-Monsieur Csillag, le désir que manifeste Aaron de suivre les traces de son grand frère dans le monde du show-business est-il tout nouveau?
Non. Aaron y songe depuis au moins deux ans.
-A-t-il déjà donné des spectacles?
En fait, toute la famille de Nick ou presque s'intéresse au show-business. Seule l'une de ses soeurs ne veut rien savoir de ce milieu.
-Est-ce la plus jeune de la famille?
Non, elle est âgée de 15 ans. Elle s'appelle Bobby J., et on la voit très souvent dans l'entourage de Nick. Ce dernier, qui a 17 ans, est l'aîné des cinq enfants.
-Pourquoi dites-vous qu'elle ne veut rien savoir de ce milieu?
C'est ce qu'elle dit elle-même. Peut-être serait-elle intéressée à devenir comédienne, mais certainement pas chanteuse. Ça ne l,attire tout simplement pas.
-Revenons à Aaron. L'avez-vous déjà entendu chanter?
Oui. J'ai eu ce plaisir une fois en Allemagne.(rires)
-Quand, exactement?
Je ne me souviens pas de la date précise, mais c'était en février dernier. Je l'ai vu faire son numéro sur la scène. C'était assez intéressant; il est très charmant.
-A-t-il du talent?
Oui, et il a une personnalité formidable.
-Pourquoi avez-vous ri lorsque je vous ai demandé si vous avez déjà entendu chanter Aaron?
Parce que, en fait, je ne l'ai entendu interpréter qu'une chanson, à une seule occasion, à Berlin. Il était un peu comme l'invité spécial des Backstreet Boys appelé à se produire avant l'un de leurs spectacles. Alors, je ne peux pas vraiment juger de son talent après n'avoir entendu qu'une de ses chansons.
-Quelle est cette chanson?
C'est un succès des années 60, Crush on you. Aaron a même signé un contrat de production de disques en Allemagne.
-Pardon, un contrat de production de disques!
Tout à fait, et il est l'invité des Backstreet Boys lors de leur tournée de spectacles en Allemagne, qui débute le 22 août.
-Chante-t-il là-bas à l'occasion de leurs spectacles?
Oui. Il est l'un des invités de la première partie.
-Comment s'est-il débrouillé sur scène, à Berlin?
Je dirais qu'à son entrée il était tout à fait pétrifié, mais lorsqu'il s'est rendu compte que le public adorait sa prestation, que 15 000 personnes montraient qu'elles aimaient ce qu'elles entendaient, il a repris de l'assurance. Entre le début et la fin de la chanson, Aaron n'était plus du tout le même. Je crois que, même avant de commencer à chanter, il a montré beaucoup de détermination, et tout s'est très bien passé. Il a une confiance en lui incroyable pour un enfant de son âge. Le prochain test aura lieu lors de la tournée allemande. Je crois que, s'il réitère son exploit, cette fois devant des foules de 25 000 personnes et plus, il aura sans aucun doute passé la rampe.
-Le fait que la famille Carter soit unie et qu'elle l'entoure doit beaucoup le stimuler.
Ça l'aide. À la fin juin, il s'est produit seul, dans son propre vidéoclip, à Los Angeles, au moment où les Backstreet boys tournaient le leur. Nick n'a été à ses côtés que pendant 10 minutes. C'est à ce moment que j'ai pris les photos que vous avez maintenant en votre possession. Sa mère était là, évidemment, mais Aaron est tout à fait capable de se débrouiller seul. Il y avait sur place des représentants des médias, des caméramans de la télévision, et cela ne l'a pas du tout décontenancé.
-Était-ce un clip pour accompagner sa chanson Crush on you?
Oui, C'est ça.
-Va-t-on le diffuser partout dans le monde?
Pour l'instant, il n'est destivé qu'au marché allemand.
-Ce que vous racontez est assez extraordinaire. Les parents de NIck et d'Aaron sont-ils eux-mêmes chanteurs au musiciens?
