Au cours de la semaine qui suivit, Emira éplucha les journaux à la recherche d'un travail
de nuit. Elle alla faire quelques applications et, un après-midi, elle reçut un appel pour
aller passer une entrevue le surlendemain.
- C'est super! dit Nick. Comment tu vas t'habiller?
- Comme d'habitude.
- Tu ne peux pas avoir l'air d'une fugueuse pour aller à ton entrevue! s'indigna Nick.
- Je ne gagne pas 1000 $ la minute pour chanter, moi! répliqua-t'elle, vexée.
- J'ai pas 1000 $ la minute! rétorqua Nick, outré.
Emira le regarda d'un air sceptique.
- Bon, peut-être 800-900$... admit-il à voix basse.
- Presque 2 700$ la chanson!?!?!? s'écria-t'elle. Tu peux pas imaginer ce que je ferais
pour être payée 2 700$ pour 3 minutes!
- Anyways, ce n'est pas de ça que nous parlions! répliqua-t'il. Je voulais t'offrir des nouveaux
vêtements pour ton travail. Mais tu ne sembles pas vouloir profiter de ces 2 700$ que j'ai
par chanson!
- Bien sûr que je veux en profiter! répondit Emira.
- C'est ce que je me disais... marmonna Nick. Alors, tu es prête à partir?
- Presque!
Elle alla chercher sa veste et ses lunettes et le rejoint dans le salon puis ils partirent.
Nick l'amena au centre d'achat, malheureusement bondé à cause de Noël qui arrivait
dans presque deux semaines. Il tentait du mieux qu'il le pouvait pour se fondre dans la
foule pour ne pas être reconnu mais Emira attirait tous les regards sur eux.
- Tu pourrais enlever tes lunettes et ta veste? demanda Nick.
- Pourquoi? s'enquit-elle.
- Parce que tout le monde nous regarde passer! répondit-il. Au cas où tu l'aurais oublié...
- T'es une star. termina-t'elle. Je sais!
Elle enleva sa veste et ses lunettes comme il lui avait demandé.
- ...pas l'air plus vedette que moi... marmonna-t'elle entre ses dents.
- Pardon?
- Rien, rien.
Nick l'amena dans une boutique où sa sœur avait l'habitude de s'habiller et la regarda
choisir des vêtements et les essayer.
- C'est joli! dit-il lorsqu'elle sortit de la cabine avec un pantalon blanc et un chandail vert
avec des motifs noirs imprimés dessus.
Emira haussa les épaules et rentra dans la cabine. Elle en ressortit avec des pantalons
mauves, en imitation de cuir, qui montaient à peine sur les hanches et un chandail blanc,
avec un dessin tribal sur le ventre, qui laissait voir son nombril. Elle se regarda dans le miroir
avec satisfaction.
- Tu aimes? demanda Nick.
Elle hocha vigoureusement la tête et alla essayer les autres vêtements. Elle essaya des
jeans bleus, une chemise mauve pâle et un débardeur gris; des pantalons noirs lignés gris
foncé et une chemise bleu-gris nouée sur son ventre et une jupe grise plissée avec une
chemise blanche.
- Tu ressembles à Britney, dans son premier vidéo! s'exclama Nick.
- À qui?
- Britney Spears. C'est une chanteuse. expliqua-t'il.
- Oh. Et elle chante quoi?
- ... hit me baby one more time. chanta Nick.
- Oh, je connais ça! se rappela Emira. Bon, je vais me changer.
Elles sortit quelques minutes plus tard de la cabine, les vêtements pêle-mêle dans les bras.
- Est-ce que vous prenez tous les vêtements? interrogea la vendeuse.
Emira regarda Nick.
- Prends tout ce que tu veux. dit-il.
- Non. Fixe une limite.
Il la regarda, surprit. C'était bien la première fille qui lui demandait de limiter ses achats.
- Okay. Qu'est-ce que tu aimes le plus? demanda-t'il.
Elle fouilla dans le linge et prit les pantalons mauves et le chandail blanc.
