Le mardi 11 mars, il faisait beau à Paris, mon Dieu qu'il faisait beau! C'était l'été! Un soleil radieux et un ciel qui devenait rose en fin d'après-midi ajoutaient encore au charme de la ville. Et les gars étaient beaux, beaux, beaux comme des coeurs...et c'était très agréable de les regarder (il n'y a pas de mal à ça!). Quel plaisir de retrouver les cinq Backstreet Boys, toujours très cute, très sweet, pas blasés du tout malgré la fatigue. Les Boys se trouvaient à Paris pour une tournée de promotion, et moi j'allais les rencontrer pour réaliser ce reportage exclusif, qui vous est livré maintenant dans 7 JOURS, à quelques heures à peine du grand spectalce qu'ils donneront au Centre Molson. J'avais l'impression qu'à leurs yeux je représentais le Québec tout entier, et ils étaient vraiment heureux de me revoir, très conscients qu'ils sont de l'histoire d'amour qui existe entre le public québécois et eux. Cette sympathie vraie, spontanée, m'a fait chaud au coeur.
Des filles les attendaient à la porte de l'hôtel. C'était enthousiasme, les cris, les demandes d'autographes, un peu comme chez nous mais...en un peu mois effervescent, un peu moins intense. À Paris, les filles ne font pas preuve d'une fébrilité aussi spectaculaire qu'au Québec, peut-être parce que les Boys n'y ont pas encore présenté de gros shows à la télé ou en salles. Le gros boum est à venir...
Dans la ville lumière, j'ai remarqué que les filles séduites par les Backstreet Boys sont plus âgées qu'au Québec. Ce sont des teenagers, des ados de 14, 15 ou 16 ans, alors qu'ici l'âge de leur public va de 8 à 16 ans. À Paris, des garçons étaient parmi les fans. Et les Backstreet Boys m'ont dit qu'en Allemagne, leur public compte maintenant des gars, ce qui est très important pour eux. Ils ne veulent plus établir leur carrière uniquement sur la séduction, mais aussi sur la qualité de leurs performances musicales.
Une gang de 50 personnes est restée assise devant l'hôtel toute la journée et tous la nuit; ces jeunes étaient encore là, le lendemain matin, quand j'ai quitté Paris.
J'ai pu constater que les Backstreet Boys se comportent maintenant diféremment avec les journalistes. Ils sont moins nerveux, moins inquiets, on dirait même qu'ils s'habituent à ce qu'on appelle la routine du show-business. Les photographes leur demandaient toutes sortes de choses hallucinantes, et ils restaient extrêment gentils, accessibles, disponibles. Les questions des journalistes les stressaient beaucoup moins. Je les sentais plus sûrs d'eux, plus détendus. On les voit rarement refuser de collaborer, dire non. Les équipes françaises les ont beaucoup appréciés et les ont trouvés jeunes et le fun. Ils ont participé à plusieurs séances de photos consécutives, sans répit. Les photographes français ont été vraiment gentils avec leur collègue québécois Marco Weber et avec moi.
Au sujet de la "transformation" des Backstreet Boys, il faut aussi souligner qu'ils apprivoisent d'une manière différente le monde extérieur et ses différences. L'année dernière, ils étaient allés à Paris pour la première fois, mais ils y étaient retournés (toujours dans un but promotionnel) à deux ou trois occasions par la suite. Chaque fois, ils avaient éprouvé un peu de mal à s'ajuster à la France et aux Français.
Quand je leur ai demandé s'ils avaient aimé Paris, chacun des Boys a eu une réponse assez intéressante.
Kevin est le seul qui a vraiment apprécié cette capitale du premier coup. Cette ville correspondait vraiment à l'image romantique qu'il s'était faite d'elle. Il n'était pas du tout déçu.
Nick, lui, a laissé échapper spontanément quelque chose de très drôle: " je me sens trop jeune pour Paris!" C'était tordant! Pour lui, il n'y avait rien de "moderne" à Paris. Il ne fait que commencer à apprivoiser le style parisien et à s'y sentir à l'aise.
Brian non plus n'a pas aimé Paris la première fois. Ça lui a pris quelques séjours avant de commencer à en apprécier l'architecture. Au début, il trouvait les gens un peu distants, réservés, pas vraiment chaleureux. Cette distance l'empêchait de goûter la slendeur des lieux...
