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fond sonore - background sound


Champagne et Gatorade pour Tom Jones



Tom Jones a résisté à l'assaut des groupes britanniques dans les années 1970, alors que les Beatles et Rolling Stones faisaient rage.

A 54 ans, il garde la même prestance, la même assurance, et...le même culot. Sans doute la même forme aussi! Serrez-lui la pince et vous vous rendrez compte que le chanteur a la poigne aussi solide qu'un boxeur.

Il animait au petit écran, dans les années 70, "This is Tom Jones", alors qu'il se déhanchait à la Elvis. Ses grands succès du temps: "She's a Lady, chanson écrite par Paul Anka, Kiss, méga succès de Prince repris le groupe Art of Noise, ou encore "It's not Unusual et What's new Pussycat, des mégahits qui ont marqué la carrière du chanteur qui vit désormais à Las Vegas.

Non! C'est pas sold out, assure Sylvie Brunetta , de Donald K. Donald. Reste de bons billets pour Tom Jones qui se produit ce soir à 19 h 30, au Théâtre du Forum, accompagné de huit musiciens et de trois choristes.

Que réclame-t-il à sa loge? Des bouteilles d'eau minérale à la température de la pièce, cafés de tout acabit, des sodas, diète, classique ou régulier.

Tom veut aussi des fruits frais, assiette de fromage pour six personnes, et une bouteille de Champagne Perrier-Jouet, une bouteille de vin blanc Meursault et un Bordeaux rouge français. Plus un Gatorade, sans doute celui annoncé par Patrick Roy!

En plus des crudités et de tout le tralala. Tom Jones surveille sa ligne.

Il a demandé aussi de bien meubler sa loge de divans, chaises, sofas. Sylvie verra à la garnir d'un bouquet de fleurs. Tom Jones veut une douzaine de serviettes de bain géantes, savon et miroirs. Rien de trop beau pour le sex-symbol!

Enfin Tom veut du café frais fait une heure pile avant sa prestation.

En spectacle, une de ses choristes assume la partie rap pendant qu'il danse. Il interprétera plusieurs chansons de son plus récent album, et quelques anciens hits dont les spectateurs gardent la nostalgie. Pas un résumé medley, mais des chansons complètes, celles que lui réclame son public, fidèle depuis 30 ans au sex-symbol qu'il demeure et à qui les fans femmes ont souvent lancé leur petite culotte. Sans doute un message subliminal.

Jean-Paul Sylvain
Le Journal de Montréal
Mardi 8 mars 1994


TOM JONES: UN CONCERT IMPECCABLE

Même, s'il n'avait pas remis les pieds à Montréal depuis belle lurette, ayant quelque peu ralenti le rythme trépidant de l'idole qui a connu les hauts sommets de la gloire dans les années 1960 et 1970, Tom Jones n'a eu aucune difficulté, hier soir sur la scène du Théâtre du Forum, à démontrer qu'il n'a rien d'un "has been".

Décidément, les crooners de cette trempe savent défier les modes et le temps. Ses "What's new Pussycat, She's a Lady, Delilah, I'll Never Fall in Love Again, It's not Unusual, Green green grass of Home", les grands classiques qu'il a parcimonieusement insérés parmi ses plus récentes chansons (dont le fameux "Kiss") sonnaient aussi modernes, voire aussi contemporaines qu'à l'époque où notre "grand tombeur" crevait, auprès des Beatles et des Stones, le plafond des palmarès.

Et à voir la réaction du public, (composé majoritairement de femmes d'un certain âge, comme il faillait s'y attendre) on se serait cru à la belle époque, alors que le célèbre Gallois régnait presque en roi et maître au royaume du showbiz. Qui d'autre que lui d'ailleurs peut se targuer d'avoir influencé le king lui-même (dans les derniers milles à Las Vegas, Elvis laissait effectivement transparaître des effets purement "jonesiens").

Généreux pot-pourri

Très en forme, et toujours très en voix, le symbole sexuel de toute une génération, entouré de ses sept musiciens et de ses trois choristes, nous a offert hier soir un généreux pot-pourri de ses indissociables mégahits, ses chansons plus récentes aussi (notamment celles du prochain album qui sortira à l'été), ainsi que deux chansons écrites spécialement pour lui par Bon Jovi et Dave Stewart d'Eurythmics, de même qu'un bon éventail d'interprétations puisées chez les Prince, Pickett Sam et Dave, Burdon, Hendrix et compagnie.

Livrant ses airs, judicieusement appropriés, de merveilleuse façon, souvent, comme si elles étaient siennes. Bref, Tom Jones a magnifiquement livré la marchandise hier. Un concert impeccable, vraiment!

