest". Peu
de temps après, Cat essaya de faire d'autres albums, mais les dirigeants
de sa compagnie de disque refusèrent. Il blâma alors
les critiques de ses dirigeants ou le mauvais goût musical des gens
en général. Stevens, qui continuait toujours ses spectacles
dans les bars sombra lentement. D'ailleurs, pour oublier tous ses
problèmes, il fumait et buvait beaucoup ; souvent une bouteille
complète de Brandy par soir. Et un jour, ce qui devait arriver
arriva. On du l'emmener à l'hôpital. Diagnostic:
tuberculose et un poumon gravement endommagé. Il demeura trois
mois à l'hôpital, puis, il eut un période de convalescence
d'un an. Durant toute cette année, il pris le temps de se
retrouver. Car, il faut le dire, avant de "s'effondrer", il était
mentalement très affaibli. Mais il repris des forces et il
composa de nouvelles chansons, loin de la pression et des fans. Il
put enregistrer l'année suivante son premier album chez A&M,
Mona Bone Jakon, qui fut certes, très bien apprécié.
Avec des chansons telles "Lady d'Arbanville", en l'honneur de l'un de ses
amours, le très spirituel Katmandu ou le subtil trouble. On
découvrait alors un tout nouveau chat ( qui s'était fait
donné son nom par de jolies fans qui trouvaient qu'il faisait bouger
ses yeux comme le fait un chat.) Certes, il y avait aussi des chansons
qui ressemblaient à des essais, comme Time par exemple, mais il
n'en reste pas moins que c'est un excellent album. Puis, la même
année, il sortit "Tea for the Tillerman" qui est considéré
comme le meilleur album de Cat Stevens. On y retrouve des chansons,
bijoux, comme "Where do the children play?", "Hard Headed Woman", "Wild
World", "Sad Lisa", et l'incontesté "Father and Son", un classique
de la musique Anglaise. C'est ce qui a fait de lui un artiste international
accompli. Il y a aussi de petits bijoux qui sont passés inaperçues.
"Into white", qui est absolument sublime, "Longer Boats" qui est magnifique
ou encore "Tea for the Tillerman", une toute petite chanson, toute charmante.
Si on écoute ce disque sans le trouver extraordinaire voire inconcevable,
c'est qu'on est un peu...fou. Après cette année de
succès, Stevens lança un autre fabuleux album reflétant
tout son talent, "Teaser and Firecat" C'est avec son prédécesseur,
un autre classique. Qui n'a jamais entendu "Moonshadow", Morning
has broken" ou "Peace Train". Et encore une fois, il y a ces petites
gâteries comme "The Wind", une autre petite chanson qui nous enporte
avec sa spiritualité et sa profondeur. En fait, c'est
un autre chef-d'oeuvre. C'est après la tournée
"Tillerman" que Stevens entra derechef en studio pour enregistrer "Catch
Bull at Four" Bien que cet album ne fut pas le plus aimé, il contient
des chansons aussi belles que "The Boy with a Moon & Star on his head",
"O Caritas" qui est presqu'entièrement chantée en latin,
"Sitting", qui est elle aussi un classique, "Ruins", qui nous rappelle
les horreurs de la guerre du Viêt-nam.
Certes, on reconnaissait le talent musical de Stevens mais on connaissait
aussi sont talent pour le dessin,
où la peinture. Lorsqu'il était jeune, il croyait que son
destin était choisit. Il pensait qu'il allait devenir peintre, comme
son oncle Hugo. Qu'il ait choisi l'un ou l'autre des destinée, il
aurait toujours été un virtuose. Sa carrière était
maintenant bien établie. Il se rendait compte d'une chose. Il n'aimait
pas se présenter en public. Et cela paraissait dans ses concerts:
oui, il parlait entre les chansons, mais très peu. Mais lorsqu'il
se redécouvrit, tout changea. Il s'assoyait et chantait. De plus,
il a presque toujours été célibataire. Il n'est tombé
amoureux que deux fois. L'une était avec Ptti d'Arbanville, l'actrice,
qui lui inspira sa merveilleuse chanson "Lady d'Arbanville" Mais, autrement,
Cat est seul. Que ce soit en avion ou en voiture, il est seul, dessinant,
écrivant ou pensant à quelconque idée existentielle.
