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Dragon Ball V

Chapitre 1: Le rival



Végéta était furieux. Il venait de se rendre compte de quelque chose et sa colère avait monté en flèche. Heureusement, il était au-dessus de l’Océan, alors il ne pourrait tuer personne si sa colère éclatait. Il refit rageusement le bilan de la situation dans sa tête, espérant qu’il s’était trompé.

Cet abruti de Carot était encore mort. Empoisonné par des fruits sauvages, tout comme Oob. Non mais. Une mort pareille, il fallait le faire exprès.

Gohan, Goten et Trunks ne voulaient plus se battre, ni s’entraîner. Rien ne pourrait les y forcer, pas même Végéta. Il avait déjà essayé tous les trucs imaginables. Quel gâchis.

Piccolo et les autres étaient trop vieux. Et trop faibles.

Même Pan perdait sa motivation. Plus personne ne voulait s’entraîner avec elle. Et puis, elle se marierait bientôt avec ce Drekk et finirait par oublier les arts martiaux à son tour.

Il ne restait que Végéta. Il ne restait que lui pour représenter les vrais arts martiaux. Il n’avait personne avec qui s’entraîner, ou bien qui vaille la peine qu’il s’entraîne pour. Il n’y avait personne à dépasser, ou même à affronter.

Et cela le dérangeait infiniment. Il ne voulait pas être seul. Il voulait savoir qu’il y avait quelqu’un à dépasser, à vaincre, à massacrer. Il avait toujours eu Carot. Ce crétin au centuple était mort. Avec Oob, en plus.

Végéta était maintenant le plus fort de l’Univers. Mais il ne voulait pas l’être ainsi. Il voulait se battre à fond. Croire que tout est perdu avant de découvrir qu’il n’a pas atteint sa limite. Vaincre, anéantir un ennemi terrifié et inférieur. Etre le plus fort en ayant à combattre pour garder ce titre.

Mais pas être le plus fort à cause de la mort idiote de ces deux crétins! C’était facile et simple et ça ne le satisfaisait pas du tout.

Oh! il y avait bien le gros Boo, mais même lui se désintéressait de plus en plus du combat. Il s’empiffrait de plus en plus de cochonneries. Il finirait par exploser. De toute façon, Végéta le supportait environ cent millions fois moins que Carot. Non, pas Boo.

Les poings de Végéta se serrèrent encore plus fort, jusqu’à lui faire mal. Tout son corps tremblait de rage. Il se retenait obstinément de céder à ses instincts, de se mettre à hurler, de libérer sa colère et sa puissance. Il pourrait détruire la Terre ou en mourir et il ne tenait pas à retourner en enfer. C’était ennuyeux et il n’y avait aucun ennemi assez puissant. Le mieux serait qu’Emna l’envoie au Paradis. Alors, il retrouverait Carot et tout irait mieux. Mais Emna n’accepterait jamais de l’y envoyer, malgré ce qu’il avait fait pour la Terre.

La colère pourtant contenue du Saïyen avait provoqué une tempête autour de lui. Il s’en foutait. Il lui fallait quelqu’un d’assez fort pour être un rival acceptable. Végéta ne vivait que pour ça, avoir quelqu’un à dépasser, à vaincre. Il avait besoin d’être supérieur à quelqu’un, juste après que celui-ci ait été plus fort que lui. Il s’en était rendu des années plus tôt, après le combat contre Cell. Son but avait toujours été de dépasser Carot. Comment Carot avait-il oser mourir aussi bêtement? Mais quel idiot! Maintenant, Végéta était le plus fort et il n’y avait personne pour lui faire concurrence. Il n’avait plus de raison de vivre suffisante à ses yeux.

Soudain, Végéta ouvrit les yeux. Il avait une idée. Il se redressa et il s’envola à toute vitesse vers la Capsule Corporation.

~~

Bulma entendit des pas dans le corridor, puis la porte de son laboratoire fut brutalement poussée.

- Où est le détecteur? demanda brusquement Végéta.
- Hein? Le détecteur? De Dragon Balls? Mais…
- Où est-il??!
- Pour faire quoi? Dis-le d’abord!

Elle se méfiait de Végéta lorsqu’il était dans cet état-là, lorsqu’il avait l’air d’un vrai Saïyen. Elle sentait qu’il avait de la difficulté à se contenir, mais il était hors de question qu’elle le laisse faire des bêtises.

