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LE RENDEZ-VOUS LUNAIRE






Cette partie traite du rendez-vous lunaire (c'est à dire la jonction entre le module lunaire et le module de commande) tel que décrit dans le journal d'Apollo.





Lorque le module lunaire décolle, il doit d'abord sortir de l'attraction lunaire, et il démarre vertical.
Comme le module de commande a une velocité horizontale relativement à la lune, qui est sa vitesse orbitale, le module lunaire doit gagner cette vitesse; mais il doit le faire très graduellement, car, s'il le faisait trop abruptement, il ne contrerait plus l'attraction lunaire avec son moteur, et commencerait de tomber vers la lune.
Au fur et à mesure que le module lunaire gagne de la vélocité horizontale, la force centrifuge augmente et contribue à contrer la gravité lunaire, de sorte que le module lunaire a moins à contrer la gravité lunaire avec son moteur; il peut consacrer une plus grande partie de la poussée de son moteur à accroître sa vélocité horizontale en adoptant une attitude plus horizontale.
Donc, tout au long de la trajectoire parabolique, le module lunaire tourne graduellement d'une attitude verticale, lorsqu'il décolle de la lune, vers une attitude horizontale lorsqu'il atteint l'orbite du module de commande.
Le moment du décollage doit être bien calculé pour que, lorsque le module lunaire atteint l'orbite de module de commande, il soit un peu devant le module de commande; une mauvaise estimation pourrait avoir comme conséquence que le module lunaire arrive derrière le module de commande, ce qui poserait un problème pour l'arrimage.
Comme le module de commande va plus vite que le module lunaire sur la plus grande partie de son trajet, cela veut dire que le module lunaire doit décoller avant que le module de commande ne soit au-dessus de celui-ci.









Lorsque le module lunaire est sur l'orbite du module de commande, il n'a pas la bonne position pour s'arrimer au module de commande, car c'est son nez qu'il doit lui présenter.
Le module lunaire doit donc faire une maneuvre de retournement, le module de commande restant derrière pendant ce temps; lorsque la maneuvre de retournement est terminée, le module de commande peut s'approcher du module de lunaire pour effectuer l'arrimage.
De manière à faire l'arrimage, soit le module lunaire devait réduire sa vitesse, soit le module de commande devait augmenter la sienne; en fait, dans la documentation Apollo, c'est la seconde option qui a été choisie; c'est justifié par le fait que le pilote du module de commande voit mieux le module lunaire que les astronautes du module lunaire ne voient le module de commande.










Avant la maneuvre de retournement, les astronautes du module lunaire ne peuvent voir le module de commande, il n'est pas dans leur champ de vue.







Et, après le retournement, les astronautes du module lunaire ne peuvent voir le module de commande non plus.







Les astronautes du module lunaire ne devraient pas être capables de prendre des photos du module de commande s'approchant du module lunaire, car c'est seulement durant la maneuvre de retournement qu'ils peuvent avoir une vue du module de commande, et durant cette maneuvre, le module de commande ne doit pas s'approcher du module lunaire.













Cette animation montre les vues que les astronautes du module lunaire peuvent avoir durant le retournement; ici j'ai fait tourner le module dans le sens horaire, mais s'il tourne dans le sens anti-horaire, les vues seront les mêmes, mais en ordre inverse.







Pourtant, dans Apollo 14, nous voyons des photos montrant le module de commande tournant, mais gardant la même position du la photo (en bas), alors que sa position devrait changer avec son orientation, comme on le voit sur mes exemples.












La démonstration du module lunaire retournant au module de commande est monoplane, elle suppose que la trajectoire du module est dans le plan orbital du module de commande.




En fait, la lune est dans un système tri-dimensionnel, et il y a de nombreuses manières pour un satellite d'orbiter la lune.
Ici, je montre le module de commande orbitant dans deux plans orbitaux perpendiculaires l'un à l'autre.










