Les tenants d'Apollo considèrent comme une preuve que l'AGC était un ordinateur tout à fait respectable le fait que la NASA propose un émulateur de l'AGC, et que certaines personnes vous expliquent comment construire votre propre AGC. |
En effet, si l'AGC peut être émulé, et que vous puissiez vous-même en construire un, ce signifie qu'il fonctionne. Alors fermez-là nullards de conspirationnistes. |
En fait l'émulateur de l'AGC utilise des ressources graphiques modernes (probablement le MFC de Microsoft), et est programmé en langage moderne (très probablement C++). |
La représentation de l'AGC qui est montrée utilise des outils graphiques modernes qui n'existaient pas au temps d'Apollo. |
Les paramètres qui sont montrés ne sont pas modifiés par le langage original de l'AGC, mais avec un langage moderne (C++). Les programmes de l'émulateur qui les font changer n'ont absolument rien à voir avec les programmes originaux de l'AGC. Ils n'utilisent pas les données qui étaient fournies par les gyroscopes, les accéléromètres, et le radar du module lunaire, mais des données fictives. Ce n'est rien d'autre qu'une simulation écrite en langage moderne, complètement différent de celui de l'AGC, et qui ne prouve en aucune manière que l'AGC pouvait fonctionner. |
Le programme de John Pultorak, qui était censé reproduire le fonctinnement de l'AGC, affichait simplement les registres de l'AGC, et permettait de les changer, mais ce programme n'était pas écrit avec le langage natif de l'AGC, mais avec un langage moderne, le langage C (et ce n'est pas qu'une supposition car j'ai téléchargée le projet de Pultorak, et compilé son application avec un compilateur C, le visual C++ 6.0 de Microsoft). |
Et son assembleur partait simplement d'un fichier contenant des instructions littérales de l'AGC et les convertissait en code machine de l'AGC, mais il n'exécutait pas ce code machine, pas plus qu'il ne pouvait contrôler que le programme avait un sens. L'assembleur était aussi écrit en langage C, et pouvait être généré avec le visual C++ 6.0 de Microsoft. |
Et ceux qui vous proposent de contruire votre propre AGC utilisent du matériel moderne, et des circuits modernes de mémoire, qui n'ont absolument rien à voir avec les modules de mémoire fantaisistes de l'AGC, ainsi que des circuits intégrés modernes et un affichage électroluminescent. Le matériel qui est utilisé pour construire cette réplique d'AGC n'a absolument rien à voir avec la matériel original de l'AGC, et ne prouve pas que le matériel originel de l'AGC pouvait fonctionner. |
D'abord il y avait trop de fils de détection qui étaient simultanément activés pour recevoir une impulsion, et, plus il y a de fils de détection simultanémént activés pour receboir une impulsion, et plus le courant qui passe individuellement dans chacun d'eux est faible. |
De plus le circuit de sélection était fait de telle manière que le courant détecté dans un fil de détection, qui était déjà très faible, devenait encore plus faible dans le primaire du transformateur le transmettant à l'étage d'amplification du bit. |
De plus il manque le circuit RC de mémorisation de l'impulsion détectée sur le secondaire du transformateur, et ce circuit est essentiel; il permet de convertir la courte impulsion en un courant temporairement continu. |
Et l'amplificateur de bit montrait également des anomalies, avec une connexion manquante entre une base et un collecteur, qui faisait que seule une alternance de l'impulsion était amplifiée. Avec en plus un transistor de sortie dont on aurait pu se passer, qui était incorrectement monté, car il était en quelque sorte monté à l'envers. |
Et, comme si cela ne suffisait pas, la manière dont les tores étaient activés n'avait pas non plus de sens, car, au lieu d'envoyer un contre-courant unique dans tous les tores, certains tores recevaient deux contre-courants. |
Et la mémoire dynamique de l'AGC ne valait pas mieux telle que montrée. Ils faisaient passer le courant d'écriture et le courant de lecture à travers un circuit commun, ce qui est une hérésie totale. Cela ne pouvait tout simplement pas fonctionner, car le principe de cette mémoire repose sur le fait que les circuits d'écriture et de lecture sont séparés, car l'un agit sur l'autre par induction. |