Non. Leur père ne travaille pas du tout dans le même domaine, puisqu'il est chauffeur de camion. Mais la preuve est maintenant faite q'il a des enfants talentueux.
-Comment qualifieriez-vous la relation qu'entretient Nick avec Aaron, son petit frère?
Ils sont très, très proches. Aaron adore son grand frère, Nick, et il croit qu'il est ce que la vie lui a donné de plus précieux jusqu'à maintenant. Et c'est tout à fait vrai: il est vraiment un de ses très grands fans. Je les ai souvent vus ensemble, en tournée. Aaron est constamment avec son frère. De son côté, Nick en prend soin avec un plaisir évident. Ils n'ont pas du tout les problèmes qu'ont ordinairement le grand frère et le petit frère d'une famille.
C'est là, sans doute, un élément du charme de Nick. Il semble être un bon petit gars, ne causant jamais de problèmes, poli, respectueux, drôle, responsable. Un angle quoi!
Oui, et il l'est vraiment. Il est par ailleurs très protecteur à l'égard de sa famille, et il apprécie la présence des siens. Sa soeur Bj a passé deux semaines avec lui, à Los Angleles, lorsque les Backstreet boys tournait un vidéoclip. Et il s'entend également à merveille avec elle, ce qui est très particulier. Je n'ai qu'à penser à mon cas: il arrive toujours un moment où j'ai besoin de prendre du recul par rapport à la famille. Mais ce n'est absolument pas comme ça chez les Carter.
-Aaron va-t-il dorénavant suivre systématiquement les Backstreet Boys en tournée au cours des mois à venir?
Non. Il est encore trop jeune pour travailler. De toute façon, sa participation à la tournée allemande, en août, n'est possible qu'en raison des vacances estivales. Aaron retournera par la suite à l,école.
-Nick et les Backstreet Boys ont-ils des projets futurs pour lui?
-Non. Je crois que si Aaron veut faire carrière dans le show-business, il aura à faire ses preuves seul. Les Backstreet Boys ne seront pas sa locomotive, et ce, même si tous les membres du groupe adorent Aaron, car il est un peu le petit frère de chacun d'entre eux. Mais je ne crois pas que ça ira beaucoup plus loin que la tournée allemande.
-Aaron vous a-t-il lui-même parlé davantage de ses intentions?
Non. Il faut dire qu'il demeure avant tout un enfant. Quand il vient voir Nick et ses collègues, il est toujours accompagné de sa mère et il adore jouer, comme tous les autres enfants, au basket-ball, ou encore à des jeux Nintendo avec son frère. Vous savez, on est encore loin d'envisager une carrière à grande échelle pour lui.
-Quand avez-vous vu les Backstreet Boys pour la dernière fois?
Il y a trois semaines, à l'occasion d'une courte tournée en Hollande et en Belgique. Je les verrai bientôt en Espagne, alors qu'ils participeront à des émissions de télévision.
Comment se portent-ils?
Très bien. Ils sont très excités en raison de leur succès qui ne cesse de prendre de l'ampleur en Europe, et de celui qui se dessine maintenant aux États-Unis.
Leur tournée allemande suit le lancement de leur nouvel album, le 12 août à New York?
Oui, et jusqu'à la fin du mois d'août. Puis deux semaines de tournée en Italie, au Portugal, en Espagne et en France sont prévus pour des apparitions à la télé et d'autres activités de promotion.
Comment expliquez-vous que ce soit l'Allemagne qui ait d'abord craqué pour les Backstreet boys et qui s'intéresse maintenant à Aaron?
Je parlerais plutôt de l'Europe en général. La musique pop y est beaucoup plus appréciée qu'en Amérique du Nord. Aussi, comme les Backstreet boys y sont d'abord venus, les Européens s'y sont attachés comme ils le font pour un groupe local. C'est le contraire de ce qui s'est passé avec les New Kids on the Block, formation qui avait d'abord percé le marché nord-américain. En fait, ça va même plus loin: ici, en Angleterre, beaucoup croient que les Backstreet Boys sont Britanniques.