Il ne dînait que très rarement avec les musiciens qui l'accompagnaient
en tournée. Après les concerts, il s'assoyait avec une bière
et buvait tranquillement en rongeant ses ongles. Après la sortie
de "Catch Bull at Four", Cat commença à écrire pour
un nouvel album qui paraîtra sous le nom de "Foreigner", qui veut
dire étranger. C'était sa première expérience
à titre de producteur, ses autres albums chez A&M ayant été
produits pas Paul Samwell-Smith. Cet album contient l'inusitée "Foreigner
Suite" qui dure 18:19. Les médias réagirent plus ou moins
bien à la sortie de cet album. En fait, ils l'accusaient d'avoir
été trop aventureux. Il y avait toutefois de très
bonnes chansons, comme "100 I Dream", "How Many Times" ou "The Foreigner
Suite", mais c'est avec sa chanson "The Hurt" qu'il remporta le plus de
succès. Puis, après toutes ces années de gloire et
d'argent ( il faut le dire, il avait amassé beaucoup d'argent )
il s'envola pour le Brésil, dans l'espoir de pouvoir sauver un peu
d'impôt ( qui était très élevé ) Là bas, il se mit à l'écriture d'un nouvel album, empreint de spiritisme et de réflexions intérieures. Il écrivit l'album "Cat Stevens' Buddha and the Chocolate Box". Puis, il enregistra le disque, avec toujours les mêmes amis: Alun Davies, son guitariste, Jean Roussel, grand joueur de piano ( claviers ), Gerry Conway, le batteur, et Bruce Lynch, son bassiste. À première vue, l'album semblait bon. Avec des chansons comme le merveilleux "Oh Very Young", le rythmé "Ready" ou le magnifique "King of Trees", qui avait été écrit plusieurs années auparavant. Mais les critiques en furent tout autrement. Probablement qu'on s'attendait à plus. Mais ils n'avaient pas raison de se plaindre, car, s'ajoutant à la liste énumérée plus haute, il y a "A Bad Penny" qui est une chanson absolument géniale. Cela dit, Cat n'abandonna pas la scène. Un an plus tard, il proposa une idée à deux écrivains. Il leur proposait d'écrire un livre sur les "Polygons", ces être qui habitent sur une planète éloignée, et qui ne vivent que de chiffres. Ce concept inspira même Stevens, qui écrivit des chansons pour les divers personnages de ce lointain royaume. C'est sur des musiques farfelues et intenses qu'il développa son album. Il fit aussi quelques dessins, une cinquantaine en tout pour illustrer et le livre et le livret d'accompagnement du disque. Pour l'enregistrement, il vint au Québec ( et oui! ),en 1975, à Morin Height dans les Laurentides. Résultat, Numbers, un album tout à fait charmant, le meilleur depuis des années, disait-on à l'époque. Et c'est vrai. Numbers est un excellent album. Avec des chansons comme le mystérieux "Novim's Nightmare", "Drywood", le magique"Land O' Free Love and Goodbye", le coquet "Jzero" ou "Home", qui ressemble plus au style habituel de Stevens. En parlant de son passage au Québec, le dernier concert de Stevens ici, fut au mois de mars 1976. Numbers laissa ses marques et Cat en profita pour se reposer. Il patienta un an pour écrire d'autres chansons qui paraîtront sous l'abum Izitso en 1977. Certes, "Izitso" n'est pas le meilleur album de Stevens. Il nous dévoile, nous fait entendre une vague de synthétiseurs ( assez étourdissants ). Bien que les arrangements sont superbes, il reste qu'entendre tous ces synthés est comme une mini-torture. Il y abien quelques bonnes chansons, comme "Crazy", I Never Wanted ( To be a Star)", ou "Child for a Day", qui aurait pu se retrouver sur "Tea for the Tillerman", tant le style est conservé, face aux autres albums. Malheureusement, ce n'est pas Cat Stevens qui a écrit la chanson. Paradoxalement, Izitso permit à Stevens d'atteindre le "gold disc" pour un neuvième fois d'affilée. Un an plus tard, près à enregistrer son prochain et dernier album, Cat revint au Québec à Morin Heighs pour enregistrer "Back to Earth". Véritable retour sur terre? Oui. On reconnaît encore le style "catstevennien", avec, cependant, un peu plus d'arrangements. Ce dernier album n'est pas le meilleur, mais il n'est pas le pire. En effet, il renferme de très bonnes chansons, comme "Just another Night", "Daytime", "Last Love Song", "Father" et, la meilleure, "Never". Mais, aussi, il en comporte des moins bonnes, comme "Nascimento" ou "Randy". Mais, comme sortie, on ne pouvait demander mieux. Puis, Cat annonça qu'il abandonnait le monde artistique pour s'engager dans l'islamisme, changeât son nom pour Yusuf Islam. Non, il n'est pas moine, non l'argent de ses disques , ceux qu'il vend encore, ne vont pas à des associations de la mafia ou quoi que ce soit. Il est marié et il a cinq enfants, un garçon ( Muhammad ) et quatre filles. En entrevue, on lui demandait souvent s'il jouait toujours de la musique et s'il écoutait encore ses vieilles chansons. Il disait qu'il ne jouait plus de guitare, car cela lui faisait mal aux doigts et qu'il n'écoutait non plus ses chansons. Puis, après avoir souris, il avouait que, oui, il écoutait encore certaines chansons. Mais pas toutes, cependant. Il dit que ce qu'il faisait n'était pas mauvais, mais que les chansons qui faisait allusion au sexe, il devait les ignorer. Au début, lorsqu'il a commencé à s'intégrer à l'islam, il avait demandé aux compagnies de disque d'arrêter de vendre ses disques. Mais, bien entendu, cela n'a pas fonctionné. Stevens, maintenant Yusuf Islam, a tout vendu lors de son insertion. Sa guitare, son piano, il adonné son argent, pour repartir à zéro. Yusuf est toujours actif et dernièrement, lors de la guerre du Kosovo, lui et plusieurs personnes d'une organisation spéciale donnaient de l'argent à ceux qui hébergeaient des réfugiés. Malheureusement des gardes les ont arrêtés et ont volé tous leur avoir. Une bonne cause qui s'est arrêtée sur la stupidité de l'homme. Pour en savoir plus et pour écouter l'entrevue:Cat Stevens.com. * * *
Il est à noter que les musiques de Cat Stevens, ainsi que deux nouvelles chansons peuvent être entendues sur le film "Harold and Maude" de 1984. Les deux nouvelles chansons sont aussi disponibles sur la compilation Greatest Hits II. "If you want to sing out, sing out" et "Don't be shy", sont les deux chansons. Aussi, si vous voulez entendre les chansons que Yusuf Islam a produites, visitez:Cat Stevens.com |