APPRÉCIATION
On dirait que ces temps-ci, il n'y a que des films de guerre qui sortent. Pearl Harbor, Le Combat du Commandant Hart, Nous Étions Soldats, La Voix Des Vents; tous des films qui ont une histoire plus ou moins différente, mais qui comportent tous à peu près les mêmes scènes. Et La Chute du Faucon Noir ne fait pas exception à la règle. C'est un film de guerre des plus classiques ne contenant aucune originalité. Il contient, comme tous les autres, des scènes dégueulasses, des soldats qui se prennent pour des philosophes et un vieux colonel qui crie tout le temps. 

Le film est divisé en deux parties : la première, qui dure une longue demie-heure, nous présente la trentaine de personnages que nous oublions de toute façon aussitôt qu'ils ont disparu de l'écran. Mais quand je dis qu'on nous les présente, j'en mets un peu. Il faudrait plutôt dire qu'on nous les montre, car ils sont tous aussi développés que les muscles d'un petit garçon de 10 ans, c'est-à-dire pas beaucoup, sinon pas du tout. Tout ce que je sais, c'est que Ewan McGregor fait du café, Josh Hartnett est idéaliste (ils le disent textuellement au début et après on n'en entend plus parler), Eric Bana se fout de tout le monde, Orlando Bloom est jeune et Tom Sizemore joue à peu près le même rôle que dans Saving Private Ryan. On se rend aussi compte qu'on a hâte en maudit qu'ils partent enfin pour leur mission, parce que pour le moment c'est plate en bâtard. 

La deuxième partie du film, qui dure environ une heure et demie, n'est en fait qu'une énorme succession de fusillades, d'explosions et d'écrasements d'hélicoptères. Et c'est à ce moment qu'on se perd réellement. Ce n'est pas que le scénario soit extrèmement complexe, il est même réduit au maximum, mais tous les personnages se ressemblent (tous habillés pareils, avec ces foutus casques qui leur cachent la moitié du visage) et à la fin, on s'étonne de voir que tel personnage est encore vivant alors qu'on est persuadé qu'il était mort. Il y a, en règle générale, trois personnages que l'on est capable de reconnaître, et c'est seulement parce que ce sont des acteurs connus. Mais ce n'est pas nécessairement pour ça qu'on les verrait plus souvent à l'écran que les autres, non, tous les personnages ne sont pas importants et inintéressants au même niveau, comme ça, il n'y a pas de chicane. 

Je dois tout de même avouer qu'au début, les scènes d'action sont divertissantes et assez agréables à regarder, mais après un petit moment, on se demande s'il va se passer quelque chose d'autre, et à mesure que passe le film, on se force à boire le plus de Coke possible pour avoir une excuse de se lever et d'échapper à peut-être deux minutes de ces infinissables fusillades. J'avais atteint mon point de saturation de violence depuis longtemps lorsque ça s'est finalement terminé. Les effets sont quand même bien faits, les scènes d'écrasements d'hélicoptères vraiment réalistes, mais ça prend plus que ça pour me garder éveillé. Trop, c'est comme pas assez... 

MOMENTS À NE PAS MANQUER
Lorsqu'un soldat, que nous appelerons ici "Mr. X" car j'ai oublié qui c'était, devient sourd à cause que son tarla de coéquipier tire à côté de son oreille depuis trop longtemps. On dirait qu'à partir de ce moment là, le QI du personnage descend de 20 points. 

*** 

Ewan McGregor est un aimant à roquettes. Je crois qu'à trois ou quatre reprises, il y en a une qui explose juste à côté de lui. C'était vraiment la chose la lus divetissante à propos de ce film : essayer de deviner à quel moment il en recevrait une autre. 

*** 

Un immense soupir de soulagement nous échappe à tous lorsque les soldats reçoivent des renforts en tanks et peuvent enfin retourner à la base. Ce n'est pas vraiment pour eux, mais plutôt pour nous que je me suis senti soulagé, mais bon...
 

COTE DE LA BELETTE