- Juste ça? s'étonna-t'il. Quel serait ton deuxième choix?
- Jupe grise et chemise mauve pâle. répondit-elle.
- Nous allons prendre les deux choix. dit-il à la vendeuse.
Celle-ci apporta les vêtements à la caisse et Nick paya avec sa carte de crédits.
- Merci. dit Emira lorsqu'ils sortirent de la boutique.
- Ça me fait plaisir. répondit-il. Tu as besoin d'autre chose?
- D'une garde-robe complète, d'une voiture et pourquoi pas un avion pour faire le tour de
la planète!? plaisanta-t'elle. Sans blague, je n'ai besoin de rien.
- Bon. Nous pouvons partir alors?
- Je vous suis cher monsieur! répliqua-t'elle.
Ils sortirent du centre d'achats et montèrent dans la Durango.
- Tu aimes les bateaux? demanda Nick.
- Je ne déteste pas. répondit Emira. Pourquoi? Oh! Attend! Tu en as un et, comme il est
encore tôt, tu veux m'amener faire une promenade en mer?
Nick, subjugué, se contenta de la regarder la bouche ouverte. Elle avait encore
deviné ses pensées!
- Tu vas avaler des mouche. dit Emira. Pour ta proposition, je ne crois pas que je vais y
aller.
- Et pourquoi!? s'étonna-t'il.
- C'est presque la nuit pour moi, 3 heure de l'après-midi. répondit-elle.
- Peut-être mais, tu es déjà réveillée, pourquoi ne pas en profiter?
Emira soupira.
- D'accord. dit-elle après réflexion.
Nick ne put s'empêcher de sourire. Ils retournèrent chez lui porter les sacs et Emira troqua
son t-shirt pour un chandail à manches longues, gardant ses jeans et prit sa bouteille de
crème solaire. Nick pensa qu'elle allait avoir chaud mais il ne dit rien. Il conduisit jusqu'au
port où ils montèrent à bord du bateau et Nick navigua vers le large. Emira, assise à côté
de lui, les cheveux au vent, admirait la mer. Il s'arrêta finalement près d'une île et jeta
l'ancre. Il enleva son chandail et ses jeans et regarda Emira.
- Tu ne viens pas te baigner? interrogea-t'il.
- Je suis allergique au soleil. répondit-elle.
- Mets de la crème!
- J'ai pas de maillot.
- Garde ton chandail.
- À manches longues!?!
- Mets le mien!
Emira secoua la tête en signe d'impuissance.
- Argh! Okay! céda-t'elle.
Nick lui lança son chandail et elle se leva pour se déshabiller. Elle enleva ses pantalons
et se dépêcha à appliquer de la crème solaire FPS-45 sur ses jambes. Nick la regarda
quelques instant puis se prépara à plonger.
- Hey! Attends! s'écria-t'elle. Je ne peux pas m'en mettre dans le dos!
Il s'approcha d'elle pendant qu'elle retirait son chandail, lui tournant le dos, puis elle
releva ses cheveux.
- Mets-en beaucoup. dit-elle.
Elle mit de la crème sur le reste de son corps pendant qu'il s'occupait de son dos puis elle
enfila le grand t-shirt gris de Nick et retira lentement ses lunettes fumées. Elle prit le temps
de s'habituer à la luminosité pendant qu'elle tressait ses cheveux et plongea pour rejoindre
Nick.
- Wow! Je ne m'étais jamais baignée le jour! s'exclama Emira.
- Jamais!? fit Nick, ne cachant pas son étonnement.
- Quelques fois quand il faisait un peu clair, après le coucher du soleil, oui. Mais pas
comme maintenant!
Elle sourit de plaisir et nagea jusqu'à la plage non loin de là. Nick la suivit et, épuisé, il
s'écroula sur le sable. Emira le regarda avec amusement car elle n'était pas du tout fatiguée.
Sa condition physique était très bonne lorsqu'elle était rassasiée. Elle avait été à la chasse
la veille et les trois personnes qu'elle avait bu lui avaient donné beaucoup d'énergie. De
plus, elle devrait pouvoir tenir quelques jours sans avoir vraiment besoin de boire à nouveau.
