Des cinq membres des célèbres Backstreet Boys, Nick carter est le plus populaire auprès des publics de tous les pays que le groupe a visités depuis trois ans et demi. Tandis que la quintette se déhanche sur la scène en interprétant Get Down, des filles de 10 à 15 ans s'évanouissent quand elles croient que les grands yeux bleus du jeune chanteur de 16 ans se sont posés sur elles ou que son sourire de chérubin leur est destiné.
Nicky, comme le surnomment affectueusement ses camarades Kevin, Howie D, Brian et Aj, devenus autant des gards frères depuis la formation des Backstreet Boys, a tout pour plaire aux jeunes adolescentes : un corps élancé, un sourire d'ivoire irrésistible et une tignasse de cheveux dorés comme les blés. Le jeune homme, qui aime pratiquer la pêche et la plongée sous-marine sous le chaud soleil de la mer floridienne, rougit dès qu'un journaliste le questionne sur sa célébrité au sein du groupe.
"Je ne sais pas pourquoi j'ai autant de succès auprès des filles" commente-t-il candidement en arrondissant les yeux. " Chose certaine, ça n'est pas prémédité. C'est comme ça."
Au moment où nous avons rencontré les Backstreet Boys dans un hôtel de Bournemouth, dans le sud de l'Angleterre, le grand romantique de 1,78m (5 pi 10 po), assis sagement dans un fauteil droit, dessinait silencieusement le portrait d'un héros fictif tout en muscles, au verso d'une feuille de réquisition de l'hôtel. Chaque fois qu'il entendait ses camarades mentionner son nom en blaguant, il quittait son monde imaginaire. Un tantinet susceptible - il ne s'en cache pas -, Nick sort instantanément de sa réverie dès que Kevin, notamment, Howie, Brian ou, plus rarement, Aj glissent un "Nicky" dans le récit d'une anecdote de tournée.
Sous des allures de golden boy, l'adolescent se comporte comme n'importe quel autre garçon de son âge. Tantôt tranquille, tantôt agité - il n'a pas volé le surnom de Hyper Man que lui ont donné ses camarades-, il est poutant une véritable idole pour des millions de fans de partout dans le monde.
Les Backstreet Boys ont cessé depuis longtemps de tenir le compte des interviews qu'ils ont accordées depuis leurs débuts. Nick Carter n'est pas le plus bavard des cinq : il a peu de choses à dire sur sa personne et laisse à Kevin ou à Brian le soin de répondre aux questions des journalistes. Quand il parle, sa voix est douce, et son débit, posé. Il emprunte un accent moqueur uand son humour pique l'aîné du groupe, Kevin, qui lui réplique alors sur le même ton. En somme, on jurerait avoir affaire à un garçon très sage mais...chassez le naturel, il revient au galop. Sitôt l'interview terminée, Nick s'anime. Tandis que le groupe se dirige docilement vers le studio improvisé pour la séance de photos, il bouscule par jeu tantôt Aj, tantôt Brian. Seul Kevin, plus grand et plus lourd que lui, échappe à ses facéties. Les minutes s'étirent. Pendant que Howie se fait mitrailler par notre photographe, Hyper Man simule une partie de quilles : il a trouvé trois bouteilles en plastique qu'il a posées dans un coin reculé de la pièce et tente de les faires basculet en lançant une balle de tennis, dénichée on ne sait où.
C'est au tour de Kevin de se livrer à la lentille de l'appareil photographique. Nick a la bougeotte. Brian lui tourne le dos, occupé à parle sports avec le journaliste qui a terminé son travail. Le grand blond roule alors une boulette de papier dans le creux de ses paumes pour en faire une balle de base-ball. Esquissant un mouvement à la Roger Clemens, le célèbre lanceur des ligues majeures, il lance simplement : " Nicky, je sais que c'est toi. Peux-tu te tenir tranquille quelques minutes!" Les autres, qui ont assisté à la scène, rigolent de bon coeur.
Dix minutes plus tard, Nick attend toujours sont tour. Il calme son impatience en battant la mesure sur une batterie imaginaire, les écouteurs de son walkman plantés sur les oreilles. Dans quelques heures, au moment du spectacle, il ne sera plus Nicky-le-turbulent. Il redeviendra un Backstreet Boy, celui dont on lira le nom, marqué à l'encre rouge ou noire, sur le front de milliers de jeunes filles pâmées et hurlantes qui se masseront au bas de la scène avec l'unique espoir d'accrocher son regard ou son sourire angélique...
Nicolas Gene Carter est né le 28 janvier 1980 à Jamestown, dans l'État de New York, dans le même hôpital où avait vu le jour, bien des années avant lui, la regrettée Lucille Ball, une des plus grandes comiques du show-business américain. Fils aîné de Jane et Bob Carter, aujourd'hui propriétaire d'un bar à Ruskin, près d'Orlando et du merveilleux Disneyworld, Nick a quatre frères et soeurs : Bj, 13 ans, Leslie, 10 ans, et les jumeaux Aaron et Angel, 8 ans.
Nick avait encore la couche aux fesses quand il a fait ses débuts sur la piste de danse du Yankee Rebel Lounge, le bar que tenaient ses parents à New York. Il venait de franchir le cap des 10 ans quand sa famille a dû partir s'installer en Floride. Doué pour le jeu scénique et le chant, le jeune Nicolas, qui avait réussi à décrocher un petit rôle dans un film, Édouard aux mains d'argent (Edward Scissorhands), aux côtés de Johnny Depp, a fait partie de la distribution de la comédie musicale Le fantôtme de l'opéra avant de tourner dans des réclames publicitaires pour la chaîne Money Store et pour la Florida State Lotterie (lotterie de la Floride). Pendant deux ans, il chantera aussi aux cérémonies d'avant-match des Buccaneers de Tampa Bay. Il était sur le point de se faire une niche dans la grande famille de Walt Disney lorsqu'il s'est joint, il y a quatre ans, à Alexander James McClean, Howard Dorough et aux cousins Brian Littrell et Kevin Richardson, pour plonger dans ce qui devait s'avérer la fabuleuse aventure des Backstreet Boys.
