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vCité 1.0


Traduction libre de MxtM
avec l'assentiment de son auteur;
dr. Adam L. Gruen
Chapitre 31

"...en dégageant la ville du contrôle prémédité, les hommes deviendront plus en contrôle d'eux-mêmes et plus informé les uns des autres. C'est la promesse, et la justification, du désordre".
--Richard Sennett--
Dans mon courriel un 1C message était de Mac de la Forêt Tropicale. Elle a écrivit:
[morceau tronqué]
Cercle DuPont , 12:00. Soyez-y.
MFT
Le Cercle DuPont est une vraie place au coeur de Washington, D.C., à peu près une promenade d'une quinzaine de minutes de la Maison Blanche. Quand L'Enfant conçut le plan de sa ville aux alentours de 1790, il créa des formes géométriques magnifiques qui n'avaient rien à faire avec l'essentiel de la vie de cette ville. Même celle d'alors, quand le District de Columbia était en grande partie une forêt clairsemée et constitué de pâturage, les gens le reconnurent en tant que tel. À regarder les plans, ils y ont déplore la collection bizarre de triangles et parallélogrammes résultante d'un assortiment d'avenues qui volent vers tous les points cardinaux. La ville virtuelle dans l'oeil de cet l'esprit était magnifique; mais pour les gens qui y vivraient réellement, c'était seulement une douleur Républicaine au postérieur.
Mais il y a un autre côté à cette histoire qui est que vous ne pouvez pas abaisser une bonne population démocratique. En dépit du fait que le plan de L'Enfant fut conçu plus plaire à l'oeil plus qu'il ne plu au palais (ou qu'il ne remplit le ventre), les gens l'ont fait fonctionner. En dépit de l'introduction de l'automobile, ils l'ont maintenu. L'invention de l'ascenseur sécuritaire et de l'électricité ne les a pas impressionnés du tout; pour prévenir la castration symbolique d'une ombre portée, le Congrès, littéralement, a voté une loi qui s'assure simplement qu'aucun bâtiment ne pourrait être plus haut que le Dôme du Capitole. La première et la dernière règle de vie urbaine est de s'attendre à l'inattendu et de rouler avec les coups. Les peuples démocratiques n'anticipent pas très bien, et leur réaction est, quelquefois, douloureusement lente à observer; mais comme un glacier ils sont capables de réarranger le paysage par le poids absolu de leur masse inexorable.
Il y a un troisième côté à l'histoire de D.C. (dans un 3-D monde, il y a toujours six côtés à chaque histoire). lequel est que pendant que la ville a survécu, il n'a pas prospéré. Elle a survécu au cours du 21ieme siècle à peu près aussi bien qu'un vieil homme survivant à un cancer de la prostate ce qui revient à dire avec douleur, incertitude et en grognant tout le long à propos des années de gloire antérieur. La ville atteignît en quelque sorte l'état de grâce et de fonctionnement dans les années 1920. Tout de ceci fut déviés hors de forme à partir de 1930, quand le gouvernement fédéral lança l'architecture Gréco-romaine sur la ville comme si Zeus lui-même foudroyé la ville d'éclair provenant directement de l'Olympe. À partir de 1940 les impératifs la période de guerre boursoufla la ville au point de la rendre méconnaissable. Au zénith de la victoire, la Roue s'en retourna vers le nadir du désespoir. La prospérité de la décade de 1950 fut une sentence à mort; les bourgeois blancs tâtonnèrent au hasard de la chance de redéfinir l'expérience urbaine et comme les perspectives s'expandaient vers les extérieurs elles s'en retournèrent à l'intérieur. Par la suite le District sombra lentement dans la dans la fissure de la stupeur toxicomaniaque, en faisant quoiqu'il fut nécessaire pour bénéficier d'une autre année subventionnée par les largesses fédérales. Le fait que le gouvernement fédéral la vache à lait, attirant les riches et les puissants vers son centre, seulement pour prolongé l'illusion du bien-être. Le District était devenu un parc thématique, une île fantastique.
Et il y a un quatrième côté à cette histoire, un côté qui tarde à être perçu. C'est le temps d'en découdre, le temps de la grande expérience. La ville sera renouvelée et pourtant toutes les choses meurent et aussi, elles renaissent à nouveau.
"Je suis heureuse que vous n'avez pas porté un costume cravate parce que vous seriez maintenant liquéfié en une flaque liquide de beurre crémeux blanchâtre et les chiens auraient tôt fait de vous lécher à mort," dit une voix. Je lève les yeux de mes méditations introspectives pour voir un logo sur une bicyclette. Du profil latéral elle ressemble à un dessin allumette --une grande, mince, femme noire osseuse d'une trentaine d'années approximativement, avec un couvre-chef en vinyle noir attaché serré à ras ces cheveux courts. Yolanda "Yo" MacKenzie. La Mac de la Forêt Tropicale.
