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4X14 Leonard Betts

(Régénérations)

Écrit par: Frank Spotnitz, John Shiban & Vince Gilligan
Réalisé par: Kim Manners
Montage par: Heather MacDougall
Première Diffusion au Canada: 31 Janvier 1997

DISTRIBUTION:

RÉSUMÉ: Un corps décapité disparaît de la morgue de l’hôpital local. Mulder et Scully enquêtent; ce qu’ils découvrent les amène à la frontière incertaine et mouvante entre la vie et la mort.

LIEU: Pittsburgh, Pennsylvanie; College Park, Maryland.
DATE: Janvier 1997

SYNOPSIS

Une ambulance emportant à son bord deux infirmiers du service des Urgences médicales et la victime de ce qui semble être une crise cardiaque, roule à grande vitesse vers le centre médicale de Monongahela, à Pittsburgh. À l’avant, Michele Wilkes, une jeune femme d’une vingtaine d’années, assure le pilotage de l’ambulance et les contacts radios. À l’arrière Léonard Betts, un jeune infirmier au crâne dégarni, âgé d’une trentaine d’années, s’occupe du patient. Le malade, un homme âgé, a un arrêt cardiaque. Betts lui plante une aiguille spéciale à gros diamètre dans la poitrine, et le moniteur cardiaque émet de nouveau des bips réguliers, signalant un retour des fonctions vitales.

"Qu’est-ce que tu lui as fait ?" demande Wilkes.
"Une ponction pleurale ; Il a eu un épanchement gazeux au niveau des plèvres, un pneumothorax, comprimant le cœur. Ça donnait l’apparence d’une crise cardiaque," répond Betts.
"Super diagnostic ! Comment tu as trouvé ça ?" lui demande la jeune femme.
"Parce qu’il est en train de mourir d’un cancer : ça lui a déjà bouffé tout un poumon."

Wilkes demeure stupéfaite devant le talent de Betts ; elle se retourne un instant pour le complimenté de nouveau quand un camion grille un feu rouge et vient s’encastrer dans le flanc de l’ambulance. Les deux véhicules accidentés dérapent et sont propulsés contre un mur. Wilkes, un peu commotionnée, sort de la cabine et appelle son collègue. Elle trouve Léonard derrière l’ambulance, étendu sur le sol, le corps décapité, la tête projetée au loin.

À la morgue de l’hôpital, dans la soirée, un employé referme la porte du compartiment réfrigéré où repose Betts. Puis, il va lire son journal. Un bruit soudain attire son attention ; il abandonnera sa lecture pour jeter un coup d’œil dans la salle. La porte du compartiment où reposait provisoirement Betts est grande ouverte. Au pied du casier il y a un drap froissé et en boule. L’employé soulève le drap, qui présente un étrange renflement, et y trouve la tête de Léonard Betts. Depuis sa cachette dans les ténèbres, quelqu’un assomme le malheureux employé par-derrière avec une barre de métal brillant. Des jambes nues se dirigent lentement vers la sortie de la morgue. La barre de métal réfléchit une dernière image de l’assaillant. Vu de dos, il paraît normal… à cela près qu’il n’a pas de tête.

À la morgue le lendemain matin, Scully et Mulder examinent le compartiment vide et ensanglanté qui a contenu la dépouille de Léonard Betts. Mulder ironise : "Plutôt confortable. Qui voudrait quitter un endroit pareil ?" Il rapporte à Scully que Betts était un employé modèle du service des urgences. On ne note aucune trace d’effraction sur ce tiroir réfrigéré. Autre nouvelle étonnante : quelqu’un a volé les vêtements de l’employé de la morgue qui a été assommé.

"Mulder, que faisons-nous ici ?" lui demande Scully, exaspérée.
"T’ai-je précisé que Mr Betts n’avait plus de tête ?"

Selon Scully, l’explication la plus rationnelle réside dans le fait qu’ils se trouvent en présence d’un cas d’enlèvement de cadavre probablement dans un but lucratif. Mulder n’est pas convaincu. Pourquoi quelqu’un recherchant un cadavre récent aurait-il emporté un modèle incomplet, sans tête ? Un garde de la sécurité de l’hôpital leur apporte quelques clichés tirés de la vidéo de contrôle du service des urgences. Ils font apparaître un homme, portant les vêtements volés à l’employé de la morgue, qui quitte l’hôpital à 4h 13 du matin. Malheureusement, une réflexion parasite masque la tête du suspect. La photo est toutefois assez claire pour montrer que l’homme ne transportait pas le cadavre.

