-Bulma? Tu m’entends?
-Goku?
-C’est ça! Ça va?
-Pas vraiment… Tu as parlé à Végéta?
-Oui! Il entraîne ma petite sœur!
-Quoi?
-J’ai pas trop compris non plus. Mais elle a le même père que moi, selon elle, alors… Elle s’appelle Xerry et elle…
-Et Végéta? Qu’est-ce qu’il a dit?
-Euh… Pas grand chose. Mais je sais comment tu peux le faire revenir sur Terre!
-Comment? Dis-le, vite!
-Avec les Dragon Balls! Tu n’as qu’à demander à Shenron qu’il le fasse revenir!
-Aah! Oui! C’est génial! Euh… C’est pas toi qui as trouvé ça, quand même?
-Non, c’est Végéta qui l’a dit.
-Ah, c’est ce que je pensais, aussi... Merci! Il va bientôt rentrer, et alors, il va voir celui-là…
-… Hé hé… Je te laisse, ok? Dis salut aux autres de ma part!
-Salut!
Goku retira sa main du dos de son maître, qui se retourna vers lui, les sourcils froncés.
-C’est tout ce que tu avais à lui dire?
-Hein? Mais…
-Tu m’as dérangé pendant une semaine pour ÇA?
-Holàlà… Vous m’en voulez toujours?
-Si je ne me retenais pas, je te…
-Viens, Oob! On va voir plus loin s’il n’y a pas quelque chose à manger.
Ils s’envolèrent en laissant Maître Kaïo seul avec son singe, rouge de colère. Il était plus irritable depuis qu’il était mort, mais Goku et Oob ne se laissaient pas démonter. L’atmosphère devenait tendue au Paradis…
~~
Je suis vivant.
Cette pensée fut la première qui lui traversa l’esprit. Il ne bougea pas tout de suite. Il avait à peine assez de force pour penser. Il devrait attendre encore un peu pour refaire le plein d’énergie. Ce n’était pas grave. Il n’y avait plus beaucoup de grandes puissances dehors. Il n’était pas en danger et il n’était pas pressé.
~~
Végéta avait enfin commencé à montrer des techniques de frappe à Xerry. Il était vraiment exaspéré par le manque de conviction de la jeune fille. Pourtant, elle avait fait preuve de détermination depuis quelques temps et elle avait rapidement progressé. Elle avait changé, en deux mois. Elle était plus rapide, plus agile, plus solide. Elle ne geignait plus autant et ne pleurait plus. Elle n’était toujours pas devenue Super-Saïyenne, mais c’était plus parce que Végéta n’en parlait pas que par manque d’envie. Lui non plus, ne l’était pas encore devenu devant elle.
Le problème de Xerry était que Végéta lui brisait tout simplement ses os un à un et que la douleur l’empêchait de bien frapper. Sa jambe droite était complètement cassée, sa main gauche était broyée, son épaule gauche disloquée, elle avait le visage tuméfié et enflé, tous ses muscles lui faisaient atrocement mal. Mais Végéta ne semblait pas s’en rendre compte et demandait toujours autant d’efforts de sa part, sinon plus. Il n’avait aucune pitié et la frappait à la moindre ouverture, c’est-à-dire très souvent.
Elle finit par s’écrouler par terre, le souffle coupé et du sang plein la bouche. Végéta cracha tout près de la jeune fille et se posa à la hauteur de sa tête.
-Tu es nulle, dit-il. Tu sais faire le Kaméhaméha, mais tu ne sais pas te battre. Tu aurais pu apprendre un peu pendant que tu m’observais.
Ce reproche, c’était la millième fois, au moins, qu’il le lui faisait. Xerry ne répondit que par un gémissement misérable.
Végéta croisa les bras. Il n’était pas du tout fatigué et ses vêtements, qu’il portait depuis son arrivée, n’étaient pas encore déchirés. Xerry n’avait rien de la grande combattante qu’il voulait. Il était déçu et furieux d’avoir cru qu’un autre génie de combat puissant puisse exister. Enfoiré de Carot!
