Chapitre 2
Rupture et doutes
Il en était maintenant à plus de 250 g de gravité (*environ un peu plus de 250 fois son propre poids*), la maximum que la salle pouvait supporter.
Voilà près de 2 mois que le garçon venu du futur leur avait annoncé leur propre fin, prétendant que lui allait mourir face à un adversaire trop puissant et que Carot serait emporté par une maladie de cœur. Ridicule.
Il allait lui prouver que le prince des guerriers ne se ferait pas tuer comme un vulgaire insecte.
Les lumières de la salle vacillèrent et virèrent au rouge, mais Végéta ne s’en soucia pas, trop occupé à éviter les boules de feu renvoyées par les machines de Bulma crées à cet effet.
Un écran s’alluma, avec Bulma en gros plan, l’air inquiète.
- VEGETA !
Il voulut l’ignorer, mas elle se mis à crier encre plus fort pour qu’il l’entende.
- VEGETAAAAAAAAAAAA !!!!!!
Il n’en pouvait plus .
« Qu’est-ce que tu veux, femme ?!!!
-La salle ne tiendra pas longtemps à ce rythme, ça va exploser !
-Peuh ! Tu es sûre de tes inventions, oui ou non ?
-Oui, mais tu—
-Ce sont mes oignons, maintenant laisse moi m’entraîner tranquille !!!
Son visage inquiet vira au rouge coléreux
-TRES BIEN ! Tu n’as qu’à exploser avec ton foutu vaisseau, ça m’est complètement égal !!! »
Végéta sourit. Il l’avait mise en colère ? Parfait, elle le laissera tranquille un bon moment !
Il forma une boule d’énergie en y mettant toute la force dont il disposait : s’il voulait progresser de façon visible, il se devait de s’épuiser autant que possible ; l la lança sur le robot qui la renvoya vers un autre robot, et ainsi de suite, la boule de feu frôlant Végéta à chaque retour, ce qui était son but : en esquivant ainsi quelque chose qui pouvait véritablement le tuer, il y mettait bien plus de cœur à l’ouvrage, se vidant de ses forces autant que possible---
A tel point qu’il ne pût bientôt plus bouger.
Il fixa sa propre énergie se retournant contre lui, paralysé par la gravité environnante.
« -Merde… »
Il la prit de plein fouet.
« Ce type n’est qu’un imbécile !!! »
Bulma ignora le médecin et ses parents qui tentaient autant que possible de la calmer.
« -Voyons, ma chérie, tu sais bien que le but d’un sayïen est de toujours devenir plus fort ! Ton ami Végéta n’a fait qu---
-Ce n’est pas mon ami !!! Et puis, pour être plus fort, il faudrait qu’il soit en vie , pas dans le coma dans un lit d’hôpital !
-Bulma ---
-Et tu as vu l’état dans lequel il a mis la maison ?! Ce type n’est qu’un inconscient, voilà ce que j’en pense !!! »
Elle sortit du cabinet du médecin en claquant la porte. Elle avait réussi à dissimuler son inquiétude, mais pour combien de temps encore ? Elle était aussi énervée, c’était un fait, mais pas après Végéta : elle s’en voulait de n’avoir pas été plus insistante, et de ne pas l’avoir persuadé de quitter la salle pour se reposer un peu.
Heureusement, il était de constitution robuste : un être « normal » aurait été pulvérisé par l’explosion de la salle et le perte soudaine de gravité…
Lorsqu'elle était allée le chercher dans les décombres du vaisseau, ses seuls mots pour elle avaient été "Laisse moi tranquille, femme !", comme s'il prévoyait de retourner s'entraîner encore malgré le fait qu'il n'arrivait plus à bouger... Elle avait beau avoir esayé de le raisonner, s'il ne s'était pas évanoui par la suite, il l'aurait probablement fait...
Quand même…
Qu’avait-il ressenti, lorsqu’il avait vu qu’il était pris au piège, incapable de pouvoir maîtriser son énergie ? de la peur ? Elle doutait qu’il puisse avoir aucun sentiment, et celui-ci en particulier : Sangoku, un sayïen pur sang lui aussi,le lui avait prouvé à maintes reprises…
Et pouvait-il éprouver les mêmes sentiments que Goku, comme l’amitié (l’amour ?), la gratitude (l’amour ?), la tendresse (l’amour ?) ?