"Mais alors, où aurait-il pu cacher le corps d’un adulte afin qu’il ne puisse pas être retrouvé ?" s’interroge Mulder.
"Je vais te le dire," lui répond Scully, confiante.

Dans un coin obscur de l’hôpital, Scully indique à Mulder l’unité de retraitement des produits biologiques à risques : les résidus des opérations chirurgicales sont déposés dans un vaste conteneur.

"Les organes amputés, les tumeurs excisées," affirme-t-elle de bonne source, "y sont stockés avant d’être broyés, détruits aux micro-ondes et transformés en cendres stériles utilisées pour le revêtement routier."
"J’aimerais être sûre de ce que tu avances," dit Mulder profondément mal à l’aise, "parce que, autrement, je ne vois pas la nécessité de remuer toute cette matière…"
"Mulder, je vais avoir besoin de ton aide. Tes bras sont plus longs que les miens," lui répond simplement Scully.

Avec une absence totale d’enthousiasme, Fox plonge ses mains gantées de caoutchouc dans le monceau de débris organiques.

"Ça y est, je crois que j’ai trouvé l’objet," comment-il en extrayant une forme ronde et lisse.
"Léonard Betts," annonce Dana.
"Ou du moins sa tête," confirme Mulder. "Maintenant où est le corps ?"

Aucun des deux agents ne trouve de réponse satisfaisante. Mulder propose à Scully de pratiquer l’autopsie de ce qui reste du corps qu’ils ont retrouvé pendant que lui ira perquisitionner l’appartement du défunt.

"Nous savons comment il est mort. Je voudrais maintenant comprendre comment il vit."
"Comment il vivait," corrige Scully.
"Vivait," rectifie Mulder comme à contrecœur.

Dans la salle d’autopsie, Scully dépose la tête de Betts sur le plateau d’une balance. Elle pèse cinq kilos et demi. Les restes ne manifestent aucun signe de rigidité et de lividité cadavériques. Les cornées de Léonards Betts ne présentent aucune opacité, contrairement au processus habituellement en cours après le décès. Scully s’apprête à effectuer la première incision au scalpel quand les yeux et la bouche de Betts s’ouvrent lentement, Scully écarte alors brusquement le scalpel ; les yeux et la bouche se referment.

De son côté, Mulder inspecte l’appartement propre et modeste de Betts, qui ne présent aucun aspect particulier, jusqu’à ce qu’il pénètre dans la salle de bains. La baignoire est remplie d’un liquide opaque, d’une couleur brun-rouge. Dans le placard situé sous le lavabo, plusieurs bouteilles sont remplies d’un antiseptique iodé. Des vêtements gisent en tas par terre. Des tachent de sang recouvrent la cuvette des toilettes et des marques brunes sont imprimées sur le bord de la fenêtre.

Scully téléphone à son coéquipier pour l’informer que les scanners du crâne de Léonard n’ont rien donné. Les clichés sont voilés, comme les photos du système de surveillance vidéo. La tête de Betts émet probablement une forme de radiations. Scully admet finalement qu’elle n’a pas pu pratiquer l’autopsie, elle explique à Mulder qu’elle a rencontré un degré très inhabituel d’activité galvanique post mortem. C’est alors que Mulder indique à Scully qu’il a retrouvé les habits volés dans l’appartement de Betts. Mulder insinue que Betts n’est peut-être pas mort …

"Léonard Betts ? Sans sa tête ?" demande Scully septique.
"Ouais," répond Mulder d’un air embarrassé.

Mulder tient à mettre l’appartement sous surveillance immédiatement. Après le départ de Mulder, des bulles remontent à la surface du liquide antiseptique qui remplit la baignoire. Une tête chauve remonte lentement à la surface. Celle-ci est totalement dépourvue de cheveux et de sourcils, elle paraît difforme, inhumaine.

