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Dragon Ball V

Chapitre 5: Le Retour, deuxième partie


Bulma lui avait effectivement terriblement manqué. Il s’en était aperçu cette nuit-là, alors qu’il ne pouvait s’arrêter de l’embrasser… Elle aussi avait dû s’ennuyer de lui, parce qu’elle lui avait rendu chacune de ses caresses à leur juste valeur. Elle dormait maintenant, paisible et heureuse. Végéta l’observa un moment. Même si elle vieillissait plus rapidement que lui, elle n’en restait pas moins une belle femme. Il pensa un instant à lui rendre sa jeunesse avec les Dragon Balls, pus il oublia cela. Les Dragon Balls ne seraient pas réactiver avant un bon moment et il n’avait pas envie de se remettre à leur recherche.

Il finit par se lever et s’habilla rapidement. Il se demanda s’il devait réveiller Bulma et décida finalement de la laisser dormir. Il quitta la chambre.

Par habitude, il se dirigea vers sa salle de gravité, mais se rappela à mi-chemin qu’elle était condamnée. En poussant un grognement de mépris, il changea de direction et alla à la cuisine.

Xerry était déjà levée, ainsi que Trunks. Le jeune homme lui avait fait le déjeuner, mais elle semblait perplexe face aux ustensiles. Elle les avait « vu » avant, mais les utiliser, c’était différent. Végéta s’avança sans les regarder vers le réfrigérateur et l’ouvrit sans répondre au « Salut » vague de Trunks.

- Bonjour, mon prince, dit Xerry.

Elle eut droit à un grognement, mais haussa les épaules en faisant un clin d’œil à Trunks. Celui-ci rougit et sourit, même s’il ne savait pas pourquoi elle appelait son père par son titre royal.

- Ta sœur a raison, dit Végéta, qui n’arrivait pas à trouver quelque chose d’assez gros et de mangeable pour calmer sa faim. Arrête de baver.
- Je… Je ne bave pas! protesta Trunks, encore plus rouge.

Végéta finit par sortir un poulet entier et l’engloutit en quelques instants. Trunks se demanda pourquoi Xerry n’était pas surprise par sa voracité. Elle était peut-être déjà habituée à l’appétit du Saïyen. D’ailleurs, elle lui tendit son bol vide, un petit sourire plein d’espoir aux lèvres. Trunks le prit pour le remplir. Elle aussi, avait un drôle d’appétit. Végéta était déjà retourné au réfrigérateur.

- Alors, pourquoi tu l’entraînes? demanda lentement Trunks à son père, alors que celui-ci engloutissait un sac de noix.

Végéta jeta un regard sombre à son fils et ne répondit pas. Xerry arrêta de manger, elle, et sourit une nouvelle fois.

- C’est parce que j’ai la plus grande puissance de l’Univers, dit-elle.
- C’est vrai? s’écria Trunks. Je sens une force immense, mais…
- Je pourrais tenir tête à ton père facilement, si je savais vraiment me battre.
- Ah…

Trunks comprit enfin pourquoi son père était parti ainsi et pourquoi Xerry était présente. Un jour, un fantastique combat aurait lieu, qui pourrait mettre en péril l’Univers entier. Du moins la Terre. Il en eut un frisson, mais continua de sourire en regardant la jeune fille engloutir les toasts qu’il lui avait préparés. Elle pourrait aussi faire concurrence aux Saïyens avec cet appétit…

Végéta décida qu’il avait terminé de manger et s’en alla. Maintenant que le salle de gravité était hors fonction, il ne savait plus quoi faire, ni où aller. Il croisa Bra dans un couloir.

- Salut, p’pa, dit-elle, encore fatiguée. Ça va?

Végéta grogna un « oui » inaudible, mais la jeune fille sourit et déposa un baiser sur sa joue au passage. Une autre qui ne changerait jamais.

Bra continua son chemin vers la cuisine. Elle sourit en voyant le tableau : Trunks essuyait gentiment le menton dégoulinant de confiture de Xerry. Bra nota immédiatement les joues roses de son frère et ses yeux brillants.

- Salut! lança-t-elle. Bien dormi?
-Oui, fit Xerry en lui adressant un sourire radieux. Beaucoup plus confortable que du sable.
-Hein?
-Oh! Rien. Je vous remercie de votre… Euh… Comment dire?
- Hospitalité, suggéra Trunks. C’est rien. On n’allait quand même pas te laisser dehors. Il y a en masse de place et puis…
- Ça va, elle n’est pas idiote, fit Bra en ouvrant une armoire.

Xerry passa sa langue sur ses lèvres collantes et leva les yeux vers Trunks en lui tendant son bol.

