DISTRIBUTION:
RÉSUMÉ: Un élève de Scully, démontrant une habilité hors de l’ordinaire pour bâtir des profils de tueurs en série, découvre des nouveaux détails sur le meurtre du fils de Doggett, réouvrant ainsi le dossier.
LIEU: Washington, D.C.; Quantico, Virignie; Woodbury, Long Island
DATE: Printemps 2002
À venir...
Luke Doggett est né le 9 janvier 1986 et est mort le 13 août 1993, à l'âge de 7 ans.
L'actrice Barbara Patrick qui joue la femme de Doggett (Barbara Doggett) est l'épouse de Robert Patrick dans la vraie vie.
Avec un petit nombre d’épisodes avant la conclusion de la série, les producteurs doivent essayer de résoudre un certain nombre de questions posées durant ses dernières années afin de conclure sans laisser les spectacteurs sur leur appétit. L’épisode “Release” sert principalement à expliquer ce qui est arrivé à Luke, le fils de Doggett retrouvé mort il y a plusieurs années de cela. Heureusement, cet épisode apporte plus qu’une simple explication mais également une exploration du personnage de Doggett et ses relations par rapport aux autres.
L’histoire débute lorsque Doggett découvre un cadavre dans un mur grâce à une information qui lui a été transmise anonymement. Ce cadavre a un lien semi-direct avec le meurtre de son fils; connexion découverte par une recrue du FBI (et élève de Scully) qui semble posséder des pouvoirs similaires à Frank Black (de la série Millennium). L’intrigue principale en soi-même n’est pas assez pour en faire une histoire intéressante du début à la fin. Le cadet est rapidement discrédité, malheureusement. Le fait qu’il soit schizophrène et qu’il a passé du temps dans un asile affaiblit grandement l’histoire côté cohérence et rebondissement. Au lieu de l’expliquer de façon plus paranormale ou plus originale, les auteurs ont tout simplement décidé d’aller vers le cliché du fou schizophrène avec des visions. Le lien avec Follmer et l’assassin de Luke est assez intéressant et permet à une conclusion à ce personnage qu’on n’a pas eu vraiment la chance de le voir grandir et se développer. La conclusion apportée pour Follmer dans cet épisode est très satisfaisante et logique quand on pense à son attitude et ses manières. Par contre, le fait que Reyes refuse de tout dire n’est pas très convaincant. Pour ce qui est de la conclusion pour Luke, elle est très brutale. Pas d’extra-terrestres ou de fantômes, mais un simple meurtrier. Je trouve cela bien (dans un sens) que le fils de Doggett a été tué par une main humaine et que rien de paranormal ne semble être impliqué (à part le fait que le “mal” semble se trouver dans le pédophile qui allait le violer) contrairement à Mulder dont la soeur a été transportée je-ne-sais-où (les espèces de fantômes-étoiles de “Closure”). Doggett étant sceptique a eu une conclusion basée sur la réalité bien que violente. Cela finit mal, malheureusement pour Doggett.
“Release” est un épisode centré essentiellement sur les personnages. Doggett est interprété merveilleusement par Robert Patrick dans son rôle du père torturé qui doit revivre les émotions entourant le meurtre de son fils avec la réouverture du dossier. Nous pouvons voir et croire que ses plaies ne se sont jamais cicatrisées. Contrairement à sa femme, qui a vécu son deuil, il a de la difficulté à vivre dans le présent. Il est constamment hanté par le meurtre et refuse de se lier avec les autres (peut-être de peur de les perdre également). La scène finale lorsque Doggett et sa femme lancent les cendres de Luke sur le bord d’une plage démontre enfin que Doggett est près à vivre son deuil. Il est à noter que dans un deuil, les gens passent à travers trois grandes étapes: le déni et la colère, le questionnement et le désir d’échange (les questions “si j’avais…?”, “pourquoi c’est arrivé?”, etc) et l’acceptation. Doggett oscillait avant cet épisode entre les deux premières étapes pour enfin accepter le meurtre de son fils et ouvrir son coeur à d’autres, notamment Reyes. Reyes, tant à elle, doit regarder la scène sans pouvoir rien faire. C’est un rôle douleureux à prendre que de ne pas pouvoir aider quelqu’un de si proche. Son interprétation n’est pas des plus remarquables. Pour Follmer, nous avons enfin quelque chose d’intéressant et ce fut bien exploité. Follmer, durant la saison, semblait vouloir faire le bien sans savoir qu’il aider le mal. Il s’est repenti dans cet épisode en se damnant. En tuant l’assassin de Luke, il a pu corriger la faute (en quelque sorte) qu’il avait commis en laissant le tueur libre il y a quelques années au lieu de l’emprisonner. Malheureusement, ou plutôt heureusement, pour Doggett, il n’a pas pu prendre sa revenge.
Côté artistique, les scènes sont bien cadrées et des belles images restent en mémoire (surtout la scène finale sur la plage). La décoration de la chambre de Hayes (le cadet) est juste superbe avec le mur recouvert (et le mot de couvre pas assez) de photos de meurtres. Il faut aussi noter les longs (dans le sens temps) plans sur des objets (la boîte contenant les cendres de Luke) et des gens (le visage de Hayes pendant qu’il réfléchit ou est inspiré par des voix). Cependant, ce qui marque vraiment l’épisode est la musique par Mark Snow. Une mélodie triste envahit l’écran à merveille et peu de mots peut décrire cette musique. Comme il l’a dit dans une entrevue, Mark Snow a été très inspiré lors de cet épisode et cela s’entend. Il est très recommandé de télécharger la musique de cet épisode sur “www.xfilesmusic.com”.
En conclusion, “Release” est un excellent épisode malgré ses quelques faiblesses dans l’histoire. L’émotion est bien véhiculé par la musique et les personnages et c’était cela le but premier de cet épisode. À écouter et à ré-écouter.
Note: 9.8 sur 10
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