Le succès n'a en rien altéré la belle candeur du cadet du groupe le plus populaire de l'heure. Nick est toujours le même adolescent qui avait trouvé agréable de se faire embrasser par Brenda, une fille qui fréquentait la même école que lui, tandis qu'il se tenait dans les coulisses d'un spectacle présenté devant les parents des élèves.
" J'avais 13 ans à ce moment-là et j'avais trouvé ça plutôt cool...J'ai eu une petite amie, Bryn. Elle était déjà amoureuse d'un autre gars, mais j'avais insisté, et elle avait finalement accepté e sortir avec moi. Ça n'a pas duré bien longtemps. Il faut dire qu'il n'est pas facile pour une fille de voir son chum constamment parti à l'étranger et de ne pouvoir lui parler que de temps en tmps, au téléphone, entre deux avions ou deux spectacles."
Un jour en rentrant chez lui, dans la belle résidence familiale située en bordure d'un canal, à Orlando, Nick n'a pas été tellement surpris d'apprendre que Bryn lui avait préféré un copain plui disponible pour les sorties du samedi soir...
"À cause de ma carrière, je ne peux songer à me faire une petite amie. De toute façon, il me serait difficile de lui faire confiance. M'aimerait-elle pour la personne que je suis vraiment ou plutôt parce que je suis une vedette?"
Quel genre de fille pourrait lui plaire? Nick a déjà répondu n'avoir aucune attirance envers les filles qui fument ou qui ont mauvaise halein. " Je n'ai pas de préférences particulières, quoique j'ai bien aimé Helene Hunt, qui a joué dans Twister. Claudit Schiffer et Sharon Stone sont aussi de très belles femmes. Je crois que je m'entendrais bien avec une fille honnête, qui ne se laisserait pas influencer par tout ce qui m'arrive et qui saurait garder les deux pieds sur terre. C'est vrai que je suis ce qu'on appelle un romantique - j'adore la poésis et le dessin, tout comme les jeux vidéo et la batterie - même si la dernière fois que je suis sorti avec une fille, je l'ai emmenée manger dans un Burger King. À mon avis, l'endroit où on invite la personne qu'on aime n'a aucune importance. Le seul plaisir d'être ensemble ne suffit-il pas?"
Nick reconnaît cependant qu'il est encore bien jeune pour s'attacher à une seule fille. Par ailleurs, le temps lui manque pour jouer avec les animaux, qu'il adore, notamment le chien Simba, un golden retriver qui fait maintenant partie de la grande famille des Carter, à Orlando, tout comme Bandit, Muffy et Blue Boy, les trois chats de la maisonnée. À cause de l'allergie de Nick au poil de félins, le trio doit maintenant vivre dans une petite maison que Bob, le père du jeune artiste, a construite dans le jardin de la résidence familiale.
" Nous avons eu un autre chien avant d'adopter Simba. Il s'appelait Boo-Boo. Il y a trois ans, après l'avoir enfermé dans la maison, nous sommes partis faire une petite excursions en bateau sur les eaux du canal. Je ne sais comment, Boo-Boo a réussi à sortir de la maison et il a couri à toute vitesse pour nous rejoindre. Nous l'avons vu tomber à l'eau. Nous étions trop loin pour revenir à temps et le sauver. Il est mort noyé. J'ai eu beaucoup de peine, et il m'arrive encore aujourd'hui de penser à lui."
" Après un spectacle, quand on a sué sang et eau sur scène, il n'y a rien de mieux que de prendre une bonne douche et de se laver les cheveux. Quand je me repose, il m'arrive souvent de m'ennuyer de ma famille et de mes copains restés à Orlando. C'est pour cette raison que j'ai toujours, dans mon portefeuille, des photos de mes proches, de ma maison et de mes animaux. je réussis à garder le contact avec ceux que j'aime en leur parlant souvent au téléphone. Je dépense une véritable fortune en interrurbains!" (rires)
Nick n'ayant toujours pas terminé ses études secondaires, un tuteur lui donne des cours particuliers pendant les pauses de la tournée. S'il dit n'avoir jamais les yeux assez grands pour saisir toute la beauté de certains paysages ou sites historiques qu'il a pu découvrir lors de sa tournée européenne, des endroits dont il n'avait vu jusque-là que des photos dans ses manuels d'histoire ou de géographie, Nick avoue candidement être toujours étonné de voir, dans la vitrine d'une boutique de disques autrichienne ou allemande, la pochette du dernier album des Backstreet Boys. " Ça fait tout drôle de voir notre photo dans des journaux de langue étrangère. parfois, j'ai peine à croire que c'est bien de nous qu'on parle!"
Il y a quelques mois, Nick a eu la joie d'apprendre que, contrairement à ce qui s'était passé l'an dernier, tous les membres du groupe allaient enfin pouvoir célébrer Noël chez eux, en famille.
" Ça m'avait beaucoup manqué, l'an dernier...Je m'ennuie de la bonne cuisine de maman, notamment de sa soupe au poulet, à laquelle elle ajoute des champignons et d'autres légumes. À mon retour, après avoir fait le tour de la parenté, j'ai retrouvé mes amis. Nous avons fait quelques plongées, nous avons assisté à un match de football et nous avons joué au basket-ball pour nous amuser un peu. La tournée européenne a été longue et épuisante. Je crois que, comme tous les membres du groupe, j'avais bien mérité de me reposer un peu."