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Quelques articles anglophones et francophones  concernant Blur et les membres du groupe

 

               -Blur vivrait-il ses dernières heures?(Les Inrockuptibles, 20 avril 2000)

              -There was blood on the floor( Interview avec William Orbit, Select,1999)                

              -Damon Albarn parle ( Rock & Folk, janvier 2001)

              -Blur Man’s Camden Crisis (NME, 16 juin 2001)

        - Mali Music (Q magazine, mai 2002)

Blur vivrait-il ses dernières heures?

Blur façon puzzle. Grosse inquiétude dans les rangs du fanclub de Blur, dont les quatre membres sont aujourd’hui plus préoccupés par leur devenir respectif que par leur avenir commun au sein du groupe. Ainsi, le chanteur Damon Albarn, enfermé depuis quelques semaines déjà dans le studio où Blur enregistra son dernier album, 13, serait-il en train de travailler sur plusieurs projets parallèles, dont une collaboration avec Dan The Automator, producteur remarqué notamment, dans l’ombre du rappeur Dr Octagon et du génial Prince Paul.

De son côté, Graham Coxon, guitariste de Blur, partage son temps entre les couches de sa jeune progéniture et celles, instrumentales, de son deuxième album solo à paraître cet été. La section rythmique du groupe affiche quant à elle un agenda tout aussi replet : Alex James se prépare un Euro 2000 agité au sein du super-groupe Fat Les qui vient d’enregistrer une reprise de l’hymne Jerusalem en vue d’une future tournée des stades et des pubs-tandis que Dave Rowntree aurait troqué ses baguettes contre des crayons pour les besoins de deux séries d’animations commandées par MTV et la chaîne anglaise Channel 4. (Les Inrockuptibles ,20 avril 2000 )

 

      There was blood on the floor

William Orbit, Blur’s latest producer, on the genesis of new single ‘Tender’.

How developped was the song when you first heard it? “Damon had it as a demo, just him on an acoustic guitar. It was pretty much there-a gospel singalong, a heartfelt, simple kind of thing-we all knew the power of it.”

So how did it develop? “ As with a lot of Damon demos, it was quite hard to know where to go with it. You know something good is going on but some of the threads need bringing out. We took the track to Reijkavik and got the basis of the song with a guide vocal. It really all fell into place by accident; the whole rhytm section is just Graham and Dave banging about on the studio floor with big planks of wood that were just lying around.”

Was the backing choir part of the original intention? “Well, we were wondering about doing strings at first. They’ve been done a lot recently but it’s like wearing black, there’s always a place for it. In the end because of the nature of the song, we thought, ‘Why not try it with a choir?’ At worst it was only going to be a wonderful experience at a couple of grand’s expense. It wasn’t hard to convince the record company because we knew the song would be such a goer.” (Select, 1999)

La suite bientôt!

 

                                             

Damon Albarn parle

 Incroyable: Il aura suffit d'une compilation pour mettre tout le monde d'équerre sur le cas Blur. Mieux vaut en jouir qu'en rire et tout réécouter en spirale après avoir lu ces propos de Damon Albarn, l'homme qui voit juste.

 C'est la dernière rumeur: l'album compilation de Blur, "Best Of" est, well, bon. Plus que cela: sans doute un des meilleurs disques sortis en 2000. pour tous ceux qui avaient raté quelque épisode, abandonné la partie après le match truqué contre Oasis ou simplement remisé la Brit Pop au rayon des curiosités paléozoïques, voici donc un disque honorable qui, de "Beetlebum" à "Music Is My Radar", inévitable bonus track inédit, présente bien et fait ( en 18 titres secs et nerveux) de Blur un énorme prétendant au titre de superstar 2001. Surpris? Écoutons Damon Albarn, on le sera encore plus.

Mauvais souvenir
 Vendredi 26 Novembre, dans les coulisses de "NPA", on s'agite grave. Il est question de camion perdu, de décisions cruciales, de l'annulation du passage télé remplacé par un éventuel titre acoustique. Décision? Les quatre Blur s'enferment dix minutes dans une loge. On reconnaît Alex, immense et brun, Graham, teigneux et tout sourire à l'idée de ne rien jouer ce soir. Damon cache ses traits angéliques sous un bob informe et une barbe de trois jours. Emmitouflé dans sa parka, il marche en visionnant une télévision portable qu'il écoute au casque: "Un moyen un peu hors de prix d'être complètement antisocial", convient-il avant de tout débrancher pour se plier au rituel de l'interview.

