L'album Backstreet Boys, le premier du groupe, avait déjà été certifié platine au Québec avant même qu'il soit mis en vente le 9 octobre! C'est dire à quel point le quintette, composé de Nick Carter, Kevin Richardson, Brian Littrell, Howard Dorough et Alexander James McLean, provoque une hystérie collective chez les jeunes au Québec. Et il en est ainsi partout dans le monde! DERNIÈRE HEURE a rencontré Stéphane Drolet, représentant de BMG Québec et responsable de la promotion du groupe cheez nous.
Monsieur Drolet, comment les Backstreet Boys ont-ils percié ici?
On a reçu du siège social de BMG à Toronto le prmier DC simple (single) du groupe, soit We've got it goin'on. On savait que le groupe avait déjà pas mal de succès auprès des adolescents en Europe, alors on s'est occupés de distribuer le produit ici. À la fin de décemble et au début de janvier, la radio a commené à faire jouer la chanson. Depuis, c'est la folie!
Quel accueil leur a réservé le public à leur première visite au Québec?
Ç'a été plus fort qu'on se l'était imaginé. Quand ils sont venus à la mi-février, nous sommes allés dans les stations de radio pour faire des entrevues et, le lendemain, il y avait une séance d'autographes organisée à 14 h chez HMV, au centre commercial Côte-Vertu. Le groupe devait faire aussi une courte performance. On attendait 500 ou 600 personnes mais, à 10 h, il y avait au moins 700 personnes et, à 14h, il y en avait 4000! Lorsque est venu le temps de leur prestation, il y avait des jeunes filles qui se trouvaient là depuis 9h le matin. Comme elles étaient les premières en avant et qu'elles ne voulaient pas perdre leur place, elles n'allaient pas aux toilettes et n'avaient rien mangé depuis le matin. Plusieurs se sont évanouies, souffrant d'hyperventilation. Pour cette raison, on n'a pas pu faire la séance d'autographes chez HMV. Là, on s'est rendu compte que les Backstreet Boys étaient plus connus qu'on le croyait! Et pourtant ils n'avaient qu'un DC simple à vendre!
L'engouement pour eux s'est donc développé très vite!
Oui! À ce moment-là, ça ne faisait que six semaines environ que leur chanson jouait à la radio. C'est vite! Le 17 août, au Festival des montgofières de Saint-Jean-sur-Richelieu, ç'a été encore plus fort. Il y avait 61 000 spectateurs!
En étant l'homme qui s'occupait d'eux ici, vous avez pu les connaître personnellement. Les trouvez-vous sympathiques?
Le band est super sympathique! Quand les gars sont venus ici, tous sans exeption étaient très polis, de même que les gens qui les entouraient. Il y en a même un qui m'a dit dans le magasin, lorsque des filles se sont évanouies: " C'est effrayant: j'ai vu à peu près 25 filles étendues dans le magasin! J'espère qu'elles sont correctes." Des choses comme ça s'étaient déjà produites en Allemagne, mais il s'inquiétait quand même.
D'après vous, à quoi est due cette gigantesque popularité?
Ils sont sains! Ce sont des jeunes de 16 à 23 ans qui veulent s'amuser, chanter, jouer au basket-ball de temps en temps, manger de la pizza et regarder le football. C'est typiquement américain, mais ils projettent une image normale de la jeunesse. Et ils ont en plus énormément de talent! C'est une équipe gagnante, bien entourée. Ces gars-là sont des adeptes de sport. Ils n'ont pas le choix avec le rythme de vie qu'ils ont! Ils plaisent énormément, surtout aux ados. On est dans un monde dur; il y a beaucoup de groupes rock, dont certaines vedettes meurent d'overdose, mais les Backstreet Boys sont tout le contraire: ils sont beaux, ils chantent bien, on de la voix, dansent bien et portent de beaux vêtements. Leur image est positive. Les parents sont bien contents que leur fille préfèrent un groupe comme ça plutôt qu'un groupe heavy rock!
Maintenant qu'ils sont à ce point populaires, ils n'ont plus vraiment d'intimité...
C'est sûr que leur vie privée en a pris un coup. On m'a parlé d'une fille venue directement d'Allemagne pour passer ses vacances en Floride. Elle a trouvé la maison d'un des gars et a arraché de l'herbe. Elle disait avoir réussi à arracher du gazon sur la pelouse d'un des Backstreet Boys!
Il ne leur est rien arrivé durant leur séjour ici?
Oui. Une fois, nous sommes sortis d'une entrevue radiophonique et nous avons été suivis par des jeunes en voiture. Il a fallu emprunté des ruelles à contresens pour les semer! J'ai vu aussi beaucoup de filles qui n'étaient plus elles-mêmes: elles criaient, elles pleuraient de joie. C'est la première fois que je voyais des crises d'hystérie comme ça. Mais pas de là à arracher les vêtements des gars! De toute façon, il y a toujours deux gardes du corps qui suivent le groupe dans ses déplacements, un qui se place en avant et l'autre, derrière. Des fois, ce sont les foules qui représentent un certain danger. À Saint-Jean-sur-Richelieu, au Festival des montgolfières, on n'a même pas pu aller au test de son, à 16h. Les organisateurs avaient trop peur des mouvements de foule! Il a fallu attendre qu'il fasse nuit pour que les gars puissent monter sur scène. Après seulement trois chansons, ils n'en pouvaient plus tellement ils avaient mal aux oreilles! Les gars ont eu de la misère cette fois-là parce qu'ils devaient chanter très fort pour s'entendre et ainsi combattre le bruit de la foule! C'était impressionnant. Ils avaient bien mal à la gorge après.
Mis à part les sorties de promotion officielles, les avez-vous côtoyés?
J'ai emmené Kevin voir Def Leppart au Centre Molson. Les gars venaient d'arriver au Québec; ils étaient fatigués, mais quand j'ai proposé à Kevin d'aller voir le spectacle, ça lui tentait. Les autres voulaient rester à l'hôtel pour regarder le football. Mais je n'avais pas pensé aux fans! Plusieurs ont reconnu Kevin, mais je leur ai dit: "Écoutez: Kevin est fatigué, il vient de faire huit heures d'avion. Il va vous signer un autographe, mais ne le dites pas à vos amies!" Elles ont été correctes, et on a pu voir le show.
Présentement, où sont les Backstreet Boys?
Ils étaient en Asie du Sud-Est dernièrement. Aujourd'hui, ils sont à Sydney, en Australie. Après ça, ils retourneront chez eux et, ensuite, ils partiront en Angleterre.
Reviendront-ils ici bientôt?
Rien n'est encore confirmé, mais il semble qu'ils viendront au Canada en janvier, et au Québec évidemment. Je voudrais ajouter une chose: c'est que sans le soutien des stations radiophoniques, sans MusiquePlus et surtout sans leurs fans, les Backstreet Boys ne seraient pas ce qu'ils sont aujourd'hui. C'est pour ça qu'on leur dit un immense merci.