Suite à la capitulation de la Nouvelle-France en 1760, les Anglais prirent le contrôle du commerce des fourrures. Cependant, n'ayant plus à compétitionner avec les Français, ils modifièrent quelque peu les règles du jeu. En effet, ils changèrent la manière de le pratiquer. Entre autres, lors des échanges, il exigeaient deux fois plus de fourrures, ne fournissaient pas de rhum et obligeaient les Amérindiens à se déplacer (auparavant, c'était les Européens qui se rendaient dans les villages Américains).
            Les Amérindiens n'apprécièrent évidememnt pas cette nouvelle méthode qui avantageait largement les Européens. En 1763, Pontiac, chef des Outaouais (Algonquiens), tenta d'organiser une révolte contre les Anglais. Il galvanisa les Amérindiens avec son éloquence.
            En mai 1763, Pontiac lança l'appel aux armes. En compagnie de ses hommes. il tenta vainement de s'emparer du fort de Détroit. Par contre, les révoltés réussirent à prendre les forts Sandusky, Saint-Joseph et Miami. Puis, au cours du mois suivant, ils s'emparèrent des forts Ouiatenon, Venango, Le Boeuf et Presqu'île.
            Le 31 juillet, le commandant du fort Détroit tenta une sortie, mais ne réussit guère à vaincre les hommes de Pontiac à Bloody Ridge. Le siège continua jusqu'au mois de novembre. Entre temps, on apprit la signature du traité de Paris. Les Amérindiens comptaient beaucoup sur l'aide des Canadiens et des Français, mais ils réalisèrent qu'il devraient s'arranger seuls. Ainsi, plusieurs tribus signèrent des accords de paix avec les Anglais, mais Pontiac ne voulait pas se soumettre aussi facilement.
            Pourtant, il fut contraint à le faire lorsque les tribus amérindiennes l'abandonnèrent progressivement et que plusieurs Canadiens s'enrôlèrent pour le combattre (à cause de l'argent qu'on leur offrait). Il accepta donc de signer la paix à Oswego, lee 24 juillet 1766. Trois ans plus tard, soit en 1769, il fut assasiné par un indien Kaskaskia soudoyé par un marchand anglais (Williamson) alors que Pontiac était en Illinois. Les tribus amis de Pontiac, en guise de représailles, massacrèrent toute la tribu des Kaskaskias.