-On va faire une pause d’une semaine, dit froidement le Saïyen. Tu auras le temps de guérir un peu… Je reviendrai dans une semaine exactement. Je peux te trouver n’importe où sur la planète, alors n’essaie pas de t’enfuir.
Comme si elle en avait eu la force! Xerry lui était reconnaissante pour cette pause, mais la douleur l’empêchait de sourire, même légèrement. Végéta s’envola rapidement -d’ailleurs, il faisait tout rapidement- et laissa la jeune fille seule, couchée dans le sable et blessée à mort. Xerry gémit doucement et ferma les yeux, d’où coulaient des larmes de douleur et de désespoir. Elle s’endormit peu après, en dépit de la souffrance qui tenait la moindre parcelle de son corps.
~~
Bulma avait demandé à Trunks de la remplacer à temps plein à la Capsule Corporation jusqu’au retour de Végéta sur Terre. Malgré l’air découragé et les protestations de son fils, elle avait une idée fixe derrière la tête et rien ne l’en détournerait. Elle prit la capsule de son avion le plus rapide, le détecteur de Dragon Balls et une capsule maison. Elle allait sortir lorsqu’elle entendit des pas derrière elle.
-Maman! Attends! Où vas-tu?
Bulma se retourna et vit sa fille courir vers elle, inquiète. En deux mois, la jeune fille s’était consolée de la disparition de son père, mais elle avait rabattu son trop plein d’affection sur sa mère et en était devenue surprotectrice. Bulma soupira.
-Je vais voir Dendé. Il acceptera peut-être, cette fois.
-Ça fait quatre fois cette semaine que tu vas le voir, et une quinzaine depuis le début du mois. Il a toujours dit non, je ne pense pas qu’il va changer d’avis aujourd’hui.
-Il changera bien d’avis bientôt. Il n’a pas le choix.
-Je peux venir?
Bulma réfléchit un moment. Si Dendé réactivait enfin les Dragon Balls, elle partirait immédiatement à leur recherche et ça pouvait être dangereux. D’un autre côté, Bra était adulte et à son âge, Bulma parcourait déjà le monde pour réunir les sept boules magiques. Elle pourrait aussi lui être utile. Elle acquiesça et Bra sauta de joie.
-Va le dire à Trunks, je t’attends dehors.
La jeune fille se remit à courir dans la maison et trouva rapidement son frère, entouré d’immenses piles de feuilles et l’air totalement découragé.
-Je pars avec maman chercher les Dragon Balls! Sal…
-Dendé les a réactivés? demanda Trunks, étonné.
-Non, mais il va sûrement le faire.
-Ça m’étonnerait.
-Rabat-joie! Salut, amuse-toi bien!
Bra avait déjà disparue. Trunks rajusta ses lunettes sur son nez, boudeur.
-C’est ça. Allez vous amuser pendant que je fais tout le travail. De toute façon, Dendé ne le fera pas…
~~
Dendé et Piccolo échangèrent un regard en voyant l’avion se poser devant le palais céleste.
-Je t’avais dit de remettre la barrière protectrice autour du sanctuaire, fit Piccolo au jeune Dieu, qui était totalement découragé.
-Je sais, mais…
Ils regardèrent Bulma et sa fille descendre de l’avion. Bulma s’avança vers les deux Nameks, suivie de près par Bra. L’adolescente était toujours impressionnée par la magnificence du palais de Dieu. Mais Bulma était habituée et de toute façon, elle s’en foutait. Elle arriva près de Dendé et se pencha sur lui, jusqu’à ce que son visage soit à dix centimètres de celui du jeune Dieu, qui lui fit un petit sourire gêné.
-Toi, dit Bulma, légèrement menaçante. Tu va réactiver tout-de-suite les Dragon Balls.
-Non! On doit attendre un an après leur dernière utilisation, bafouilla Dendé.
Bulma rapprocha encore son visage, l’air plus fâchée.
-On attendra plus longtemps après, fit-elle. Je veux retrouver mon mari. Tu devrais comprendre ça, en tant que Dieu.
