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«Économiste et sociologue italien (Paris 1848 – Céligny 1923). Commencée comme ingénieur à la tête des chemins de fer de Toscane, la carrière de Pareto s’est poursuivie et achevée hors d’Italie, par une tardive accession à l’enseignement universitaire. Pareto est d’abord le successeur de L. M. E. Walras à la chaire d’économie politique à l’Université de Lausanne. Ardent partisan de du libre-échange et défenseur de nouvelles théories, centrées sur la formalisation mathématique de l’équilibre général, il écrit le Cours d’économie politique (1897) et le Manuel d’économie politique (1906). IL est aussi un des principaux membres, avec G. Mosca, de ce qu’on a coutume d’appeler l’école élitiste italienne et l’auteur du Traité de sociologie générale (1916-1917). Cependant, ces deux sortes d’ouvrages procèdent de la même visée : l’application à l’économie et à la sociologie d’une démarche couramment employée dans les matières expérimentales, celle des approximations successives qui trouve son point d’aboutissement théorique dans l’affirmation de la mutuelle dépendance des phénomènes sociaux. Le thème central est la distribution des richesses à propos de laquelle Pareto a formulé la loi qui porte son nom : quels que soient les pays, les époques, les régimes, les revenus ont «tendance à se grouper d’une certaine façon», leur répartition affecte schématiquement la forme d’une toupie, la pointe tournée vers le haut.


La classification détaillée des résidus et des dérivations, l’opposition de la force et de la ruse, des lions et des renards, des rentiers (R) et des spéculateurs (S), la périodisation des phénomènes sociaux en cycles, phases, oscillations, qui donnent à toutes les manifestations de l’activité humaine la forme d’une courbe ondulée constituent, avec la loi de la répartition des richesses, la théorie de la circulation des élites et les développements sur l’instabilité de l’équilibre social, les principaux thèmes de la sociologie de Pareto.


Diverses raisons, somme les évidents défauts de composition du Traité de sociologie générale, ou l’approbation donnée à la politique conduite par B. Mussolini expliquent que l’œuvre de Pareto suscite encore aujourd’hui le plus d’interrogations soupçonneuses et de lectures divergentes.»


BESNARD, Philippe. Dictionnaire de la sociologie. Paris; Larousse, 1996, p. 171 – 172.



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