Mon Seigneur, ma Dame,
voici un site francophone sur un des sujets que j'ai eu le plus de difficulté à trouver sur l'Internet: l'INQUISITION. On connait tous le mythe de la sorcière laide avec son long nez crochu et son chapeau noir pointu, qui, dans la nuit ténébreuse, s'envole sur un balais pour répendre ses maléfices. Mais qui étaient-elles vraiment, ces femmes que l'on appelait "sorcières"?
Pendant des siècles, elles ont été craintes, chassées et brûlées vives. Dès qu'une épidémie paraîssait, le peuple cherchait parmis cette communauté de femmes libérées une coupable. En fait, il était normal pour un peuple chrétien, souvent sans éducation, de chercher autour d'eux la cause de leurs malheurs. Ces femmes qui refusaient d'être subordonnées à des hommes, comme le prêchait la religion catholique, n'ont servit que trop souvent de bouc-émissaire pour la colère et l'incompréhention des gens. En fait, durant l'Inquisition, il y eu quatre fois plus de femmes qui moururent que d'hommes.
Entre le 13ème siècle et le 15ème siècle, des miliers de femmes furent brûlées vives sur les places publiques. Tout le monde accusait quelqu'un, le peuple se rendant justice lui-même en dénonçant celles qu'il croyait avoir signé un pacte avec le Diable. Les premières à être soupçonnées furent les vieilles et les laides, mais aussi les trop belles... surtout si elles avaient les cheveux roux. Le roux a longtemps été associé aux flammes de l'Enfer à cause de sa couleur orangée peu commune; on ne s'étonne donc pas que les femmes qui eurent comme apanage une crinière de feu furent parmis les premières suspectes à être torturées... Mais, chose curieuse, les Inquisiteurs eux-même ne semblaient pas croire à la sorcellerie aux premiers siècles du christianisme. Pour eux, croire à ces créatures de Satan était se soumettre à ce dernier, puisqu'alors on acceptrait comme réelles ses illusions. Ce n'est qu'autour du 14ème siècle que les mentalité changèrent vraiment: un passage de la Bible parlant de Jésus se faisant entraîner dans les airs par un quelconque démon en fut la cause. Dès lors, on s'acharna sur ceux qu'on appela les "hérétiques". Au début de l'Inquisition, le concept de "sorcière" n'existait pas encore vraiment. Toute personne n'ahdérant pas au dogme catholique était alors persécuté. L'Église trouvait les hérétiques, mais n'avait pas le droit de les mettre à mort; ce travail fut donc laissé aux laïques. Les premiers à périr furent les Cathares, qui croyaient en deux divinités: un bon, responsable de toutes les choses immatérielles, et un mauvais, responsable des choses matérielles. Ils furent élliminés dans une croisade qui dura dix-huit ans. Vinrent ensuite les "Turlupins", qui ne croyaient pas au péché et qui vivaient nus en accord avec la nauture. Après avoir été excommuniés par l'Église, ils furent exterminés. Suivirent ensuite les juifs, les musulmans, les gitans et les Vaudois, qui tous trouvaient que le pouvoir que se conférait l'Église était largement exagéré. On imagina ensuite les sorcières, qui restèrent pendant plusieurs siècles les ennemies du genre humain...
Il faut pourtant distinguer sorcellerie et Satanisme. Même si, au Moyen-Âge, la sorcellerie a été satanisée, il ne faut pas s'imaginer que c'est la même chose. Le satanisme fait référence à un Maître; c'est une religion. La sorcellerie n'a comme maître que sa sorcière: c'est un ensemble de pratiques surnaturelles où seuls une personne et la nature entre en interaction.
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