Idéalement le module lunaire devrait decendre dans le plan orbital du module de commande; il a originellement la même orientation que le module de commande, et il peut suivre le module de commande avec le radar, et ce ne devrait donc pas être un problème.
Si le module lunaire descend dans le plan orbital du module de commande, alors le site d'alunissage sera dans le plan orbital du module de commande, et le module de commande passera au dessus du site d'alunissage à chacune de ses révolutions.







Et, lorsque le module lunaire retourne au module de commande, il a juste à monter le long du plan orbital du module de commande, et il sera aligné avec le module de commande lorsqu'il atteint son orbite.











Maintenant le module lunaire peut prendre la fantaisie de ne pas descendre dans le plan orbital du module de commande, mais dans un plan orbital qui fait un angle avec le plan orbital du module de commande.
Dans ce cas, le site d'alunissage ne sera pas dans le plan orbital du module de commande, et le module de commande ne passera pas au dessus lors de ses tours autour de la lune.






Et lorsque le module lunaire retourne au module de commande, il ne peut alors suivre une trajectoire dans le plan orbital du module de commande, mais il peut tenter de maneuvrer de telle sorte que sa trajectoire coupe la trajectoire orbitale du module de commande; lorsqu'il le fait, le module lunaire doit changer sa direction pour s'aligner avec le module de commande.













Ce que j'ai décrit jusqu'à présent est une technique de rendez-vous rapide; mais cette technique requiert de la précision.
Elle doit être précisément synchronisée de sorte que le module lunaire arrive un peu devant le module de commande.
Il semble que les ingénieurs de la NASA ne faisaient pas trop confiance à leur technologie; dans la documentation, il suggérent que le fait que le radar et le guidage fonctionneraient parfaitement était "pure fantaisie aux yeux de tout ingénieur!"
De plus, ils envisagent aussi le fait que le système tombe en panne et que les astronautes aient à réaliser la maneuvre manuellement.






C'est pourquoi, à la technique du rendez-vous rapide, ils ont préféré une approche plus progressive, laissant plus de temps à la maneuvre.
Cette technique comporterait plusieurs révolutions autour de la lune; sur les premières missions, il y eut deux révolutions, mais ils disent que, sur les dernières missions, ils ont réussi à ne faire qu'une simple révolution.
Alors vous allez penser que, comme la distance qui est couverte par le module lunaire dans cette approche progressive est bien plus grande que dans la technique du rendez-vous direct, le module lunaire va consommer plus de carburant pour la faire?






En fait, pas du tout, il n'y a pas beaucoup de différence dans la consommation de carburant qu'avec la technique de rendez-vous rapide en dépit de la plus grande distance couverte; alors, comment est-ce possible?
Dans cette technique alternative, le module lunaire commence de la même manière qu'avec le rendez-vous rapide: Il démarre vertical, et tourne graduellement vers une attitude horizontale pour gagner de la vitesse horizontale; la différence est que, au lieu d'attendre la vitesse orbitale lorsque le module lunaire atteint l'orbite du module de commande, le module lunaire l'acquiert plus tôt, alors qu'il est sur une orbite plus basse; il va même un peu plus vite que la vitesse orbitale, puis éteint son moteur; puis, avec son moteur éteint, le module lunaire laisse la force centrifuge qui est en excès sur l'attraction lunaire, éloigner progressivement le module lunaire de la lune, plus près de l'orbite du module de commande.
Au fur et à mesure que le module lunaire s'éloigne de la lune, l'attraction lunaire décroît un peu, mais également la force centrifuge; en effet, si la vélocité horizontale demeure constante, tel n'est pas le cas de la vélocité anguilaire qui décroît alors que la distance du module à la lune s'accroît, et c'est la vitesse angulaire qui crée la force centrifuge.
A un moment donné, la force centrifuge n'est plus en excès sur l'attraction lunaire, ce qui signifie que le module ne peut plus s'éloigner de la lune; à ce moment, le module lunaire allume momentanément son moteur pour accroître sa vitesse horizontale et recréer un excès de la la force centrifuge sur l'attraction lunaire; puis le module éteint à nouveau son moteur, et laisse la force centrifuge continuer à éloigner le module de la lune, et plus proche de l'orbite du module de commande.











