"Chaque homme s'enferme lui-même dans sa propre poitrine, et affecte ce point pour juger le monde."

--Alexis de Tocqueville--

Flash-back. Un jour au cours duquel nous avons reçu une très intéressante missive sous la forme d'une lettre papier, elle provenait d'une corporation basée en Grande-Bretagne. Je pense qu'elle s'appelait Satisfaction Illimité Ltd, ou quelque chose comme ça. Permettez-moi de chercher dans les archives un instant. Voilà. Essentiellement, cette corporation oeuvre dans le domaine de l'achat et la revente de contenu créatif en de tous genres. L'affaire entière consiste en acheter, et alors à la revente, de licence légal de propriété intellectuelle. Contenu Sans Limite négocient avec des distributeurs et des rééditeurs, et consacrent la plus grande part de leur temps à préparer l'élaboration d'entente légale et financière entre partenaires consentants.

CSL Ltd était très contrarié par le fait qu'un de nos vCitoyens avait pris le nom Elrond HalfElven et s'était conçu un château fort en réalité virtuelle dans la Forêt en Friche de Rivendell. Apparemment un des contrats que CSL Ltd avait en sa possession étaient l'accord relié à l'usage de tous les personnages et idées ont créé par la famille Tolkien, J.R.R. et son fils Christopher. Un accord exclusif, dois-je ajouter.

Ne sachant pas à qui intenter un procès, exactement, ils ont décidé de nous attaquer.

Maintenant, légalement, ce cas était à peu près aussi dense et brumeux que Mirkwood lui-même l'était en début d'automne. Le répertoire de ce monde RV n'était pas localisé sur notre serveur, et par conséquent les possibilités de poursuites et d'inculpations réussies étaient très limitées. Plaider pour une infraction liée au droit d'auteur, CSL Ltd aurait dû prouver, aux cours de loi d'une juridiction quelconque, que quelqu'un avait l'intention de tirer un profit illégitime, et cela sans avoir tenté de négocier un règlement ou s'offrir de payer des redevances pour l'usage du nom "Elrond Half-Elven" et les scènes décrites dans un livre de Tolkien. Une charge moindre aurait pu être plus facile de prouver hors de tout doute, à savoir, que l'usage non autorisé du contenu de CSL Ltd l'endommagait, matériellement, télémonétairement en abaissent la valeur marchande de ses propriétés intellectuelles, lors de subséquentes négociations avec la clientèle.

Quoi qu'il en soit, vu que je n'avais jamais parcouru l'emplacement auparavant, j'ai décidé de le vérifier moi-même. Alors je pourrais témoigner de bonne foi sur ce que j'avais vu et si cela m'apparaissait malfaisant, de mauvais goût, et caetera.

Rivendell s'avéra étourdissante. Elle m'apparut plus que belle; elle était captivante. Même en mode PC (c'est le seul disponible présentement pour cet emplacement), sont interprétation était ahurissante, des répliques exactes d'Imladris comme elle fut décrite dans plusieurs passages du livre. L'inclinaison, les arbres, les chevaux dans la vallée, la rivière Bruinen --le tout représentait un superbe design RV.

J.R.R. en serait fier, car ce trouve qu'il était aussi un peintre à ses heures. Le vieux professeur de la linguistique avait écrit une fois qu'il espérait que d'autres incarnent ses croquis du Monde du Milieu, pour transposer et perpétuer la tradition. Eh bien, ici ces pratiquement fait, une dynamique, trois représentations dimensionnels d'Imladris; une dans l'autrefois, l'autre du début du Quatrième Age, celle avant que tous les Elfes étaient partis pour la Mer et avant que Rivendell disparaisse en un souvenir.

Rivendell avait des Elfes. Pas des gentils elfes de la corporation Keebler, le fabricant. Pas les elfes du Père Noël, ni un ni l'autre. Ceux-ci étaient grands, élégants, des Elfes de type Tolkien. Je ne sais pas ce qu'ils y faisaient --peut-être qu'ils fabriquaient des lembas.

Ces Elfes représentaient un gros problème. Je les aimais, oui, vraiment. Mais immédiatement, je me suis rendu compte qu'ils étaient problématiques. Parce que si ces Elfes étaient autorisés erré autour Rivendell, alors qu'est-ce qui prévenait quelqu'un d'autre de foutre quelques hobbits au sein de leurs propres emplacements, ou des dragons? Bientôt la vCité entière serait occupé sur par des scapps de figurines issues d'imaginaires et la simulation entière dégénérerait en un genre d'aliénation mentale collective puérile.