Et ils poussaient la fantaisie encore plus loin en montrant un amplificateur de bit connecté de telle sorte que le premier transistor auraît brûlé s'il avait été activé à cause d'un courant trop important allant de l'émetteur au collecteur (le transistor est un PNP). En conclusion la mémoire dynamique de l'AGC ne pouvait pas mieux fonctionner que celle à cordes de tores. |
La manière dont l'unité d'affichage était connectée faisait qu'elle n'aurait pas non plus pu fonctionner, même si l'ordinateur lui-même l'avait pu. |
Le système de fonctionnement de l'ordinateur lui-même était totalement délirant et inutilisable. Il y avait des instructions peu pratiques. Il y avait des instructions inutilement compliquées, et, d'un autre côté, le jeu d'instructions de branchement était trop limité alors qu'il est généralement bien fourni sur les autres ordinateurs. |
Mais la chose la plus risible était les instructions qui permettaient de compter des impulsions matérielles: Aucun autre ordinateur (y compris les ordinateur modernes) n'a ces instructions, et pas parce qu'ils sont moins sophistiqués que l'ordinateur d'Apollo... |
...mais parce que le comptage d'impulsions matérielles est plus efficacement fait par des compteurs électroniques externes, dont le compte peut être lu avec une instruction IO (que l'AGC avait); un ordinateur n'est supposé faire que du travail intelligent et pas gaspiller son temps à faire des choses qui peuvent être faites par des circuits plus simples. |
La gestion des tâches était une autre manière de gaspiller la faible puissance de l'ordinateur d'Apollo, car, au lieu d'être faite de manière intelligente, un programme utilisateur devait tester de manière répétitive si une tâche rentrante plus prioritaire avait été lancée. Ces tests répétitifs représentaient aussi un gaspillage important de la puissance de l'ordinateur. |
Comme si ce n'était pas suffisant, les organigrammes des programmes n'étaient même pas optimisés... |
...Et il était aisé de les modifier pour les rendre plus performants. Une autre manière de gaspiller la puissance de l'ordinateur. |
Pour continuer avec l'absurdité, la tâche de guidage avait la priorité la plus faible... |
...Ce qui signifie que, si les astronautes jouaient un peu trop avec le clavier, ils pouvaient retarder la tâche de guidage courante, et ainsi mettre en péril le guidage du vaisseau spatial. |
Pas étonnant que, si la puissance de l'ordinateur était si systématiquement gaspillée, il y avait des problèmes de régularité dans la tâche de guidage! |
Et, comme les tâches périodiques de guidage recevaient des ressources avant même de tourner, et qu'elles pouvaient s'accumuler à force d'être retardées, il y avait un moment où une tâche plus prioritaire rentrante ne pouvait allouer des ressources qui avaient toutes été allouées par les tâches de guidage en attente, et qui ne pouvaient tourner parce que l'une d'elle était en cours d'exécution... |
...Avec le résultat que l'AGC générait une alarme (1202) et devait être relancé! |
Et, alors que l'ordinateur IBM de la fusée Saturn (qui était un ordinateur normal) utilisait le système de complèment à deux de représentation binaire, comme c'était devenu la régle en 1964 (et lequel est aussi utilisé dans TOUS vos ordinateurs)... |
...L'AGC utilisait le système de complément à 1 devenu obsolète, alors que, au temps où la manière de le construire avait été décidée, en 1964, le système de complèment à deux avait déjà détroné le système de complément à un, et était reconnu meilleur et plus performant que ce dernier! |
Donc, contrairement à l'ordinateur de la fusée Saturn, les ingénieurs avaient décidé que l'ordinateur du module lunaire serait le moins performant possible! |
Donc, peu importe les émulateurs, et les kits proposés pour reconstruire un AGC, l'AGC restait un clown complètement incapable de guider un vaisseau spatial! |