Si jamais le module lunaire n'est pas dans le même plan orbital que celui du module de commande, alors il doit changer sa direction lorsqu'il croise le plan orbital du module de commande pour s'aligner avec ce dernier.













Sur la figure montrée sur la documentation de la NASA, les orbites sont plus éloignés de la lune qu'ils le sont en réalité.
Mais c'est compréhensible pour une raison de commodité, autrement il ne resterait plus de place pour le texte.
Par contre, on peut de demander pouquoi ils font tourner le module lunaire dans le sens horaire.







Pourtant il serait préférale que le module lunaire et le module de commande suivant la rotation de la lune qui est (comme celle de la terre) anti-horaire.
En effet, si le module de commande suit la rotation de la lune, sa vitesse relativement à la lune est égale à sa vitesse orbitale moins la vitesse de rotation de la lune, et, si le module de commande orbite dans le sens inverse, sa vitesse relativement à la lune est égale à sa vitesse orbitale plus la vitesse de rotation de la lune; et c'est l'intérêt du module lunaire d'avoir une vitesse horizontale aussi petite que possible relativement à la lune, car cela fera moins de vitesse horizontale à annuler au moment d'alunir.












Alors, qu'est ce qui m'a fait tiquer lorsque j'ai lu la documentation du rendez-vous lunaire?
Une série de points dont je vais vous parler dans ce qui suit.












Ils disent "travaillant de concert, le radar et l'ordinateur étaient capables de calculer l'exacte localisation du module de commande, et sa position relativement au module lunaire"
La formulation est incorrecte: Le radar ne calcule rien, il donne seulement des indications à l'ordinateur qu'il peut exploiter, et c'est l'ordinateur qui fait les calculs; en fait, ce que le radar donne est la position du module de commande relativement au module lunaire, et il revient à l'ordinateur d'en déduire la localisation du module de commande, et la position du module de commande relativement au module lunaire.











Ils disent "En utilisant un ensemble de cartes et tables spécialisées, l'équipage du module lunaire pouvait calculer leur position et calculer les allumages requis à la main"
Je pensais qu'ils utilisaient un boulier!
Sérieusement, je pensais que l'ordinateur d'Apollo était un super-ordinateur!











Le principe du radar est qu'il balaie l'espace et emet continuellement un signal; lorsque le signal rencontre un objet, le signal est renvoyé vers le radar; le radar sait alors que le signal a rencontré un objet, ce qui donne alors la direction de l'objet, et, en mesurant le temps entre les signaux émis et reçus, le radar peut aussi savoir à quelle distance est cet objet.













Il y a une autre technique que le radar qui permet aussi de mesurer la distance entre les deux vaisseaux spatiaux, à condition que ces véhicules soient actifs (cad soient équipés d'un transpondeur); cette technique est appelée "VHF ranging".
Le premier vaisseau spatial insère un bip de mesure dans la transmission qu'il envoie au second véhicule; le second véhicule reçoit cette transmission, extrait le bip de mesure, et l'insère dans la transmission qu'il renvoie au premier véhicule; le premier véhicule reçoit cette transmission, et mesure le temps entre le bip émis et le bip reçu (qui a voyagé sur le double de la distance entre les deux véhicules); sachant que la transmission voyage à la vitesse de la lumière, ce temps permet de calculer la distance entre les deux vaisseaux spatiaux.







Ils disent:
"Onboard the CSM, the Command Module Pilot was also taking distance and relative position marks of his own. Distance information to the LM was obtained from a VHF ranging system, where the LM broadcast a signal in the VHF frequency band that was received by the CSM's transponder."
Soit:
"A bord du module de commande, le pilote prenait aussi ses propres mesures de distance et de position relatives. L'information de distance au module lunaire était obtenue par un système de VHF ranging, dans lequel le module lunaire emet un signal dans la bande de fréquence VHF, lequel était reçu par le transpondeur du module de commande."
Mais, c'est parfaitement absurde, car le signal a été émis depuis le module lunaire et non le module de commande, et donc le transpondeur du module de commande sait seulement quand il reçoit le signal, et non quand il a été émis, et, sans cette information, il ne peut en déduire la distance du module lunaire; il peut toujours retransmettre le signal VHF (ce qui est sa fonction), mais cela ne l'aidera pas, car il ne recevra pas d'écho pour cette retransmission.