Sur le parking de l’hôpital, Mulder intercepte Michel qui allait rejoindre son nouvel coéquipier. Mulder l’interroge, la jeune femme répond volontiers, mais ne peut expliquer le vol du corps. Léonard n’avait pas de famille et très peu d’amis, elle indique qu’il était en très bonne santé et une énorme capacité à établir un diagnostic qui lui permettait de détecter à coup sûr les maladies, et surtout les cancers. Il passait beaucoup de temps le week-end avec les cancéreux.

De retour à l’hôpital, Mulder observe sa coéquipière qui supervise une autre autopsie de la tête de Betts, utilisant cette fois-ci une procédure dite de biopolymérisation.

"C’est une technique fondamentalement très sophistiquée de momification. Les restes sont immergés dans la résine de époxy, une fois qu’elle est solidifiée, on peut pratiquer des coupes minces du spécimen afin de l’examiner," explique-t-elle.
"Ou alors, tu en fais un chouette presse-papiers," comment Fox d’un air volontairement irrévérencieux.

Un pathologiste étudiant la coupe du crâne s’étonne de ce qu’il vient d’observer dans son microscope. Il apparaît que le cerveau de Betts présentent des amas cancéreux. Chaque cellule est infectée. Le médecin explique que Léonard aurait du mourir bien avant d’avoir atteint ce stade.

Mulder emmène Scully chez le Dr Charles Burks, un spécialiste de photographie des auras. Burks place la mince coupe du cerveau de Betts dans un appareil à mesurer l’effluve électrique d’un objet. Lorsque le négatif des tissus cérébraux de Betts est développé, on constate que l’aura qui l’entoure brille intensément.

"Il y a clairement un phénomène énergétique à l’œuvre ici," analyse Burks.
"Chuck, pourriez-vous croire que l’homme à qui appartenait cette tête à été décapité ?" demande Mulder au chercheur.
"Noon, pas possible. Vous blaguez !" lui répond le scientifique.
"Et pourtant, c’est vrai," déclare Mulder.

Dans le couloir Mulder expose sa théorie à Scully :

"Qu’est-ce que le cancer, si ce n’est la prolifération anormale et anarchique de cellules, généralement causée par une altération de l’A.D.N. ? Et si dans ce cas précis le cancer n’était pas déclenché par l’A.D.N. ? S’il ne représentait pas un facteur destructeur ou simplement agressif, mais l’état normal d’un individu ?"

Scully lui rappelle que Betts à été décapité, Mulder n’abandonnant pas suppose que la force vitale de Betts et son état peut être un processus de prolifération cellulaire dans le sens d’une régénération…

Mulder indique à Scully que Léonard Betts possédait les mêmes empreintes génétiques qu’un certain Tanner dont la mère habite à Pittsburgh.

Les deux agents rendent visite à Mme Tanner, celle-ci les informent qu’elle ne connaît pas ce Léonard Betts. Mulder remarque une photo où l’on voit le fils de Mme Tanner, Albert Tanner, qui ressemble étrangement à Betts, mais seulement celui-ci est mort voilà six ans. Pendant ce temps, sur le parking de l’hôpital, Michele Wilkes demande où peut-elle trouver le conducteur de l’unité 208. On lui indique qu’il vient juste de partir, elle finit toutefois à le localiser sous un arbre.

"Léonard ?" avance-t-elle.

L’homme sort de l’ombre et c’est effectivement Léonard Betts et appelle la jeune femme par son prénom, il la prend dans ses bras. Léonard saisit le cou de Michele dans sa main gauche. Il lui fait une injection sous-cutanée entre ses omoplates en disant : "Je suis désolé, vraiment désolé."

La jeune femme meurt, mais seulement le gardien du parking l’a vu et cour après Betts quand il réussit à le rattraper et il le menotte, une main à la poignée d’une portière de voiture. Le gardien demande des renforts et s’éloigne. Dès qu’il est hors de vue Betts met sa main gauche dans la droite, et tire en grimaçant de douleur. Lorsque le gardien revient les menottes sont vides. Betts a disparu ; son pouce droit, tranché, est resté par terre.

Le lendemain matin, Mulder examine les menottes ensanglantées, Scully explique à Mulder comment Michele a été tuée.