"Mon Dieu, MacKenzie, tu amincie un peu plus et disparaîtras complètement".
S'appuyant sur son vélo, elle se penche par-dessus son guidon et nous nous serrons la main. Quelques des autres coussiers à vélo nous regardent avec un air curieux détaché, comme ce genre de scène leur était étrangère, ce qui certainement pas impossible, qu'une noire et qu'un blanc pouvaient avoir un rapport quelconque l'un avec l'autre.
Il y a équilibre karmique, puisque toi si t'engraisses un peu plus, tu remplis l'écran entier, dit-elle." "Soupez"?
"Bien, laisses-moi voir. Ma femme est enceinte ".
"Sans blague, "elle réplique. "Génial".
"Tu penses"?
"Absolument. Aucuns gosses, aucune femme, pas de vie". Elle fit une pause. "Est-ce le pourquoi de ton T.I.ed"? C'est un terme familier pour signifier un transfert interrompu, c'est une vieille plaisanterie issue de l'Internet. Ou peut être s'en est un de coursier à bicyclette. Difficile à dire. Ça signifie partir au beau milieu de quelque chose, à l'anglaise, ou manquer l'occasion de donner son partenaire un orgasme. Ce n'est pas une épitaphe particulièrement flatteuse, disons.
"Parce qu'elle est enceinte? Non m'enfin. Ça n'a rien avoir avec ça".
Elle se retira de son siège et déposa son vélo doucement, sur la chaussée et puis alors s'assit sur le banc de parc à côté de moi.
Maudite merde d'oiseau et elle l'essuya avec une petite serviette qu'elle sortit magiquement de sa bourse à la taille. "Alors quelle est l'histoire"?
"Je suis de l'histoire ancienne".
"Comment ça"?
"Ils ne veulent pas plus de moi là".
"Quoi"? me dit-elle, s'adossant au banc. "Ça, mon homme, c'est d'la foutaise"
"Oui, mais c'est là où nous en sommes. À partir de lundi je ferai partie d'une quelconque commission Vice présidentiel pour étudier l'ozone ou quelque chose dans le genre".
"Mais c'est d'la foutaise," répéta t'elle inutilement. Ne sachant pas quoi d'autre répliquer. Ceci émanant d'une femme dont l'éloquence au sein de la vCité ne peut être surpassé.
"Je survivrai," je lui dis. "Quoi de neuf avec toi"?
"Je résiste, persiste réplique, " répond t'elle.
"Tu travailles encore sur les rues, heuh"? Je lui dis, en la taquinant. "Quand est-ce que tu vas aller te chercher un vrai travail"?
"Bonhomme, tu ne connais rien. C'est réalité. Bienvenu en Ville".
"Oh, ne me pas contredisez-moi doublement, MacKenzie. Tu peux écrire mieux que la plupart des gens peuvent penser".
Elle regarde à travers moi avec vaguement le même regard qu'Alexandra Touissant m'a donné quand je lui ai dit qu'elle comprenait ce qui se passait. C'est un regard indiscret, une apparente contrariété, un regard qui révèle que quelque chose d'intime fut révélé. Est-ce un regard féminin, ou est-ce que j'excave des choses qui devraient demeurer dans la Souville au juste?
"Ouais, c'est vrai. Mais ici je suis qui je suis. La rue... bien, ce n'est qu'un langage différent. Tu te dois de dire le jargon si les gens écoutent, tu sais"?
"Eh bien arrête ça, ça me rend malade. Et pourquoi que, depuis que nous sommes sur le sujet, tu renchéris encore? Tu deviens vieille, tu vas te tuer à faire ceci".
"Va te faire foutre".
"Tu pourrais obtenir un travail d'écrivaine à $50K par année facilement".
Elle prit une lampée d'eau. "T'ignores vraiment tout, n'est-ce pas? Est-ce que tu penses que je veux m'asseoir sur mon âne toute la journée et devenir un gros tas de merde comme toi"?
"Mange là".
"Laisse-moi te dire pourquoi j'aime ce travail. Il est simple. Je reste en forme. Et je rencontre beaucoup de nouveaux mecs. Tu piges"?
"Je dois l'admettre, je n'y ai jamais pensé en ces termes".
"Ouais. Et je suis avec la compagnie depuis maintenant huit ans, je bénéficie d'une couverture médicale pleine et entière, j'ai des vacances, nomme-le. J'ai même un régime d'épargne actions et des titres de fonds mutuels".
"Bon bien, donc bienvenue au club, félicitations".
Elle s'apprête à répondre quand soudainement le haut parleur dans son casque fait entendre un rire saccadé et il en jaillit un charabia. Elle touche une petite boîte sur sa ceinture à la taille et répond dans un charabia incompréhensible à mes oreilles.
Donc nous sommes assis là, elle et moi, perdue dans nos propres pensées pendant une minute. Finalement je lui dis, "dans quel but tu m'as appelé pour que je parcoure tout ce chemin"?
