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"Ma rencontre avec les nouveaux Backstreet Boys"

Cet article provient du magazine7JOURS

Le 12 août dernier, à New York, les Backstreet Boys
procédaient au lancement de leur nouvel alubm. Sonia Benezra
a assisté à l'événement, et elle a réalisé, pour 7JOURS,
une entrevue exclusive avec le groupe.

Voilà déjà 10 ans que je fais de la télévision et je n'ai jamais reçu autant de lettres de fans que dans les semaines précédent mon départ pour New York; infiniment plus que lorsque les New Kids on the Block étaient de passage au Québec, il y a quelques années. Les fans me félicitaient pour mon travail et les émissins spéciales que j,avais enregistrées avec les Boys, mais ils me demandaient aussi si je pouvais remettre en mains propres à leurs idoles leurs témoignages d'admiration!

Au Québec, la folie Backstreet Boys a pris des proportions telles que des fans ont même approché des membres de ma famille pour arriver à leurs fins! En fait, de toute ma vie, c'est le plus grand phénomène culturel et musical dont j'ai été témoin. Croyez-moi, si je me fie aux lettres que j'ai reçues, certaines jeunes filles sont littéralement obsédées par les Boys!

Leur grande soeur

Prenant conscience de la frénésie qui s'était emparée de New York, la veille du lancement, j'étais plus que jamais déterminée à aller chercher le plus d'informations possible sur le groupe. par ailleurs, je me sentais très choyée. En effet, un nombre impressionnant de journalistes, venus de partout dans le monde, avaient sollicité une rencontre privée avec les cinq membres de la formation, mais plusieurs d'entre eux s'étaient fait dire que c'était impossible et qu'ils devaient attendre la conférence de presse pour pouvoir parler au groupe. Mais comme je suis très près des Boys, et que je me sens même un peu comme leur grande soeur, ils ont tenu à me demander mon avis sur ce que leurs fans préféraient. Howie m'a même sit, un jour, que les Boys considéraient que je faisais partie de leur famille. Ça me fait chaud au coeur de savoir que les gars se sentent en sécurité en ma compagnie.

En arrivant avec mon équipe aux studios Jive Reccords, la maison de disques des Backstreet Boys, j'étais curieuse de savoir s'ils avaient changé depuis la dernière fois que je les avais vus. Allaient-ils être aussi chaleureux qu'ils l'avaient été lors de nos deux premières rencontres? Le succès et la gloire les avaient-ils rendus plus froids, plus distants? Donna Wright, leur gérante, m'a accueilli à mon arrivée. Elle m'a dit qu'elle était très heureuse de me revoir, en précisant que la couverture dont le groupe avait bénéficié dans les médias au Québec, autant dans le magazine 7JOURS que dans les deux émissions spéciales que je leur avais consacrée, figurait parmi les plus professionnelles, compl`tes et honnêtes dans le monde. J'étais donc très encouragée. Pendant que je patientais, on m'a prévenue que la rencontre avec Nick, Aj, Brian, Kevin et Howard durerait 20 minutes, pas plus, parce que leur horaire était très chargé. Je savais qu'en si peu de temps je ne pourrais connaître leur vie en profondeur, mais je comptais néanmoins risquer quelques questions intimes.

Une nouvelle image

Le premier à se présenter dans la minuscule salle où j'étais assise a été Aj, et les quatre autres gars sont arrivés aussitôt après. Tous ont eu une attitude très chaleureuse à mon égard. Ouf! J'étais déjà rassurée. Eh oui, les filles, je vous entends crier : " Ils étaient plus beaux et plus sexy que jamais!" D'ailleurs -excusez-moi de retourner le fer dans la plaie-, je les trouve plus beaux en personne! Ils étaient très à l'aise, et leur nouveau look m'a tout de suite paru plus étudié et plus mûr que l'ancien. Malgré tout, ils étaient nerveux et fatigués à cause de tout le battage publicitaire ayant entouré le lancement.

Avant de commencer l'entrevue, ils m'ont demandé, un peu soucieux, si je croyais que leurs fans du Québec aimeraient leur nouvel album. J'ai compris leur inquiétude, en ce sens que leur second album, que j'ai écouté, est très différent de leur premier, il contient plus de ballades et traduit bien la maturité acquise par le groupe. Je les ai aussitôt, après quoi l'entrevue a débuté, pendant que les minutes filaient à vue d'oeil!

D'entrée de jeu, je leur ai demandé s'ils étaient plus nerveux à l'idée de devoir percer dans leur pays natal. Après tout, même s'ils ont vendu des milliers d'albums partout dans le monde et qu'ils y sont adulés, c'est la première fois que leurs parents, leurs amis, leurs anciennes flammes ou leurs copains d'école peuvent les voir régulièrement à la télévision et se rendre compte de ce qu'ils sont devenus. Les gars m'ont confirmé qu'ils ressentaient une plus grande pression à l'idée de pénétrer le marché américain. D'ailleurs, ils m'ont avoué que, quelques jours plut tôt, alors qu'ils participaient à leur première émission sur un réseau national -Régis & Kathie Lee-, ils étaient très nerveux, comme si c'était la première fois qu'ils passaient à la télé! Du même souffle, ils ont remercié le bon Dieu - parce qu'ils sont vraiment très croyants - de leur avoir premis d'acquérir de l'expérience à l'extérieur des États-Unis avant de s'y produire.

