Les 92 Résolutions

            Plusieurs conflits divisèrent la chambre d'Assemblée, durant le début du 19e siècle. Entre autres, la construction d'une prison, l'aménagement de canaux, le projet d'union de 1822 et les subsides. En 1826, les radicaux du parti Canadien formèrent le parti Patriote et ce nouveau parti comptait bien défendre les intérêts des Canadiens français.
            Pour ce faire, en 1834, Louis-Joseph Papineau (chef du parti Patriote) prépara une énumération de griefs et de demandes. Par la suite, il la présenta aux membres de son parti et certains de ceux-ci la modifièrent quelque peu. Finalement, cette liste que l'on nomma les 92 Résolutions fut présentée à Londres par Denis-Benjamin Viger.
            Les 92 Résolutions dénonçaient les situations que le parti Patriote voyait comme injustes et demandaient certaines modifications de la constitution pour aider à remédier à la situation. Entre autres, on dénonça l'action néfaste du Conseil législatif, le parti pris du gouverneur (lors, par exemple, de la fusillade du 21 mai 1832), le favoritisme et les mauvaises gestions des terres ainsi que de la justice. Pour régler ces problèmes, on demanda l'élection des membres du Conseil législatif, la responsabilité ministérielle, le contrôle des dépenses publiques par l'Assemblée et l'accessibilité des Francophones aux postes administratifs.
            Les 92 Résolutions n'obtinrent guère les résultats escomptés. En effet, 3 ans après leur émission, elles obtinrent la réponse de Londres :  les 10 Résolutions Russell.