Pour répondre maintenant à l'ultime question que tout mâle ou "gino", digne de ce nom, devrait se poser: Oui, quelques gentes dames lui on lancé sur scène leurs p'tites culottes. Symbole et tradition obligent...

Paul-Henri Goulet
Le Journal de Montréal
Mercredi 9 mars 1994


TOM JONES, LE DERNIER PLAYBOY

Je vous dis tout de suite: je me sens affreusement gênée à la suite du spectacle de Tom Jones, au Théâtre du Forum, hier soir. Affreusement gênée d'admettre publiquement que, à quelques reprises, la voix de Tom Jones m'a troublée, disons euh... très intimement, pour demeurer dans les limites de la respectabilité. Et même troublée physiquement comme jamais un chanteur ne l'avait fait auparavant. En fait, troublée au point que mon copain Sylvain m'a regardée complètement interloqué, par moments. Disons-le tout net: quand on a une voix comme celle de Tom Jones, cela s'appelle bel et bien un organe!

Et, en plus, les filles, c'était tellement gênant d'être un 8 mars, fête de la lutte des femmes, en train de fondre en regardant Tom Jones caresser son micro, tout cela uniquement à cause de sa voix qui va nous chercher vous savez où... Que dire d'autre? Qu'il a fait quelques farces d'un mauvais goût très sûr? Qu'il danse comme un Chippendale ne se le permettrait pas en public? Qu'il s'est essuyé le visage successivement avec - selon le décompte officiel - neuf petites culottes, un foulard et deux chandails? Qu'il s'adresse à ses fans en les appelant "Babe" et "Darling"? Qu'il leur demande si elles sont mariées et, si oui, si leur mari est dans la salle? La vérité, c'est que Tom Jones est l'ultime représentant d'une espèce en voie de disparition: c'est le dernier des playboys, si on omet peut-être Sean Connery. Leurs trucs sont éculés et faciles, on les voit venir à trois kilomètres, mais ça maaaaaaarche!

Cela étant dit (et presque assumé), ce spectacle d'environ une heure et demie souffre de quelque failles, dont la plus sérieuse est le choix même des pièces interprétées. En fait, il serait plus juste de dire que la sélection des chansons est parfaite pour un grand amateur de musique de toute sortes...mais peut-être pas pour le ou plutôt la fan de Tom Jones.

Deux pièces de Stevie Wonder (Signed, Sealed, Delivered I'm Yours (1970) et I Was Made To Love Her (1967) ainsi que deux chansons popularisées par The Animals (Don't Let Me Be Misunderstood (1965) et House of Rising Sun (1964)), c'est intéressant pour l'électique de musique; ça l'est beaucoup moins pour la fanatique de What's New Pussycat et It's not Unusual, que Tom Jones a d'ailleurs toutes deux chantées

Il faut pourtant s'incliner devant le culot incroyable de Tom Jones, soutenu par un orchestre qui faisait ce qu'il pouvait pour interpréter aussi bien du Jackson Five (I Want You Back (1969)), The Band (The Weight, interprétée à l'origine par Aretha Franklin) et du Jimi Hendrix (The Wind Cries Mary (1967))! Et encore, si l'extraordinaire polyvalence de Tom Jones s'arrêtait là. Mais pas du tout. En rappel, ne reculant devant rien, Jones a interprété "Kiss", cette chanson de Prince qu'il a reprise avec succès en compagnie du groupe dance The Art of Noise en 1989, "Great Balls of Fire" de Jerry Lee Lewis (1958) et ..." Are You Gonna Go My Way" de Lenny Kravitz (1993)!!! Le pire, c'est que c'était excellent!

Mais je ne suis pas sûre que cela ait suffi à combler ses fans, qui ont surtout réagi à ses succès de 1964 à 1968: "Green Green Grass of Home, I'll Never Fall in Love Again (magistralement interprétée), Help Yourself, Delilah"...Pour ma part, le moment fort de la soirée reste l'interprétation éminemment sensuel - et je pèse mes mots - de "Sign Your Name Across My Heart", le mélange de Terence Trent D'Arby en 1988. Je vous jure que c'est étrange de sentir des frissons vous parcourir l'épine dorsale dans son entier juste en entendant Tom Jones répéter "Slowly We Made Looooooove". Les lectrices me comprendront sans doute si je leur dis que je ne sentais plus mes jambes. Les lecteurs, eux, imagineront certainement ce que cela peut bien vouloir dire... En spectacle ce soir, à Québec.

Marie-Christine Blais
LA PRESSE
Montréal, mercredi 9 mars 1994



I (who have nothing)


Cette page a été créée par Lucie Chartrand avec Angelfire
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"Yesterday...Today...This is Tom Jones"

Email: tjwlucie_tomjones@hotmail.com


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