-Je… Je comprends, mais… Je ne peux pas…
-Bien sûr que tu le peux! Tu es Dieu! Tu maîtrises les Dragon Balls! Alors, réactive-les tout-de-suite sinon je ne réponds plus de moi!
-Je suis désolé, mais…
Le nez de Bulma se colla sur celui de Dendé, qui se tut soudain.
-Fais-le, dit Bulma d’une voix sourde et étonnement effrayante.
« Elle n’a pas changé, pensa Piccolo. C’est fou ce que l’amour peut faire faire aux Terriens. » Il n’y comprenait toujours pas grand chose, mais Dendé, qui avait saisi bien plus vite les détours des sentiments humains, lui avait patiemment expliqué cette relation entre un homme et une femme. Piccolo en avait vaguement saisit les grandes lignes, cela ne l’intéressant pas vraiment.
Maintenant, Bulma tenait Dendé par sa tunique. Le pauvre Namek ne savait plus quoi dire. Il avait depuis longtemps épuisé ses arguments avec elle, mais rien n’y faisait. Elle revenait obstinément le revoir, en lui demandant de réactiver les Dragon Balls en dépit de la règle clairement établie : un an de repos pour les Dragon Balls. Pourquoi ne comprenait-elle pas? C’était l’une des choses que Dendé ne parvenait toujours pas à saisir chez les Terriens : leur obstination aveugle et inutile.
-J’ai une idée, fit Bra.
Trois paires d’yeux se tournèrent vers elle. Bulma relâcha Dendé, qui s’éloigna rapidement d’elle, soulagé.
-Quoi? demanda-t-elle.
-On n’a qu’à retrouver les Dragon Balls en pierre, à les mettre dans la Salle du Temps et de l’Esprit pour l’équivalent de dix mois et après, ils devraient être utilisables. Non?
Bulma hocha lentement la tête, puis lança un regard à Dendé, qui se mit à trembler de la tête aux pieds. Piccolo pencha légèrement la tête en signe d’approbation, tout en regardant la jeune fille. Elle pouvait être aussi intelligente que sa mère, parfois.
-On n’a qu’un problème, ajouta Bra en croisant les bras, l’air préoccupée.
-Lequel? demanda Bulma.
-Comment trouver les Dragon Balls si se sont des pierres comme les autres?
-Je suis sûre que Dendé peut nous arranger ça.
-Non, non! fit le Namek en secouant la tête. Je ne peux rien faire.
-… Mais qu’est-ce qu’il faut faire pour qu’on puisse enfin ramener Végéta? J’en ai marre, moi, de l’attendre! On dirait que tu t’en fous! Tu n’es pas un bon Dieu… Je…
Bulma tomba à genoux et plongea son visage dans ses mains, secouée par de violents sanglots. Bra lança un regard furieux à Dendé et se pencha pour la consoler. Piccolo et Dendé échangèrent un autre regard. Ils étaient vraiment étranges, ces Terriens.
-Allez sur Namek!
Les quatre personnes sursautèrent en entendant cette voix. Ils la reconnurent tous aussitôt.
-Goku? demanda Bra, la moins certaine.
-Imbécile! cria Bulma en sautant sur ses pieds. Comment veux-tu qu’on y aille? On a plus de vaisseau spatial assez rapide et tu n’es plus là!
-Holàlà… Tu ne changeras jamais, hein?
-Elle a raison, dit Piccolo. Il n’y a aucun moyen d’aller là-bas.
-Bon. Je n’ai qu’à expliquer tout ça aux Nameks et à leur demander d’exaucer votre vœu, alors. Ils vont sûrement accepter.
Ils se regardèrent tous. Comment Goku pouvait-il avoir une aussi bonne idée? Mais le visage de Bulma s’éclaira bientôt d’un large sourire.
-Ah! Oui! Fais-le, vite!
-Qu’est-ce que je demande, exactement?
L’air heureux des deux Terriennes et des deux Nameks fit place à un air découragé. Il n’avait pas changé, lui non plus…
-Demande ça, dit Bulma. Que Végéta revienne sur Terre à côté de son épouse!
-Est-ce que ça va marcher malgré la distance? demanda Piccolo.
-Probablement, soupira Dendé, soulagé.
