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Le village suspendu

Chapitre I
Le Conseil


Le conseil se réunit, dans la plus haute hutte du village. Il se composait du maire (un orang-outan plus ou moins attentif), les deux sages (jamais en accord) et cinq villageois (dont un pingouin). Pour l’occasion, le père du petit Rasinn s’était joint à eux, au nom de son fils encore mineur.

Tout ce beau monde discutait bruyamment sous l’œil endormi du maire. Les sages se disputaient alors que les villageois se répandaient en suspicion et rumeurs plus ou moins réalistes. Enfin, l’orang-outan demanda le silence.

- Mes chers amis, nous avons ici un meurtre horrible et nous nous devons de trouver le coupable pour le punir.

Tous approuvèrent. Le chef hocha de la tête.

Un moment de silence suivit.

- Euh chef… Vous avez un plan?
- Non.

Ils tombèrent tous sur le dos.

- Nous devons alerter la population, dit l’un des sages en se relevant. Elle doit être au courant.

Il était le plus âgé des deux et le plus agité. Son nom était Veuil et il atteignait aisément les 150 ans.

- Le meurtrier est sûrement l’un d’entre nous, fit alors le second sage, gravement. Nous devrions le laisser se croire en sûreté, le démasquer et alors le châtier!

Ronc avait dans les 90 ans et était plus un penseur qu’un homme d’actions. D’un naturel réservé, il possédait une voix raque qui donnait des frissons aux enfants.

Les deux sages se fusillèrent du regard.

- Nous ne pouvons pas laisser un autre meurtre se commettre!
- Il ne faut pas agir sur un coup de tête!!
- Trouillard!
- Vieil écervelé!
- Jeune imbécile!
- Espèce de…
- ASSEEEEEEZ!!! hurla enfin le maire.

Veuil frôla la crise cardiaque, mais se tut comme Ronc.

- Bon, marmonna le primate en se renfrognant. Continuez.

Le débat reprit et, devant les villageois muets, se poursuivit jusqu’aux petites heures du matin.

~~~

Lunch regarda autour d’elle. Encore un nouvel endroit! Décidément, son autre personnalité avait le goût du voyage!

Elle se leva, sans trop savoir que faire, puis une main puissante saisit son cou de par derrière.

- Pas un geste. Qui es-tu?
- Je m’appelle Lunch, je suis perdue…
- …Suivez-moi.

Obéissante, elle suivit l’homme qui la tenait toujours (sans lui faire de mal). Il la mena au sommet du village, dans la hutte la plus élevée.

- Chef, j’ai attrapé cette étrangère. Elle errait dans le village.
- Très bien, Lyan! s’écria un très vieil homme. Elle est sûrement la coupable!

Lunch pâlit. Il était possible qu’elle soit effectivement coupable — mais de quoi?!


Chapitre II: Lunch

Fanfics
La section française

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