R&F: Beaucoup de gens affirment que votre "Best Of" est votre plus bel effort à ce jour. Etes vous surpris, embarrassé, heureux?
Damon Albarn: Ce n'est qu'une compilation. Je peux comprendre (déballant une Chupa Chups) que pour des gens qui ne savent pas grand-chose de Blur, ce soit une espèce de révélation. Pour les autres, c'est une collection de singles sortis en Angleterre.
R&F: Enfin, ce n'est pas la compile banale. Il y a eu des choix, l'ordre chronologique n'est pas respecté. Pour une fois, une maison de disques réussit à faire du neuf avec du vieux.
DA: Elle pose çà dans les boutiques avant Noël pour ses foutues parts de marché. Vous me suivez? J'ai du mal à vous parler de cet objet parce qu'il n'est qu'une compile. Il n'y a rien de neuf là-dedans.
R&F: Sauf "Music Is My Radar". Ce titre indique t-il une nouvelle direction?
DA: A l'époque où nous l'avons enregistré (Août 2000), oui, c'était une indication. Mais nous allons retourner en studio en février ou mars et nul ne sait ce qui va se passer. Nous vivons tous loin les uns des autres, musicalement et humainement. Blur est une alchimie, qui change d'un mois sur l'autre. Nous sommes capables de tout bazarder demain et d'enregistrer un disque qui sera radicalement différent de tout ce que nous avons proposé à ce jour. Personnellement, je n'écoute pas ce "Best Of". La vie est trop courte pour que je me mette à écouter mes propres compiles, non?
R&F: Mais ces chansons rassemblées, ce sont de bons ou de mauvais souvenirs?
DA: Certains sont excellents, notamment "Beetelbum", "End Of A Century", "Girls&Boys".
R&F: Pas de mauvais souvenir, donc?
DA: Si, "Country House". C'est un titre que nous avons présenté pour la première fois lors de notre plus gros concert, dans le stade de Mile End. Nous étions le premier groupe de notre génération à jouer dans un stade. Et sur "Country House" quarante mille personnes sont devenues folles. Elles reprenaient le refrain en choeur, alors que nous ne l'avions pas joué une seule fois. On n'a pas su lutter contre cette expérience. Soudain il fallait sortir le single, un simple naïf, comme nous, qui n'avions que 24 ans à l'époque. Aujourd'hui, je ne referais certainement pas çà.