Il aurait enfin la paix…
-Bon, je vais parler aux Nameks! Salut!
-Salut!
Bulma et Bra se regardèrent et se mirent à pleurer de joie en même temps. Enfin, Végéta reviendrait! Piccolo et Dendé se regardèrent à nouveau. Vraiment étranges.
~~
Végéta s’était arrêté à l’autre bout de la planète. Tout n’était que désert, qu’une vaste étendue de sable. Le Saïyen s’assit par terre et ferma les yeux. Depuis son arrivée, il faisait souvent cela, s’asseoir et méditer pendant que Xerry faisait ses exercices. Il y trouvait comme une échappatoire à l’ennui de cette foutue planète. Presque par réflexe, il se mit à penser à Bulma. Cela faisait déjà deux mois qu’il l’avait quitté et elle lui manquait vraiment.
Soudain, il ressentit quelque chose d’étrange dans son corps et ouvrit les yeux. Puis, le décor changea et il se retrouva assis sur une table. Il reconnut rapidement la salle à manger de la Capsule Corporation. Devant lui, il vit Bulma.
Bulma s’était juré d’engueuler Végéta comme jamais, pour ne qu’il ne parte plus jamais comme ça. Mais en le voyant apparaître devant lui, assis sur cette table, l’air surpris et décontenancé, dans cette position légèrement incongrue, elle sut qu’elle n’arriverait pas à lui crier après, du moins pas tout de suite. Ses yeux se remplirent de larmes et elle se mit à trembler.
Végéta n’en croyait pas ses yeux. Elle avait réussi à le ramener sur Terre! Xerry était cependant resté là-bas… Le Saïyen se renfrogna.
-Pourquoi m’as-tu ramené, femme?
-Quoi?
-Pourquoi m’as-tu ramené? Je n’ai rien demandé.
La joie de le revoir céda à la surprise et rapidement à la colère. Elle serra les poings et tourna au rouge, alors que Bra arrivait dans la pièce. En voyant son père, elle poussa un cri de joie et se jeta à son cou.
-Papa! Tu es rentré! Tu m’as tellement manqué! J’étais sûre de ne jamais te revoir et…
-Ça a marché?
-Carot, maintenant, grogna Végéta en laissant sa fille l’embrasser sur les joues.
Il était habitué aux excès de Bra et la laissait faire ce qu’elle voulait, tant que ça n’en devenait pas vraiment gênant. Bulma se contenait à peine.
-Oui, ça a marché! cria-t-elle. Mais môsieur le prince n’est pas content!
-C’est vrai, Végéta?
-Tu n’es pas content de revenir? demanda Bra d’une petite voix en se détachant lentement de son père.
-Qui a dit que je voulais revenir sur Terre? grogna Végéta.
-Je craque! lâcha Bulma. Je fais tout pour convaincre Dendé de réactiver les Dragon Balls, on finit par demander aux Nameks d’utiliser les leurs, on réussit à te ramener, et toi, tu n’est pas content! Tu n’es qu’un crétin, qu’un imbécile, un idiot, un…
-Les Nameks veulent savoir si on a d’autres vœux à faire, ils disent qu’ils n’ont rien à demander à Shenron.
-Je veux retourner là-bas, dit Végéta.
-PAS QUESTION!! hurla Bulma. Pas question que tu retournes là-bas! Pas sans moi!
-Pas question que j’y aille avec toi, répliqua Végéta. Tu me dérangerais.
-Pourquoi es-tu allé si loin? demanda Bra, les yeux pleins d’eau. Tu n’es pas heureux, ici?
Végéta lui jeta un regard et vit toute la tristesse et l’amour dans les yeux de la jeune fille.
-Je dois entraîner Xerry, dit-il d’une voix sourde.
-On peut la faire venir avec un autre vœu, dit joyeusement Goku, comme si de rien n’était. Ça te va, Végéta?
-Keuf! Fais ce que tu veux.
-Ok! Je vais le dire aux Nameks!
La liaison s’arrêta. Bra enfouit son visage entre le cou et l’épaule de son père et se remit à pleurer, mais de joie. Bulma s’était légèrement calmée, mais elle était toujours en colère.
