"Passages..."

"Au début, rien de visible ... Seule une toile blanche ou presque, vibrant au gré des vents, une toile presque blanche, ou d'un bleu de ciel clair. Arrivent des passagers, des femmes, des hommes...

Ils traversent le ciel emportant leurs valises ou un bouquet de fleurs.
Mais quand la boîte de Pandore est ouverte, avec le feu qui s'en échappe,
apparaissent et se répandent très vite bouleversements, calamités et convulsions...

Ceux qui n'ont pas de visages ni de noms, n'auront de cesse avec fureur de chercher, de poursuivre ou de marquer de toutes couleurs, les âmes mortes qui rituellement tournoient, dansent et virevoltent, célestes et espiègles pour un petit bal de la vie...




Parfois dans le tumulte ou le silence, un cochon gris passe, mécanique déréglée qui monte ou qui descend
ou bien c'est un "idiot" avec ou sans valise qui vient nous raconter des bribes de vie,
celle de Mustapha qui se marie, celle de Marcello qui va venir,
des petites bribes qu'un souffle de vent peut effacer de sa mémoire dont les tiroirs peu à peu se vident...



Près de là, des anges dorment ou bien discutent de... tout et de rien...
Les amants une nouvelle fois se croisent et se reconnaissent...
Mais quand le ciel gronde, c'est la valse des parapluies et quand il pleut vraiment,
les âmes chaussent leurs palmes bleues.

Au loin, un carrousel de fête foraine fait chavirer tous les esprits.
C'est alors le temps des duos et des solos d'amour des hommes et des femmes qui,
dans le petit manège de la ville vont et viennent....


 

Demeure "l'idiot" qui n'est pas sur la photo noire et blanche du mariage, sur la photo jauni du temps passé,
qui n'est sur aucune photo d'ailleurs, qui aimerait bien parler pour dire qu'il a oublié les mots du début et aussi ceux de la fin et qu'il ne sait plus... Demeure "l'idiot" qui sourit encore, qui sourit toujours...

 
 

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