Durant
l’Antiquité, les Grecs valorisaient la participation active et directe des
citoyens `a l’administration de la Cité. Ils sont pour une part, `a
l’origine de notre culture démocratique. Plus tard, les nations se
sont regroupées en États et les individus ont alors eu besoin de représentants
interposés pour influencer la politique de leur pays. Certes, il n’est plus
possible dans les États contemporains de s’en remettre `a
l’exercice de la démocratie directe pour la gestion quotidienne des
affaires nationales : d’où
l’importance de la qualité des élus, tant dans les Parlements que dans les
Conseils municipaux. De plus l’éloignement des structures de décision
continue de s’accentuer avec la mondialisation et la globalisation alors que
le pouvoir des pays se dilue dans des ensembles plus vastes encore. Aussi
est-il plus que jamais nécessaire pour les citoyens de garder au moins le
contrôle de leurs besoins vitaux et de leurs intérêts immédiats concentrés
dans les villes, qui elles, demeurent accessibles au simple citoyen.
Les
villes sont gardiennes de notre santé et sécurité, de la qualité de notre
environnement et de l’aménagement de notre territoire, de la valeur marchande
de nos propriétés et places d’affaires, de l’administration de services éducatifs,
sociaux, culturels et économique, ainsi que des budgets qui y sont rattachés.
Il y va de notre intérêt le plus évident de participer `a
la gestion des affaires municipales.
Les consultations par voie référendaires sont souhaitables dans le but de contrôler les décisions et les dépenses que gèrent les politiciens. Les citoyens doivent aussi pouvoir demander des changements de règlements par voie de pétition. Des institutions indépendantes telles que le Protecteur du citoyen, le Vérificateur général et les agences anti-corruption constituent aussi des mesures substantielles de protection de la démocratie.