- Poser des questions au Dragon, grogna Végéta entre ses dents.

Les veines de son cou saillaient sous sa peau tendue, de la sueur perlait sur son front et ses yeux devenaient peu à peu rouges… Bulma ne comprenait pas, mais elle se mit à trembler de peur. C’était la première fois qu’elle le voyait dans cet état-là, finalement.

- Dans le… Le tiroir de la… Ch… Chambre de… De Bra…
- Lequel? Elle en a des centaines!

Végéta criait, exaspéré. Bulma tomba sur le dos, renversée par la puissance qui émanait de lui.

- Celui… A cô… A côté de… De son lit! A… A droite!
- Enfin!

Végéta partit aussitôt. Bulma chercha son souffle, le cœur battant.

- Végéta… Que se passe-t-il avec toi?

~~

Les Dragon Balls brillèrent, le ciel devint noir. « Comme c’est long! » pensa Végéta, impatient. Il n’avait mis que quatre heures pour rassembler les petits boules de cristal, grâce à sa vitesse décuplée par la colère. Enfin, Shenron apparut, magnifique et immense.

- Toi qui m’as ré…
- Réponds, reptile! coupa durement Végéta. Existe-t-il quelqu’un dans l’Univers qui puisse rivaliser avec moi, en matière de combat?
- Hum… Je vais voir… Oui. Quel est ton deuxième vœu?
- … Qui est-ce et où est-il?

« Il aurait pu me le dire tout de suite. » pensa furieusement Végéta, pendant que le Dragon cherchait.

- Elle s’appelle Xerry et habite la planète Freezer numéro 24.
- Une fille? Sur une planète de Freezer? Bon…

Végéta réfléchit furieusement. Il ne savait pas où était cette planète, s’y rendre pouvait être immensément long… Il ne voulait pas attendre. Il hésita un bon moment, puis un sourire se dessina sur ses lèvres.

- Désolé, Bulma… Dragon! Envoie-moi sur cette planète!
- Pas de problème…

Végéta ressentit des élancements dans son corps et se retrouva soudain sur une autre planète. L’une de celles soumises jadis par Freezer, pensa Végéta. Mais il s’en foutait, Freezer était mort et de toute façon, il serait si facile à écraser, maintenant. Il sentit une aura immense, celle de Xerry, et partit immédiatement dans cette direction.

Il s’arrêta dans un désert infini. Devant lui, une jeune fille le regardait, un sourire aux lèvres. La première chose que Végéta remarqua, c’était que son sourire était exactement le même que celui de Carot lors de leur premier combat. Franc, décidé, excité… Ils s’observèrent un moment, en silence.

Elle n’était pas très grande, à peine plus que Krilin. Elle avait l’air assez jeune. Elle ressemblait beaucoup aux humains, mais elle avait de longs cheveux bleu pâle, des yeux violets et… Un queue de singe autour de la taille. Végéta n’en crut pas ses yeux.

- Je sais qui vous être, mon Prince, dit-elle soudain.
- … Et toi? Tu es…
- Xerry, Sire!
- Je le sais! D’où viens-tu pour avoir une queue de singe??!
- D’ici.

L’impertinence de cette fille énervait Végéta. Il serra les poings, se força à se calmer.

- Quel âge as-tu? demanda-t-il, les dents serrées.
- Treize ans, Sire.

Treize ans seulement? Cette puissance, cette assurance, cette arrogance à 13 ANS?

- Je ne veux pas me battre, dit-elle. Je ne sais pas me battre, plutôt.
- Hein?
- Je sais ce que vous voulez. Un rival à la hauteur. Je sais que j’ai la puissance, mais je ne sais pas me battre. Apprenez-moi.
- Non.
- Non? Mais…

Surprise, Xerry se tut devant le visage froid et fermé du guerrier.

Végéta savait ce qui s’était passé lorsque Piccolo avait décidé d’entraîner Gohan, plusieurs années plutôt, avant sa propre arrivée sur Terre. Le Namek s’était adouci, s’était attaché au gamin et avait fini par se sacrifier pour lui. Hors de question que ça lui arrive. Quelqu’un d’autre devait apprendre le combat à Xerry.

