Papi-Oisels La récolte La rose éternelle |
Philippe Thomas Artiste peintre
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Avenue Joseph Wauters 146
7000 Mons Tél. : 0474/ 39 36 85 Dans la catégorie des peintres de l'étrange qui font référence à la nature, Philippe Thomas n'est pas en reste : arbres, roses, animaux, insectes dont notamment le papillon qui est l'insecte fétiche de l'artiste. Philippe Thomas est né à Mons le 8 avril 1957. Après avoir fait ses études à l'Institut Saint-Luc à Bruxelles puis à l'Académie des Beaux-Arts de Binche, où il eut pour maître Rémy Van den Abeele et Michaël Doré, Thomas peint sans relâche depuis 1976 et s'adonne au fusain, à la gouache et à l'huile. Malgré une approche réaliste avec des paysages inspirés des Fagnes qui reviennent régulièrement au cours de la carrière de l'artiste, celui-ci s'oriente dès le début vers le surréalisme. D'emblée, Thomas est obnubilé par le souci du détail, s'embarque dans des compositions complexes qui défient le temps et l'espace, souvent nanties d'un cadre à l'intérieur du cadre, lui-même orné d'une foule de détails symboliques qui se rattachent au sujet principal, créant une multitude de plans en perspective qui partent de l'extérieur du cadre pour s'étendre jusqu'à l'infinité d'un horizon incertain, sans parler de fenêtres ouvertes qui renvoient un reflet psychédélique. Pour s'assurer du fini d'un seul détail, Thomas n'hésite pas à en réaliser un croquis au préalable et à le recommencer plusieurs fois s'il n'en est pas satisfait. Si l'on décode facilement les lignes maîtresses du message de l'artiste : beauté magnifiée, concorde entre l'homme et son univers, chacune de ses œuvres est solidement charpentée, enrichie d'une multitude de détails qui ont tous leur importance et leur signification. A son propos, le journaliste Freddy Desmoort parle d'inspiration onirique et folle propre au surréalisme. Jean Godin, quant à lui, évoque "un peintre original et majeur, un artiste qui fera date dans l'histoire de la peinture montoise et une technique proche de la perfection. Chez Thomas, l'hyperréalisme s'allie au surréalisme", déclare-t-il. Le papillon est sans aucun doute le leit-motiv de son œuvre et même sa source d'inspiration : sa légèreté, ses couleurs, sa symétrie, son équilibre ; symbole de liberté aussi. L'artiste estime extrêmement difficile de le peindre à la perfection et s'est pris au jeu de tenter de l'apprivoiser et d'en fixer la quintessence. Le sens des lignes et la symétrie des motifs qui ornent les ailes des papillons leur donnent toute leur envergure et en fixent l'équilibre, soutient-il. Si on ne respecte pas cet équilibre, le papillon n'est pas viable. Vient ensuite la rose, symbole de beauté, amour, fraîcheur, nostalgie, éternité. Rose et papillon, deux éléments majeurs qui confèrent inévitablement aux œuvres de Thomas un parfum de poésie. Philippe Thomas peint de l'automne à la fin de l'hiver pour des raisons techniques : une température plus fraîche permet à la toile de mieux se tenir et à l'huile de sécher moins vite. Le pastel et le fusain sont réservés à l'été. Lors d'une rétrospective à l'occasion de ses vingt ans de peinture, on dénombrait alors plus de 300 œuvres à l'actif de Philippe Thomas, et quand on sait la méticulosité avec laquelle il finalise chacun de ses tableaux, c'est dire le temps qu'il consacre à cette passion inconditionnelle qu'est pour lui la peinture. Tout artiste est en quête d'une reconnaissance mais celle-ci ne vient pas toujours de là où on l'attend : en 1996, pas moins de six œuvres de Philippe Thomas lui ont été dérobées et il s'en est ressorti fort affligé car parmi elles se trouvaient des tableaux que l'artiste juge être des œuvres-clés de son évolution. |