Et, pour l'orientation, ils avaient imaginé d'utiliser un sextant.







Le principe d'un sextant est qu'il permet de mesurer l'angle d'un objet spatial relativement à une référence qui est la ligne d'horizon.







Le problème est que, pour qu'un sextant soit utilisable, la ligne d'horizon doit rester parfaitement stable.
Si la ligne d'horizon de la lune bouge, alors l'opérateur du module de commande ne pourra utiliser le sextant.
Il y a aussi un angle maximal pour utiliser un sextant, et, si le module lunaire est au delà de cet angle, son orientation ne peut être mesurée avec le sextant.
Et, même si les conditions pour utiliser le sextant sont réunies, mesurer avec le sextant n'est pas une opération rapide; cela prendre plusieurs secondes à l'astronaute, même avec de l'entrainement.
Si de plus il doit faire des opérations manuelles pour exploiter l'angle mesuré, il est évident que le calcul de la position du module lunaire sera loin d'être une opération rapide; lorsque les vaisseaux sont encore éloignés l'un de l'autre, cela peut ne pas être trop critique, mais cela le devient lorsqu'ils sont près l'un de l'autre.












Ils disent que l'alignement de la plateforme de guidage était fait en utilisant la gravité lunaire comme référence verticale et une étoile comme autre référence.
Une étoile?
Je pensais que les étoiles n'étaient pas visibles de la lune, d'après le témoignage des astronautes.







Mais, et c'est une des anomalies les plus criantes du rendez-vous décrit, ce n'est pas une étoile que les astronautes auraient du utiliser pour aligner la plateforme de guidage en plus de l'attraction lunaire, MAIS DEUX ETOILES!!!
En effet, nous sommes dans un espace 3D, et il faut trois directions pour aligner la plateforme; la gravité lunaire en donne une, et deux étoiles permettent de donner les deux autres.
Au cours du vol, il peut être nécessaire de contrôler l'alignement de la plateforme en utilisant la gravité lunaire et les mêmes deux étoiles.








Donc, en plus de la gravité lunaire (la direction du centre de la lune), deux autres points de référence sont aussi nécessaires, et ces deux autres points sont deux étoiles différentes.







Ces étoiles peuvent être deux étoiles de galaxies connues, et il est préférable qu'elles ne soit pas trop proches, et donc appartiennent à deux galaxies différentes.
Le fait que la documentation dise que les astronautes ont utilisé une seule étoile pour aligner la plateforme de guidage discrédite à lui seul la mission lunaire.













Ils disent que l'équipage fournit des valeurs pour l'insertion des paramètres de vélocité et vérifie les paramètres enregistrés d'attitude.
Sur quelle base est-ce que l'équipage fournit ces valeurs?







Et, si ce sont des valeurs communiquées par Houston, est-ce que ces valeurs ne pourraient être directement données à l'ordinateur sans intervention de l'équipage, ce qui aurait été plus sûr?













Ils disent aussi que, alors que le module lunaire monte, il se cabre soudain de manière importante.
Ils disent que cela peut déconcerter les gens qui sont habitués à voir des fusées tourner graduellement et ne pas faire de rotation subite, mais c'est parce que, dans l'atmosphère terrestre, les fusées doivent "garder l'extrêmité pointue dans le vent"!
C'est bien sûr une explication complétement ridicule (et intentionnellement ridicule).
Le module lunaire de doit certainement pas faire de rotation brusque, parce que, s'il la faisait, il ne contrerait plus l'attraction lunaire avec son moteur, et, comme la force centrifuge n'est pas encore suffisante pour la contrer, le module lunaire arrêterait son ascension et commencerait de tomber.
La rotation du module lunaire doit absolument être lente et régulière.







