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Dragon Ball V

Chapitre 6: Akzy



La cérémonie avait eu lieu dans un champ immense, en plein air. La journée était magnifique, le Soleil rayonnait, il n’y avait pas la moindre brise pour soulever les couverts et renverser les verres de jus des enfants. Pan et Drekk s’étaient enfin mariés. San Pan et Drekk Over, mari et femme. Bra, tout émue, en avait pleuré. Pan était magnifique dans sa robe de mariée blanche et sa joie évidente ne faisait que l’embellir.

Pour une fois, Mr. Satan avait dépensé sans compter pour que le mariage de sa seule petite-fille soit une réussite totale. Et ça l’était. Piccolo et Dendé étaient passés rapidement pour féliciter la jeune mariée, mais étaient aussitôt repartis pour ne pas déclencher une panique générale. Végéta avait patiemment attendu la fin de la cérémonie, puis s’était jeté sur le buffet, comme Gohan et Goten, malgré que ces deux-là se retenaient un peu plus. Chichi embrassa sa petite-fille.

- J’aimerais tellement que Goku te voit, dit-elle, les yeux brillants d’émotion. Tu es magnifique. Je suis certaine que tu seras heureuse avec Drekk.
- Merci, grand-mère. Euh… Vous avez vu Xerry ? Je la cherche depuis tantôt et…
- Je crois qu’elle se sentait trop entourée, fit Krilin en approchant. Elle est vraiment timide !
- Elle n’est pas habituée, répliqua Bra. C’est pas grave. Elle va vite revenir, j’en suis sûre.

Pan sourit et se tourna vers son nouvel époux, radieuse. Rien ne pourrait gâcher cette journée, pas même un Saïyen et deux métis qui vidaient le buffet à la vitesse de l’éclair, malgré tout ce qu’il y avait sur les tables, pas même la disparition d’une extraterrestre farouche.


Xerry s’était réfugiée dans un arbre. Elle adorait ces plantes géantes et solides, qui peuvent supporter tellement de choses : le vent, la pluie, la neige, les années, la pollution, les hommes… Elle observait de loin les festivités, un peu mélancolique. Végéta n’avait arrêté l’entraînement que par ordre de Bulma, qui l’avait obligé à venir. Xerry était bien contente de cette pause, mais en même temps elle s’ennuyait terriblement.

Elle avait encore progressé depuis le coup de poing monumental de Végéta, mais pas au poing de lui tenir vraiment tête. Elle le touchait parfois, esquivait plus d’attaques, mais rien de vraiment significatif à leurs yeux. Xerry poussa un long soupir et baissa les yeux au sol. Elle était perchée à environ vingt mètres, au sommet de l’arbre le plus haut qu’elle ait pu trouver. Soudain, elle releva les yeux en sentant une présence s’approcher. Mais elle se détendit en la reconnaissant et lui fit une place sur sa branche.

- Salut, fit Trunks en s’asseyant.
- Salut.
- Tu ne viens pas à la fête ?
- Il y a trop de monde. Peut-être plus tard…
- D’accord.

Il y eut un moment de silence. La musique de l’orchestre leur parvenait clairement, ainsi que les rires.

- C’est vraiment une belle fête, hein ? fit Trunks.
- Oui. Pan doit être très heureuse.
- Ça oui, elle l’est.
- Tant mieux pour elle. Ce garçon semble bien.
- Xerry… Ça va ? Tu es vraiment pâle.
- Je suis un peu fatiguée, c’est tout.
- C’est vrai que mon père ne te lâche pas, hein ? Il est vraiment dur.
- C’est mieux comme ça. Sinon, je ne progresserais pas.
- Tu aimes vraiment son entraînement ?
- Non, mais il est nécessaire.
- Pourquoi ?
- Pour le combat que nous aurons quand je serai prête.
- Tu n’es pas obligée de te battre contre Végéta.
- Trunks… J’ai du sang saïyen, moi aussi. Me battre contre lui… C’est impossible pour le moment, mais un jour, je sais que j’en serai capable. Et puis, je…

Xerry se tut soudain, elle s’appuya sur le tronc et ferma les yeux.