"J'avais besoin de savoir ce qui se passait. Nous avions besoin de parler, mais je ne voulais pas le faire au téléphone ou par courriel".
"Tu penses que nos comms sont fichés"?
"Non, bonhomme, je pense tes comms sont tapés".
"Oh".
"En plus, c'est plus facile de discuter DLVV (dans la vraie vie), tu sais"?
"Le langage corporel, les expressions faciales. Ça me ment pas aussi facilement".
"Ouais, ouais".
"Tout est programmable," je lui dis.
"Oh merde, maintenant ne commencez pas, s'il te plaît. Tu ne sais pas de quoi tu parles, tu n'es jamais passé une vraie nuit en RV de ta vie, bonhomme. Un dossier qui se faisait, serait probablement de la taille du New Jersey. De toute façon, je ne veux pas parler du métier. J'ai besoin de savoir pourquoi t'as T.I.ed".
"Ce ne fut pas de mon propre chef".
"Est-ce qu'ils t'ont licencié? À cause de l'Exon"?
"Non, ils ne m'ont pas licencié. Je suis en permission étendue pour aller me joindre au cirque".
"Alors comment se fait-il que tu es démissionné"?
"Je ne peux pas convoquer de référendum si je ne fais pas partie du Conseil de zonage; c'est dans les statuts".
"Mais tu peux encore faire l'étalage de tes opinions au GD".
"Oh oui. Je n'ai pas dit que premier Citoyen commettait un seppuku".
Cette réplique la laissa perplexe quelques instants. " Je ne comprend pas. Malgré toute ta stupidité, tu es la vraie chose seule qu'ils ont. Pourquoi t'expulsent-ils?
"Regarde, c'est comme un truc de magie --tire le napperon d'en dessous et les plats et les verres demeurent sur la table"!
"La vie se poursuit en et sans vous, hein"?
"Quelque chose dans le genre".
"Ça n'a rien de bon," spécula t'elle. "Votre corporation est condamnée à se gourer là-dessus d'une façon ou d'une autre".
"Effectivement," je lui réponds. "Est-ce que tu sais quel signe le révélera"?
"Quand ils commenceront à exiger des frais pour la citoyenneté".
"Oui. Et tu as un plan pour palier à la situation déjà"?
"Non, pas encore. Nous y travaillons encore".
"Qui est nous?"
"Tu ne veux pas le savoir".
"D'accord. Ça n'importe pas vraiment en fait. Je pense que tu as cinq à dix ans avant les excréments embourbant les lames rotatives".
"Pourquoi"?
"La vCité en est encore qu'a son stage initial de croissance. Il y a un milliard d'usagers de l'Internet, mais nous n'avons seulement que soixante-dix millions de clients à notre registraire. À partir de maintenant ce total doublera à tous les deux ans, si mon estimation est correcte. Ça nous prendra un bon bout de temps avant d'arriver au milliard".
"Mais, dans dix ans, n'y aura-t-il pas trois milliards d'usagers sur le net"?
"Assurément. Peut-être même plus. Mais pas dans la vCité! Toutes les corporations d'interéseautage dans le monde ne peuvent pas construire des tuyaux et des robinets aussi vite. Et même si elles le pouvaient, nous ne pouvons pas fournir à tous gratuitement des trucs haut gamme. Il y a une limite au nombre de gens qui ont les moyens de dépenser".
"Donc pourquoi penses-tu qu'ils ne commenceront pas à charger plus tôt"?
"Parce que la corporation ne fera rien pour mettre un pli dans ces taux de croissance. Ce n'est pas si stupide que ça. Aussi longtemps que le taux est fort, nous le donnerons. Quand l'augmentation se relâchera, alors il sera temps que quelqu'un décide de mettre la pression."
"S'ils le font, ce sera l'équivalent d'une autocastration.
"Avec le temps, probablement. Ça débutera lentement. Nous déciderons de le tester à un prix de 25 cents par mois ou un montant aussi insignifiant. Nous le débiterons directement au compte mensuel. Nous perdrons quelques millions de clients, rien de sérieux. Nous-y parviendrons avec quelques explications résolument logique sur le raisons pour lesquels nous devons couvrir nos coûts, en omettant le fait, commodément, que nous capitaliserons sur la vCité detoutes parts par l'entemise d'une floppé d'affaires en tous genres. La plupart des gens ne s'en soucieront pas. Alors nous monterons la chaleur, d'un cran à la fois. Comme la grenouille dans le pot, tu sais"?
"Ouais. La grenouille bout vivante parce qu'elle ne ressent pas le changement".
"Exact. Mais tu sais ça, MacKenzie"?
"Quoi"?
"La grenouille saute à chaque coup".
"Ouais," dit-elle souriante. "La grenouille saute".


32ieme chapitre


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