Elle secoua la tête d’un air las : son couple battait de l’aile, et Végéta avait un certain charme, comme le lui avait déjà fait remarquer sa mère dès son arrivée sur terre…elle reportait probablement son affection sur lui de façon inconsciente, voilà tout.
Ses pas l’avaient automatiquement menée vers sa chambre (hasard, vraiment ?).
Elle inspira profondément et entra. Personne n’avait jugé nécessaire de veiller sur lui (ou peut-être avait-on pensé quelle s’en chargerait).
Elle s’empara de la chaise destinée au médecin et la plaça auprès de lui.
« Comme ça, je serai la première personne à pouvoir t’engueuler pour ton imprudence ! »
Quelle misère de se mentir à elle-même ! Jamais elle ne pourrait s’énerver dès son réveil, elle avait si peur qu’il ne meure…pourquoi ?
Le visage constellé de plaies du malade exprimait une telle paix…
Elle se détendit un peu à sa vue : elle croyait que même dans le coma, on pourrait toujours y lire la colère habituellement exprimée.
Quelques jours plus tard
Chaleur.
Son énergie de plus en plus près. « Qu’attends-tu pour l’éviter ?!!!!! »
Je ne peux pas bouger !!!
« Evite-le-évite-le-évite-le-évite-le-évite-le-évite-le-évite-le-évite-le-évite-le !!!! »
Un bruit sourd. Une explosion. Douleur.
Père…Carot…
Il se réveilla brusquement, retenant un cri.
« Un cauchemar. » Grogna-t-il.
Il essuya son front, mais au lieu d’un front trempé de sueur, sa main rencontra un morceau de tissu…c’est alors qu’il aperçut la fille.
« Bulma ? »
Accoudée à une petite table près de lui, la terrienne dormait. Ses traits étaient étrangement tirés, comme si cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait pas fermé l’œil…
Ces terriens ! Elle avait dû vouloir le veiller, histoire de lui passer un savon dès son réveil.
Il hésita. Dois-je la réveiller ? Elle a vraiment l’air crevée…
Du coin de l’œil, il aperçut un fauteuil en position plus ou moins allongée.
« Imbécile de terrienne ! »
Au lieu de prendre ce foutu fauteuil, elle avait préféré la chaise…pour dormir, mieux aurait-il valu que…(peut-être ne voulait-elle pas dormir, justement…)
Il grogna de désapprobation à sa propre adresse, et se leva avec difficulté. Tout prince sayien qu’il était, il mettrait encore quelques jours pour se remettre de ses blessures.
Il souleva la fille sans difficulté ( les femmes ont-elles toujours l’air aussi fragile ?) et la déposa le plus délicatement possible dans le fauteuil, la recouvrant d’une couverture plutôt rêche (sa peau si délicate n’allait-elle pas s’abîmer ?) qu’il trouva dans un placard.
Ceci fait, il alla prendre une douche, puis, exténué par ces quelques mouvements, retourna se couché, dégoûté par sa faiblesse. Il aurait dû réveiller la fille et la jeter hors de sa chambre. Pour qui se prenait-elle ?!
Il s’allongea de façon à lui tourner le dos (était-ce de la confiance ou de l’inconscience vis-à-vis de cette femelle terrienne ?) et se rendormit aussitôt, désireux d’oublier ce qu’il venait de faire –où plutôt de ne pas faire.
« Hoy, ça va Bulma ?! »
Le manque de délicatesse de son petit ami (mais devait-elle encore l’appeler ainsi ?) la réveilla en sursaut ; elle s’étonna d’abord de l’endroit où elle se trouvait (je suis somnambule ou quoi ?!), puis que Végéta n’ait pas été réveillé par les mugissements dudit petit ami.
-Occupe toi de tes affaires, Yamcha !
-Ca va, calme toi, chérie, je voulais juste me renseigner sur ton état de santé ! Tu sais, si tu es vraiment fatiguée, ce n’est pas de dormir dans ce fauteuil pourri qui va te faire récupérer…
-Ecoute, je ne penses pas avoir à recevoir de leçons de quelqu’un qui a passé sa vie à s’entraîner au point d’aller se faire tuer, alors si tu veux bien…
-Tu es bien agressive,aujourd'hui, Bulma ! Que t'arrive-t-il ?
