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UNIVERSITE FRANCOIS RABELAIS - TOURS

Annee universitaire 1993-1994


THESE

Pour l'obtention du

DIPLOME de DOCTORAT

Conformement aux dispositions de l'arrete du 5 juillet 1984

Specialite : Sciences de la Vie et de la Sante

Presentee et soutenue le vendredi 3 juin 1994 par

Thanh TO-LONG

Sous la direction des Dr Jean-Marie AYNAUD et Dr Serge BERNARD

JURY :

President: M. Alain GOUDEAU, Universite de Tours

Rapporteur 1: M. Hubert LAUDE, INRA de Jouy-rn-Josas

Rapporteur 2: M. Philippe Vannier, CNEVA de Ploufragan

Examinateur 1: Mme. Anne FLAMAND, CNRS Paris

Examinateur 2: M. Marc ELOIT, Ecole Veterinaire d'Alfort

Examinateur 3: M. Jean-Marie AYNAUD, INRA de Tours

Examinateur 4: M. Serge BERNARD, INRA de Tours


Coronavirus de la gastroenterite transmissible du porcelet: Etude comparative de l'antigenicite et de l'immunogenicite de differentes souches virales
.


TO LONG THANH, INRA-Laboratoire de Pathologie Infectieuse et d'Immunologie, 37380-Nouzilly, Tours, France.


Le coronavirus de la gastroenterite transmissible (GET) se multiplie dans les enterocytes et provoque une diarrhee mortelle chez le porcelet nouveaune. La protection des jeunes est supportee entierement par l'immunite passive transmise par le lait de la truie immune suite a une infection naturelle par le virus sauvage virulent.

L'immunisation de la truie par un mutant vivant attenue du VGET isole au laboratoire (souche Nouzilly) donne un taux satisfaisant (75%) de protection des porcelets contre une epreuve virulent. Cependant, les mecanismes d'induction de l'immunite lactogene par la souche Nouzilly qui pourraient etre differents de ceux induits par la souche virulente restent encore a elucider.

Le but de ce travail a ete de comparer les proprietes antigeniques et immunologiques de la souche attenue Nouzilly avec d'autre souches de GET, en relation avec l'expression in vitro des proteines virales a la surface et dans les cellules infectees et en relation avec la reponse immunitaire du porc.

La souche Nouzilly contient tous les antigenes connus du coronavirus. Cependant, certains epitopes ne sont pas detectes sur l'antigene S et M de ce mutant. Elle est caracterisee par un faible pouvoir infectieux, une croissance retardee et restreinte mais un haut rendement en antigenes structuraux par rapport au pouvoir infectieux.

L'expression a la surface des cellules infectees des glycoproteines virales, en particulier de la proteine M, a ete mise en evidence. La souche Nouzilly est capable d'exprimer ses glycoproteines a la surface des cellules infectees mais en quatite plus faible que les autres.

L'etude des cinetiques de production d'anticorps chez les porcelets inocules avec les differentes souches montre que tous les proteines virales sont immunogenes. Cependant, la specificite por quelques epitopes n'a pas ete revelee dans les serums des porcs inocules avec la souche Nouzilly et le coronavirus respiratoire du porc.

L'analyse de la synthese des anticorps in vitro a partir de leucocytes provenant des differents organes lymphoides des porcs infectes montrent que les souches attenuees induisent plutot une forte reponse des cellules provenant des organes peripheriques. De plus, seule la souche virulente peut induire une production d'anticorps de type IgA a partir de ganglions mesenteriques et une diarrhee transitoire chez les porcelets infectes

Les souches attenuees donnent de bons index de stimulation avec les cellules des ganglions inguinaux. Toutes les proteines recombinantes testees (N, S, M et NS3a) sont capable de stimuler une reponse proliferative. Cependant la proteine M semble jouer un role majeur dans ce type de reaction.

Notre travail aboutit aux conclusions qu'il existe des differentes entre antigenicite et l'immunogenicite de la souche Nouzilly et d'autres souches. Bien que contenant moins d'epitopes dans les domaines A, C et D de la proteine S, cette souche induit une immunite protectrice importante. La reponse humorale obtenue chez des porcelets est conforme a celle deja decrite. Par contre, la reponse a mediation cellulaire reste a elucider, en particulier sur des truies gravides et allaitantes. Il faudrait etudier les cellules des organes lymphoides impliques dans la reponse immunitaire locale, comme les ganglions mesenteriques et retromammaires, mais aussi les lymphocytes d'autres structures comme l'epithelium et la lamina propria de l'intestin.