Le plancher des boeufs
On a quitté l` plancher des boeufs
pour aller vivre à Montréal.
On pensait tous qu`ca serait ben mieux
Qu`rester à ferme avec son cheval.
Les grandes bâtisses pis l`paquet d`monde
qui s`promenne partout.
Les feux d`artifices de la ronde
qui éblouissent le ciel au dessus d`nous.
Ah, la fraîcheur d`la campagne,
tu peux pas la r`trouver partout.
J`aime mieux marcher dans les montagnes
qu`être dans l`trafique a devenir fou.
J`commence a être tanné
d`la grande cité.
J`pense que j`va r`tourner chez nous.
On s`est pogné un 6 et demi
dans l`coin du plateau Mont-Royal.
C`pas isolé pis s`tout pourri,
les mures sont jaune tellement qu`c`est sale.
Une vie stressante pis une job plate
qui t`ammenne à rien.
Pogné dans l`moule veston-cravatte
À travailler pour un ptit pain.
On est d`retour dans notre patelin,
la grande ville c`tait pas pour nous autre.
Les belles maisons, les grands terrains.
Enfin d`retour dans mon jardin.
Les champs d`patates pis les vergers
de Monsieur Côté.
Pis ya l`caribou modifié
avec l`homme tronc à ses côtés.
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