Deuxième extrait d'À la croisée des chemins...

Pages 186 à 187

(...)

Quinze minutes plus tard, la voiture était arrêtée à un feu rouge. Quelqu'un frappa violemment dans la fenêtre de Laurence. Surprise et un peu effrayée sur le coup, elle aperçut une jeune femme manifestement paniquée. Elle abaissa sa fenêtre pour s'informer de ce qui se passait. Elle criait:

-Chez Faucher Électronique, il y a un homme avec un couteau qui est en train de commettre un vol! Il a demandé l'argent et prend de l'équipement d'ordinateur! Vite, dépêchez-vous!

-Êtes-vous certaine qu'il n'était armé que d'un couteau, madame?

Le feu était passé au vert et Christian, après un coup d'oeil dans le rétroviseur, mit en marche les gyrophares. Les automobilistes derrière eux n'osaient pas dépasser une voiture de police. Les citoyens craignaient tellement de recevoir une contravention!

-C'est tout ce que j'ai vu! J'étais à l'intérieur du magasin et je suis sortie par la sortie de secours. J'étais affolée!!

Laurence remercia la dame et démarra à toute vitesse. Christian transmit le message par le radio-émetteur. Deux véhicules se rendaient immédiatement sur les lieux au cas où ils auraient besoin de renfort, trois autres étaient sur disponibilité. La voix de la policière Anne Villeneuve assura qu'elle et son coéquipier seraient sur place dans deux ou trois minutes.

-Le 4-26, nous arrivons! les avertit Christian.

Laurence se stationna derrière l'immeuble de Faucher Électronique et les deux policiers sortirent de l'auto-patrouille en tenant leur arme dans leur main. Comme le suspect ne semblait muni que d'une arme blanche, ils eurent également le réflexe de secouer leur bouteille de poivre de Cayenne. Un petit jet dans les yeux et la plupart des gens "normaux" (non sous l'effet de la drogue ou de l'alcool) demandaient grâce.

-Ce cambriolage ne m'inquiète absolument pas! déclara Christian. Je passe par la gauche, toi par la droite, nous allons surprendre notre homme et lui planter nos revolvers sur chaque tempe! Marché conclu?

-Oui. Et sois prudent. Tu sais que je te trouve beau?

Il se mit à rire.

-Sois aussi prudente, ma petite beauté! Imagine ce qui nous arriverait si un autre policier nous entendait! Allez, dépêchons-nous!

La course jusqu'à l'avant de la boutique dura une dizaine de secondes. Avant même qu'il n'ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, Christian entendit un coup de feu et ressentit une violente douleur, quelque part en lui.

À suivre...