C'est un peu différent pour Aj, qui, sans éprouver un coup de foudre terrassant, a ressenti une attirance dès qu'il a posé le pied en sol français. Aujourd'hui, il dit être amoureux de Paris. En regardant la ville du haut de la tour Eiffel, la première fois qu'il y est monté, avec sa mère et des membres de l'équipe, il a dit:" Quand je vais vouloir me marier, c'est ici que je vais emmener ma fiancée pour lui demander de m'épouser. J'ai visité d'autres endroits romantiques, mais je ne changerai jamais d'idée là-dessus!"
Questionnés au sujet de ce qui avait changé en eux depuis leurs débuts, ils m'ont répondu qu'ils prenait davantage le temps de vivre. Auparavant, en tournée de promotion, ils ne sortaient jamais de l'hôtel; ils se contentaient d'accorder des entrevues, de manger et de dormir, puis ils repartaient tout de suite pour un autre pays. Maintenant, ils vivent différemment: ils prennent le temps de s'amuser, de visiter les musées et les sites touristiques de chaque ville où ils s'arrêtent.
Le matin, ils ne commencent pas à travailler très tôt: ils dorment! Et ça, c'est parce qu'ils sortent le soir, qu'ils prennent le temps de bien souper et de profiter du fait qu'ils sont dans des endroits exceptionnels. Ils se couchent tard, ils veulent découvrir des restaurants, aller dans les boîtes de nuit, ce qui est très nouveau pour eux. Au cours de leurs voyages précédent, ils étaient trop stressés et ne se concentraient que sur leur travail. Mais maintenant, ils ont davantage d'expérience et ils peuvent penser à se faire plaisir...
À tous les mordus de conditionnement physique, je dis oui, les Backstreet Boys s'entraînent! En tournée, ils essaient toujours de s'installer dans des hôtels où on trouve des gyms, même si leur horaire suchargé ne leur laisse pas beaucoup de temps pour l'exercie physique. À Paris, nous logions ( eux et moi) à l'hôtel Le parc ( chaîne Westin). J'ai vu Howie s'entraîner...après voir trop mangé de mets chinois! Les gars sont conscients de l'importance d'une bonne santé et ils veulent garder la forme. Malgré tout...il mangent ce qu'ils veulent, c'est-à-dire pas mal de fast-food. Ils aiment ça! À Paris, ils ont absolument émerveillés par les croque-monsieur et les croque-madame, qu'ils ont adorés; c'était vraiment cute de les voir s'en délecter. En voyage, ils aiment bien goûter les spécialités du pays dans lequel ils séjournent, mais ils restent de grands amateurs de hamburgers!
Maintenant qu'ils sont devenus de grands voyageurs et qu'ils ont découvert plusieurs pays, où en sont-ils dans leurs projets de vie et de carrière?
Ces cinq jeunes Américains se rendent compte que leur renommés d'étend, et ils en sont un peu inquiets. Ils se posent des questions, ce qui est normal. Leur grand désir, c'est d'avoir du succès dans leur propre pays. Pour eux, c'est la chose la plus importante.
Je leur ai demandé:" Dans quel pays les réactions du public ont-elles été les plus enthousiastes?" Le premier pays qu'ils ont mentionné, c'est l'Allemagne. Tout a commencé là pour eux. Et, à l'heure qu'il est, les Backstreet Boys réussissent à remplir de grandes salles prestigieuses en Allemagne. C'est vraiment le premier pays qui a éprouvé un coup de coeur pour ces jeunes Américains. "Mais, au Québec, ça été le coup de foudre". ont-il tenu à préciser. En Allemagne, les chanteurs ont dû mettre de l'avant une puissante stratégie de marketing pour se faire apprécier, tandis qu'au Québec la reconnaissance à tété instantanée...un courant qui a jailli du coeur dès le premier contact. Ils ont encore du mal à croire qu'ils ont déjà rempli le Centre Molson trois soir de suite. Quand je leur ai annoncé qu'ils auraient encore pu vendre des billets, ils n'ent croyaient pas leurs oreilles. "Penses-tu, vraiment?" ont-ils répliqué, les yeux écarquillés. Ils sont complètement émerveillés...
Je leur ai demandé ce qu'ils avaient dit à leur famille à propos du Québec. Kevin a répondu tout de suite:" Moi, je trouve que c'est le mélange parfait entre l'Europe et les États-Unis. Il y a des influences américaines et des courants européens. Le Québec est unique, complètement différent de tous les autres pays du monde.