Cette explication me fait penser à ce que des fanatiques d'Apollo m'ont dit lorsque je leur ai donné l'exemple d'un obus dont l'orientation suit sa trajectoire.
A ma grande surprise, ils m'ont dit que c'était à cause de la "déflection de l'air".
Les pauvres gars n'ont apparemment jamais entendu parler de l'effet de couple.













Ils disent "le centre de gravité du vaisseau spatial doit être au dessus de la ligne de poussée du réacteur de montée avec une faible marge, autrement les réacteurs latéraux devront travailler dur pour conserver le véhicule sur sa trajectoire".
Si le centre de gravité est sur la ligne de poussée, alors il peut être n'importe où sur cette ligne.
Le problème n'est pas si le centre de gravité est au dessus de la ligne de poussée, mais s'il est latéralement décalé relativement à cette ligne, car, dans ce cas, cela créera un effet de levier qui ferait tourner le module lunaire (rotation qui devra alors être contrée avec les réacteurs latéraux du RCS, ce qui leur donnerait effectivement une rude tâche).














Ils disent "l'équipage du module lunaire vérifie s'il y a lieu de faire des corrections de plan orbital pour faire se concorder les plans orbitaux du module lunaire et du module de commande".
Normalement cela devrait être au système de guidage de le faire au moment approprié, cest à dire à l'intersection des plans orbitaux du module lunaire et du module de commande.
Si le système de guidage n'est pas capable de prendre les bonnes décisions, alors à quoi sert-il?












Ils disent "Pour aider le suivi du module de lunaire par le module de commande, le pilote du module de commande exécute le programme P76, LM target Delta V. Comme entrée, le pilote donne à p76 les paramètres d'allumage du module lunaire, le temps d'allumage et les composants de vélocité attendus dans les trois axes".
C'est complétement ridicule; les paramètres du module lunaire sont supposés lui faire suivre une trajectoire, alors le module de commande ne pourrait-il simplement suivre cette trajectoire?
Et, si le module lunaire échoue à suivre cette trajectoire, la trajectoire calculée par le pilote du module de commande ne correspondra pas avec la trajectoire réelle du module lunaire, mais avec la trajectoire théorique attendue.













Ils disent "Une telle information (pour l'attitude du module de commande) est nécessaire si l'ordinateur doit maintenir l'attitude à laquelle le transpondeur est pointé vers le radar de rendez-vous du module lunaire et que le sextant puisse être dirigé vers l'endroit où le module lunaire apparaît dans le champ de vue".






Ceci est parfaitement ridicule: Le transpondeur n'a pas à être pointé vers le radar du module lunaire, c'est le radar du module lunaire qui doit être orienté vers le module de commande, le transpondeur retransmettra le signal émis par le radar du module lunaire quelle que soit son orientation relativement à ce radar, à condition que ce dernier soit correctement orienté vers le module de commande.







Et, pour ce qui est du sextant, il ne sera pas utilisable si l'attitude du module de commande n'est pas parfaitement stable, car la ligne d'horizon de la lune bougera, ce qui empêchera le pilote du module de la prendre comme référence.





Le module de commande n'a pas à modifier son attitude pour de telles stupidités.












Ils disent "Alors que le module lunaire approche du point où les deux plans orbitaux s'intersectent, l'équipage doit décider si la composante différentielle de plan orbital est suffisamment importante pour justifier un allumage spécial, ou si l'erreur peut être corrigée avec une maneuvre ultérieure".
Et comment le décident-ils?
Avec des dés?
Et s'il y a une correction de plan orbital à faire, c'est à l'intersection des plans orbitaux qu'il faut la faire.












