Si
le diable est berné parfois, il
est aussi puni pour les vilains tours qu’il joue, pour les gestes qu’il
pose. Selon la légende, il a été souvent affecté par la dame blanche à la
construction de plusieurs églises du Québec.
Il s’acquittait de cette désagréable corvée sous la forme d’un
cheval, aussi beau que fort, tantôt noir, tantôt blanc. Et il transportait de
la pierre tant qu’il était bridé. Il y avait toujours un finaud qui débridait
la bête malgré l’interdiction. Le Diable s’enfuyait alors à toute allure,
emportant avec lui, presque invariablement, une pierre de la façade de l’église.
C’est ce qui explique l’absence d’une pierre à l’encoignure du toit de
plusieurs églises québécoises, devenues par la suite des centres
d’attractions touristiques. Parlez-en aux habitants de l’Islet, de
Trois-Pistols ou de Saint-Raymond de Portneuf!
Références :
Gignac, Rodrigue, Gingras, Line,
Ruette, Daniel, Verreault, France, Nord n°7, Contes et légendes, ©NORD, Éditions
de l’Hôte, 1977, 188 pages.
Aurélien Boivin.