- Encore? s’exclama Trunks qui comprit vite ce qu’elle voulait. Tu manges autant qu’un Saïyen!
- Je sais.
- Alors, tu as laissé ta famille et tes amis derrière toi, fit Bra en s’asseyant face à Xerry. Ça ne te fais rien?
- Je n’ai pas de famille et pas d’amis. Ils sont tous morts il y a longtemps.
- Désolée…
- Ça va! C’est pas grave. Ils sont sûrement plus heureux au Paradis. Ou en Enfer.
- Je suis certaine qu’ils sont tous au Paradis, dit Trunks. S’ils sont tous comme toi…
- Je suis persuadée que mon père est en Enfer, contredit gentiment Xerry.
- Pourquoi? demanda Bra. C’était un criminel ou quoi?
- Selon ce que j’ai pu observer, il n’y a qu’un Saïyen qui se soit rendu au Paradis.
- Ton père est un Saïyen? s’exclamèrent Bra et Trunks en même temps.

Xerry hocha la tête en mordant dans une pomme. Voilà qui expliquait son appétit féroce et sa puissance…

- Mais… Qui c’est? demanda Bra.
- Berduck.
- …
- …
- Le père de Goku, soupira Xerry.
- Quoi?! Tu es la sœur de Goku?!
- Ben oui, on va pas en faire une montagne…

Trunks et Bra fixèrent la jeune fille avec de grands yeux exorbités. Cette gamine était la petite sœur de Goku?

- Tu ne lui ressembles pas du tout, assura Bra, sous le choc.
- Mais oui, fit Xerry. Je croyais que je ressemblais plus à ma mère en voyant Végéta, mais non. J’ai ses yeux et sa couleur de cheveux, mais pour le reste, je suis beaucoup plus Saïyenne.
- Tu n’as pas de queue? demanda Trunks en se souvenant vaguement de cette caractéristique saïyenne. Je veux dire…
- J’en avais une, mais ton père me l’a arraché.
- Alors, tu peux devenir Super-Saïyen… Euh… Super-Saïyenne?
- Je ne sais pas. Je n’ai pas essayé.

Bra soupira longuement. Qui aurait cru cela?

- Mais… Tu es beaucoup trop jeune pour être la sœur de Goku, fit Trunks en posant un autre bol de céréales devant Xerry, qui se jeta dessus.
- Ça, je tiens ça de ma mère, expliqua l’extraterrestre, la bouche pleine. Je vieillis beaucoup moins vite que vous. J’ai treize ans, mais sur Terre, je devrais en avoir… Euh… Beaucoup plus, en tout cas.
- Tu as treize ans… fit Bra. Ben ça alors…

Xerry termina son bol et poussa un soupir de satisfaction. La nourriture terrienne était meilleure que ce qu’elle avait toujours mangé, et beaucoup plus variée. Trunks s’assit près d’elle, aussi stupéfait que sa sœur. Il n’aurait jamais imaginé que cette fille pouvait être la sœur de Goku...

~~

Deux semaines avaient passé depuis le retour de Végéta. Bulma n’avait mis que trois heures pour remettre la salle de gravité en fonction, mais elle avait attendu trois jours pour le faire, jusqu’à ce que Végéta, exaspéré, défonce un mur de son laboratoire pour la motiver. Il avait ainsi récupéré rapidement sa salle d’entraînement, mais s’était aussi attiré la colère de sa femme, qui exigeait qu’il répare lui-même le mur. Après une longue « discussion », il avait réussi à la convaincre que s’il reconstruisait ce mur, ce serait un désastre et qu’il valait mieux confier cela à des professionnels. Et surtout, il lui fit comprendre que les travaux manuels, ce n’était pas pour lui, un Prince et un combattant.

Donc, Végéta et Xerry avaient repris l’entraînement, avec 50g de gravité pour commencer. Ça ne changeait absolument rien pour Végéta, mais Xerry forçait beaucoup plus. Alors, pour ne pas la tuer, Végéta avait laissé tomber le combat et l’avait renvoyé à ses exercices préparatoires. Il était resté des heures durant à la regarder se tenir sur les mains, puis sur une seule, puis sur un doigt, à faire des pompes et des redressements assis à n’en plus finir, à courir en rond sous une gravité de plus en plus forte… Jusqu’à ce qu’elle arriva enfin à pouvoir bouger normalement sous une gravité de 200g. Alors le combat avait repris.

Xerry recevait environ cent fois plus de coups qu’elle n’en donnait, et ne réussissait pas à en bloquer ou à en esquiver la moitié. De plus, ses coups n’atteignaient carrément jamais leur cible. Végéta était sans pitié et n’arrêtait que lorsqu’elle tombait sur le sol, au bord de l’inconscience et vidée de ses forces. Heureusement pour elle, ou malheureusement, il y avait de nombreux senzus et elle guérissait immédiatement. Et grâce à son sang saïyen, ses capacités de combat augmentaient à chaque fois qu’elle frôlait la mort, c’est-à-dire souvent.