Bien sûr, pour être en parfaite condition, elle ne devrait pas se priver et boire chaque jour
mais... Elle ne voulait pas risquer de s'affamer et être tentée par Nick. Elle alla s'allonger à
l'ombre, enleva le chandail trempé et pesant, en faisant un oreiller avec, et ferma ses yeux,
fatigués de la forte lumière. Lorsqu'il eut reprit son souffle, Nick se leva et marcha jusqu'où
était étendue Emira. Il vit qu'elle avait enlevé son chandail, restant uniquement en
sous-vêtements. S'efforçant de ne pas la regarder, il s'allongea près d'elle, appuyant sa tête
sur son bras, admirant les nuages et les oiseaux volants au-dessus d'eux. Emira l'entendit
approcher mais elle ne bougea pas, gardant ses yeux fermés. Contrairement à ce qu'elle
avait pensé, elle ne sentit pas son regard sur elle et en fut contente... mais offusquée. Elle
était habituée que les hommes la regardent et cela rassurait son ego mais, quand ils
semblaient ne pas s'intéresser à elle, elle se sentait vexée. Elle ouvrit lentement les yeux
et tourna la tête vers lui. Il était étendu, les yeux fermés, son bras droit était replié sous sa
tête et son avant-bras gauche reposait sur son ventre qui se soulevait au rythme de sa
respiration. Elle vit le tatouage sur son bras gauche et, avec un ongle, elle en fit le contour.
- Tu aimes les requins? interrogea Emira.
- Oui et non. répondit Nick, tournant la tête vers elle. Ils me fascinent! Mais, je ne
voudrais pas en rencontrer un!
- Je comprends! commenta-t'elle. J'ai un tatouage aussi.
- J'avais remarqué. avoua-t'il.
- Ouais, c'est vrai que habillée comme ça, c'est facile à voir! s'exclama-t'elle.
Dès sa naissance, elle avait été tatouée pour signifier son appartenance à la communauté
vampirique et son statut à l'échelle sociale de cette même communauté. Tous les vampires
avaient un tatouage semblable sur leur poitrine, vis-à-vis le cœur.
- Qu'est-ce qu'il veut dire? demanda Nick.
- Pas grand chose. répondit-elle vaguement.
- Oh. fit-il. J'en ai un autre!
Il se redressa et lui tourna le dos.
- Une note de musique!? fit Emira en s'assoyant. Je me doute pourquoi mais... Pourquoi?!
C'est assez évident que tu aimes la musique sans que tu aies à faire ça! Le requin, je
comprends, c'est un peu une façon d'exorciser la peur... Mais ça!?
- A-t'on toujours besoin d'une raison?
- Non... admit-elle.
Elle posa sa main gauche à la base du cou de Nick et s'amusa à dessiner la note avec ses
ongles de l'autre main, sans savoir ce que ça lui faisait, à lui. Elle avait toujours été fascinée
par la peau humaine. Elle pouvait se couvrir de frissons, rougir, bleuir, blanchir, brunir... Et
il y avait tout ce sang qui coulait doucement en-dessous. Sans s'en rendre compte, Emira
crispa sa main gauche et planta ses ongles près du cou de Nick. Elle retira vivement sa main
quand il laissa échapper un petit cri de douleur et elle vit qu'elle l'avait fait saigner. Elle
pencha la tête et passa sa langue sur la plaie, se retenant de le mordre. Il prit son geste
pour une avance et se retourna, s'emparant des lèvres d'Emira qui, sans savoir pourquoi, le
laissa faire. Lorsqu'il quitta ses lèvres, elle pencha la tête sur le côté pour lui offrir son cou,
oubliant qu'il n'était qu'un humain. Il y déposa de petits baisers, descendant lentement entre
ses seins. Elle le repoussa, le faisant tomber sur le dos et ne put plus résister à le mordre.
