Si le destin est écrit d'avance, son auteur est pure cruauté
Je suis au bord de la démence quand arrive l'heure de me coucher
Mes pensées sont axées sur des moments précis du passé
Et dès que je suis seul, on dirait que viens me guetter
La solitude... et la souffrance qui est associée
En la seule absence d'un être que j'ai toujours cotoyé
Mes moments les plus heureux sont mes moments les moins appréciés
Il est dur pendant ma joie de retrouver ma réalité
Mes peines, dont je croyais m'être enfin débarassé
Revenue de plus belle, hanter les jours d'un exaspéré
Mes genoux ont heurté le sol là où mes larmes ont déjà coulé
Pour une xième fois, la vie a décidé de châtier
Le même homme, de la même manière de le blesser
De lui rappeler qu'il n'est que poussière de s'abaisser
Devant les choses qui ne comprend pas, n'accepte pas
Qu'il doit vivre sa vie, c'est la loi, qu'il n'a pas le choix
Refrain:
Night after night, I think of you
Don't know what I'm going to do
Day after day, I see your face
Now that your love is gone I can feel the pain
Malgré mon introversion, pas seul dans ma condition
Les proches posent milles questions, pleurent l'incompréhension
Pourquoi lui aujourd'hui? Et qui d'autre demain?
Est-ce le but de la vie, regarder partir les siens?
Ton frère s'accroche à ce qu'il peut, des fois craque, des fois prie Dieu
Des fois rage contre les cieux d'avoir laissé fermer tes yeux
D'avoir stoppé le temps (et) chambardé son avenir
De n'être que simple témoin, de n'avoir quoi ce soit à dire
Et pire, de lui avoir laissé ton souvenir et tes éclats de rire et
Le désir de te retrouver
Sa peine est grande
e ne peux m'empêcher d'éprouver
La même accompagné d'une forte dose de pitié
Quand ton frère sait que son frère repose six pieds sous terre
Chaque fois qu'il prend un verre en verse quelques gouttes à terre
Je l'accompagne, donc je penche aussi mon verre
J'humecte la terre en mémoire d'un être cher.
Ta mère, elle, s'engouffre le plus, souffre le plus
Elle a perdu ses trois enfant et ce n'est pas juste
Toi, mais également les deux autres d'avant
En trente ans a cessé d'être maman, et ce sans être grand-maman
Parfois, je la vois sécher ses larmes qui coulent doucement
Sur ses joues vieillies par les assaut du temps
Et pourtant, elle se relève chaque fois le dos droit
C'est dur, plus que dur, mais Dieu sait qu'elle ne flanche pas
C'est comme moi, mais pire parce qu'elle ne pourra pas
Recommencer, toute la vie devant moi la sienne est terminée
Elle a semé, mais n'a rien récolté
Job est le seul homme, le seul à qui je puisse penser
C'est con que tu partes maintenant, que vais-je faire maintenant
M'asseoir et attendre que mon monde s'afface doucement
Aucun pouvoir sur la force des évènements
Mon monde s'estompe et s'efface tout doucement