- Tu n’as vraiment pas l’air bien, dit Trunks, inquiet.
- Je… J’ai…

Soudain, Xerry sembla perdre connaissance et tomba de l’arbre. Trunks réagit aussitôt et sauta en bas pour la dépasser et l’attraper avant qu’elle ne tombe sur le sol. Il réussit, un peu surpris par sa propre vitesse. Dans ses bras, Xerry était totalement inerte et d’une blancheur effrayante. Trunks se demanda ce qu’il devait faire, puis il décida de l’emmener à la Capsule Corporation. Il s’envola.


La poitrine de Xerry ne se soulevait que légèrement pour respirer, presque pas. Elle ne bougeait pas, elle ne réagissait à rien. Le médecin soupira et rangea ses instruments.

- Je ne comprends pas, dit-il à Bulma. Elle est parfaitement viable, mais semble plongée dans une sorte de coma profond. Cependant, ce n’est pas un coma que je connais. Je ne peux rien faire.
- Que devons-nous faire, alors ? demanda Bulma.
- Attendre, la laisser se reposer. Peut-être n’est-ce que passager. Elle est Saïyenne, elle aussi ?
- Oui…
- Peut-être que ça vient de là. Je l’ignore.
- Bon. Merci de votre peine. Je vous raccompagne.

Bulma referma la porte derrière elle, en jetant un regard inquiet sur Xerry. La jeune fille « dormait » depuis presque six heures et ne montrait aucun signe de vie en dehors de sa faible respiration. Trunks et Bra, qui attendaient les résultats dans le couloir, se tournèrent vers leur mère.

- Il ne sait pas, dit Bulma en s’éloignant avec le médecin.

Ce médecin était personnellement attaché à la famille Brief. Il était au courant pour les Saïyens et soignait lui-même Végéta, Trunks et Bra lorsqu’ils étaient malades et que c’était différent des maladies conventionnelles terriennes. Mais cette fois-ci, c’était une métisse Saïyenne et autre chose -personne n’avait pensé à lui demander de quelle race était sa mère- qu’il avait examiné. Ça pouvait être normal pour Xerry, ou fatal, et il n’y avait pas de moyen de le savoir.

Trunks baissa la tête. Il était sincèrement inquiet. Il avait tenté de faire avaler un senzu à Xerry, mais elle ne bougeait pas et rien n’avait pu la forcer à l’avaler. Bra posa une main sur l’épaule de son frère et lui fit un léger sourire.

- T’en fais pas. Elle s’en sortira.
- Je l’espère…

~~

Ce nouveau corps était petit, mais possédait une puissance extraordinaire. Il lui faudrait toute la nuit pour bien le maîtriser, pour en comprendre parfaitement le fonctionnement. Ce n’était pas grave. Après cela, il pourrait s’amuser à l’infini…

~~

Trunks n’arrivait pas à dormir. Il était trop inquiet pour Xerry. Il sentait que quelque chose de terrible était arrivé et qu’il pourrait la perdre d’un moment à l’autre. Son cœur se serra à cette pensée. Il se retourna dans son lit. Elle avait l’air si fragile, si vulnérable, malgré cette immense puissance qu’elle possédait. Elle pourrait mourir à tout instant.

Trunks n’en put plus. Il se leva et se rendit dans la chambre de Xerry, en ne portant rien d’autre que ses caleçons et un T-shirt noir. Elle dormait toujours, l’air morte mais vivante. Trunks tira une chaise près de son lit et l’observa en silence. Elle était vraiment belle, malgré son jeune âge qui était en fait relatif. Ses traits extraterrestres n’avaient rien de repoussants, au contraire. Ils étaient tout à fait sublimes, délicats et empreints d’une volonté acharnée en même temps. Mais pour le moment, ils étaient épurés de sa volonté, de sa tristesse, de tout sentiment. Ils n’exprimaient absolument rien.