Elle planta ses crocs dans son cou avec tellement de douceur qu'il ne le sentit presque pas
et elle prit un plaisir immonde à sucer le sang chaud de Nick. Soudain, celui-ci commença à
s'inquiéter et la repoussa avec force. Emira le laissa faire car, si elle avait voulu le tuer,
elle aurait été capable de le tenir de manière à ce qu'il ne puisse plus bouger. Il porta la
main à son cou puis il regarda, sa main couverte de sang. Terrifié, il regarda ensuite Emira,
les lèvres rouges de son sang et toujours assise sur lui. Elle ressentit sa peur et usa de sa
force incroyable pour le maintenir au sol, posant ses mains sur ses épaules.
- Écoute-moi. dit-elle. Je sais qu'il y a plein de trucs qui te passent par la tête présentement
mais, tu dois m'écouter. Je ne te ferai pas de mal. Jamais! Tu comprends, ça?
Nick hocha la tête.
- Bon. Alors, ne bouge surtout pas, je dois arranger ta plaie si tu ne veux pas te vider de ton
sang. Okay?
Il hocha encore la tête. Prudemment et le tenant toujours, Emira se pencha et appuya
fortement ses lèvres sur les trous qu'avaient laissé ses crocs, sans aspirer. Après quelque
secondes, le sang coagula et forma une couche gélatineuse sur les trous. Emira se redressa
légèrement et regarda Nick dans les yeux, léchant le sang sur ses lèvres.
- Je m'excuse. dit-elle doucement. Je ne voulais pas ça... Mais, c'est toi qui a commencé.
- Moi!? s'exclama Nick, retrouvant la parole. C'est toi qui...
- Tu as mal interprété mon geste. le coupa-t'elle. Je ne suis pas habituée à côtoyer
des humains aussi longtemps qu'avec toi. Les requins te fascinent, moi, ce sont les humains.
Votre peau... Tout votre corps réagit différemment du mien. Je n'ai jamais ce que vous
appelez la chair de poule, je ne rougis pas, si je me cogne, je n'ai pas de bleu...
expliqua-t'elle. Tout ce qui fait faire ça, c'est votre sang qui circule vos veines. Il vous
donne cette belle couleur rosée... ajouta-t'elle d'une voix qui laissait transparaître son
envie du sang.
Elle fit une pause.
- Je ne voulais pas te faire de mal. s'excusa-t'elle. Ni te faire peur.
- Alors, pourquoi tu as fait ça?! répliqua-t'il, fâché mais encore effrayé.
Emira eut un petit sourire gêné et baissa les yeux. Si elle avait été humaine, elle aurait
sûrement rougit.
- Parce que... c'est comme ça que... bafouilla-t'elle.
- C'est comme ça que quoi!? s'impatienta-t'il.
- Que les vampires font l'amour... dit-elle d'une voix à peine audible. Enfin, pas exactement
mais... c'est à peu près ça.
Nick équartilla les yeux et rougit.
- Ne sois pas gêné! C'est moi qui devrait l'être.
- Et pourquoi?
- Parce que... AH! C'est compliqué et gênant à expliquer!
Sentant qu'il ne se sauverait pas, elle laissa ses épaules et se redressa. Nick fit pareil,
la gardant assise sur ses cuisses et entourant ses bras autour d'elle.
- Essaie. l'encouragea-t'il.
- Okay. soupira-t'elle. Les vampires, comme les humains, ont du sang. Sauf que le notre ne
circule pas.
Nick la regarda, ne comprenant pas. Elle prit sa main et la posa sur son cœur.
- Hey! fit-il en la retirant vivement.
- J'ai un cœur mais il ne bat pas. C'est pour ça que mon sang ne circule pas et que j'ai la
peau aussi blanche. expliqua-t'elle.
- Ça ne me dit toujours pas pourquoi tu as dit...
- Laisse-moi terminer! le coupa-t'elle. Tu te souviens, la première fois qu'on s'est parlés,
après l'accident, et que tu m'as regardée?
- Ouais. répondit-il, gêné.