Ils disent "Vers le temps de l'allumage pour le changement de plan orbital, le module lunaire émerge de la face sombre de la lune, et est encore au dessous et derrière le module de commande. Une fois dans la lumière du soleil, les balises de repérage sont éteintes, comme la lumière serait noyée par la surface lunaire en dessous? Q: Est-ce que le module de commande voit le module lunaire maintenant?"
Parce que le module de commande ne verrait pas le module lunaire dans l'obscurité avec ses balises allumées?
C'est un fait commun qu'une voiture est plus facile à localiser dans la nuit avec ses phares allumés qu'en plein jour sans ses phares.












Ils disent "le PGNS du module lunaire est généralement plus précis que l'AGS, et toute source est meilleure que les cartes de secours".
Je me demande vraiment pourquoi les astronautes s'embêtent avec leurs cartes; je doute qu'elles leur soient très utiles.






Ils disent "Si un jeu de solutions pour la maneuvre suivante donne des résultats trop différents des solutions des autres sources, il est éliminé".
Et si la source la plus fiable est en désaccord avec les autres sources moins fiables qui s'accordent entre elles?
Cela peut s'avérer un dilemme de savoir quelle solution utiliser!













Ils disent "Une entrée '410+10000' sur le DEDA débute les calculs du CDH sur l'AGS".
Est-ce que l'AGS ne pourrait démarrer ces calculs de lui-même au moment où il faut les faire?
Et si l'astronaute ne se rappelle pas quoi taper pour démarrer ces calculs, ou se trompe en tapant, qu'est ce qui se passe?












Ils disent "L'invocation d'un programme termine automatiquement celui qui tourne couramment".







Ce qu'ils disent est que, lorsqu'un programme X tourne couramment et qu'une requête est faite pour un programme Y, le programme X est immédiatement terminé, où qu'il soit couramment, et le programme Y est exécuté immédiatement.
Cela peut être un gros problème si le programme X a quelque chose d'important à faire qui doit être entiérement fait pour être opérationnel.







Ce n'est pas la manière dont cela devrait fonctionner: Si une requête est faite pour le programme Y, elle devrait être mémorisée et attendre que le programme X se termine normalement, ce qui démarrera automatiquement le traitement du programme Y.
Ou alors il faudrait au moins que le programme X ait un moyen d'indiquer à quel moment il peut être interrompu.












Ils disent "Toutefois, pendant que P20 est actif, il continuera de tourner en tâche de fond lorsque les programmes de de suivi (comme P33) sont lancés".
Ceci est une fantaisie, car l'AGC n'a pas de possibilité de multi-tâche.
L'AGC n'a pas de pile, et pas de noyau temps réel (et un noyau temps réel a besoin d'une pile), et ne peut donc exécuter des tâches simultanément.












Ils disent "mais l'orbite du module de commande est un peu elliptique à cause des effets des masses lunaires perturbant l'orbite, et le fait que la lune, comme la terre, n'est pas parfaitement sphérique".
Ils disent cela comme si cela n'avait un effet que sur l'orbite du module de commande et non celle du module lunaire; cela fonctionne de même sur le module lunaire.












Ils disent "Pendant la dernière phase de rendez-vous, le pilote du module de commande selectionne P79 pour aligner le module de commande avec le module lunaire pour l'arrimage".
Il semble qu'il faille systématiquement dire à l'AGC ce qu'il a à faire, et qu'il est totalement incapable de prendre des initiatives de lui-même.
Pourtant, il supposé suivre le module lunaire et il devrait savoir quand arrive le moment de faire l'alignement.












Ils disent "Plusieurs minutes de "position stationnaire" sont observées pour permettre aux équipages de photographier l'autre vaisseau spatial".
Le problème est que les astronautes du module lunaire n'ont pas le module de commande dans leur champ de vue durant ces minutes; ils peuvent toujours photographier la lune à la place!













Ils disent "Alors que les équipages ont passé plus de temps sur la surface lunaire, la lente rotation de la lune a éloigné le site d'alunissage du plan orbital du module de commande, et au delà des capacités de changement de plan orbital du module lunaire".
Le fait que la lune tourne sur elle-même ne devrait pas être un problème si le plan orbital du module de commande est dans le plan orbital de la lune elle-même.
Dans ce cas, le site d'alunissage ne s'écartera pas du plan orbital du module de commande.
Mais, si ce n'est pas le cas, le module de commande a tout le loisir de faire des corrections pendant que les astronautes restent sur la lune, de manière à ce que le site d'alunissage ne s'écarte pas significativement de son plan orbital.












