J’ai commandé le CD il y a quelques semaines et j’ai enfin décidé d’écrire une critique sur l’album. Le CD est une compilation des oeuvres de Mark Snow, le compositeur de la série. Les quatorze (14) pièces sont regroupées sous quatre (4) grands thèmes : Darkness and Desire (Ténèbre et Désir); Love and Hope (Amour et Espoir); The Music Is Out There (La Musique est Ailleurs) et Bonus Tracks (Pièces Bonies). Je vais donc décortiquer toutes les morceaux une par une.
La première pièce est le thème de l’émission « Nikita ». En général, c’est écoutable et le morceau nous fait ressentir l’atmosphère techno-puck noir de la série. C’est très spécial surtout parce la pièce dure plus de quatre minutes. Les bruits de sirènes de police et d’armes à feu sont légèrement de trop mais en général, c’est bon. J’aime surtout la voix qui dit « Dans la nuit » et « Chercher la femme » en français. C’est spécial. Elle a aussi une très belle voix dans les « la-la-la ». La pièce est très énergétique et très « dance-techno ».
DARKNESS AND DESIRE
Ceci est un de mes morceaux favoris de l’album. C’est une sorte de ballade accompagnée par une voix d’une femme. C’est surtout du piano, de la basse électrique et des percussions qui rendent la pièce sentimentale mais en même temps provocante. La voix fait un contraste avec l’atmospère opressante et noire. On a vraiment l’impression que la voix représente une lumière dans le noir. C’est une pièce très mélodique et douce. C’est très différent de ce qu’on entend dans les « X-Files » et c’est très bien. On relaxe sur cette pièce et ça calme. Il y a une sensualité qui nous fait sortir de nous trippes.
Cette pièce me donne l’impression que quelque chose de merveilleux mais de sombre va se produire. Les instruments à cordes débutent pour se faire embarquer dessus par du piano et de la flûte. Cela donne un merveilleux effet. Comme le titre le dit, c’est une valse. Cela nous fait rappeler les grandes scènes de bal où le méchant danse avec l’innocente jeune fille et une intense passion nait alors. C’est beau mais c’est sombre comme morceau. Il y a cette impression de beauté, de charme et de sophistication de la femme à la surface d’une noirceur inquiétante.
Le morceau nous donne la chair de poule quand on l’écoute simplement. Le piano, les violons et l’harpe nous donne ce sentiment d’insécurité. Pourtant, comme toutes les pièces du thème, il y a quelque chose de beau, de charmant dans toute cette noirceur. Nous ressentons la passion brûlante d’une femme trompée injustement par son mari. Nous ressentons aussi la tristesse qui envahit soudainement. Tout commence par une passion qui se tourne en désolation. Très beau et très touchant.
La pièce nous rammène en quelque sorte dans les années 50 avec la trompette muette. Nous avons l’impression d’être dans une sombre allée envahie par un brouillard aveuglante. De la fumée sort un être rassurant qui nous embarque dans une aventure brûlante de passion et d’amour. Le début est un peu décevant avec l’espèce de corde qui joue à toutes les dix secondes. Mais en général, c’est sublime. Pour ceux qui ont une bonne oreille, vous vous remarquerez peut-être que la pièce ressemble étrangement à la scène d’amour entre Mulder et de la vampire Kristen dans l’épisode « Les Vampires ».
LOVE AND HOPE
Après toutes la sensualité et la passion des ténèbres, nous nous transportons dans l’Amérique du siècle dernier. La pièce nous fait voir des grands champs, un soleil couchant et deux fiancés qui se retrouvent. C’est très touchant mais surtout très joyeux. Nous pouvons même quelques fois resentir la brise qui souffle par delà les collines. Les cordes à la fin mettent une touche finale extra-ordinaire à la fin.
Ce morceau ressemble beaucoup comme la dernière sauf que l’époque se précise. Nous sommes au tournant du siècle dernier où la guerre a fait rage pendant une éternité dans les États-Unis d’Amérique. Nous voyons une femme sur la vérenda en train de bercer un enfant mais qui, au fond d’elle-même, essaye de traverser le deuil d’un être cher. C’est très mélodique mais aussi très simple et honnête. Le piano refait encore surface et cela rend la pièce encore plus enchanteresse. La joie submerge durant tout le long avec une petite touche de légère mélancolie.