- La réaction physique que tu as eue n'est pas possible sans circulation sanguine. Alors,
en suçant le sang comme je l'ai fait, ça le fait circuler pour... enfin, pour faire comme ça
t'a fait. expliqua-t'elle. Tu comprends?
- Hu-hum. fit-il en signe d'acquiescement.
- Même durant toutes les années que j'ai vécues, je ne suis jamais allée jusque là.
avoua-t'elle. Je veux dire... c'est sûr que j'ai déjà bu du sang, mais jamais pour autre
chose que pour me nourrir.
Elle pencha la tête et pressa ses lèvres sur celle du garçon quelques secondes.
- Je ne savais même pas ce que ça, ça faisait avant que tu m'embrasses, tout-à-l'heure.
dit-elle. J'ai vu des milliers gens le faire des milliers de fois, sans le faire moi-même.
- Pourtant, tu avais l'air à l'aise avec le fait que je te regarde comme je l'ai fait. Je veux
dire, tu n'étais pas gênée.
- Je t'ai dit que, tant que tu faisais juste regarder...
- Rien de mal ne m'arriverait. dit-il en même temps qu'elle.
- Je suis capable de me défendre si quelqu'un m'attaque, c'est pour ça que je ça ne
me dérange pas qu'on me regarde. expliqua-t'elle. Mais, je n'ai pas voulu te faire de mal...
Tu comprends pourquoi j'ai fais ça, maintenant?
Nick sourit et l'embrassa, pour toute réponse.
- Je dois même t'avouer que j'aime ça savoir que je plais aux hommes. dit-elle. Avec
les années, on s'habitue et on y prend goût.
- Avec les années? releva Nick, amusé. Tu es juste 2-3 ans plus vieille que moi!
- En fait, pas vraiment.
- Tu as quel âge, alors?
- C'est dur à dire... Si je compare mon corps à celui des humains, j'ai bien 22 ans.
Mais, je suis née en 1904, ce qui fait que, chronologiquement, j'ai 95 ans.
- 95... répéta-t'il dans un souffle. Je dois dire que tu es très bien conservée pour ton âge!
Emira sourit fièrement.
- Merci! dit-elle.
- Mais, comment est-ce possible?
- Ça, je dois avouer que je ne le sais pas exactement. Tout ce que je sais c'est que, de
la naissance à 15 ans, nous grandissons comme les humains, c'est-à-dire d'un an par
année. Mais, à 15 ans, notre croissance ralentit. Pour un humain, les changements
physiques du passage de 15 à 16 ans se font en 1 an. Pour nous, cela s'étale sur 10 ans.
répondit-elle.
- Alors, tu avais l'apparence d'une personne de 20 ans quand je suis né!?
- Si 20 ans pour toi en égalent 2 pour moi, c'est exactement ça. En fait, mon corps est
pareil, c'est juste l'époque et la mode qui ont changé.
- Et quand j'aurai 60 ans, tu auras l'air d'une jeune femme de 26 ans!?
Emira se mit à rire devant l'expression interloquée de Nick.
- T'es drôle, toi! lança-t'elle en le serrant dans ses bras avec force.
- Attention, j'ai une circulation sanguine, moi! lança-t'il.
Elle se recula rapidement et baissa la tête, regardant entre eux.
- C'est pas ce que je voulais dire! précisa-t'il.
- Oh... fit-elle. Bon, je crois que nous devrions partir, je commence à avoir faim. Si tu ne
veux pas que je te mange tout cru...
Une étincelle de frayeur passa dans les yeux de Nick.
- Je blague! le rassura-t'elle. Je t'ai déjà dit que je ne te ferais jamais de mal. Fais-moi
confiance! Je sais me contrôler!
- Excuse-moi. dit-il. Je vais devoir m'habituer.
Elle vint pour se lever mais il la retint quelques secondes pour l'embrasser, puis ils
retournèrent au bateau où Emira se ré-appliqua de la crème et remit ses lunettes.
Sur le chemin du retour, elle admira le soleil qui se couchait sur la mer, créant de
magnifiques couleurs.