Le photographie est un passe-temps très courant. Depuis son invention, certains individus ont réalisé des clichés qui défient toute explication rationnelle, notamment des images du surnaturel, appelées «photographies médiumniques», qui suscitent de vifs débats. Personne n'ignore qu'une photo, en particulier entre les mains de fraudeurs qui souhaitent en tirer quelque bénifice, peut mentir; ceci n'empêche pas que certains clichés continuent à défier les experts qui sont, pour la plupart, obligés d'admettre qu'un phénomène paranormal a pu intervenir.
Un photographe américain, William H. Mumler, devient célèbre pour ses «portraits d'esprits» au milieu du XIXe siècle
Lorsque les pleques photographiques que Mumler avaient prises de ses clients étaient développées, elles révélaient souvent des présences éthérées qui n'étaient nullement visibles dans les studio.
En 1869, après enquête, W.-H. Mumler fut accusé de fraude, bien que de nombreuses personnes aient été prêtes à témoigner que les «esprits» qui semblaient poserà l'arrière-plan ressemblaient à un de leurs parents ou amis décédé récemment.
Le juge John Edmonds de la Cour de Cassation américaine fut un témoin clé au cours du procès. Il s'était converti au spiritisme après avoir mené une enquête sur le surnaturel. Son témoignage sous serment selon lequel il aurait à la fois vu et entendu l'esprit d'une personne décédée impressionna les jurés et favorisa l'acquitement de Mumler.
Le paramormal: des preuves?
Le procès de Mumler favorisa l'apparition d'autres preuves concernant les photographies médiumniques. Même si la plupart se révélèrent être des faux après examen, certaines ne trouvèrent aucune explication rationnelle.
Alfred Russel Wallace (1823-1913), un savant très respecté, entreprit des recherches dans le domaine de la photographie médiumnique en Angleterre et fut rapidement convaincu que nombres des photos qu'il avait étudiées étaient authentiques. Il remarqua notamment que les formes fantomatiques apparaissaient souvent durant le développemant ce qui, d'après lui, était provoqué par quelque réaction chimique à laquelle on reste incapable d'apporter une explication.
En 1919 fut fondée la Société pour l'Étude des Imges Surnatruelles. La plupart de ses membres .taient des photographes professionnels, parmi lesquels le très célèbre sir Athur Conan Doyle, le créateur de Sherlock Holmes, qui s'intéressa de très près à divers aspects de le recherche sur la paranormal et la médiumnité.
Une des affaires les plus controversées concerna le série d'images surnaturelles des fées du Cottingley; Conan Doyle défendit leur authenticité avec arduer. Prises par deux écolières du Yorkshire, Elsie et Frances, elles montraient très distictement les jeunes filles en compagnie de nymphes et de lutins. La Société demanda à Conan Doyle d'effectuer des recherches à leur sujet et, après un examen détaillé, l'écrivain déclara qu'elles étaient authentiques.
Malheureusement, on découvrit par la suite qu'elles n'étaient que des fuax. En 1983, Elsie et Frances avouèrent qu'elles consistaient en des collages très habiles destinés à tromper leur entourage.
Des impressions mentales
Entretmeps, la possibilité que de véritables photos surnaturelles exsitent fut renforcée par le médium italien Eusapia Palladino qui apporta la preuve d'une «empreinte médiumnique» obtenue sans l'aide de plaques photographiques, de produits chimiques ou d'apareils mécaniques.
Parvenue au sommet de sa carrière, au dévut du XXe siècle, cette femme possédait plusieurs pouvoirs paranormaux. dont celui de lévitation. Mais une des plus célèbres démonstrations de ses capacités consistait ;a produire une impression d'elle-même dans une couche de mastic préalablement enfermée dans une boîte ;a laquelle elle ne pouvait avoir accès.
Des pensées sur film
PLus récemment, des chercheurs se sont émervaillés des pouvoirs de Ted Serios, un chasseur d'hôtel de Middle West américain. Durant les années 60, Serios découvrit qu'il pouvait transférer ses pensées sur un film simplement en pointant un appareil photo sur son visage.
Les sceptiques qui soupçonnaient Serios de retoucher ses clichés au tirage, dans la chambre noire, furent stupéfaits d'apprendre qu'il ne se servait que d'un polaroïd, aux résultats presque instantanés. Certains clichés ne révélaient que son visage déformé par la concentration, mais ses «photographies par la pensée» (comme on les appela par la suite) étaient étonnantes. On pouvait clairement y reconnaître les personnes photographiées, ainsi que les bâtiments et les lieux.
Des scientifiques voulurent édcouvrir la nature exacte du talent de Serios, mais les recherches furent plus difficiles que prévu.
Les clichés de chasseur d'hôtel n'étaient pas toujours réussis. Celui-ci se mit ensuite à boire, ce qui le poussa à quitter la ville sans crier gare. Durant les séances photographiques, il absorbait plusieurs litres de bière pour se détendre et il ne pressait le bouton de l'appareil que lorsqu'il se sentait parfaitement prêt.
Quoi qu'il en soit, les examens médicaux et les recherches d'éventuelles tentatives de fraude s'avérèrent vains. Rien ne permit de conclure à la supercherie.
De mystérieux appareils
De nombreux investigateurs, y compris le professeur Eisenbud de l'université du Colorado, furent intrigués par le «truc» de Serios, un cylindre qui se trouvait presque toujours près de l'appareil lorsqu'il prenait ses photographies par la pensée. Personne ne parvint à trouver une explication à son usage, mais on conclut que ce mystérieux appareil jouait un rôle dans les images obtenues. Toutefois, Eisenbud souligna que, même si Serios pouvait prodiure des clichés d'objets qui lui avaient été suggérés par un des membres de l'assistance, il ne pouvait pas avoir préparé une supercherie à l'avance.
Les talents de Serios s'amenuisèrent avec les
années, mais d'autres médiums firent preuve du même
type d'aptitudes. À la suite d'un défi, Uri Geller réussit
à produire un auto-portrait photographique de sa pensée sans
retirer le cache de l'objectif.
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