Un jour vint où Trunks, qui était rentré dans la salle à titre d’observateur, reçut un coup de poing de la part de son père, coup de poing qui l’envoya au plancher. Xerry, qui avait réussi son esquive à temps, s’arrêta dans les airs et vira au rouge alors que Végéta posait les pieds sur le sol en regardant son fils se relever.

- Tu aurais dû pouvoir l’esquiver, accusa-t-il.
- Je ne me battais pas, répliqua Trunks en frottant sa joue endolorie. Tu n’aurais pas dû continuer ton mouvement.
- Keuf! Je n’arrive pas à croire que tu sois mon fils. Avant, tu étais l’un des meilleurs guerriers de l’Univers et regarde-toi maintenant. Pan te mettrait KO d’un coup.

Trunks baissa les yeux. Pourquoi son père ne pouvait-il pas comprendre qu’il en avait marre de ces entraînements de fous, de ces combats inutiles? Ça ne servait plus à rien de s’entraîner, il ne pouvait pas y avoir d’ennemis plus puissants que son père. Et avec Xerry en plus, qui pourrait sérieusement les menacer? Trunks jeta un regard à Xerry pour lui montrer qu’il n’avait rien de grave et sortit de la salle.

Xerry se posa à son tour. Elle avait réussi à esquiver, mais Trunks avait mangé un sacré coup à cause d’elle. Végéta se tourna vers elle, les sourcils froncés.

- Ce n’est pas ta faute, dit-il sans émotion. Ce crétin aurait dû le voir venir, même s’il ne s’est pas entraîné depuis longtemps.
- Ce n’est pas un crétin!

Soudain Végéta disparut et Xerry sentit un poing s’enfoncer dans son ventre. Elle écarquilla les yeux et eut le souffle coupé. C’était un coup d’une incroyable puissance, plus que ce qu’elle n’avait jamais senti. Elle tomba à genoux et chercha son souffle, tout en retenant les larmes qui emplissaient ses yeux. Lorsqu’elle les ouvrit, elle vit les deux bottes blanches de Végéta devant elle. Elle releva lentement la tête vers lui et se leva, les mains sur son ventre, les dents serrées pour contenir sa douleur. Elle avait terriblement mal, mais elle pouvait encore se battre si c’était ce qu’il voulait. Elle se força à soutenir son regard sombre, en retenant de son mieux les larmes qui lui embrouillaient la vue.

Végéta fit un petit sourire moqueur.

- Ça suffit pour aujourd’hui, dit-il. C’est bientôt l’heure du souper.

Il se détourna d’elle et sortit, après avoir coupé la gravité. Xerry se mit à trembler et tomba de nouveau à genoux. Elle avait beaucoup plus mal, soudain. Elle reprit bientôt contenance et se leva lentement. Elle se rendit à sa chambre en tremblant et se laissa tomber sur son lit, les yeux pleins d’eau.

Un jour, elle se vengerait pour cela…

~~

Les grandes puissances de l’extérieur étaient peu nombreuses, mais certaines d’entre elles étaient incroyablement élevées. Il se demanda laquelle était la plus grande, et la plus proche. Il ne savait pas exactement où il était, il avait dû changer de place depuis le temps, mais il sentait avec une exactitude sans faille où chaque être de l’Univers pouvait se trouver. Il repéra mentalement une petite planète insignifiante, mais très viable pour la plupart des races du Bas Monde. Il y avait là les plus grandes puissances. Parfait.

~~

Bulma et Bra échangèrent un regard en voyant Xerry entrer dans la salle à manger. La jeune fille se tenait le ventre d’une main et avait les joues rouges de quelqu’un qui vient de pleurer. Elle ne les regarda pas et s’assit en silence à sa place. Végéta arriva peu après, les bras croisés comme à son habitude, puis Trunks, qui avait l’air morose et dont la joue était légèrement enflée.

Le souper commença en silence, puis Bra se mit à parler du prochain mariage de Pan.

- Elle m’a demandé d’être sa demoiselle d’honneur. Et Marron sera sa bouquetière, ou quelque chose du genre. Mr. Satan va tout payer, alors ce sera magnifique. Elle m’a demandé d’aller à l’essayage de sa robe avec elle, comme ça on verra si nos robes ne sont pas trop dépareillées et… Quelqu’un m’écoute?

Végéta ne disait rien, comme d’habitude, mais Trunks et Xerry étaient penchés sur leur assiette, l’air boudeur. Bulma soupira.