Végéta réfléchissait furieusement. Il voulait que cette fille s’entraîne et il voulait se battre contre elle, lorsqu’elle serait prête.

Carot était mort - toujours au mauvais moment - , Piccolo était trop vieux, les enfants ne voulaient rien savoir du combat… Sauf… Le visage de Végéta s’illumina.

Pan. La fille et la petite-fille des plus grands combattants de l’Univers, sans compter Végéta. Il lui restait encore assez de passion pour accepter d’apprendre les arts martiaux à Xerry.

Mais Végéta se rembrunit aussitôt. Cette métisse à la manque allait se marier et prétexter cela pour refuser. Et puis, elle ne ferait pas cela efficacement. Elle serait trop souple, trop indulgente. Ça n’aboutirait à rien de satisfaisant.

Sauf si elle était obligée d’entraîner Xerry. Une idée germa dans l’esprit de Végéta. Il sourit et croisa les bras en regardant Xerry.

C’est alors qu’il se rendit compte que la jeune fille savait. Elle savait ce qu’il pensait, ce qu’il mijotait. Et elle souriait toujours. Il fronça les sourcils, énervé.

- Ça ne marchera pas, dit-elle simplement.
- Hein? Pourquoi pas?

L’idée de Végéta était de kidnapper Xerry et Pan pour les isoler sur une planète déserte pour une certaine période, en menaçant de tuer Pan si elle échouait. Ça devait marcher, il n’y avait pas d’autre solution. Végéta sentit sa colère monter une autre fois.

- Vous ne pouvez pas retourner sur Terre pour l’enlever, continua Xerry, sûr d’elle. C’est impossible.
- Pourquoi pas?
- Comment comptez-vous y aller?

Végéta écarquilla les yeux. Elle avait raison. Il était coincé ici. Il sentit une terrible rage l’envahir : la rage du désespoir. Il se mit à hurler comme un fou. Il ne se retenait plus. Il se foutait complètement que cette horrible planète explose. Il voulait qu’elle explose. Il s’était laissé piéger!

- NOOOOOOOOON!!! hurla-t-il. C’est TA FAUTE, CAROT!!! Tu n’es qu’un SALAUD!! CRÉTIN!! IMBÉCILE!!! BAKA!!! Va te faire foutre! T’as fait exprès de crever, hein? Salaud! ENFOIRÉ!!!

Sa puissance aurait tout balayé à la ronde, mais il n’y avait rien à balayer. Cela mit Végéta encore plus en colère. Il hurla encore plus fort, à s’en rompre les cordes vocales. Son corps se cabra, illuminé de son aura dorée et électrique.

- TU N’AS PAS LE DROIT DE ME FAIRE ÇA, CAROT!!

Et il recommença à insulter le mort de toute sa rage, de toute sa voix. Comme s’il avait été là pour l’entendre. Même mort, cet abruti continuait de l’énerver!

Végéta criait, il hurlait. Sa rage s’exprimait en insultes envers son rival, le seul qu’il ne pourrait jamais avoir, le seul qu’il ne pourrait jamais accepter. C’était trop bête! Mourir aussi stupidement! Il n’y avait que Carot pour faire ça! Végéta l’envoya se faire voir une bonne cinquantaine de fois, l’insulta pendant cinq minutes, ou une heure, qui sait?-, puis il sentit sa colère, sa rage, sa puissance, le quitter. Sa rancœur, sa fureur, ses forces, sa résistance, tout s’en alla, son esprit se vida totalement.

Il tomba. Longtemps. Enfin, il heurta le sol. Il garda les yeux fermés et ne bougea pas. Puis, il sentit une main sur son épaule et une petite voix féminine murmura à son oreille :

- On commence l’entraînement quand, Maître?

Végéta lui fit une moue méprisante dont il avait le secret, malgré son épuisement.

- Tout de suite…

Il se leva et croisa les bras. Il se sentait mieux, comme libéré. Le calme après la tempête. Il oublia cet abruti de Carot et fit mentalement de Xerry son élève et son rival. Sa rivale.

Ce n’était pas si dur, après tout. Elle ressemblait beaucoup à l’autre abruti dans sa façon d’agir. Végéta sentait qu’elle serait à la hauteur. Il faudrait juste ne pas commencer à se plaire en sa compagnie, comme Piccolo avec Gohan…


Chapitre 2

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