RÉSUMÉ
DU FILM
Il y a une trentaine
d'années de cela, le Père Noël, pendant sa tournée,
a ramené au Pôle Nord, sans s'en rendre compte, un jeune orphelin.
Il a donc décidé de le garder et de le donner en adoption
à une famille de lutins, qui l'élèveraient comme s'il
était de la famille. Mais maintenant qu'il est adulte, Buddy le
faux lutin est trois fois plus grand que ces confrères et apprend
qu'il est en fait un humain. Il entreprend donc d'aller retrouver son vrai
père qui travaille pour une maison d'édition à New
York. S'ensuit l'aventure d'un grand zouf qui se promène en collants.
APPRÉCIATION
Dès le moment
où j'ai vu la bande-annonce de ce film, j'ai su que je l'aimerais.
Je suis un grand fan de Will Ferrell depuis un bon moment (certains de
mes plus vieilles critiques en témoignent d'ailleurs) et je n'aurais
pas pu être plus heureux quand je l'ai vu pour la première
fois dans son joli petit habit vert. Il s'agissait en plus, à l'époque,
de la première bande-annonce de comédie de l'année
qui me faisait vraiment rire. Imaginez un peu ce que doit être le
film si la simple vue de l'annonce me donne des crampes! Et bien, pour
commencer, il s’agit probablement là du plus grand défaut
du film : toutes les meilleures blagues se trouvent dans la campagne de
publicité. Ce qui n’est pas mauvais en tant que tel (ça leur
a rapporté d’excellents résultats au box-office), mais on
reste un peu déçu après le film de voir que tous les
moments qui nous restent en tête, on les a déjà vus.
Légère déception de ce côté-là,
mais ça n’enlève rien de son charme à ce petit film.
Je tiens tout d’abord
à présenter mon adoration au génie comique qu’est
Will Ferrell, qui nous prouve encore une fois qu’il est l’acteur le plus
drôle d’Hollywood. Toutes ses mimiques, ses expressions, son langage
corporel correspondent parfaitement au rôle qu’il interpréte
et je ne crois pas qu’il aurait été possible de trouver mieux.
Le film aurait en fait probablement été bien moins drôle
si un autre acteur avait joué le rôle de Buddy. Il faut dire
que le film en entier repose uniquement sur ses épaules. Les autres
acteurs présents étaient loin d’être mauvais, mais
rien d’extraordinaire ne nous étaient présentés non
plus. James Caan était plutôt bon dans le rôle du méchant
capitaliste de père, mais ce n’est pas ce que je pourrais appeler
un rôle compliqué à jouer. La même chose peut
être dite de Zooey Deschannel, qui n’aurait pas plus être plus
cute,
mais qui n’a pas grand chose à faire avec son rôle. Il faudra
attendre qu’elle s’attaque à quelque chose de plus substantiel pour
pouvoir bien juger de ses talents.
Du côté
de la réalisation, c’était ce que j’appelle du travail bien
fait. Jon Favreau, dans un registre bien différent de tout ce qu’il
a fait auparavant, réussit à nous insuffler l’esprit de Noël
en plein milieu du mois de novembre, et c’est un exploit en tant que tel.
Les décors du Pôle Nord, quant à eux, étaient
assez ordinaires. La neige était tout sauf crédible et les
deux ou trois maisons que l’on voyait autour n’étaient pas particulièrement
réussies, de même que les effets spéciaux en ce qui
concerne le bonhomme de neige et les petits animaux, qui n’ont vraiment
pas atteint l’objectif. Par contre, la scène de poursuite en traîneau
à la toute fin était particulièrement excitante, avec
cette fois des effets spéciaux éblouissants et un joli petit
clin d’œil à Fellowship of
the Ring. Cette partie finale du film, bien que très bien
faite, s’éloigne par malheur du comique de la situation pour se
diriger plus rapidement vers le happy ending familial tant attendu.
Mais que voulez-vous, ça reste un film de Noël.
Mais malgré tous
ces petits défauts, il faut reconnaître au moins une chose
à Elf, il réussit à nous faire rire. On connaît
déjà la plupart des meilleures blagues, mais reste que voir
Will Ferrell en collant est quelque chose d’universellement drôle.
Et il parvient à plaire autant aux adultes qu’aux enfants, ce qui
est quelque chose de difficile à accomplir ces temps-ci. Un film
charmant et sans prétention, qui ne croit pas réinventer
la roue mais qui réussit tout de même à insuffler l’esprit
de Noël dans nos cœurs tout en riant des nains. C’est le meilleur
des mondes.
MOMENTS
À NE PAS MANQUER
La réaction de
Will Ferrell quand il apprend que le Père Noël s’en vient au
centre d’achats est tout simplement hilarante. Oui, je sais, vous l’avez
déjà tous vue dans la bande-annonce, ça reste quand
même la meilleure blague du film, selon moi.
***
La meilleure citation
du film : Buddy, qui répond au téléphone dans le bureau
de son père : « Buddy the elf, what’s your favorite color
? »
***
Est-ce que je suis le
seul à trouver que les blagues d’animaux qui ont l’air gentils mais
qui ne le sont pas, c’est plate ?
COTE
DE LA BELETTE
Écrite et publiée
le 4 décembre 2003