La fête du « Poisson d’avril » vous rappelle-t-elle quelques souvenirs drôles? Une farce comique ou, peut-être, une blague qui vous a fait pouffer de rire? Pensez-vous que vos aînés ont célébré cette fête de la même manière que vous? L’origine de cette coutume est controversée mais son objectif est clair. C’est un moment de l’année où on se permet de s’amuser et de plaisanter. Cette journée nous permet de « lâcher son fou » et en même temps de laisser aller notre imagination. L’évolution de la fête est très intéressante, car de nouvelles idées s’ajoutent au cours des années. Dans le texte suivant, vous trouverez la description et l’évolution de cette fête au cours des siècles.

          L’origine de cette tradition est mal connue. Cependant, il semble que cela vienne d’un changement de calendrier…

          En effet, en 1564, Charles IX, en France, décida que l’année ne commencerait plus le 1^er avril, mais bien le 1^er janvier. Le jour de l’an était le jour où l’on s’échangeait des cadeaux. Beaucoup de gens n’acceptèrent pas très bien ce changement, donc, quelques petits plaisantins jouaient des tours à leurs proches en leur envoyant de faux cadeaux. Cela semait le doute sur la date réelle du nouvel an. Parfois, les farceurs accrochaient un poisson séché à la porte de leurs victimes d’où la tradition de coller un poisson dans le dos de quelqu’un.

          Il existe aussi un vrai poisson nommé : poisson d’avril (Piscavrilii zygotus). On parle de lui pour son côté rigolo qui fut découvert il n’y a pas si longtemps. Le changement d’heure au printemps alerte ses œufs qui éclosent quelques jours après. Le poisson naît, et, comme les éphémères, il ne vit qu’une seule journée. C’est entre autre pourquoi il n’a d’habitat que le dos des êtres qu’il rencontre, sur lequel il aime se reposer. Tout comme le poisson que nous collons aujourd’hui dans le dos de nos pauvres victimes!

          Aujourd’hui, à Montréal, la fête du Poisson d’avril n’est ni une journée de congé ni une fête de grande importance. La coutume ne nécessite ni présents ni grandes faveurs. C’est simplement une journée qu’on se réserve pour s’amuser. Par contre, les plaisanteries ne sont pas destinées à se moquer ou à faire du mal à autrui. La meilleure farce fait rire les autres ainsi que la victime…

          Chez nous, dans notre société, ces blagues sont jouées entre les proches ou à des étrangers. Coller des poissons en papier dans le dos des autres, répandre des rumeurs ou bien décaler la montre d’un collègue sont quelques-unes des plus répandues. Mais méfiez-vous, il y en a plus que vous croyez!

          De plus, même les médias et les journaux s’en mêlent parfois. Par exemple, vers 1980, en Angleterre, un petit film fut lancé sur la façon dont les cultivateurs de spaghettis cultivaient leurs pâtes dans des arbres. Ou encore, si vous préférez, un journal anglais a déjà écrit un reportage sur les impressionnantes découvertes d’un scientifique. Celui-ci déclara que le taux de gravité sur la terre diminuerait le premier avril à une certaine heure. Donc, les gens se sentiraient plus légers lorsqu’ils sauteraient à ce moment exact. Croyez-le ou non, beaucoup de personnes y crurent et se rassemblèrent, dans les écoles, les milieux de travail et un peu partout, pour… sauter en même temps.

          La fête du « Poisson d’avril » est célébrée par de nombreuses personnes à travers le monde. Cette fête remonte à l’époque des anciennes civilisations en Amérique, en France, en Grande-Bretagne, au Mexique, en Suède et en Inde. Le Poisson d’avril est aujourd’hui fêté afin de célébrer l’équinoxe du printemps.

          En Inde, le Poisson d’avril sa nomme la « fête d’Huli », mais cette dernière est célébrée le 31 mars au lieu du premier avril. En France, on accroche des poissons de papier dans le dos des victimes comme nous le faisons d’ailleurs ici, au Québec. En Écosse, c’est le « Cuckoo d’avril », et celui-ci dure 48 heures. Le deuxième jour se nomme alors « Tailay Day » et il s’agit de réussir à donner un cadeau à la personne de votre choix tout en collant un petit panneau dans son dos où il est écrit : « Donnez-moi un coup de pied au derrière. » En Allemagne, on dit « April April » ou « Aprilcherz » au moment de la blague ou après. En Grèce, pendant la première semaine d’avril, on fête « Hilaria », consacrée au dieu du rire.

          Vous savez donc que le premier avril est partout dans le monde une journée de célébration pour jouer des tours à nos copains. Voici quelques exemples de farces jouées dans divers pays : En Amérique, on laisse la porte à moitié ouverte et on met au-dessus de celle-ci un seau contenant de l’eau. Les farces sont presque identiques les unes aux autres à travers les pays riches. En Inde, et au Mexique, pendant le festival d’Huli, les gens empruntent des choses aux autres et ne les remettent simplement pas. La personne victime de la farce reçoit un paquet de bonbons avec une lettre annonçant « Poisson d’avril ! »

          En conclusion, le « Poisson d’avril » est une fête que l’on célèbre peu ici. Cela dépend surtout des gens qui en ont envie et qui aiment bien rigoler. Ce jour est surtout consacré à faire des blagues, à « attraper quelqu’un ». Ces dernières reviennent beaucoup d’un pays à un autre. Cependant, on ne sait jamais, cette fête deviendra peut-être de plus en plus commerciale, comme Noël et Halloween. Ou au contraire, elle pourrait même disparaître complètement, comme la fête de l’Assomption. Dans notre cas, nous, les enfants, espérons qu’elle reste populaire, car c’est une journée qui nous permet de profiter de la vie en riant. En terminant, voici une petite blague : « Quel est le fruit que les poissons détestent le plus? Et bien, c’est simple, la pêche! »

Fin!