La pièce donne un effet très officiel à cause des tambours. Nous avons l’impression d’assister à une grande cérémonie où l’héroïsme est récompensé. C’est très direct comme musique et donne un caractère plus mâle comparé aux autres pièces. Nous vivons une grande aventure à travers ce morceau. C’est très héroïque comme musique et ça donne une certaine magie à la pièce. Le piano à la fin nous donne l’impression que tout finit par une conclusion heureuse.
Le morceau souligne surtout l’espoir. Nous avons l’impression d’être sorti d’une grande aventure. C’est beau. Nous avons vraiment l’impression que tous les malheurs sont terminés et que tout rentrera dans l’ordre. Il y a quelque chose d’exotique dans la pièce mais je ne sais pas quoi. Nous voyons même parfois des oiseaux volant au-dessus une mer ou une montagne. Elle nous met dans la nature et c’est très relaxant comme produit final.
THE MUSIC IS OUT THERE
La musique nous inquiétante. Nous avons l’impression d’être suivi, d’être attaqué. Tout est mystérieux et cela nous effrait. Soudainement, un xylophone se fait entendre. Le thème ressemble étrangement à celui de « L’Exorciste » mais ce n’est pas si dramatique. Le sentiment de peur est très puissant dans cette pièce accompagné d’un sentiment d’inquiétude. Il y a rien de rassurant là dans. Cela devient agressant quelques fois mais en général, n’importe qui peut apprécier ce morceau. Cela nous donne une atmosphère très surnaturelle et inconnue.
Des notes de piano débutent la longue suite dédiée à la série « The X-Files ». Un tremblement se fait entendre et introduit le thème de l’émission. Le thème est l’original et le meilleur jusqu’à date. Le tambour battant le temps rend la pièce meilleure. Vient ensuite la musique de la scène de la forêt dans l’épisode-pilote. Étrangement, le reste de la la suite est la copie quasi conforme de l’album « The Truth and the Light » pour quelques exeptions près. Nous n’avons plus les voix des acteurs par-dessus les pièces ce qui est mieux mais j’aurai personnellement préféré d’autres morceaux. Une pièce est rajoutée dans la suite et c’est celle de « Jose Chung’s From Outer Space ». C’est aussi l’un des rares pièces qui nous touchent vraiment et elle nous fait penser au monologue de Jose Chung à la fin de l’épisode. La suite m’a deçu pour son non-originalité mais c’est quand même appréciable puisque je n’ai pas aimé les voix ajoutées dans « The Truth and the Light ». La pièce se finit exactement comme la fin de « Jose Chung », par un sifflement du thème.
BONUS TRACKS
Je ne sais vraiment pas quoi pensé de ce morceau. Imaginez-vous une secte satanique (aucune offense pour les adeptes) qui essaye de faire de la musique techno-dance. Le mot « spécial » convient parfaitement à cette pièce. Nous avons une saveur gothique par deussus une musique ultra-moderne et comtemporaine. Les deux ne vont pas exactement bien ensemble. Les amateurs de techno et de dance vont peut-être apprécier la pièce mais moi, je trouve trop bizarre à mon goût.
Encore très futuriste comme thème. Nous avons vraiment la nette impression de voyager dans l’espace. C’est plus appréciable que le thème de « Dark Justice » mais il y a encore quelques affaires que je n’aime pas. C’est trop industriel à mon goût. C’est trop contrasté aux autres pièces précédentes dans la compilation. Mais encore là, c’est un thème d’émission, il ne faut pas trop s’attendre à une musique très mélodique et sensuelle. Encore une fois, ceux qui aiment la musique futuriste vont adorer ce thème.
Je ne peux que vous donner des images pour ce dernier morceau. Imaginez-vous les Télétubbies sur l’acide; imaginez-vous Donald Duck qui essaye de chanter; imaginez-vous un écureuil sur l’acide qui essaye de chanter après s’être fait frapper dans les couilles; imaginez-vous des légumes sortant du frigidaire en train de danser, etc. Si vous aimez François Pérusse, vous allez apprécier ce morceau comme moi. C’est traumatisant à la première écoute mais après, on remercit à genoux les producteurs de l’album pour l’avoir inclut!
En conclusion, je vous propose d’acheter l’album vendu dans aucuns bons disquaires à Montréal (HMV et Archambeault Musique n’ont jamais entendu parlé). La compilation est excellente sauf pour quelques moments mais sur soixante-dix (70) minutes, la moyenne est bonne. L’album vous prouvera hors de tout doute que ce que fait Mark Snow sur la série n’est rien comparé aux autres oeuvres qu’il a faites. Vous ne gaspillerez pas votre argent, ça, je peux le dire.