Trunks hésita un moment avant d’oser passer un doigt sur la ligne fine de son nez. Il caressa doucement la peau de la jeune fille, du bout du doigt. Il suivit la ligne de son oreille, tristement. Il ne voulait pas la perdre. Il ne pouvait pas la perdre. Elle n’avait même pas passé un mois sur Terre, mais il se sentait lié à elle d’une façon incroyablement solide, plus forte que la mort. L’idée qu’elle puisse le quitter lui brisait le cœur. Il enfouit son visage dans ses mains.

- Xerry… Ne meure pas, je t’en supplie…

Il passerait la nuit auprès d’elle. Il s’endormirait sans s’en apercevoir. Il serait réveillé par Bra ou Bulma et ramené à sa chambre. Il avait obtenu congé pour la prochaine semaine et pourrait veiller sur Xerry sans s’occuper des ennuis superficiels de la Capsule Corporation. De toute façon, Bulma en avait reprit le contrôle.

~~

Le soleil réchauffa le visage de Bulma, malgré la vitre et le rideau transparent. Elle ouvrit les yeux et sourit en s’étirant comme une chatte. Elle remarqua alors que Végéta était encore là. Son sourire se teinta de surprise et de joie. Elle se recoucha en passant la main sur le torse musclé du Saïyen et nicha sa tête au creux de son cou. Il ne réagit pas.

- Végéta… murmura Bulma. Debout…

Toujours rien. Bulma releva la tête. D’habitude, Végéta se levait très tôt. Et même s’il restait un peu avec elle, il ne dormait jamais. Et sûrement pas aussi profondément. Elle lui pinça le nez pour le réveiller, gentiment puis de plus en plus fort. Enfin, il ouvrit les yeux. Mais Bulma ne s’y attendait pas, pas de cette façon. Elle sursauta et recula un peu. Les yeux de Végéta étaient grands ouverts et fixes. Ils se tournèrent vers elle et un petit sourire se dessina sur les lèvres. Il se souleva lentement sur les coudes, son visage tourné vers Bulma, toujours avec cette expression étrange.

- V… Végéta ? Ça va ? Tu es…
- Bulma.

La voix du Saïyen fit trembler Bulma. Elle était vide d’expression et semblait avoir prononcé son nom par simple formalité. Végéta se leva et commença à s’habiller, sans son désintéressement et sa vitesse habituelle. Lorsqu’il eut fini, il se tourna vers Bulma, toujours pétrifiée dans son lit. Un sourire moqueur apparut sur ses lèvres et il sortit de la chambre.

Bulma était presque aussi pâle que Xerry. Elle n’arrivait pas à comprendre ce qui était arrivé à Végéta. Elle espérait qu’il n’allait pas encore partir ou faire quelque chose de grave…

~~

Il n’avait pas vraiment eu le temps d’assimiler toute la mémoire du corps. Il avait été obligé de le réveiller pour ne pas qu’il meure. Quelle idée, aussi ! Couper sa respiration ! Il lui fit traverser les couloirs et se rendit à la salle à manger. Ce corps avait beau ne pas être grand, il nécessitait une grande consommation de nourriture. Sa mémoire lui fournit les éléments nécessaires et il lui fit fouiller dans le réfrigérateur.

~~

Bra regarda son père, surprise. Il n’avait aucunement réagit à son salut. Elle était habituée à son indifférence, mais là c’était autre chose. Comme s’il ne l’avait pas remarqué du tout.

- Papa ? fit-elle.

Végéta continua de jeter le contenu du réfrigérateur par terre, en prenant une bouchée par-ci, une autre par-là. Bientôt, toute la nourriture fut sur le plancher. Bra n’en croyait pas ses yeux et n’arrivait plus à parler, tellement elle était stupéfaite. Végéta fit la même chose aux armoires et partit.

- Ben là… Je… Il… Il est…

~~

Videl s’était réveillée avant Gohan. Elle sourit. Le mariage de leur fille avait été parfait. La maison était tout à faite silencieuse, maintenant que Pan avait quitté la demeure familiale. Elle déposa un baiser sur l’épaule de son époux et se leva. Elle devait lui préparer un déjeuner gastronomique, comme d’habitude. Elle s’étira en baillant et passa une robe de chambre.

Puis, elle entendit un petit sifflement et deux personnes apparurent devant elle. Elle poussa un hurlement qui réveilla Gohan.

- Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Quoi ?

Il vit enfin les deux étrangers et se leva, même s’il n’était pas vraiment imposant dans ses caleçons… Videl rougit à sa place, malgré son effroi. Les deux personnes se regardèrent, un peu gênées.

- Désolé, dit la plus grande. Nous ne vous voulons aucun mal.
- Nous avons besoin de votre aide, ajouta l’autre.
- Quoi ? fit Gohan. Je ne…
- Habillez-vous d’abord, fit la deuxième personne, qui avait l’air d’une fille.
- Euh… Oui…

Les deux intrus sortirent de la chambre. Videl se laissa tomber sur son lit, encore sous le choc.

- Qui sont-il ? demanda-t-elle. Des amis à toi ?

Malgré tout ce temps passé avec des Saïyens, ils lui avaient toujours réservé des surprises plus ou moins bonnes. Gohan secoua la tête en attachant ses pantalons.

- Je ne les connais pas du tout, dit-il. Je me demanda pourquoi ils ont besoin de notre aide…
- Si c’est pour une bagarre, oublie ça, dit férocement Videl.
- Videl… On va d’abord écouter ce qu’ils ont à dire, d’accord ?

Videl fit la moue et Gohan lui sourit. Elle agissait comme sa propre mère, par moment.


Les deux étrangers regardèrent Gohan dévorer son déjeuner sans surprise, seulement insultés par son manque d'intérêt. Mais les Saïyens n’avaient pas coutume de déplacer ou d’interrompre un repas pour discuter, et cela valait aussi pour Gohan. Videl secoua la tête, découragée.

- Alors, vous venez de l’Autre Monde, dit Gohan en posant sa tasse de café vide, avant d’engloutir deux croissants en même temps.
- C’est ça, fit celui qui ressemblait le plus à un garçon. Nous travaillons en Enfer, comme préposés à l’accueil, mais ce n’est que temporaire. Il se trouve que l’Autre Monde est débordé de travail.
- Je vois…

Gohan hocha la tête en mordant dans un autre croissant. Il avait depuis longtemps appris comment fonctionnait l’Autre Monde. Mais Videl n’y arrivait pas : pourquoi le Paradis et l’Enfer fonctionnaient-ils comme des entreprises gigantesques, qui avaient des encombrements et des problèmes d’organisation ?

- Et pourquoi êtes-vous ici ? demanda encore Gohan, en mettant de la confiture sur une dizaine de toasts.
- Une créature rare et dangereuse est apparue dans l’Univers, dit le garçon, et vous devez l’arrêter. Elle s’appelle… Euh… Comment déjà ? Voyons voir…

Il sortit une liasse de papier de sa tunique ample et fouilla dedans.

- Ah ! Elle s’appelle Akzy et c’est un mâle... Il s’agit d’un être sans apparence visible, mais qui peut prendre possession de n’importe quel corps. Il adore semer la pagaille et tout détruire. Il est très malfaisant et le seul moyen de le tuer, c’est de tuer le corps qu’il habite. Mais il est très agile et quitte souvent ces corps sans qu’on s’en aperçoive.
- Et vous croyez qu’il va essayer de prendre possession d’un corps terrien ? demanda Gohan, qui terminait son déjeuner.
- C’est déjà fait, soupira la fille. Nous savons aussi lequel et c’est pourquoi nous avons besoin de vous et des combattants les plus forts de cette planète.

Videl lança un regard assassin à son époux, qui haussa les épaules.

- Bon, je vais réunir tout le monde. Videl, je vais le dire à Goten. Tu peux appeler chez Trunks et…
- Non ! s’exclamèrent les deux employés de l’Enfer en se levant.
- Quoi ? fit Gohan, qui était déjà rendu à la porte.
- Ce Trunks est le fils de celui dont Akzy a prit possession, dit gravement le garçon.

Gohan pâlit et secoua lentement la tête, comme pour nier l’évidence.

- Végéta, le Prince des Saïyens, annonça la fille.

Videl pâlit à son tour et se mit à trembler. L’Univers allait disparaître.


Chapitre 7

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