Ils disent "Si les paramètres orbitaux sont suffisamment décalés, ou s'il y a une panne du guidage du module lunaire et du système de navigation, une maneuvre de secours peut être recommandée. Un allumage de secours placerait le module lunaire dans une orbite plus haute que celle du module de commande. Le module de commande étant maintenant dans une orbite plus basse et plus rapide est maintenant en position de devenir le véhicule actif dans le rendez-vous".
Cela peut sembler une bonne idée, mais ce n'est pas une si bonne en fait.
Pourquoi?
Parce que, si le module lunaire est déficient, il ne contrôle plus les choses correctement, et peut arriver n'importe où sur l'orbite supérieure, derrière le module de commande par exemple qui doit alors faire une rotation complète pour se replacer derrière le module lunaire.
Si le module lunaire reste sur une orbite plus basse que celle du module de commande, et est derrière le module de commande, le module de commande attend que le module lunaire le dépasse, puis descend sur une orbite plus basse que celle du module lunaire, et maneuvre de nouveau pour rattraper le module lunaire sur son orbite; cela lui évite d'avoir à faire un tour complet de la lune.













Ils disent "durant les tests précédant l'alunissage d'Apollo 14, une goutte de soudure baladeuse dans le poussoir Abort déclenchait de manière intermittente le signal d'abort dans l'ordinateur".
N'est-ce pas incroyable que, dans un aussi gros projet que celui d'Apollo, ils peuvent être si peu soigneux qu'ils laissent une goutte de soudure créer des problèmes dans un bouton aussi important que le bouton d'Abort?
Si cela était arrivé dans la mission "réelle" cela aurait pu avoir des conséquences dramatiques!
(Mais il n'y a pas eu de mission réelle).













Ils disent "les aborts peuvent être initiés, en entrant le numéro du programme d'abort sur le clavier (Programme 71 pour les aborts utilisant le DPS, Programme 72 pour les aborts APS), mais, vu l'urgence de la situation, le bouton d'abort est généralement le moyen le plus commode de se sortir d'une mauvaise situation".







Un autre problème est que l'astronaute peut presser l'un ou l'autre des boutons d'abort quelque soit la situation.
Si le module lunaire est proche de la lune, il est trop tard pour faire un abort conservant l'étage de descente qui devrait être largué; ceci signifie que, à ce moment, seul le bouton "ABORT STAGE" devrait être opérationnel, et le bouton "ABORT" (qui conserve l'étage de descente) ne devrait pas être pris en compte.







Le problème est que, selon la documentation technique, l'AGC n'avait aucun moyen de commander directement l'abort, il n'avait pas de sortie sur les canaux de communication pour le faire.







Maintenant, si nous considérons que la confirmation de l'Abort ajoute trop de délai à l'acceptation de la maneuvre d'abort, une solution serait d'avoir un bouton d'ABORT unique qui serait capable de prendre la bonne décision d'avorter avec ou sans l'étage de descente suivant que le module lunaire est au début ou la fin de la phase de descente; ce bouton d'ABORT serait complétement séparé des autres contrôles, pour être sûr qu'il ne puisse être accidentellement pressé.











Ils disent "en basculant simplement l'interrupteur de contrôle de guidage", le contrôle est automatiquement transféré du PGNS vers l'AGS".
Le problème est que ce n'est pas une maneuvre aussi simple que cela semble; le changement de contrôle devrait seulement être fait lorsqu'il n'y a pas de doute que l'AGC a cessé d'être opérationnel; si le contrôle est changé alors que l'AGC est encore opérationnel, cela introduira une sérieuse perturbation dans le guidage du module lunaire.
C'est pourquoi le changement de contrôle devrait être fait de manière plus sécurisée que le simple basculement d'un interrupteur.