Donc j'ai demandé au réalisateur de l'emplacement de se débarrasser des Elfes. Elle nous répondit par la négative. Nous avons été angoissés par cette question pendant une semaine par l'entremise de nombreux courriels .

"Voilà," je lui ai écrit, "Est-ce que Tolkien lui-même n'a pas dit que le Quatrième Age serait celui de l'Age d'homme? D'accord. Alors ici, nous y sommes. Plus d'Elfes s.v.p. --ils ont tous émigré à Eldamar."

Finalement, elle a consenti à un petit peu d'aérographie, et ragaillardi en vrac le haut de la carrure de ses Elfes pour qu'ils apparaissent êtres de grands humains, élégants ayant en apparence, que vague des ressemblances à des Elfes. Ou à Elvis, dépendant de la résolution de votre écran.

Cette solution laissa une problématique dans son sillage, qu'est-ce que des êtres humains foutent dans un contexte médiéval revêtant, des armures, de la maille, des chaussures et de tout le reste de l'apparat de cette époque? Elle argua que ce n'était peut-être pas le style à la mode courant mais que cela n'empêchait pas qu'il est des changement à la mode à un quelconque point futur du temps, qui sait quand nous pourrions y revenir ou l'apprêter à une nouvelle époque, à de nouvelles situations, imaginez-vous un cavalier de l'espace..., pilote de droïde!

En réalité elle avait un point. Avec toutes les armes disponibles aujourd'hui et maintenant que les nouvelles lois en regard à la dissimulation ont prit effet, un petit poitrail-blinder en acier de carbonate de titane et un manteau assez volumineux pour cacher une arme semi-automatique, serait ce qu'il lui faudrait? À bien y penser, les épées --ou au moins les technologies d'autodéfense électrique-- pourraient même effectuer un retour. Certainement qu'il croisait le fer. Mais est-ce un futur désirable? C'est un mode d'expression plutôt agressif.

J'avais très peu envie de mettre l'emplacement, au scrutin référendaire parce que je savais que, d'une façon ou d'une autre, je perdrais. Si l'emplacement était interdit, la vCité perdait un magnifique exemple de l' excitante promesse de l'art RV et de son architecture. Et si l'emplacement n'était pas interdit, le concept entier de la vCité, comme nous avons envisagé, s'écroulerait comme dans un tremblement de terre shoji.

Donc j'ai persisté à vouloir le résoudre coûte que coûte . Après plusieurs semaines de négociation exhaustive, nous sommes venus à la compréhension suivante. D'abord, elle du négocier un accord séparé avec CSL Ltd. pour faire utilisage du contenu leur appartenant. CSL Ltd. convenu de lui charger un prix forfaitaire symbolique de $50 pour maintenir la face de la corpo et parce que l'emplacement et le nom "Elrond HalfElven" n'était pas utilisé dans le but d'en tirer profit, mais plutôt de simplement vanter les vertus du monde Tolkien. Il était, en effet, une forme de publicité pour eux. Deuxièmement, elle eut besoin d'expliquer aux spectateurs que ce qu'il regardait n'était pas le Rivendell, mais plutôt une reproduction en réalité virtuelle de ce à quoi Rivendell ressemblerait si elle était reproduite dans son intégralité avec des matériaux modernes.

Troisièmement, elle aussi eu à indiquer que les êtres humains ressemblaient à des Elfes, que réellement, il étaient des représentations virtuelles d'acteurs en costumes d'époque. Pourquoi? Eh bien, pour que l'emplacement entier devienne une sorte de parc thématique imaginaire, une simulation historique-- comme des festivals médiévaux balayaient tous l'Amérique du Nord, ou la commémoration annuelle des batailles de la guerre civile dans l'état de la Virginie et du Tennessee. Il intéresserait de voir si un marché existe pour créateur de parcs thématique basé sur des romans imaginaires. Et caetera.

Donc ça y est. Tout le monde est heureux et l'emplacement à Rivendell existe toujours.

Aussitôt après, nous avons reçu une autre lettre de CSL Ltd. ce plaignant de l'utilisation du nom Minas Ithil.

Ouff. Qu'est-ce qu'un Premier Citoyen a à composer avec... J'ai fait la passe à la volée à ce fameux Stan.