"Betts se trouvait ici," Scully. "Elle doit l’avoir découvert, et il l’aura tuée pour protéger son secret."

Scully acquiesce, et lui apprend que le garde a identifié Betts comme un nouveau membre du service des urgences sous le nom de TRUELOVE.

"Sais-tu que cet homme s’est échappé en s’arrachant le pouce, Scully ? Parce qu’il savait qu’il pourrait le faire repousser."
"Voyons, Mulder, ça ne se passe pas comme ça."
"Mais est-ce inimaginable ?" proteste Mulder…
"Mais voyons, Mulder, tu décris un organisme si radicalement évolué qu’on ne peut plus le qualifié d’humain !"
"D’un autre côté, à quel degré d’évolution peut bien se situer un homme qui conduit cette antiquité ?" plaisante Mulder en désignant la voiture.

En ouvrant le coffre, Mulder découvre une glacière contenant des sacs plastiques remplis de déchets opératoires. Scully déchiffre, pâle d’horreur, les indications portées sur les étiquettes. Il s’agit chaque fois de tumeurs cancéreuses. Mulder semble progresser dans sa théorie. Léonard Betts ne serait pas seulement animé d’un cancer…

"…Mais il en aurait besoin pour sa survie ? Ainsi, Mulder, tout cela constituerait…"
"Un repas léger pour être consommé en cas de besoin," conclut Fox
"Pourquoi ai-je l’impression," gémit Scully, "que Charles Darwin est en train de se retourner dans sa tombe en ce moment ?"

Un policier les interrompt pour les informés que la voiture est immatriculée au nom d’une certaine Elaine Tanner.

Les deux agents se rendent chez Mme Tanner munit d’un mandat de perquisition et accompagnés d’un groupe de policiers. Bien que l’arrivée des agents la perturbe, elle se refuse à parler de son fils. Tandis que Scully l’avertit qu’elle pourrait être poursuivit pour complicité dans le meurtre de Michele Wilkes, Mulder trouve un grand flacon de Povidone et lui demande des explications. Elle sort de son mutisme.

Lorsque mon fils avait huit ans, deux enfants se sont attaqués à lui, parc qu’il était…différent. Il les a ignorait car il se savait meilleur qu’eux. Un jour qu’il revenait à la maison, ils l’avaient battu violemment ; il a juste encaissé les coups, sans essayer de se défendre. Aussi, je ne peux pas croire qu’il est tué quelqu’un. Ou s’il l’a fait c’est qu’il avait une bonne raison.

Au même instant dans un bar, Léonard Betts remarque un homme barbu qui boit d’un trait son verre et tire une longue bouffée de cigarette sans filtre, cet homme émet une toux déchirante de fumeur. Le barbu règle son addition et se dirige vers le parking. Léonard le suit munit d’un scalpel. Sa proie s’apprêtant à ouvrir sa portière de son véhicule, Léonard lui dit : "Excusez-moi, mais vous possédez quelque chose dont j’ai besoin."

Chez Mme Tanner, les agents trouvent un reçu et la clé d’un entrepôt portant le numéro 212.

Dans le dit local, Léonard Betts se tient nu, ombre portée dans un rai de lumière. Du sang souille ses lèvres, la transpiration lui mouille la peau et ses yeux sont écarquillés. Il semble ressentir une douleur intolérable, luttant, tête baissée, contre l’action d’une force qui se tapirait au plus profond de lui-même. Le sommet de son crâne augmente de volume, sa peau et ses muscles se distendent, ses os commencent à craquer. Quand il relève la tête, sa bouche s’ouvre démesurément, sa gorge enfle. Le visage d’un nouvel Léonard Betts, embryonnaire et informe émerge de l’ombre. L’homme qui vient de renaître pousse un cri perçant au supplice.

Mulder et Scully arrivent sur les lieux. Une flaque de sang s’écoule sous la porte du box 212. Les agents dégainent leurs armes et soulève le rideau de fer. Le corps de l’homme barbu s’écroule à leurs pieds. Un instant plus tard, Betts au volant de la voiture de sa victime démarre et renverse les agents. Ils se relèvent et font feu sur la voiture qui explose.