Ils disent (à propos de l'AGS) "bien moins capable que le PGNS, avec des spécifications si maigres qu'à première vue elles semblent être une erreur typographique, l'AGS était néanmoins capable de placer le module lunaire en orbite, et de calculer toutes les maneuvres nécessaires pour le rendez-vous, en plus de maintenir le contrôle de l'attitude du vaisseau spatial. Tout ceci avec seulement 4096 mots (pas des kilooctets, ni des mégaoctets, et certainement pas des gigaoctets - juste 4096 mots de 15 bits) de mémoire, et un processeur qui était plusieurs fois plus lent qu'un Apple II des années 70"
Quelle merveille!
Ils oublient de dire qu'il pouvait aussi faire le café!
Donc l'AGS pouvait faire encore mieux que le "puissant" AGC avec des corrections des astronautes?







Si vous ne voyez pas qu'ils se moquent de nous, vous manquez sérieusement de sens commun!













Ils disent "Parce que, durant la descente, le module lunaire ralentit, et le module de commande est devant, tout abort et rendez-vous subséquent est compliqué par le fait que les deux vaisseaux sont significativement décalés pour les solutions de rendez-vous décrites ci-dessus. Parce que le module de commande est très en avant, la meilleure solution est de le laisser continuer, et de la rattraper par derrière. Pour ce faire, les rôles traditionnels sont inversés, et le module lunaire se met dans une orbite plus haute à 115-45 milles nautiques".
"Avec le module lunaire dans l'orbite plus lente, le module de commande le rattrape par en dessous après deux révolutions. Une fois que les angles de phases sont proprement restaurés, le module lunaire abaisse son orbite à 45 milles nautiques. Voilà où la beauté et simple élégance de la technique de rendez-vous devient apparente. Même après un très mauvais jour, avec un abort résultant en des vaisseaux dans des orbites très différentes, nous avons recouvré jusqu'au point où nous pouvons utiliser la technique standard de rendez-vous coelliptique".
Pourquoi est-ce absurde?
Parce que, si le module de commande orbite de dessous pour rattraper le module lunaire, il peut jouer le rôle de véhicule actif, et directement arriver sur l'orbite du module lunaire pour réaliser l'arrimage.
Il est donc inutile que le module lunaire fasse la maneuvre de rendez-vous lui-même, puisque le module de commande peut la faire lui-même lorsqu'il rattrape le module lunaire.







A moins que le module lunaire soit une prima donna qui ne peut tolérer que le module de commande fasse la maneuvre de rendez-vous et veuille absolument la faire lui-même!










Ils disent "la série de programmes du Delta V externe utilisent des données envoyées de la terre et incluent la vélocité à gagner, le temps et la durée de l'allumage, et l'attitude du vaisseau spatial".
La terre fournit au module lunaire plus de paramètres que ce dont il a besoin: Elle n'a pas besoin de spécifier la durée de l'allumage, car celle-ci peut être déterminée par une boucle interne de l'AGC qui arrêtera le moteur lorsque la vélocité désirée est atteinte.












Ils disent "Le programme 40 concerne le moteur de descente; le programme 41 concerne le RCS et le programme 42 concerne le moteur de remontée".
Pouquoi cela n'a t'il pas de sens d'avoir des programmes séparés pour les moteurs de propulsion?
Les moteurs latéraux permettent de contrôler l'attitude du module lunaire; cette attitude est importante pour distribuer la poussée du moteur principal (que ce soit le moteur de descente ou de montée) sur les axes horizontal et vertical; le contrôle de la poussée principale et la poussée des moteurs latéraux du RCS ne peuvent être séparés, ils contituent un tout qui doit être simultanément contrôlé.
Ceci est pourquoi il est absurde d'avoir deux programmes séparés pour les contrôler, ils devraient être contrôlés par un programme unique.







Ceci est encore plus important en raison du fait que l'AGC n'est pas capable de faire du multi-tâche...






...mais peut seulement traiter les tâches de manière séquentielle!