Avanies
R&F: Seriez-vous d'accord avec la théorie selon laquelle Blur, groupe pop mineur, est devenu un groupe de rock majeur en oubliant les charts, en allant se brûler les aux confins de l'univers connu?
DA: Nous avons toujours été heureux d'entrer dans les Hit-Parades. En même temps, nous avons toujours été très cérébraux. Les titres les plus récents sur cette compilation sont extrêmement mélancoliques. Ce qui a à voir avec des expériences vécues, ruptures. L'histoire de Blur ne peut pas être envisagée sans qu'on revienne sur nos rapports avec la presse anglaise et ce qu'elle a fait à notre public. D'après mes sources, cette affaire serait impensable, en France notamment. Blur a été pris dans un maelström inouï. Depuis dix ans, nous sommes au Top Ten Grande-Bretagne, avec tout ce que ça peut comporter d'avanies.
R&F: Avez-vous parfois le sentiment d'être une poupée manipulée?
DA: On évite certaines choses. les clefs de la ville, non merci. Mais j'ai serré la main de Tony Blair avant qu'il ne devienne Premier ministre. Puis il y a eu la Brit-Pop, un mouvement musical qui a affecté la culture nationale anglaise et eu des répercussions dans le cinéma, la mode, les arts, même la politique. J'ai lu dans un magazine respecté que "Parklife" avait changé la mentalité de mes compatriotes. C'est une sacrée théorie.
R&F: Mais ça arrive régulièrement en Grande-Bretagne. Ce pays est devenu zinzin à cause des Beatles, de Madness, de vous..    
DA: Heureusement, la dance music est arrivé. C'est de la club culture, je ne participe plus à tout çà, j'écoute du dub, de la musique latino, pas de la dance. Je veux dire, quand on est un musicien sérieux, comment peut-on ignorer l'influence de la musique africaine?
R&F: On en entend assez peu dans les disques d'Oasis..   
DA (s'énervant): C'est ce que je dis. Toute l'affaire Blur/Oasis peut se résumer à une obsession millénaire des Britanniques pour les système des classes sociales. Nous étions de la classe moyenne, Oasis représentait les classes ouvrières. Vous connaissez la suite...
R&F: Les gens des classes supérieures s'amusaient de cette bataille de chiffonniers?    
DA: Oh, eux...Je suppose qu'ils continuaient à chasser le renard à courre. mais c'est une triste histoire, et se reproduira à la moindre occasion. Nous avons tous eu l'air minable à l'arrivée.
R&F: A une époque, les groupes anglais se devainet de faire plier l'Amérique pour survivre. Led Zeppelin et Wings ont réussi, et vécu. Clash et Pistols ont raté, et sont morts. Avez-vous envie de convaincre l'Amérique?    
DA: Pendant trois mois, avec "Song 2", nous avons conquis l'Amérique. Une conquête brève mais qui nous amplement suffi. Soudain nous étions partout, jusque dans le dessin animé des Simpsons. Nous pourrions le refaire. tenter de pénétrer la culture américaine, tourner là-bas. Mais ça offre quoi? On se retrouve à des millions de kilomètres de chez soi, il faut tout répéter cent fois, devenir une marque déposée. Ce n'est pas mon idée de l'avenir. Je refuse de me plier à ce programme. J'ai des choses à accomplir, Blur a encore envie de surprendre. Je sais énormément de choses sur la musique mais, pour moi, ce n'est pas suffisant. J'ai l'impression d'être un débutant. Et puis qui marche en Amérique?
Limp Bizkit, Korn, Eminem. On parle de la vulgarité absolue, de gens qui flattent les plus bas instincts du public. La musique que je fais aujourd'hui me représente totalement. Je sais d'où je viens, je connais ma culture. Plus ça va, plus j'ai envie de foutre la merde. C'est comme çà. Quand on vieillit, soit on devient l'establishment, soit on devient anarchiste total. Moi c'est la seconde option, aucun doute. Je ne suis rien de spécial. J'ai commencé avec un ego surdimensionné, aujourd'hui je n'ai plus aucune arrogance et j'en suis fier. J'ai une famille maintenant.


Dictateur      
R&F: C'est le bébé qui a tout changé?     
DA: Totalement. Changer les couches au réveil fait du bien à tout le monde. Fini les poses devant le miroir, ouais, je suis le meilleur. Soudain on est le meilleur changeur de couches (rires)...Du coup, on devient moins hédoniste, jouisseur. Je me suis rendu compte que nous avions été élevé par le music biz. Moi j'y suis depuis mon adolescence. Je croyais que la vie normale, c'était sortir, se défoncer tous les soirs...Ce n'est que très récemment que j'ai compris que c'était un aveuglement collectif, une dépression générale qui n'avait rien à voir avec le vrai bonheur.
R&F: Blur est une démocratie?
DA: Vous plaisantez? Je suis un dictateur à l'ancienne ( il croque sa sucette d'un air bougon). Nous avons des décisions musicales à prendre, et souvent ça chauffe. Aujourd'hui, si je leur propose un truc qui ne leur plaît pas, je le remets dans ma poche et je vais le faire ailleurs.
R&F: Vous faîtes beaucoup de musiques de films.
DA: Énormément. Je viens également de faire un disque avec Dan The Automator et Tom Tom Club. C'est un collectif nommé Gorillaz.


Mali
R&F: Vous revenez du Mali. Avez-vous enregistré là bas?
DA (enfin excité): Bien sûr. Je suis fasciné par l'Afrique de l'Ouest, le Maroc, l'Algérie. On m'a proposé de travailler au Mali, de faire un geste pour ce pays plongé dans un dénuement total. D'habitude, on envoie Robbie Williams ou une Spice Girl faire des photos. Là, c'est tombé sur moi. J'ai décidé de faire un album avec plein de musiciens locaux. Je suis parti avec un Melodica, instrument basique, et je me suis enfoncé dans le Bush avec deux DAT. J'ai joué. Enregistré. En ce moment, je suis en train de terminer le disque dans mon studio.
R&F: Qu'avez-vous appris avec les Maliens?     
DA: Énormément sur leur rythmes, leur musique, leur courage. Un jour, j'ai visité la plus grosse décharge de l'Afrique de l'Ouest. C'est démentiel. Des kilomètres de terrain plat, avec des montagnes de ce que nous appellerions des ordures en Occident: capsules de Coca, vieux pneus, bouteilles. Tout ça est ramassé, lavé, revendu. Ils sont là. Ce que nous appelons ordures a une valeur là-bas. Quelle leçon pour l'Occident.
R&F: Comment comparez-vous votre expérience à celle de musiciens des années 80 comme Bob Geldof et son Live Aid?     
DA: Ils ont eu un effet destructeur. Ces gens ont rassemblé des tonnes d'argent, envoyé de la nourriture, mais ça n'a pas bougé l'infrastructure des pays. C'est pour cette raison que je voulais me brancher avec des musiciens maliens, pour vous montrer que nous avons tout en commun avec eux, que nous pouvons communiquer. Ils ne veulent plus de notre pitié.