Au laboratoire de pathologie, Scully examine le corps du barbu. Son décès est du à l’hémorragie due à l’ablation, très habilement pratiqué, de son poumon gauche.

Plus tard dans le même local, les agents comparent le corps de Léonard Betts et celui de Albert Tanner mort, il y a six ans. Les deux corps sont exactement les mêmes

Agenouillée devant la baignoire dans laquelle est immergé Léonard Betts, Mme Tanner badigeonne de Povidone le corps rose et encore imberbe de son fils.

"J’ai peur du FBI, mon chéri ! Ils semblent tout savoir sur toi. Ils ont exhumé ton cercueil et trouvé ton…ami. Je ne crois pas qu’ils te laisseront jamais en paix, et tu es si fragile. Il faut que tu garde tes forces. Tu sais ce qu’il te reste à faire. Je suis ta mère. C’est à moi de subvenir à tes besoins."

Tard dans la nuit, Mulder et Scully font le guet devant la maison de Mme Tanner quand une ambulance surgit et stoppe devant eux. Les deux agents surgissent, armes au poing, ordonnant aux occupants de l’ambulance de ne pas bouger. Aucun des deux n’est Léonard Betts.

On a reçu un appel. Une vielle dame qui souffre d’un traumatisme thoracique avec hémorragie, explique l’un des ambulanciers, terrifié.

Les agents enfoncent la porte et investissent la maison qu’ils fouillent. Scully découvre Mme Tanner, gisant sur son lit, inconsciente et ensanglantée. Mulder dit à Scully que Betts a pris quelque chose à sa mère. Mme Tanner est chargée dans l’unité mobile de soins intensifs. Scully l’accompagne jusqu'à l’hôpital, tandis que Mulder demande à la police de Pittsburgh de fouiller les environs à la recherche de Léonard. Au centre médical Mme Tanner est conduite aux urgences. Scully avertit Mulder que l’état de la vieille dame s’est détérioré. De son côté Mulder dresse des plans pour une chasse à l’homme d’une grande envergure. Alors qu’elle l’écoute, Scully porte la main à ses cheveux, et découvre ses doigts poissés d’un liquide visqueux. Du sang s’écoule du plafond de l’ambulance.

"Mulder, vient aussi vite que tu peux," murmure-t-elle dans son téléphone cellulaire.

Elle dégaine son arme et sort de l’ambulance. Léonard Betts, qui s’était entre-temps caché sous le véhicule, l’agrippe à la jambe et la fait violemment basculer. Dressé au-dessus d’elle, le scalpel à la main, il lui dit : "Excusez-moi, mais vous possédez quelque chose dont j’ai besoin."

L’espace d’un instant, Scully le fixe des yeux, perplexe, puis elle pare l’attaque. Une lutte acharnée s’ensuit, au terme de laquelle Betts prend l’avantage ; il la menace à nouveau de son scalpel. Scully au désespoir, attrape le défibrillateur portable de l’ambulance. Lorsque Betts plonge sur elle, elle lui imprime une violente décharge électrique. Propulsé hors de l’ambulance, il s’écroule tétanisé. Épuisé, Scully le contemple avec un mélange de peur et d’horreur. Mulder arrive peu de temps après.

"Ils ont constaté le décès voilà dix minutes."
"Il est mort ?" demande Dana.
"Tout ce qu’il y a de plus mort. Sa mère, en revanche, est bien vivante."
"En effet Mme Tanner souffrait d’un cancer."
"Tu as fais du bon boulot, Scully, tu peux être fière de toi," lui dit-il avec chaleur.

Manifestement les pensées de sa coéquipière portent ailleurs.

"Je veux rentrer à la maison," déclare-t-elle d’une voix atone.

Mulder la raccompagne à sa voiture, puis il rejoint son véhicule.

Un réveille-matin brillant dans l’obscurité indique "2h08". Scully tousse dans son sommeil, se réveille et se penche pour observer plusieurs tâches de sang qui maculent son oreiller. Nous pouvons voir un fin filet de sang coulé de son nez. Elle touche les cercles rouges et, considérant l’extrémité tachée de ses doigts, se fige, le regard perdu dans les ténèbres de ses terrifiantes réflexions.

Texte par: Céline Desrumaux

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