- Papa, enfin, tu ne crois que Bra souffre déjà assez comme ça ? Tu n’as pas à rire de la situation en plus…
- Désolé, fiston ! s’excusa Goku. Mais imagine la scène, c’est tordant!!!
- Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle! explosa Trunks. Ma petite sœur est en fugue, on ne sait pas où elle est et maman fait une crisse d’angoisse. Il faut retrouver Bra avant mon père sinon, elle aura droit à la plus belle correction de sa vie !
Goten regarda son ami avec pitié ; il savait combien Trunks tenait à sa petite sœur et si Végéta la retrouvait avant eux , il y avait peu de chance que la petite s’en sorte seule.
Lorsqu’ils furent arrivés à la tour de dieu, Goku demanda gentiment à M. Popo de les laissé voir Dendé.
- Pour quelle affaire?
- Quoi? s’exclama Trunks. Quel affaire?
- Oui. Dieu a beaucoup de choses à faire et n’a que très peu de temps à consacrer à ses amis.
- QUOI ? C’est quoi cette mascarade!
Goten dut retenir son ami par le bras pour ne pas que ce dernier ne créer de dispute. Dendé arriva derrière M. Popo et, lui mettant la main sur l’épaule, adressa un sourire à ses amis. Il avait sentit l’urgence de Trunks et la tension qui régnait depuis son sanctuaire.
- Salut, vous tous ! dit-il. Ça va aller M. Popo, je vais m’occuper de leur problème tout de suite.
- Mais maître, vous oubliez la peste noire…
- Non, je ne l’oublie pas. Mais je crois que le problème ici est plus urgent encore.
- Vous croyez vraiment ?
Dendé acquiesça de nouveau et M. Popo s’en alla seul. Le namek se tourna enfin vers ses amis et sourit, embarrassé.
- Désolé mais il y a un cas de peste noire sur un nouveau continent et cela inquiète vraiment beaucoup M. Popo…
- Je vois ça. dit Trunks. Écoute Dendé, on aurait besoin de toi pour retrouver ma jeune sœur, Bra.
- Hein, la petite Bra? Celle qui est toute petite, pas bien forte et qui ne parle jamais?
- Oui. Celle aussi qui a cassé une côte à papa en le bousculant, qui lui a dit ses 4 vérités en pleine figure, qui peut se transformer en saïyenne 2 et qui est pour l’instant en fugue…
Incapable de se retenir plus longtemps, Goku explosa de rire tandis que Dendé souriait, plus gêné que Goku à l’idée de commencer à rire devant le frère de la petite. Goten donna un coup de coude à son père qui se tenait les côtes, se roulant presque sur le sol.
- Je vais voir si je peux vous aider. dit le jeune dieu.
Dendé rappela M. Popo et lui expliqua la chose. Le serviteur demeura impassible.
- Il n’y avait pas en quelque part ici un genre de grand miroir qui montrait aux gens ce qu’ils voulaient savoir?
- Oui, c’est le «miroir qui dit tout». Il est au grenier, je crois.
- Heuhhhh… on a un grenier?
- Bien sûr. Je monte vous le chercher.
Puis, passant devant Trunks, il s’arrêta net et lui dit d’un ton respectueux;
-C’est dommage pour votre sœur. Cette petite est vraiment bien, en réalité…
- Je sais. dit-il. Mais nous avons tous des limites. Et Bra les a atteint. Sans même que quiconque ne s’en rende compte.
M. Popo acquiesça et continua son chemin. Tandis que Goku riait encore comme un fou, Goten s’approcha son ami et son mit sa main sur l’épaule pour l’encourager. Dendé s’approcha du bord de la plate-forme et se mit à arpenter la Terre.
- Aviez-vous apprit à Bra comment baisser son énergie à max? demanda-t-il soudain.
- Oui. fit Trunks. Elle sait ça depuis longtemps. Mais jamais elle n’était devenue super saïyenne avant ce soir. Pourquoi?
- Sinon il m’aurait été plus facile de la repérer… Et où est Végéta?
- Il est partit de son côté pour la chercher. Moi, j’ai préféré demander de l’aide à Goku et Goten.
Le namek se retourna, vaguement pensif. M. Popo arriva quelques minutes plus tard, tenant dans ses bras un immense objet couvert d’un drap qui devait être autrefois blanc. Dendé l’en découvrit et admira le miroir; grand et entouré d’or.
On n’y voyait rien, pas une seule image. Seul le reflet de la lumière faisait jouer quelques ombres.
Trunks s’approcha de l’objet d’un aire méfiant. Goku cessa de rire et s’approcha à son tour.
- Voilà… fit Dendé. M. Popo, pouvez-vous nous expliquer comme cela fonctionne?
- C’est simple; que le jeune homme prononce le prénom de sa jeune sœur devant le miroir et il la verra.
Dendé se tourna vers le jeune homme en question. Trunks se planta devant le miroir. Un stress incohérent monta en lui. Il prononça le nom de sa cadette;
- Bra.