Quand je leur ai demandé ce qu'ils aimeraient que le public américain remarque en premier lieu chez eux, ils ont répondu unanimement : "Que nous sommes avant tout des chanteurs!" Ils m'ont alors révélé que, lorsqu'ils ont proposé le concept du clip Backstreet Back aux dirigeants de leur compagnie de disques, ceux-ci se sont montrés en total désaccord avec leur projet, parce qu'ils tenaiet à projeter aux Américaines l'image de cinq beaux garçons. Mais les Boys tenaient à ce que le public se concentre sur leur musique et qu'il sache qu'ils ont plusieurs cordes à leur arc, à part, bien sûr, celle de bien paraître. Ils se sont donc battus pour faire leur clip comme ils le voulaient, et quand les dirigeants de la compagnie de disques ont vu le résultat final, ils ont été enchantés. À voir leurs yeux lorsqu'ils m'ont raconté cette anecdote, j'ai deviné que les Boys étaient très fiers d'avoir gagné cette petite "bataile" contre leurs patrons!

Remarquez, les Boys ne sont pas fous : ils savent bien qu'ils sont beaux, et ils sont très soucieux de leur image. Mais ils refusent que leur succès repose essentiellement sur leur apparence physique. En d'autre mots, ils ont très confiance en eux. À preuve, ils ne considèrent pas les groupes tels Hanson et Spice Girls comme des rivaux, mais comme des alliés qui favorisent le succès du genre de musique qu'ils font.

D'autre part, les Boys m'ont confié qu'ils s'entendent comme des frères, c'est-à-dire que, certaines journées, tout fonctinne comme sur des roulettes, alors que d'autres, il leur arrive de se quereller. Mais ils se réconcilient toujours très rapidement. Cela est dû au fait que chacun d'eux est conscient de sont apport au groupe : Brian est le clown, kevin, le plus sérieux (même s'il tente de l'être moins), Howie, le conciliateur et le confident, Aj, le caméléon et le plus flyé (il tente toujours de contenir son envie de changer de look 10 000 fois par semaine! et Nick, le bébé, même s'il a acquis beaucoup de maturité et semble se sentir de mieux en mieux dans sa peau.

Les gars m'ont également avoué que le plus difficile, actuellement, c'était de constater que leur vie ne leur appartenait presque plus. Ils ne se plaignent pas de leur sort, bien au contraire : ils veulent être aimés, surtout dans leur pays natal. Mais ils reconnaissent que ce n'est pas toujours facile de ne plus pouvoir passer incognito partout où ils vont. Ils ont précisé, toutefois, qu'ils souffriraient davantage s'ils n'arrivaient pas à se faire connaître aux États-Unis et que, si tel était le destion, leur réussite professionnelle ne serais pas complète.

La conférence de presse

Le lendemain de l'entrevue, des centaines de personnes, surtout des filles de différents pays, étaient massées à l'intérieur et à l'extérieur du restaurant All Star Café pour assister au lancement de l'album des Backstreet Boys. À entendre les cris d'euphorie qui jaillissaient de partout, aucun doute n'est apparu dans mon esprit quant au futur succès du groupe aux États-Unis. Durant la conférence de presse, j'ai été frappée par la connivence qui existe entre les membres de la formation et par le respect qu'ils se témoignent mutuellement. Aucun ne cherche à prendre plus de place que les autres, et les gars s'échangent régulièrement des regards complices.

Les journalistes qui assistaient à la conférence provenaient de plusieurs pays. Je me suis même laissé dire qu'en Allemagne, où les Backstreet Boys sont adulé autant qu'au Québec, toutes les stations de télévision présentaient l'événement en direct. Ce sont surtout les journalistes étrangers qui ont posé des questions aux Backstreet Boys, puisque leurs confrères américains ne connaissaient à peu près rien des vedettes. Ils semblaient même étonnés de voir autant de gardes du corps autour des Boys à leur arrivée. Les reporters étaient plutôt attentifs et prenaient beaucoup de notes dans leur calepin, croyez-moi! Un animateur d'une station de radio américaine m'a même interviewée pour en savoir plus.

Comme vous le savez sûrement, la famille est ce qui compte le plus aux yeux des Backstreet Boys. J'ai donc profité de la conférence de presse pour leur demander de commenter la fait que les remerciements qu'ils adressent à leur famille sur leur nouvel album ne figurent pas sur les copies produites pour le marché américain. Je pense qu'ils ont apprécié ma question. En retour, j'ai bien aimé le commentaire de Kevin lorsqu'il a affirmé qu'il trouvait que le Québec était un heureux mélange des cultures européenne et américaine et, par le fait même, le meilleur au mondes!

Bien sûr, mesdemoiselles, vous êtes curieuses d'en savoir un peu plus sur leurs amours. Malheureusement pour vous, les Boys ont reconnu que leur carrière prenait tellement de place dans leur vie qu'ils n'avaient pas d'amies de coeur. Ne soyez donc pas tristes. Après tout, pareille réponse vous permet de continuer de rêver...

Après la conférence de presse, je suis allée rencontrer les fans à l'extérieur du restaurant. Plusieurs filles criaient et pleuraient, dont une jeune Québécoise qui s'était rendue sur place par ses propres moyens, dans l'espoir de rencontrer ses idoles. À la voir si triste de ne pas avoir pu entrer, j'en avais le coeur déchiré. Sans le vouloir, j'ai réussi à l'aider à réaliser son rêve...

J'ai appris, au cours de mon voyage à New York, que ce que je vois des Backstreet Boys depuis un an et demi n'est pas de la frime. Ce sont fondamentalement des gars gentils, simples et honnêtes, qui ont le talent et la volonté de travailler fort pour réaliser leur rêve. Pour eux, bien gagner leur vie à faire ce qu'ils aiment représente une prime.

Email: cath49@hotmail.com