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Presqu'au terme de mon budget, je fus pris par la police de la gare, à cause du casier entreposant mes vivres et mon équipement. Là où j'avais omis de défrayer mes soixante-quinze sous par souci d'économie. Les services sociaux d'urgence me donnèrent l'ultimatum de me trouver un logis, dans les minutes qui suivirent. Je déniche une place à crédit, qui n'était pas louée car les touristes tardaient à arriver au mois de mai de l'expo de 86. Début juillet, direction vallée de l'Okanagan pour la cueillette des fruits, fin de novembre, départ pour Banff, séjour d'une semaine couronnée d'un échec dans ma quête d'emploi vaine. De retour à Calgary, les services sociaux m'épaulent dans ma recherche d'emploi et je déniche une situation au solde de Maclean Hunter pour colporter un abonnement à rabais à la multitude de leurs publications. J'abandonne une semaine après pour me retrouver sans support car les services sociaux n'acceptaient pas ma défection. A la banque alimentaire de l'Armée du Salut, un vieux monsieur m'entend relater mon histoire à une autre personne dans le besoin et m'offre son assistance. J'accepte promptement l'offre, je me fais couper les cheveux pour assumer mon nouveau poste de débarrasseur de table dans une franchise genre café-resto au centre-ville. J'économisai au cours de l'hiver assez pour me procurer une moto, qui une fois retapée me conduisit en trois jours jusqu'à San Francisco à travers les rocheuses avant la fin d'avril. Je brûlai son moteur au Mexique, je la vend l'équivalent de trois cent soixante dollards U.S. malgré mon ignorance de l'espagnol. Cinq jours plus tard, à Toronto, je fus hébergé par les services sociaux locaux pendant quelques jours pour ensuite arriver au bercail en mai, cinquante semaines après mon départ. Pendant l'été je préparai une autre expédition avec mon copain illustrateur Fred. Nous aménageons un ex-camion à lait pour le tour des Amériques mais, à défaut d'une prévision budgétaire adéquate, le projet avorte. Je partis avec Bob à bord du "truck à lait" blanc pour Ottawa où je renouai avec Gilles. Pendant cet été, je séduisis la cousine de Fred qui était follement amoureuse de moi, malgré ma nature bisexuelle avouée qui causa d'importants remous au sein de tous les contextes l'environnant.<<<< : >>>>
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