- Qu’est-ce qui s’est encore passé? Pourquoi ta joue enfle-t-elle, Trunks?
- Pour rien, grogna le jeune homme.

Il s’en voulait terriblement de ne pas avoir eu le réflexe d’éviter ou de bloquer le coup de poing de son père. Il ne l’avait même pas vu venir. Il savait qu’il en était largement capable et la légère douleur dans sa joue lui rappelait constamment son humiliation. Il jeta un regard furieux à Végéta, qui mangeait, ou plutôt dévorait, sans se soucier des autres.

- Je suis sûre qu’il y a une bonne raison, contredit Bulma en jetant à son tour un regard lourd de sens à son mari.
- Et toi, Xerry? demanda Bra. Tu as mal au ventre?
- Non, ça va, murmura Xerry.

A son tour, elle lança un regard à Végéta, plein de rancœur et de colère. Bra eut l’air perdue et regarda aussi son père, en essayant de comprendre ce qui se passait. Végéta sembla enfin remarquer tous les regards posés sur lui et releva la tête.

- Quoi? demanda-t-il.
- Qu’est-ce que tu leur as fait? demanda Bulma.
- Rien.
- Végéta… Ne me met pas en colère…
- Il n’a rien fait, soupira Trunks en reportant son regard sur son assiette.
- C’est pas grave, fit Xerry en piochant dans son riz.
- Vous êtes sûrs? demanda Bulma.

Deux grognements sans conviction furent ses seules réponses. Elle soupira et se servit une autre portion de viande. Bra haussa les épaules et Végéta replongea dans son repas.

Xerry attendit un moment avant de lever les yeux, très discrètement, sur Trunks. Leur regard se croisèrent, ils rougirent et baissèrent aussitôt les yeux.

~~

Goku croisa ses mains derrière sa tête et se laissa tomber sur le dos. Il ferma les yeux et inspira profondément. Oob poussa un soupir de satisfaction et se laissa tomber à côté de lui. L’herbe sous eux était tendre et épaisse, l’air était doux et sentait bon, une légère brise caressait leurs visages détendus.

Puis, une ombre s’arrêta au-dessus d’eux. Goku n’eut pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir qui se tenait devant eux, les poings sur les hanches et les sourcils froncés.

- Qu’est-ce que vous faites ici?
- Bonjour, papy, répondit Goku en ouvrant un œil.
- La ferme! répliqua le Doyen des Kaïoshins. Tu n’as pas le droit de venir ici comme ça! C’est ma planète! Seuls les Kaïoshins peuvent y venir! Dégage, fous le camp!
- Vous n’êtes pas très accueillant, dis donc. J
- e m’en fous! Dégage de ma planète! Tu n’as pas le droit! Retourne au Paradis!
- Mais le Soleil est bien meilleur ici.
- Justement, c’est pour les Kaïoshins! Pas pour les morts! Va-t’en!
- Vous êtes mort, vous aussi, risqua Oob en souriant.
- La ferme! Je vous déteste!

Shibito arriva peu après. Il n’avait pas couru, cette fois, ça ne servait à rien. Goku et Oob surgissaient de nulle part, le Doyen se fâchait et lui n’y pouvait rien. Alors, à quoi bon se fatiguer? Oob et Goku se consultèrent du regard et s’assirent en tailleur, avec un synchronisme parfait. Le Saïyen regardait gentiment le Doyen furieux, alors que Oob saluait de la main Shibito.

- Allons, on ne vous dérange pas, fit Goku.
- C’est pas le problème! Vous n’avez pas le droit d’être ici!
- Pourquoi pas?
- Goku, s’il te plaît… fit Shibito en voyant le Doyen tourner au violet.
- Bon, bon... Viens, Oob, on retourne voir Maître Kaïo. Il sera peut-être moins agressif. Salut!

Il disparut avec Oob et le Doyen cracha à l’endroit où ils se trouvaient un moment plus tôt.

- Ils me feraient mourir de colère si je n’étais pas déjà mort, dit-il en croisant les bras, prêt à bouder une nouvelle fois.

Shibito poussa un long soupir. Sa vie n’était vraiment pas facile avec ce Kaïoshin plus capricieux qu’un enfant… D’ailleurs, le Doyen était déjà profondément endormi sous un arbre. Shibito soupira de nouveau et décida de regarder comment allait l’Univers. C’était sa tâche, après tout.

Rien n’avait changé, tout allait plutôt bien. Deux peuples de la Galaxie Sud se livraient bataille, avec beaucoup de destruction et de carnages. Une planète, dans l’Ouest, venait d’exploser. Rien de très grave. Shibito laissa tomber l’Est et le Nord, il ne devait rien s’y passer non plus. Il sourit légèrement avant de s’étendre pour une sieste.


Chapitre 6

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