Sans obligation    
R&F: Une journée de Damon Albarn?    
DA: Je me lève, je joue avec ma fille, je la nourris. A 10h30, je suis dans mon studio. Je reviens à 17h30 pour la mettre au lit. Je travaille tous les jours.
R&F: Blur, là-dedans?    
DA: Je ne sens plus aucune obligation. Les obligations sont ce qui tue les groupes, nous n'en avons plus. Et, oui, que vos lecteurs se rassurent, il y aura un nouveau Blur en 2001, et j'espère que ce sera notre meilleur à ce jour.


Car Damon sevré    
"Il y a trois artistes que je n'écoute plus du tout, ce sont les Kinks, David Bowie et les Beatles. Je les ai assez écoutés quand j'étais jeune, ils sont passé dans mon sang. Je sais qu'ils représentent mon héritage culturel mais, avec Blur, j'essaie de faire autre chose."

(Rock & Folk, Janvier 2001)

 

Blur Man’s Camden Crisis

Blur’s Graham Coxon has recorded a new solo album to be released in July, NME can reveal. And the guitarist recorded, mixed and mastered the entire project in just two weeks.Speaking exclusively to NME, Coxon described the new album, called Crow Sit On Blood Tree, as having a “therapy vibe” and said it had been recorded as catharsis to a “general Camden psychosis”. The album, his third as a solo artist, will be released at the end of July through Coxon’s own Transcopic label. The guitarist also produced the cover art and he’s making five short films to accompany the LP.

It’s quite a precious record to me, he said. I always seem to write songs at some sort of crisis point, that’s why I recorded it very fast.

He also revealed that Blur are working on a new album, due out later this year. As to what it might sound like, Coxon said cryptically: “I only like music these days that sounds likeit was made by people wearing denim. You know, any other stuff, Teflon, it’s just not good for music. I still think denim is the cloth for rock’n’roll, and always will be. The way The Strokes look, you look at them and you think the music’s gonna be good.”

Asked whether he liked the musical direction being pursued by bandmate Damon Albarn in Gorillaz, he commented: “Do I like the music? That’s a though question. No, it’s cool; Damon’s doing his thing and he needs to do his thing. We all do. You know, I don’t expect anybody to particularly like my stuff. That’s the healthiest way you can make music really”.

Coxon added Crow Sit On Blood Tree inspired by Lou Reed’s classic Berlin album and was not the happiest record in the world. Titles include A Place For Grief, All Has Gone, Burn It Down, You Never Will Be, Empty Word, Bonfires, I’m Going Away, Tired and Big Bird. (NME, June 16 2001)

 

 

                  Afel Bokoum, Damon Albarn, Toumani Diabate and Friends

                                                                                 

                                              Mali Music

                                                                                Honest Jon’s

 

 

                                                       When Damon went to Mali...

 

Attitudes have moved on a bit since Paul Simon Graceland sparked cries of cultural theft. Even so, the thought of Damon Albarn taking his melodica and estuary vowels to Bamokoand “hanging” with the local musicians is likely to set alarm bells ringing. Fear not. Albarn may be many things, but he’s no idiot. The odd tootle and slack-jawed “yeah, yeah, yeah” aside, his main role here is that of producer/facilitator, applying sympathetic electronica dub, and big beat touches while letting Niger-blues guitarist Bocoum, kora player Diabate, vocalist Kasse Mady Diabate (no relation) and others do the grafting. With the Djembe Makele and loping Le Relax especially fine, the result is as satsfyingly groovesome as it is unexpected. uuuu

 

Peter Kane (Q magazine,Mai 2002)