Nord
Soulève-moi que m'emporte ton tourbillon
Je rêve éveillé d'être au chaud d'un seul bond
Je suis prêt à tout même à ce tour de haute voltige
Qu'elle me soulève la tourmente celle-là même qui m'afflige
Il faut que je marche ou mes membres se gèlent
Dans cet univers de glace je dois garder mes deux ailes
Mais mon corps s'épuise et j'ai idée de m'endormir
Il faut que je marche si je veux m'en sortir
Je m'égare dans le froid de ce nord je me cristallise
Quand dans cette neige froide je m'enlise
De mon être hésitant gelé jusqu'à la moelle
Il n'y a plus que le blanc tout autour, devant moi un voile.
Allongé sur le dos le visage couvert
de glace
Je serre encore les dents, il faut qu'ils me retracent
À trois cents pas du feu à quelques mètres à peine
Je m'essouffle peu à peu mes yeux se referment...mes yeux se referment
Le souffle blanc qui vole de mon corps
Nourrit le paysage où je m'endors
Le mince tissus qui me sert d'écran laisse entrer mon bourreau le vent
Je m'égare dans le froid de ce nord je me cristallise
Quand dans cette neige froide je m'enlise
De mon être hésitant gelé jusqu'à la moelle
Il n'y a plus que le blanc tout autour, devant moi un voile.
Allongé sur le dos le visage couvert de glace
Je serre encore les dents, il faut qu'ils me retracent
À trois cents pas du feu à quelques mètres à peine
Je m'essouffle peu à peu mes yeux se referment...mes yeux se referment
Brise chaude,
Brise chaude enveloppe-moi...