-Comment as-tu pu nous laisser comme ça? demanda-t-elle, en se retenant de crier.
-Tu ne comprendrais pas, dit Végéta, agacé.
Il s’attendait à voir Xerry apparaître tout près, dans l’état où il l’avait laissé, c’est-à-dire meurtrie et découragée. Bulma serra les dents en le voyant si distant.
-Tu te fous de nous? De ta famille? Si c’est comme ça, tu…
Soudain, une jeune fille apparut à ses pieds. Bulma poussa un cri de surprise. Elle n’avait jamais vu une créature pareille : elle avait de longs cheveux bleu clairs, elle tremblait de partout et semblait souffrir comme personne. Bulma vit les filets de sang qui coulaient de sa bouche et de son nez, vit les meurtrissures qui parsemaient le petit corps et devina immédiatement de qui elle les tenait.
-Végéta…
-Tant qu’à être là, fais-la soigner, dit le Saïyen sans regarder Xerry. Elle est dans un état critique, non?
-Bra, appelle Gohan, il a des senzus chez lui. Demande-lui d’en apporter un, ça ira plus vite que si on l’emmène à l’hôpital.
-O… Oui, maman…
Bra disparut, médusée par l’apparition. Bulma enjamba le corps blessé et empoigna Végéta par le collet, avant de coller son nez sur le sien, comme avec Dendé. Végéta ne réagit pas, mais la regarda, comme agacé et curieux à la fois.
-Toi, gronda Bulma. Tu m’as fais terriblement peur… Tu n’as pas le droit de me faire ça. La prochaine fois, je te tue.
-Mais oui. C’est sûr.
-Je ne plaisante pas, Végéta... Je suppose que tu vas vouloir t’entraîner?
-Bien sûr.
-Eh bien, tu te trouveras un autre endroit. La salle de gravité est condamnée.
-Quoi?
-Après une réunion, il y a deux semaines, le conseil de la Capsule Corporation a établi que tu ne reviendrais pas. Il a donc décidé qu’elle ne servait à rien et l’a condamné.
-De quel droit…
-Tu n’avais qu’à ne pas partir. Maintenant, il faut reprogrammer tous les circuits et le contrôle de gravité. C’est impossible de l’utiliser pour le moment et je n’ai pas du tout envie de m’y mettre.
Végéta serra les dents. Décidément, rien n’allait bien pour lui, aujourd’hui. Bra revint.
-Il envoie Pan avec un senzu, dit-elle. Elle vole plus vite que lui, elle va arriver bientôt.
-Avant, il volait aussi vite que moi, grogna Végéta.
-Alors? Les Nameks veulent savoir si…
-Ça va comme ça! s’écria Bulma. Merci, salut!
-Ok! A la prochaine!
A la prochaine! Quand on meurt, on meurt, non? Végéta était toujours assis sur la table, Bulma agrippée à son gilet, Xerry et Bra à leurs pieds. Bra caressait doucement les cheveux de Xerry en lui murmurant des paroles de réconfort. Végéta leva les yeux au ciel. Qu’est-ce qu’il avait pu faire au monde pour avoir une vie pareille?
~~
Xerry ne comprenait pas tout ce que Bra lui disait, la jeune fille parlait trop vite. Pan secouait doucement la tête en regardant son amie passer des vêtements devant Xerry, avant de les lancer sur son lit.
-C’est pas facile, dit Bra en fouillant dans sa garde-robe. Je n’ai pas grand chose à sa taille et qui lui irait bien. Des yeux mauves et des cheveux bleus… Mmm…
-Donne-lui n’importe quoi, dit Pan, c’est pas important. Elle a déjà dit qu’elle s’en moquait.
-Je sais, mais ça m’agace de voir quelqu’un de mal habillé… Ça, peut-être? Non! Aah…
Pan sourit à Xerry en haussant les épaules. Xerry sourit doucement et retourna se regarder dans le miroir immense de Bra. Elle n’avait jamais vu son reflet, mais avait toujours supposé ressembler à sa mère. A part les yeux, elle n’avait pas grand chose en commun avec elle, finalement. En fait, elle trouvait qu’elle ressemblait plus à Pan, sa petite-nièce. Pan ne semblait pas connaître les origines de la jeune fille et celle-ci ne les lui avait pas encore dévoilés.