Le miroir se mit à étinceler furieusement. Trunks lutta pour garder les yeux ouverts; la lumière était aussi vive que «la morsure du soleil». Tout à coup, la lumière cessa, faisant place à l’image d’une forêt immense et dense. Le jeune homme put voir un lac surmonté d’une pierre géante. Bra était là, assise sur la pierre. Elle avait l’aire calme, aussi calme que l’eau, quand soudain, une ombre se matérialisa derrière elle, la recouvrant au complet.
- Bra! hurla Trunks.
Mais l’enfant ne pouvait l’entendre. Elle se tordit comme sous l’effet d’une morsure lorsque l’ombre s’empara d’elle. L’enfant se débattait furieusement. Puis, tout s’arrêta.
Trunks sortit de sa torpeur; les autres le fixaient avec anxiété.
- Trunks, qu’est-ce que tu as vu? demanda Goten.
- Où est-ce qu’il y a un lac avec une grosse pierre? cria-t-il.
- Mais qu’est-ce que tu raconte? dit Goku.
***
Une fois assise sur la pierre du lac, Bra ferma les yeux et tenta de se calmer; la rage qu’elle ressentait s’atténua dès qu’elle entendit les flots du lac. Elle redevint humaine après quelques minutes de concentration. «Mais pourquoi j’ai fais ça, moi? pensa-t-elle. J’ai fais mal à papa et j’ai effrayé maman. En plus, Trunks doit être mort d’inquiétude…»
Mais une autre petite voix s’éveilla en elle; «Tu crois? Ta mère doit plus être heureuse depuis ton départ; tu es un monstre pour elle! Trunks s’inquiéter pour toi? Et puis quoi encore, l’apocalypse!!! Et ton père, quel stupidité de pensé l’avoir blessé!»
«Mais mes parents m’aiment…»
«S’ils t’aimaient vraiment, crois-tu qu’ils t’auraient laissé partir comme ça? Est-ce qu’ils te feraient souffrir les saints martyrs en se disputant sans cesse? Te laisseraient derrière eux comme on laisse traîner un vieux livre sale?»
«Mais ils me l’ont dit! protesta-t-elle.»
«Oui, et ta mère le dit souvent à ton père, aussi. Et regarde comment elle le prouve : en se disputant avec lui? Non, ne viens pas me dire que c’est de l’amour, ça !!!»
«Qui es-tu pour me dire des choses pareils? pensa-t-elle tout à coup. Tu ne fais pas partis de moi, alors qui es-tu?»
Les buissons bougèrent légèrement derrière elle. La fillette se retourna et attendit. Une forme plutôt menue sortit de l’ombre; c’était un enfant. Un petit garçon aux cheveux noirs tombant en cascade dans son dos, assez musclé, habillé d’un habit de pratique de combat bleu marin. Il sonda Bra de ses yeux noirs; il n’y avait plus d’innocence dans ce regard.
Bra recula sous l’effet de la surprise.
- Qui…es-tu? demanda-t-elle.
- Je suis Jarek. répondit-il d’une voix glaciale. Et toi, tu es Bra, la fille de ce damné de prince Végéta.
- Quoi? Mon père n’est pas damné…
- Oh si, il l’est. Qui t’a donné ça?
Il pointait le pendentif de Techen. Bra serra l’objet dans sa petite main moite. «Il me fait peur…» pensa-t-elle.
- Tu as peur de moi? fit Jarek.
- Quoi?
- Ne mens pas. Depuis toute à l’heure, je sème le doute dans ton esprit. Oui, je peux lire tes pensés, et à fond, même!
- Mais que me veux-tu? tenta Bra.
Le jeune garçon sourit, amusé. Il l’effrayait et était sur le point de la dominer totalement.
- Que tu me donne ton médaillon, c’est tout.
- Quoi? Mais pourquoi?
- Cesse de poser des questions et donne-le moi, tout de suite…
- Je poserai des questions si j’en ai envie! cria Bra.
La rage reprenait possession d’elle. Elle sentit son énergie grimper. Jarek le sentait, lui aussi, mais ne semblait nullement impressionné.
- Quel bébé, c’est pas vrai! fit-il. Si j’avais cru que tu serais aussi enfantine, je n’aurais pas pris la peine de venir te parler, j’aurais envoyé un serviteur à ma place!
- Répète un peu ce que tu viens de dire!!!
Les cheveux de Bra se dressèrent sur sa tête, devenant blond. Ses yeux virèrent au rouge. Jarek s’apprêtait à dire autre chose mais fut interrompu par un cri de rage de la part de Bra. La masse musculaire de l’enfant s’enfla soudain et dévoila la puissance de la fillette.
***
Végéta sentit brusquement l’énergie de sa fille. Il était à quelques minutes de chez Songoku. Comme la dernière fois qu’il l’avait sentit, l’énergie de la fillette était assez grande et agressive. Mais elle avait aussi un petit côté apeurée. Il sentit aussi une autre aura ; celle d’un inconnu. Le prince saïyen changea aussitôt de direction pour retrouver sa fille. Plus il s’approchait, plus il sentait la peur mêlée à l’excitation, le tout dégagé par Bra. «Elle va engager un combat… pensa-t-il. Mais qui est avec elle?»
Chapitre 3
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