Leur prochai album (le premier aux États-Unis) sera lancé le 15 avril prochain. Et c'est tout un événement pour eux! Jusqu'ici, un seul extrait de cet album est sorti là-bas. Et la compagnie de disques, Jive, retient un peu la promotion...dans le but de créer un compact. Pour ce nouvel album, les BSB tireront cinq chansons du disque qui est en vent au Québec et ajouteront cinq autres, signées Baby Face et Full Force. Ils ont fait appel à des sommités du rhytm & blues. Ce sera donc un album différent de celui qui est sur le marché québécois. Les jeunes, préparez-vous! Le single choisi pour les États-Unis, c'est Quit playing games with my heart, lequel est un très grand succès au Québec. Il tourne déjà dans certaines petites villes américaines, et la réaction est très bonne. Il ne reste qu'à attendre la réaction de New York, de Los Angeles, de Boston...
Le 15 avril, jour du lancement aux États-Unis, marquera un événement important, et les BSB rêvent de participer aux grands tald-shows américains: David Letterman, Jay Leno, etc. Ils ont hâte! Ils s'attendent aussi à présenter plus de spectacles et faire plus de télé en Europe puisque cet album sera lancé sur tous les marchés d'Europe et d'Amérique. Les jeunes chanteurs vivent danc un fameux suspense en ce moment...
Les gars sont très conscients du succès des Spice Gils (l'équivalent féminin des Backstreet Boys), qui font actuellement un malheur aux États-Unis. Ils souhaitent que le phénomène se répète pour eux. À mesure que la réalisation de leur rêve approche, ils deviennent très attentifs à tout ce qui se passe dans l'industrie du disque américain. Par exemple, ils ont l'habitude de suivre de près la soirée des Grammy Awards. "On veut tellement gagner un trophée un jour!" lancent-ils, les yeux pétillants d'espoir.
Je leur ai alors demandé:" Des mains de qui aimeriez-vous recevoir votre Grammy?"
Kevin a répondu Mariah Carey, Aj a nommé Gwenn Stephany, la chanteuse du groupe No Doubt. Nick, lui, rêve que ça soit Steve Perry, de la formation Journey. Pour Brian, c'est Baby Face. Et Howie a dit adorablement:" Moi,je veux que ce soit Céline Dion qui me donne mon trophée." Il "freake" littéralement sur Céline! C'est un fan, pas à peu près! Sa mère et sa soeur sont même allées applaudir Céline à Orlando, le 18 mars; elles avaient acheté leurs billets longtemps d'avance pour ne pas rater le spectacle. Comme de vrais professionnel, les Backstreet Boys sont à l'affût de tout ce qui se passe d'important dans le domaine du show-business...surtout aux États-Unis!
Les Boys sont très créatifs, bouillonnants d'idées. À noter qu'ils ont beaucoup modifié leur spectacle depuis leur dernière apparition à Montréal. Ils veulent apporter du nouveau pour surprendre et émerveiller leurs fans du Québec. Quand j'ai dit aux Boys que les billets pour leur show au centre molson s'étaient vendus en quelques heures, ils étaient fous de joie! "Hein? Vraiment?" me répétaient-ils en se pinçant pour vérifier qu'ils ne rêvaient pas...
Ça les a allumés terriblement! Bien sûr, ces cinq beaux garçons trouvent agréable que les filles tombent sous leur charme. Ils ne se défendent pas de vouloir séduire leur public féminin, mais ils espèrent vraiment qu'on apprécie leur musique." On aimerait que les critiques nous écoutent d'une autre façon", disent-ils. Je leur ai demandé:"Croyez-vous que si vous décidiez de vous lancer dans la musique alternative, on vous prendrait plus au sérieux?" Ils ont répondu: "Bien sûr, c'est la mode, en ce moment. Le pop, même excellent, ne va pas chercher les mêmes réactions. Mais on ne peut quand même pas se changer; ce qu'on aime le plus, c'est le rhytm & blues et le pop avec des influences noires."
Les Backstreet Boys sont vraiment enchantés de revenir au Québec. À preuve, ils ont invité des membres de leur famille à venir assister au spectacle du Centre Molson, à Montréal. C'est une grande première. Jusqu'ici, leurs parents n'avaient assisté qu'à leurs prestations données sur de toutes petites scènes. Les jeunes chanteurs auraient pu inviter ceux-ci en Allemagne, où ils ont fait salle comble dans des théatres vraiment impressionants. Mais ils ont plutôt choisi le Québec. Chaque Boys a décidé de se faire accompagner de quelques membres de sa famille au cours de la tournée québécoise. Ça démontre que l'histoire d'amour avec le public québécois est vraie. Et tenez-vous bien! Ils ont même l'intention de manger de la poutine pendant leur séjour ici. Seigneur! J'étais découragée quand ils m'ont dit ça! Quelqu'un veut-il se dévouer pour les accompagner? Ils sont tellement fins, tellement gentils que je ne vais certainement pas me brouiller avec eux pour une poutine...