Finalement, après avoir vidé sa garde-robe, Bra dénicha une paire de jeans coupés en dans le haut des cuisses, ce qui équivalait à la mi-cuisse de Xerry, et un grand T-shirt blanc où était inscrit « Capsule Corp. » en grosses lettres rouges, avec le logo de la compagnie dans le dos. Xerry avait presque l’air Terrienne avec ces vêtements, à part pour ses yeux et ses bottes, qu’elle gardait parce que Bra n’avait vraiment rien à sa taille de ce côté-là. Bra se proposa pour la coiffer, mais Xerry refusa poliment. Elle avait toujours laissé ses cheveux libres sur ses épaules, ça ne changerait pas maintenant.
Les trois filles descendirent retrouve Végéta, Bulma et Trunks, qui faisait une pause pour saluer son père et rencontrer l’élève de Végéta.
Il écarquilla les yeux en la voyant entrer, après Bra et Pan. Instinctivement, la jeune fille se tourna vers lui. Elle le connaissait déjà, elle les connaissait tous, mais elle ne l’avait jamais vraiment observé. Elle remarqua immédiatement sa ressemblance avec Végéta, dans les traits du visage, mais savait qu’il ressemblait plus à sa mère. Elle esquissa un petit sourire et hésita.
Trunks n’en revenait pas du jeune âge et de la puissance de l’extraterrestre. Il y avait aussi autre chose qu’il remarqua; les traits fins de son visage, la couleur captivante de ses yeux, les courbes à peine définies de son jeune corps…
-Arrête de baver, dit soudain Bra en riant. Viens, Xerry.
Elle tapota une place sur le divan, entre elle et Pan. Xerry alla s’y asseoir, un peu gênée, et jeta un coup d’œil à Végéta.
Le Saïyen avait les bras croisés, comme d’habitude, était bien calé dans son divan et fixait la table basse devant lui. Bulma était assise à côté de lui et souriait, intimidée par la présence d’une extraterrestre aussi puissante et ravie du retour de son mari. Sa colère s’était évanouie lorsque, une fois seule avec Végéta, celui-ci l’avait doucement enlacé et lui avait murmuré au creux de l’oreille qu’elle lui avait manqué. Elle en avait pleuré de joie. Puis, il avait reculé, croisé les bras de nouveau et dit quelque chose dans le genre de : « Vous ne savez rien faire d’autre? ».
Trunks avait rougi après la remarque de sa sœur, puis il avait fait un sourire un peu bête.
-Bon, je dois retourner travailler… Salut!
Personne ne lui répondit vraiment : Xerry était trop gênée, Végéta ne le faisait carrément jamais, Bulma n’y faisait pas attention et Bra et Pan étaient trop occupées à rire de lui. Il sortit du salon et se dirigea rapidement vers son bureau, en s’en voulant mortellement d’avoir réagit comme un imbécile.
-Je suis contente que tu sois revenu, dit Bra à son père.
-… On reprend l’entraînement demain, dit Végéta à Xerry. On ira ailleurs, puisqu’un stupide conseil d’humains a décidé de fermer ma salle de gravité.
-Parfait… fit Xerry, un peu découragée.
-Ah! non! objecta Bulma. Tu ne vas pas t’y mettre dès demain, tu viens juste d’arriver. Et regarde-la, elle est toute fatiguée. Laisse-lui le temps de s’habituer à la Terre et de reprendre des forces. Et puis, il y a quelques petites choses que j’aimerais te dire, Végéta. D’abord, on ne part pas comme ça…
Végéta soupira profondément, sans écouter plus longtemps. Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement le laisser faire ce qu’il voulait? Si déjà elle se taisait, il serait peut-être plus disposé à lui faire plaisir… Bulma continuait cependant de parler, sans se rendre compte qu’il ne l’écoutait même pas. Tout était redevenu normal…
Chapitre 5