-J'en ai assez...elle jeta un coup d'oeil vers le malade
étendu à leurs côté...suis-moi, je n’ai pas envie de le réveiller.
Yamcha acquiesca.
-Ce type est assez de mauvaise humeur à longueur de temps, j'ai pas envie de le voir au sortir du lit !
Il rit.
Bulma tenta de ne pas prendre garde au rire de Yamcha, qu'elle trouvait décidément de plus en plus stupide, et l'entraîna vers l'extérieur.
Sa décision était prise; c'était aujourd'hui ou jamais !
A la sortie des deux terriens, Végéta ouvrit les yeux qu'il avait gardés clos avec calme, histoire de ne pas aggraver les choses...quoiqu'il se serait bien levé pour tuer le terrien, ce dénommé Yamcha, qui l'avait tiré de son sommeil et commençait à rire de lui...le prince des Sayïens.
Mais il avait compris, au ton irrité de la femme, qu'il ne rirait bientôt plus...bien qu'il aie préféré qu'il cesse de rire définitivement.
Quelques minutes plus tard, la femme entra, seule, cette fois. Il ferma à nouveau les yeux et tenta d'oublier cette présence étrangère pour essayer sombrer à nouveau dans un sommeil réparateur.
Bulma se laissa tomber pesamment dans le fauteuil. "Voilà un bonne chose de faite", pensa-t-elle avec un léger sourire. Yamcha semblait avoir pris la nouvelle avec calme, probablement à cause de ses nombreuses conquêtes féminines qui attendaient de prendre la place de Bulma...ou qui l’avaient déjà prise : elle connaissait trop bien son succès auprès des femmes.
Inconsciemment, elle regarda à nouveau Végéta et soupira.
"Arrête de penser à lui, ça ne mènera à rien !!"
Oui, c'était probablement ça. Dès demain, elle se remettrait à la recherche d'autres conquêtes masculines. Elle ne restera pas sur un échec !Cette simple pensée lui fit un pincement au coeur.
"Tes soupirs me gênent. Qu'as-tu, femme ?"
Elle sursauta.
-Depuis quand es-tu réveillé, Végéta ?!
Il grogna à son adresse, signifiant qu'il ne répondrait pas.
-Les amours des terriens sont vraiment incroyables ! Même un imbécile saurait...
-Oh, la ferme !
-Toi, la ferme ! Qui es-tu pour m'ordonner de me taire, femme ?!
Elle trembla de colère (de peur ? elle ne parvenait même plus à comprendre ses propres sentiments).
-Je te rappelle que j'ai un nom, môôsieur le prince des super guerriers ! Tu me demandes qui je suis ?! Je suis celle qui t'héberge depuis des mois maintenant, je suis celle qui te nourrit, t'habille, et je suis ...
Elle se tu.
Devait-elle lui avouer qu'elle avait passé plusieurs nuits blanches à veiller sur son sommeil ?
Il la regardait maintenant d'un oeil qui semblait amusé par sa colère (les Sayïens sont-ils télépathes ?). Elle inspira profondément et tenta (vainement …oh, pourvu qu’il ne voie rien !) de maîtriser ses tremblements.
"Qu'est-ce qui te fait rire ?!
-Toi."
Elle rougit devant le culot de la réponse et préféra quitter la chambre avant qu'il ne saisisse (sa peur ?) son désarroi.
Végéta regarda la terrienne le fuir, le rouge aux joues. Ainsi on pouvait la faire taire ? Magnifique.
Il rit intérieurement.
Dès qu'il serait sur pied, il fera cesser ce petit manège (en la tuant ?) et partira s'entraîner sur une autre planète.
Mais pour le moment... il ferma les yeux et s'endormit presque instantanément. Il n'avait pas menti en lui disant qu'elle l'empêchait de dormir. Et puis, en la chassant de son chevet, il l'envoyait probablement se coucher...et avec la tête qu’elle avait, ce n’était pas un luxe !
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